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EAN : 9782372541480
179 pages
MAREUIL EDITION (19/03/2020)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Par le prisme d'un avocat au barreau de Paris commis d'office, le lecteur plonge dans les entrailles de la capitale. Pour la première fois, un avocat au barreau de Paris livre son expérience dans l'assistance des personnes placées en garde à vue, un moment critique qui place l'individu en situation de privation de liberté alors qu'il n'est pas encore jugé. La tension nerveuse de ces situations est extrême, et le stress des mis en cause, parfois même des enquêteurs d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En ouvrant le livre, j'ai appréhendé les phrases télégraphique, espacées, la maquette très aérée... Et à la lecture, j'ai trouvé la forme finalement pertinente. Telles des notes prises sur le coin de la table, Thierry Chevillard relate ses expériences d'avocat commis d'office lors des gardes à vue. Malgré la brièveté, il a un sens de la mise en scène, des portraits esquissés en quelques mots. Les affaires sont souvent sordides, et il ne peut les aborder autrement qu'en nommant l'horreur ou la tristesse, sans artifice, nue. On passe des victimes aux bourreaux, souvent des hommes, parfois ambigus ou tout simplement égarés, malchanceux. le monde judiciaire lors de ces entrevues fatidiques n'en paraît que plus humain, avec ses failles, ses hésitations. Les officiers, les juges, les avocats, tous cherchent à comprendre, à saisir rapidement la psychologie des prévenus, avec la hantise de se tromper. Une chronique lumineuse des ces heures des ténèbres, en cellule, où tout peut basculer
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C'est un livre que j'ai reçu grâce à une opération « Masse critique » et je remercie l'éditeur et Babelio pour m'avoir sélectionnée et fait parvenir ce livre qui avait aiguisé ma curiosité. Je ne connais pas spécialement le milieu judiciaire, n'ayant pas dans mon entourage d'avocats, policiers, juges… Ce livre, comme le laisse entendre son titre, est une suite de situations de gardes à vue dans lesquelles l'auteur intervient en tant qu'avocat commis d'office. On découvre avec lui le prévenu, les raisons de sa garde à vue et un peu du contexte social le concernant. Ça reste très général et factuel, on n'entre jamais dans le « coeur « de la personnalité du prévenu. J'ai trouvé ce livre intéressant pour approcher un peu les conditions d'exercice de avocats commis d'office, appelés aussi bien en journée, soirée, la nuit ou le week-end. L'auteur oscille entre « froideur » des faits et de la procédure judiciaire d'un côté et laisser transparaître ses impressions, intuitions d'autre part, instillant un peu d'humanité. J'ai parfois regretté de ne pas en apprendre plus sur les « personnages » et leurs histoires. Par contre, on y découvre une grande diversité de situations, souvent les conséquences d'une détresse sociale amenant à la délinquance mais aussi la place des violences intra-familiales. Toujours dans son rôle d'avocat, l'auteur expose les conditions sans jamais « juger » son « client », il cherche à comprendre sans excuser l'indéfendable. On réalise à travers ces histoires la composante très psychologique du métier d'avocat : il faut savoir jauger très vite une personne, s'adapter à sa personnalité pour la comprendre et l'assister. Je recommande la lecture de ce livre à quiconque veut découvrir « l'envers du décor » de la profession d'avocat.
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique "non fiction" et je remercie Babelio et Mareuil éditions.
L'auteur est un avocat qui a sélectionné des compte-rendus de gardes à vue qu'il a consignés pendant deux ans (2017-2019).
J'ai d'abord trouvé l'exercice de style extrêmement intéressant et brillant puisqu'il arrive à reconstituer dans l'esprit du lecteur en très peu de courtes phrases une "affaire" afin qu'on en comprenne les tenants et les aboutissants, l'origine - psychologique, familiale, sociale ou purement délictuelle - les faits et les victimes et conséquences, les risques à peser en fonction de la décision de justice sur le prévenu et sa personnalité.
L'écriture est vraiment très forte et m'a fait penser aux brèves de Félix Fénéon même si chaque cas dure quelques pages. L'enchaînement de ces phrases courtes donne un rythme extrêmement efficace, parfois presque poétique bien que souvent tragique voire sordide.
Les prévenus qui défilent et donc les affaires sont exposées ici sont divers tant en âge qu'en sexe, en situation sociale et familiale. Il y a des échanges émouvants d'autres plus éprouvants mais on ressent l'humanité et l'empathie de l'avocat qui pèse en lui-même les enjeux de ce qui est en cours. Comment il anticipe aussi en devinant parfois et en aidant le prévenu à dire ce qui permettra de le défendre ou tout du monde d'expliciter son acte.
C'est aussi un regard qui est porté sur la société, ses dérives, ses travers, ses mensonges, ce qu'elle laisse faire et parfois ses injustices...
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je me suis rendu compte que c'était une tâche au-dessus de mes forces.
Je ne peux pas faire la révolution.
Je veux rentrer chez ma mère.
Je suis surpris de ce discours à la fois cohérent et délirant.
L'expertise psychiatrique conclut à "aucune altération ou abolition du discernement" et préconise un suivi psychothérapeutique.
L'injustice sociale le mine.
Et est devenue une gangue maligne dont il ne peut s'extraire. (p.33)
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Votre présence fluidifie les rapports avec les enquêteurs car l'homme reste "quelqu'un".
Ni pire ni meilleur qu'un autre.
L'enjeu est de civilisation.
Vous participez dans l'indifférence générale, les contraintes de temps, en des lieux quelquefois répugnants, emplis d'odeurs âcres, si caractéristiques des maisons d'arrêt, à ce que chacun ne perde pas sa dignité. (p.10)
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Le placement de l'adolescent en famille d'accueil.
La brutalité obsessionnelle du père le mettait en danger...
Des familles de substitution injustes.
Opportunistes.
Dénigrant les enfants placés.
Avides de cette manne sociale.
Vivant dans un confort bourgeois.
Sur le malheur de l'enfance maltraitée. (p.128)
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"La justice a ordonné qu'il ne voie plus sa mère."
"Cette séparation ne vient pas de lui."
"Il ne peut être prisonnier d'un sentiment de culpabilité."
"Sa reconstruction commence..."
Ce jeune homme n'a plus à douter.
Enfin, la vie lui appartient. (p.130)
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L'enquêtrice est au bord des larmes.
Révoltée par cette organisation clanique où les enfants sont les forçats du vol.
Sans que les adultes ne tolèrent que ces déracinés apprennent.
L'esprit critique tuerait l'appropriation des consciences. (p.160)
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