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Lu dans le contexte d'un travail de recherches... et ce qui est un peu embêtant, c'est que non sans manquer d'exemples référencés, c'est qu'il est agrémenté de beaucoup de tangentes personnelles un peu gratuites. Chollet lâche des balles perdues de temps en temps sur des choses qui l'insupportent, donc tout là-dedans n'est pas une vérité objective.

Le propos du livre (condition féminine faut être belle regard masculin etc...) est tout à fait juste, un bon résumé à conseiller à son entourage dubitatif quant à ce genre d'injonctions genrées quand on a la flemme de faire l'exposé nous-même.
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De la même autrice, j'avais lu Sorcières il y a quelques années. Sur le moment, je m'étais dit que Beauté fatale m'intéressait peu, n'étant pas personnellement hyper intéressée par la mode ou le maquillage, mais j'ai fini par réaliser (mieux vaut tard que jamais ^^) que c'était un sujet important qui me touchait aussi malgré mon peu d'intérêt pour ces sujets au quotidien.

Je n'ai pas été entièrement convaincue par ma lecture, j'ai trouvé certains chapitres assez brouillons et il m'a semblé que l'autrice passait parfois plus de temps à citer d'autres personnes qu'à développer son propos.

Malgré tout, Mona Chollet décortique intelligemment certains éléments. Deux thèmes en particulier m'ont semblé abordés de façon intéressante: le rapport entre les marques de vêtements/cosmétiques et les médias (les premières étant souvent propriétaires des seconds) et les ravages de l'anorexie. Tout étant plus ou moins (plutôt plus que moins) lié et tout étant envisagé sous le prisme du patriarcat qui trouve toujours de nouveaux moyens de façonner le monde à son image.

Une lecture très intéressante, qui déconstruit les idées qu'on nous fourre dans le crâne depuis toujours à coup de publicités et de « il faut souffrir pour être belle », mais parfois brouillonne, ce qui dessert un peu le propos. le chapitre sur l'anorexie est à lire absolument.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Édifiant essai sur une réalité ô combien ignorée. Cette oppression invisible qui plane sur les femmes mais semble si banale, si insignifiante. Et pourtant...

Injonction à la féminité, dictature de l'apparence nourrie par les médias et l'empire de la mode, impitoyable regard social qui nous hurle : Sois belle et tais-toi! Belle par la minceur, l'artifice, la blancheur, la jeunesse. La peur de ne pas plaire et pire d'être exclue.

Simone de Beauvoir écrivait "On ne naît pas femme : on le devient.'' Être assignée fille à la naissance ressemble à un cadeau empoisonné. Enfant destinée à être une poupée, un objet modelé par et pour un patriarcat sexiste qui refuse de l'admettre.

C'est une lecture bien documentée qui fait mal tant elle est vraie.
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Vous savez, pour une fois, c'est assez intéressant d'être un garçon qu'essaye de biter des trucs importants sans avoir la matière grise adéquate, celle qui donne envie de contre argumenter ou d'avoir le recul nécessaire pour pouvoir analyser comme il faut.

Parce que du coup t'es prêt à recevoir l'information. Et même en étant le plus objectif possible quand t'essayes de comparer à des situations que tu connais, à plaquer sur ta propre réalité, tu peux pas t'empêcher d'avoir envie de vomir, de trouver les choses tellement ignobles que ça te conforte pas dans l'idée d'aller faire un bisou à ton voisin mais plutôt de te marginaliser encore plus loin, loin de tout ce brol.

De la série Mad Men aux affaires DSK et Polanski, en passant par le monde cruel de la mode, de l'absurdité de la chirurgie esthétique, à la représentation de la suprématie blanche comme uniformisation des codes de beauté, des blogs de mode de Garance Doré à la tentative idiote de BHL de se faire passer pour un féministe, Mona Chollet n'a pas vraiment besoin de vitriol pour dresser son plan.

T'étonnes pas trop si t'as ton coeur qui bat, si t'as envie d'aller défoncer tous les panneaux JCDecaux que tu vois, d'aller brûler la gueule de l'agence Elite ou des réalisateurs de Gossip Girl, je crois même que si tu ressens tout ça, ça me mettrait un peu de baume au coeur tu vois ?

Ça m'a même fait un peu changer d'avis sur cette question de choix, mais c'est une autre histoire qu'on peut discuter si t'as envie.

Pour le moment je crois que si un jour j'avais une librairie à moi je ferai une pile à l'année avec ce titre.

BOOM.

(merci Mona, t'es quand même sacrément douée pour expliquer sans t'énerver, moi à ta place j'aurai déjà kamikazé tout l'monde)

Check !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Cette lecture est une claque et nous met face à une réalité oubliée : le poids du conditionnement à la beauté pour les femmes. le "soi belle et tais toi" est explicité ici en profondeur et certaines vérités sont dures à accepter quand on pense être libre de ses choix (notamment sur le maquillage et les rôles modèles).
Cet essai est également très didactique et montre que rien n'est une fatalité.
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Beauté Fatale est une réflexion livrée par Mona Chollet, journaliste au Monde Diplomatique et auteur de plusieurs autres essais comme La tyrannie de la réalité (également dans ma PAL), sur la place de la femme dans notre société. Pour étayer sa réflexion, elle s'appuie sur une analyse des "milieux féminins" que sont ceux de la mode et de la beauté (presse féminine, blogs, expériences racontées par des mannequins...), mais aussi de la publicité, de la télévision, du cinéma...
Pour beaucoup (hommes comme femmes), cette place a évolué de manière totalement positive depuis les années 60-70 grâce à la "libération" de celles-ci (plus d'indépendance, de droit de parole; égalité des sexes...). Mais il n'en est rien selon la journaliste : la femme reste encore, et est devenue peut-être même davantage, un "objet" de séduction qui doit avant tout être beau (jusqu'à atteindre la perfection physique) et se taire. Cette image, que l'on pourrait penser comme exclusivement véhiculée par la gent masculine, est en fait aussi présente dans l'inconscient de toutes les femmes, car matraquée à longueur de magazines, cosmétiques, vêtements...
Cette image entraîne, pour le commun de la gent féminine, une véritable non acceptation, voire haine de soi (puisqu'elle n'est pas parfaite) qui se remarque dans de nombreux dysfonctionnements : chirurgie esthétique, anorexie, achat compulsif du dernier sac/produit de beauté à la mode qui sera remplacé deux semaines plus tard, incitation dès le plus jeune âge à participer à des concours de beauté, désir des femmes africaines ou asiatiques de se rapprocher du canon de beauté international (grande, mince, blonde, cheveux longs et lisses) en achetant des crèmes éclaircissantes ou en se faisant lisser les cheveux, etc.
L'exemple qui m'a frappé, dès le début de la réflexion, est celui de la série télévisée Mad Men : en effet, cette série qui décrit de manière critique la société emplie de testostérones du début des années 60 a été comprise, notamment par les magazines féminins, comme une ode à cette époque, au "glamour" des quelques femmes de la série qui s'est malheureusement perdu de nos jours. Ces femmes sont pourtant engoncées dans diverses formes de vie qui vont les aliéner (la femme au foyer, celle qui veut réussir dans un monde d'hommes...). Paradoxe parfait de la série qui porte à réfléchir, en fin de compte travestie en simple nouvelle tendance mode et beauté éprise de nostalgie pour "l'âge d'or" de la femme, si sexy et élégante !
D'autres exemples et analyses présentés sont tout aussi frappants, je vous laisse découvrir si l'envie vous en prend.

Une lecture vraiment intéressante, très riche en analyses qui étayent vraiment bien la réflexion, et enfin très pertinente : elle ne m'a pas appris grand chose mais a confirmé ce que j'avais déjà remarqué de moi-même.
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Troisième lecture de Mona Chollet après Sorcières et Réinventer l'amour. Autant j'ai été emballée par les deux autres essais, autant je termine ce livre avec un sentiment mitigé.

Cette fois, l'auteure se penche sur les diktats de la mode, de l'industrie du luxe en général et du cinéma : Mince, jeune, belle et blanche tu seras, sinon point de salut !

Sont abordés les problèmes d'anorexie, de sexisme dans les milieux concernés, de réduction de la femme à un objet, de surconsommation de produits de beauté ou de mode etc…Le principe est toujours le même, Mona Chollet émaille ses réflexions par des références à des auteurs féministes ou des faits divers, des films ; etc.
J'avoue que cette fois je me suis souvent ennuyée du fait de beaucoup de répétitions et d'un sujet qui tourne un peu en boucle.

Contrairement à ses deux autres essais, il m'a semblé également que le ton était plus aigre et l'auteure semble régler des comptes avec le magazine Elle ou le couturier Lagerfeld, à juste titre car ce sont des caricatures mais j'attendais plus de cette lecture. Elle enfonce souvent « des portes ouvertes » : les mannequins femmes objets, les ados anorexiques, la surconsommation voulue par les grandes marques du luxe. On le sait tout cela et j'attendais un plus que je n'ai pas trouvé alors que je l'avais trouvé dans ses autres essais. Moins fin, plus ennuyeux donc une petite déception pour moi.
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On ne se rend pas toujours compte, en tant que femme, des martèlements incessants dont la société nous assène les coups au quotidien. Il faut être belle, sexy mais pas trop. Résolument féministe, cet essai nous ouvre les yeux et, avec de nombreux exemples, insiste sur les dérives engendrées par ces incessantes injonctions à la beauté. Chirurgie esthétique, anorexie, dépression, mal-être... on ne se reconnaît pas forcément dans tout, beaucoup de choses sont enfouies dans notre inconscient, mais ce livre me paraît important à lire, ne serait-ce que pour prendre conscience de ces travers et avancer dans notre réflexion sur la position des femmes dans le monde d'aujourd'hui.
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Je suis actuellement très secouée par cette lecture. Comment ai-je pu vivre vingt-trois ans dans un monde où la femme est prisonnière à tant de niveaux ? Prisonnière de cette injonction à être sexy, à être mince, à être blanche, à être à la mode. Chacun des chapitres est passionnant et amène avec lui son lot de révélations. Je n'avais pas notion par exemple de toutes ces articulations entre le monde de la mode et de la beauté, véritable pompe à fric et celui du cinéma. Ils viennent chercher les actrices correspondant au standard de beauté comme on ferait le marché, s'assurant à eux et à l'actrice une promotion énorme. le sexe comme condition à faire une couverture de Vogue. le racisme éhonté chez les grands noms de la mode. Les complexes donnés aux femme via les sacro-saints magazines féminins qui s'assurent de toujours nourrir le complexe mode-beauté, cette pompe à fric gourmande. Mona Chollet a réalisé un travail d'une grande qualité avec cet ouvrage, qui s'il a aujourd'hui dix ans, n'a pas pris une ride.
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Dans cet essai remarquable, Mona Chollet compile, analyse, décortique, un panel de données extrêmement vaste pour mettre en évidence les injonctions qui pèsent sur les femmes en matières d'apparence, de mode, de beauté.
Elle passe au crible la presse féminine, le cinéma, les sériés, les médias dans leur ensemble, la publicité, pour démontrer l'efficacité de ce cercle vicieux qui aliènent les femmes dans une sphère mode-beauté, salvatrice pour le système capitaliste consumériste mais dévastatrice pour leur confiance en elle et leur estime d'elle-même.
J'ai été impressionnée par le travail vertigineux réalisé par Mona Chollet. Les références foisonnent, ses analyses m'ont parue très pertinentes et non dénuées de nuances, ce que j'apprécie particulièrement dans des essais qui abordent une thématique si complexe. J'ai appris énormément de choses. Ne lisant jamais la presse mode-beauté-people (je ne dis pas presse féminine car pour moi, cela sous-entendrait que la presse féminine est cantonnée à ces thématiques et ce serait navrant), et étant assez hermétique à la publicité, j'ai découvert tout un pan de termes, d'injonctions et de comportements induits que j'étais à mille lieux d'imaginer !
Cet essai est exigeant bien sûr car très complet, dense, sourcé, ce qui invite à prendre des notes et à vouloir approfondir certains sujets, mais il est extrêmement accessible, fluide, même pour quelqu'un qui ne lirait jamais d'essais, et Mona Chollet fait preuve d'un humour qui rend la lecture encore plus agréable. J'ai beaucoup apprécié son ton mordant et cynique. Elle frôle parfois le mépris (« otaries », « portemanteaux »…) mais je crois, c'est en tout cas comme ça que je l'ai ressenti, qu'elle exprime surtout là une grande colère devant l'absurdité de ce système qui fonctionne en vase clos (voir la passage pub-cinéma par exemple) sans la moindre once d'humanité, dans le seul et unique but de faire vendre !
Si vous aussi vous voulez comprendre pourquoi la plupart des femmes ont la sensation qu'elles doivent être jeunes, belles, minces et blanches, injonction inconsciemment intégrée depuis l'enfance, pour être acceptées par la société, dignes d'intérêt et atteindre le sacro-saint bonheur, lisez cet essai !
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