AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 308 notes
5
41 avis
4
37 avis
3
10 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un petit livre extrêmement agréable et convaincant. Une écriture simple, aérée et pourtant percutante. La poésie des scènes champêtres, tellement paisibles, et l'enfer, l'atrocité de la violence infligée aux vivants seront représentés grace au témoignage d'un jeune peintre candide qui réussit, à l'écoute de son émotion, à transmettre cette horreur sans la montrer vraiment. La rencontre avec Picasso devant la toile de "Guernica" sera silencieuse et pourtant, il me semble, que tout sera dit ... Quoi de mieux pour comprendre la légitimité de l'art ... Un très bon livre. du même auteur, une amie libraire m'a chaudement recommandé "Radeau" que je lirai sûrement.
Commenter  J’apprécie          30
Basilio a fait le voyage de Guernica à Paris pour découvrir le tableau de Picasso à l'occasion de l'exposition universelle : il ne comprend pas comment le peintre a pu rendre la tragédie sans y avoir assisté. Car Basilio l'a vécue cette journée funeste et il peint lui aussi : des hérons cendrés.
Cette rencontre avec Picasso est le prétexte pour raconter ce jour maudit, la vie paisible de Basilio et de sa ville avant la pluie de feu et de fer, sa passion pour le héron, cet être immobile et pourtant palpitant, vibrant, dont il cherche à restituer les frémissements, la pureté et la beauté de la vie environnante, l'élégance de son vol alors que les avions allemands s'apprêtent à bombarder la ville. Et Basilio se voit confier la tâche de photographier pour témoigner, lui l'artiste qui sait capter l'atmosphère qui rendra compte de l'horreur plutôt que les faits. C'est un personnage touchant et candide et pour lui annoncer les mots terribles, son ami ne peut que les lui déclamer sous forme de poème.
J'avais beaucoup aimé son roman "Côté Cour", celui-ci est un coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          30
Basilio, peintre amateur, assiste à l'exposition internationale des arts et techniques qui se déroule à Paris. Il doit y rencontrer Picasso pour son tableau Guernica. Or Basilio vit à Guernica et le jour du bombardement, il était là sous les bombes. Quelques instants avant, il s'appliquait à peindre la beauté d'un héron cendré.

D'une grande sensibilité, ce roman est un petit bijou. L'auteur confronte avec beaucoup d'émotions la sérénité et la fragilité des scènes de peinture et de nature à la violence et à l'irréversibilité du bombardement. Les scènes dans la nature sont très belles et d'une très grande poésie. C'est un roman que je conseille à beaucoup de lecteurs.
Commenter  J’apprécie          30
Basilio, peintre autodidacte vit à Guernica. Il assiste aux bombardements d'avril 1937 qui ont anéanti sa ville. Il est un "témoin-artiste" de cet événement, lui qui ne peint que des hérons dans les marais environnants, alors que Picasso peint son célèbre "Guernica" sur commande, sans avoir assisté à cette attaque sanglante. La "rencontre" avec le grand maître du cubisme est un vrai choc pour l'humble Basilio.... Ce court roman est une magnifique réflexion sur les abominations de la guerre et l'art pour en témoigner. Antoine Choplin nous livre un récit poétique, humaniste, une petite merveille...
Commenter  J’apprécie          21
J'ai découvert Antoine Choplin récemment avec La nuit tombée qui fut un très gros coup de coeur, d'où mon envie de lire d'autres romans de cet auteur.
Avec le héron de Guernica j'ai retrouvé la même finesse d'écriture, la même économie de mots, la même douceur qui là aussi côtoie la désolation.

Basilio se rend à l'exposition universelle à Paris pour voir le tableau de Picasso, Guernica. Il se demande comment il a pu peindre la tragédie sans l'avoir vécue?

Basilio lui y était et il peint aussi.

le jour où une pluie de bombes s'est abattue sur Guernica, il était dans le marais, lieu de calme et de sérénité où il avait l'habitude de se rendre avec sa toile et ses peintures. Son unique sujet d'étude était les hérons cendrés. Sa préoccupation était de les rendre vivants, qu'on ne les prenne pas pour des oiseaux empaillés.

"D'abord, la question de cette immobilité.
C'est curieux comme de ces poses qu'aime prendre le héron, de ces postures qu'il sait prendre parfaitement inertes, émane pourtant une sorte de palpitation. Même à vingt ou trente mètres, on le perçoit, le frémissement invisible, le battement profond qui cogne aux parois de ce corps figé."

Il se remémore la vie tranquille qui était alors la sienne et celle des habitants de Guernica, jusque là à l'écart de la guerre d'Espagne.
La veille avait eu lieu le bal du village. Ce jour était jour de marché. Mais bientôt cette relative insouciante laisse place à l'horreur des bombardements des avions allemands.
le père Eusébio confie alors à Basilio la tâche de photographier pour témoigner, lui qui, dans ses peintures, sait si bien capter l'atmosphère.

" Il lui apparaît que la vérité de ce qu'ils sont en train de vivre, lui et ceux de Guernica dont le coeur n'a cessé de battre, ne peut s'accomoder de découpages. C'est un tout dont on ne peut rien extraire sans supercherie. Ce qui se voit ne compte pas plus que ce qui reste invisible, que ce qui pourrait apparaître, ou qui se tient en attente derrière les angles de murs; que ce qui va surgir, d'un instant à l'autre, du ventre des nuages.
Non, décidément, cette vignette dérisoire s'enracine dans un espace bien plus vaste. ça n'est rien d'autre que le fugace point d'émergence d'un temps en train de s'écouler, portant l'espoir ou la crainte, et dont la photographie ne saura rien dire, ou si peu."

Ce livre est une réflexion sur le rôle de l'artiste et sa légitimité à rendre compte. L'art y est très présent, la peinture, la photographie, la musique.
Malgré sa concision, c'est un texte riche et magnifique.

Antoine Choplin est un auteur encore assez confidentiel, peut être parce qu'il est publié par des éditeurs peu connus, comme le Rouergue ou La Fosse aux ours.
Pourtant, les deux livres que j'ai lu de lui sont des petites pépites.
Je recommande vivement...

Lien : http://leslivresdechris.blog..
Commenter  J’apprécie          20
Voilà mon premier coup de coeur de l'année. Un livre qui nous raconte une histoire pure et naïve pleine de poésie.
Basilio est un garçon simple. C'est un jeune peintre autodidacte, depuis plusieurs années il s'obstine à peindre des hérons. Il cherche la perfection, arriver à donner l'impression de vie à l'oiseau sur sa toile. Il parcourt donc les marais de la Mundaca à proximité de Guernica le village où il vit. Inlassablement, sans relâche, il les observe, les scrute, immobile, il les apprivoise du regard puis se décide à esquisser quelques traits, puis il se met à peindre. Il a déjà peint plus de cent hérons.
Nous sommes à Guernica en avril 1937. Tout au long du livre la guerre est présente, au début, au second plan puis Basilio est un des témoins directes du bombardement de la ville.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          20
Un livre rare, emprunt de poésie dans un monde en pleine destruction ! À lire de toute urgence !
Co
Commenter  J’apprécie          10
L'auteur nous fait vivre des instants comme prolongés, au rythme des silences et des temps de pauses et poses, il ouvre un précieux espace temps pour la créativité, la sensibilité. L'art dans son immense pouvoir de suggestion, comme témoignage et dénonciation... : un petit chef d'oeuvre !
Commenter  J’apprécie          10
La guerre d'Espagne, la violence qui se déchaîna à Guernica vu avec le regard d'un peintre autodidacte : cela change tout !
Lien : http://lecandidelitteraire.b..
Commenter  J’apprécie          10
Guernica 1937 quelques jours avant le bombardement.
Basilio , un jeune peintre autodidacte peint au bord de la rivière...
Il peint des hérons. ....un héron .... ,l eau la lumière
Et puis il y a Célestina..
Il promet une peinture..
Autour de lui la fureur de la guerre s abat sur Guernica
Tout va disparaître.
Basilio va peindre ce qu il a promis.

Et puis il y a le tableau de Picasso...

J ai été tres touchée par ce récit .... l urgence de l art au milieu de la fureur de la guerre, de la destruction, de l aneantissement
.Ce récit m a fait l effet d une lumière au milieu de la tempête du monde d aujourd hui.

J ai déjà lu " Radeau"un autre de ses ouvrages.Je vais continuer à découvrir cet auteur
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (546) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1090 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}