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4,07

sur 4292 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'autrice nous introduit avec lenteur à la vie quotidienne à Delft au XVIIème siècle. le développement du personnage de Vermeer à peu près au 1/3 du livre apporte un ressort dramatique qui manquait un peu auparavant car son emprise sur Griet va dynamiter le calme relatif qui existe au sein de la famille Vermeer. C'est très agréable de nous faire « vivre » au jour le jour la création de tableaux maintenant exposés dans les plus grands musées. L'autrice met en parallèle l'égoïsme du génie créatif au service unique de son oeuvre et l'innocence de la jeune Griet. J'ai aimé le développement de l'histoire au-delà de ce que je me souvenais du film vu il y a plus de 10 ans et qui m'avait laissé une bonne impression.
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Tracy Chevalier s'inspire de la « Joconde du nord » pour nous dresser un portrait flamboyant de cette jeune fille à la perle.

17 ème siècle à Delft, Griet est une jeune femme engagée comme servante chez l'artiste. Si au début, les conditions de travail semblent pénibles et douloureuses, Griet va trouver dans l'atelier de son maître une bouffée d'oxygène dans son quotidien terne et morose. Peu à peu la jeune femme va se faire une place à ses côtés, affairée à la tâche de mélanger, broyer, afin d'obtenir les meilleures combinaisons de couleurs possibles pour ses peintures. Leur soudaine promiscuité va être une source d'étonnement et de scandale pour les gens du coin, ainsi que pour l'entourage du « Sphinx de Delft ».

C'est une immersion dans l'ambiance de ses tableaux. Méticuleux et rigoureux, Vermeer avait le sens des détails, même insignifiants. Roman des sens et du visuel, le livre dégage les odeurs de l'atelier, les couleurs vivent, s'animent, sous la plume de l'autrice, nous replongent dans l'atmosphère si particulière des oeuvres de cet artiste néerlandais.
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Lu en 2016. Ma première lecture de l'auteure.
Une tranche de vie intime et familiale du peintre Vermeer, autour de laquelle gravite une jeune et dévouée servante. L'on assiste avec plaisir à l'éveil intellectuel et artistique de Griet. Sa beauté, sa fraicheur, sa candeur apportant de la lumière au "tableau", un peu sombre, d'un XVIIème siècle hollandais puritain et moralisateur.
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Lorsque vous coupez vos légumes, les classez vous par couleurs ? Non ? Griet, oui ! D'ailleurs, Johannes Vermeer l'a remarqué immédiatement lors de sa première rencontre avec la jeune fille. Celle qui évolue dans la ville de Delft au Pays-Bas en 1664, possède sans le savoir ce petit quelque chose que d'autres n'ont pas : ne sensibilité artistique. Malheureusement pour elle, si Vermeer l'a remarqué, sa femme Catharina a noté la façon dont s'est intéressé fugassement son époux à cette jeune servante.
Griet entre au service de la famille du peintre. Elle va découvrir (et nous par la même occasion) les secrets de ses peintures... à ses dépends.

Cette histoire est bel et bien une fiction, ne vous y méprenez pas. Toutefois, tout reste très crédible. On a envie de croire à l'histoire de la jeune fille à la perle conté par Tracy Chevalier.

Selon moi, ce roman se découpe en 3 thématiques principales.

1. La découverte des peintures de Vermeer. Un grand nombre d'oeuvres du peintres sont évoquées. Chevalier réussit à nous les transfigurer avec de nombreuses descriptions de petits details et de couleurs. Finalement, comme pour le père de Griet (devenu aveugle suite à un accident), nous voyons se dessiner intérieurement les tableaux de Vermeer. C'est un livre qui rend curieux. Souvent, je me suis amusée à rechercher les oeuvres, zoomer pour en constater les détails et même regarder des vidéos d'analyse des oeuvres.

2. La condition des femmes. L'histoire de ce roman n'a rien de légère et je me suis vite retrouvée face à un constat : toutes les femmes de cette histoire souffrent. Il en ressort un sentiment oppression.
Griet est une jeune femme qui est empêchée dans tous les aspects de sa vie. Elle se met au service d'une famille par obligation pour subvenir aux besoins de ses parents qui ne la comprennent pas vraiment. Elle est sans cesse surveillée et rabaissée par la seconde servante de la famille : Tanneke. Elle subit la jalousie de Catharina, épouse de Johannes, ainsi que les coups bas de la petite Cornélia. Les hommes qui évoluent autour d'elle ne s'intéressent à elle qu'en surface.
Parlons des autres femmes.
Catharina souffre d'évoluer dans une sphère différente à celle de son mari. Il y a un aspect de lui, peut être le plus important, dont elle ne sera jamais proche. Par conséquent, elle vit dans l'insécurité et le fait subir à quiconque peut avoir un trait artistique commun avec son mari.
Tanneke est une servante dévouée. Elle vit pour satisfaire les besoins de la famille du peintre. Toutefois, malgré toutes ses années de service, elle se sent remplacée voire infériorisée par la nouvelle jeune et jolie et servante qui se montre très efficace dans tous les domaines.
Cornélia est une peste on est d'accord, mais c'est aussi une enfant proche de sa mère qui ressent sans cesse sa détresse vis à vis de la nouvelle servante.
La mère de Griet est seule et voit ses enfants malheureux, mais elle ne peut rien leur offrir d'autre.

3. Enfin La jeune fille à la perle, c'est l'histoire de l'admiration de Griet envers son maître. Une admiration presque sans fondement issue uniquement de la sphère artistique qu'ils ont en commun. Mais les interactions entre la jeune fille et le peintre sont rares et il s'intéresse à elle essentiellement comme un sujet intéressant et non sous le prisme du romantisme. Bref, ce n'est pas une romance qui est décrit ici mais plutôt une emprise.

J'ai aimé ma lecture et paradoxalement je l'ai trouvé assez dure. À chacun de s'en faire un avis !
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Le début de l'histoire m'a beaucoup plus, puis une fois Griet à son post j'ai ressenti un malaise tout du long de l'histoire.
Entre van le pervers, l'autre servante vipère, la maîtresse mauvaise...
On pourra croire que le maître sauve la mise mais pas du tout....

Je suis tor de même contente de l'avoir lu et je salue l'Autrice pour cette histoire
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Une très très belle histoire qui nous amène au 17ème siècle avec le peintre Johannes Vermeer dont une jeune servante devient le modèle.
C'est totalement romancé, parfaitement écrit et plein de douceurs et de vrais moments de vie. On est plongé dans la lutte des classes et l'émancipation des femmes, ainsi que l'opposition catholiques-protestants.
Tout cela donne un roman riche, simple à lire et très touchant.
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Ce roman historique, écrit en 1999, s'inspire du tableau du peintre Vermeer qui a donné l'idée à l'autrice d'imaginer la genèse de sa création.

Nous sommes au 17e siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise, et la jeune Griet, après l'accident de travail qui a rendu son père aveugle, se voit contrainte de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille. Engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer, elle est chargée des enfants du couple, de la lessive, des courses et, avec des consignes très strictes, du ménage dans l'atelier du peintre.

Au fil des jours, son sérieux, sa discrétion et les quelques remarques qu'elle ose formuler sur le travail du maître, séduisent Vermeer qui l'implique peu à peu dans son art. Mais ces privilèges ne passent pas inaperçus et provoquent des tiraillements dans la demeure, qui vont susciter méchancetés et jalousies de la part des femmes de la maison. Des bruits vont même se colporter jusqu'en ville.

Si elle puise son réconfort dans son attirance pour Vermeer, elle se demande toutefois s'il la considère comme une personne ou comme un objet, car ce qu'il va lui demander l'effraie autant qu'il la flatte. Et elle se demande dans le même temps si elle peut repousser encore Piéter, le fils du boucher qui la courtise et qu'elle laisse malgré tout espérer.

Le récit est empreint de délicatesse et de mélancolie et la plume est élégante. Il se dégage du récit une atmosphère particulière, chargée de silence et de non dits. La plume est élégante, les personnages ombrageux, capables du meilleur comme du pire. le dénouement apporte la même lumière sur l'histoire que celle qui fait d'une peinture un chef d'oeuvre.

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J'ai adoré être téléporté au XVII ème siècle en plein coeur des Pays-Bas. M'intéressant un peu à l'art en général et aux grands peintres, ce livre tente de retransmettre les pensées de Vermeer durant ses différents tableaux. Notamment sur le célèbre tableau de " La jeune fille à la perle " avec cette pseudo-histoire entre le peintre et unes de ses servantes qui en serait le sujet. Livre parfaitement écrit, se lit parfaitement bien, je recommande +++ si vous vous intéressez un minimum à l'Art avec un grand A .
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Cette lecture fut pour moi la première de Tracy Chevalier. J'ai beaucoup apprécié passer du temps avec Griet au sein de maison, les descriptions faites par l'autrice tant sur les tableaux, l'environnement, les émotions et comportements de chacun des personnages m'ont transportées.

C'était un moment très agréable, et découvrirais à l'occasion avec plaisir d'autres romans de cette jolie plume.
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Je termine la seconde lecture de ce roman plus consciente de ce qui m'avait gênée lors de sa découverte. L'usage de la première personne n'est pas une bonne idée ici. La langue utilisée est raffinée, voire technique, ce qui la rend puissante, mais elle sonne faux dans la bouche de la jeune Griet, fille d'un artisan ruiné à la suite d'un accident du travail qui l'a rendu aveugle. Griet est contrainte de travailler comme servante, elle sait à peine lire et déchiffre à grand peine quelques passages de textes saints ; le vocabulaire qui lui est prêté n'est pas adapté à sa condition. Mais tout le reste est ciselé, que ce soit la description du fonctionnement de la maison de Vermeer, celui du marché ou le rapport entre les servantes. le destin est cruel pour la jeune fille condamnée pour avoir été convoitée. Son comportement final démontre un sentiment de culpabilité révoltant puisqu'elle est la victime. L'autre qualité du roman est le brio avec lequel sont menées les descriptions de différents tableaux de Vermeer, en particulier l'analyse pointue de « La jeune fille à la perle ».

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la jeune Griet est engagée comme servante dans la maison d'un peintre. Lequel ?

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