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3,67

sur 348 notes
J'ai juste adoré l'ambiance de ce polar d'Agatha Christie !

Spiritisme, magie, cérémonies vaudoues... Les trois "sorcières" du Cheval pâle s'adonnent à des pratiques toutes plus mystérieuses les unes que les autres et m'ont rappelé les trois sorcières de Macbeth. Sans être totalement un roman fantastique, ce polar y ressemble toutefois beaucoup. Et, honnêtement, Agatha Christie est aussi forte pour le polar mâtiné de fantastique que pour les romans policiers !

Dans cette histoire, pas de Miss Marple ou d'Hercule Poirot : le héros du roman est un écrivain, Mark Easterbrook. Par contre, une vieille connaissance fait son apparition dans le récit, en la personne de Mrs Ariadne Oliver, la romancière qui adore les pommes. C'est d'ailleurs toujours un plaisir de la retrouver.

En plus des éléments fantastiques qui émaillent le récit, la grande originalité de ce polar réside dans son dénouement (attention, spoilers) : ici, il n'est pas question de malfrat isolé, mais d'une organisation criminelle très bien organisée et apparemment difficile à démanteler.

Bref, ce roman est mystérieux et envoûtant à souhait ! C'est la parfaite lecture d'automne et je ne regrette qu'une chose : ne pas l'avoir lue à une date plus proche d'Halloween, car elle serait parfaitement adaptée pour frissonner pendant cette soirée de l'année.
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Mark Easterbrook, un écrivain, assiste à une altercation entre deux jeunes femmes. Quelques jours plus tard, il apprend par les journaux le décès de l'une d'elles. Puis, suite au décès du père Gorman, la police découvre une liste de noms, comprenant celle de la jeune femme, dont la plupart sont décédés de mort naturelle. Mark Easterbrook enquête car il y a quelque chose d'anormal dans ces décès.

Ce roman policier ne met pas en scène l'un des deux détectives célèbres de la reine du crime. Pas d'Hercule Poirot ni de Miss Marple. Mark Easterbrook va se frotter au spiritisme au Cheval Pâle où habitent trois vieilles sorcières. le sujet est intéressant et si, comme à mon habitude, j'ai passé un agréable moment de lecture, j'ai trouvé ce roman en dessous de ceux que j'ai pu lire. Il m'a manqué quelque chose. Et heureusement que la découverte du meurtrier m'a scotchée car j'avais porté mon dévolu sur un autre personnage.

Une lecture mitigée.
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J'aime beaucoup Miss Marple, j'apprécie Hercule Poirot, même s'il m'agace de plus en plus (il agaçait même Agatha Christie, c'est dire !😁), j'adore le couple des Beresford mais qu'on a trop peu vus, mais j'aime énormément quand Agatha Christie prend pour héros une personne détachée de toute cette équipe, et qui va mener une enquête sur un crime !

C'est le cas ici avec un jeune homme du nom de Mark Easterbrook, écrivain/historien qui va se retrouver à enquêter bien malgré lui pour connaître et dénoncer les exactions qui se passent dans la vieille auberge du "Cheval pâle".

On y retrouve tout de même une amie de Poirot, Ariadne Oliver, autrice de romans policiers, assez excentrique, volubile, mais qui donnera une info, à la fin, qui aidera Mark à comprendre le fin mot de l'histoire.

Pour le fond :

Trois femmes qu'on pourrait juste dire bizarres, mais qui semblent en fait assez vite dangereuses, pratiquent le spiritisme dans sa forme la plus noire, pour provoquer des morts par suggestion ! Et malheureusement ça a l'air de marcher...
Aidées d'un ancien avocat radié du barreau, qui s'occupe de tout l'aspect financier, elles peuvent vous débarrasser d'un encombrant, qu'il s'agisse d'une belle fille bénéficiaire d'un testament à votre légitime place, ou d'un vieil oncle riche qui peine à "partir"... en suggérant à la personne qu'elle va mourir !

Mark va vouloir jouer au jeu dangereux, avec son amie Ginger, d'aller se mettre dans les mains de ces dames pour comprendre ce qu'il se passe, et arrêter si possible tout cela...

C'est du Agatha Christie tout trouvé ! C'est très british, c'est bien écrit évidemment, et si je n'ai pas mis un coup de coeur à celui-ci, c'est à cause de la forme... et d'une histoire légèrement alambiquée, avec un peu trop de personnages secondaires !

Je relis tous les Agatha en ordre chronologique depuis quelques années car je les ai déjà tous lus, et j'aime voir au fur et à mesure les avancées scientifiques ou technologiques.
Dans celui-ci, elle évoque un cerveau électronique qui n'est pas sans rappeler l'intelligence artificielle... et puis toute la sphère psy, avec l'hypnose en sus.

Pour la forme :

Dans la collection du Masque il y a deux mises en page. La "classique" qui fait qu'on a des livres de 240/250 pages bien normés, à la Agatha Christie, et il y a une mise en page beaucoup plus serrée qui fait que tout tient en 190 pages.
Je ne suis pas fan de celle-ci ! Écriture ramassée, peu de marges, j'ai généralement toujours du mal à m'y mettre. Un détail, mais qui peut rebuter, parfois.
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Mark Esterbrook est écrivain, par hasard lors d'une soirée il tombe sur une dispute entre deux amies. Cette dispute va être le début d'une énigme car l'une d'elle va mourir, de prime abord, de mort dirons nous naturelle mais tout semble fantastique, de nombreuses personnes meurent mystérieusement comme si quelqu'un jetait des sorts.

Point d'Hercule Poirot, Point de Miss Marple mais une enquête menée de manière très ferme. Elle est différente des autres car là on soupçonne, limite on connaît déjà la fin et ca c'est juste extraordinaire avec Mme Christie.
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Comme l'ont souligné d'autres baelionautes après la lecture de ce livre, il est peut-être temps de faire une pause dans les Agatha Christie.

Celui-ci sort du lot de par son côté ésotérique, mais j'ai eu bien du mal à me passionner pour cette enquête qui ne devient vraiment palpitante que sur les 100 dernières pages.
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Envolons-nous pour une séance de spiritisme signée par la reine de l'Enquête, Agatha Christie. Et rien de mieux pour renouer avec notre faucheuse british favorite que de se plonger dans la lecture de petites pépites que la notoriété a visiblement épargné. En effet, il ne m'avait pas encore été donné d'entendre parler du Cheval Pâle. Peut-être cela tient-il au fait que, bien qu'ayant l'envergure d'un roman (un peu plus de trois cents pages au total), ce dernier s'apparente ou du moins se lit davantage comme une méga-nouvelle.

Comme à son habitude, l'auteure nous plante rapidement le décor. Une fois les présentations faites avec le héros, Mark Easterbrook, jeune écrivain ayant le vent en poupe, le couperet tombe : un vieux prêtre est retrouvé assassiné alors qu'il s'apprêtait à donner les derniers sacrements à l'une de ses brebis. Mis à part, souligner la cruauté et l'immoralité certaine du tueur, jusque là rien de très extraordinaire. Oui, sauf qu'à l'intérieur de l'un de ses souliers, s'était glissée une mystérieuse liste de noms. A quoi peut-elle bien correspondre ? Pourquoi l'avoir dissimulé ? Ce sont sur ces interrogations que l'enquête démarre.

Et nous voilà partis, battant le pavé et la campagne anglaise accompagnés de Mark, de sa pétillante comparse Ginger et l'indéfectible soutien d'une de cette consoeur de plume irascible, Mrs Oliver. Il faudra peu de temps à nos acolytes pour s'apercevoir que les personnes citées sur le troublant feuillet avaient, pour la plupart, trouvé la mort dans des conditions visiblement "naturelles" (maladie, arrêt cardiaque...). Toutes décimées à intervalles rapprochés.
Ajoutez à ces inquiétantes coïncidences, une auberge reculée où officient dans le plus grand des secrets, trois vieilles femmes, tantôt excentriques, tantôt intrigantes. Trois sorcières des temps modernes qui vont faire une dérangeante proposition afin de combattre le scepticisme de notre couple, celle de se prêter à une dangereuse expérience - celle de la Mort programmée, celle que l'on insinue sournoisement dans un être en stimulant son désir de mort.

Une petite excursion distrayante, entre magie noire et commerce de paris morbides, au coeur des méandres de notre psyché et de ses incartades.

Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
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Relire Agatha Cristie, que j'avais abandonnée au début de mon adolescence, me ferait presque replonger dans celle ci. A 50 ans de distance ces romans me ravissent de nouveau. C'est à tort que j'avais abandonné la vieille dame, ne voyant que des intrigues astucieuses, mais un brin surannées dans ses romans, dont j'avais tout de même lu une bonne trentaine.

On revient plus fort dans sa critique, en ayant lu les principaux auteurs du genre, qui englobent James Ellroy et Connely, des auteurs américains dépeignant un monde de violence, sinistre et froid, où les enquêteurs sont souvent dépressifs, alcooliques, tirant des bords sans arrêt sur leurs difficultés familiales. Un genre qui a fait florès. Ceux d'Agatha Christie sont pourvus souvent d'une belle énergie vitale, et ne se laissent que rarement aller à se complaire dans leur malaise existentiel, à l'image d'une époque d'après guerre, très résiliente, où il était préférable de "serrer les dents", si l'on ne voulait pas s'attirer des critiques.

Le cadre historique, de cette Angleterre post victorienne tient maintenant du magasin des curiosités, et est très intéressante quand à la sociologie de l'époque. Une dimension m'avait échappé aussi à l'époque, c'est celle de l'humour omniprésent dans ces romans. de même la place faite aux femmes, aventureuses, et aventurières, mais ne dérogeant rien aux hommes au niveau de l'intelligence et tout autant de la duplicité. Elles sont souvent même bien plus intrépides que ceux ci, gouvernant bien mieux aussi leurs affects.

Agatha Cristie ne croyait sûrement pas au sexe faible, et s'est ingéniée à montrer à la fois des héroïnes en rapport, tout autant égales de l'homme dans l'art du crime, que pour l'élucider, à l'image de misse Marple, le pendant féminin d'Hercule Poirot, dont elle a le culot surpplémentaire d'en faire une personne âgée, un tabou que bien peu de romanciers ne font tomber quand ils créent un personnage central.

La seule limite d'Agatha Cristie était lié au traitement social du cadre de ses différentes affaires, se passant dans le cadre ouaté de la bourgeoisie. Mais peut être peut on argumenter pour la défendre, en disant que cela ne fait que ressortir le mieux possible les oppositions, entre barbarie et civilisation, éducation, et moeurs corrompus.

J'ai pris beaucoup de plaisir en lisant "le cheval pâle". Les personnages ont une vrai épaisseur, et des traits distinctifs, à l'égal des originaux que l'on trouve dans les romans de Charles Dickens. Il est ici question de morts semblant obéir à une malédiction, organisée par une société du crime. Nous rentrons dans le monde des shamans, et des sorcières, sensés influencer les personnes à abandonner leurs forces vitales.
Êtes vous prêt vous aussi à croire à cela ? Semble nous demande dame Agatha ?. Il suffit finalement de mettre les personnes intéressées en contact, pour que ce qui semble impossible se réalise, et que toute personne pourtant ayant la tête bien sur les épaules commence à douter.

Au delà de l'intrigue policière très originale, et tout autant buccolique dans ses différents cadres, et dont la vieille enseigne de l'ancienne taverne du "Cheval pâle", aux couleurs et au dessin cachés à demi par une couche de crasse, cachant la force du motif, comme une métaphore, l'auteur nous parle de ce qu'on nomme maintenant « les influenceurs », et de notre capacité à garder notre libre arbitre.

En nous amusant, elle nous pose tout de même des questions très pertinentes sur la psyché humaine, la manipulation, le cynisme, la crédulité, et l'évolution des techniques futures. Plus de soixante ans avant L'IA, la fameuse "intelligence artificielle", la grande dame semble faire oeuvre de prophétie.
Extrait :
-Déjà nous disposons de machines qui répondent à notre place ! 
-Les cerveaux électroniques ?
- Par exemple.
-Les machines remplaceront elles les hommes ?
-Les hommes oui. Mais pas l'homme ! Il restera la contrôleur, le penseur, qui pense aux questions à poser aux machines !
Je hochais la tête, peu convaincu.
-Le surhomme ?
-Et Pourquoi pas, Easterbook ? Pourquoi pas ? Nous commençons à savoir ce qu'est l'homme en tant qu'animal. La pratique de ce que certains appellent parfois à tort, le lavage de cerveau, nous offre des possibilités forts intéressantes. Non seulement le corps, mais l'esprit de l'homme répond à certains excitants.
-Une doctrine dangereuse.
-Dangereuse ?
-Pour le patient.
-Toute vie est dangereuse. Nous l'oublions trop souvent. Nous qui avons été élevé dans un petit noyau de civilisation.

Un thème cher à Agatha Cristie. La fragilité de l'existence et de toute aventure humaine est au coeur de sa production, recouverte d'une élégante couche de vernis d'époque.



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Un héros écrivain tente de décortiquer la mort naturelle de plusieurs personnes qui auraient un rapport avec une maison tenue par trois sorcières appelée le cheval pâle.
Panoplie de personnages comme à son habitude, Agatha Christie offre néanmoins une nouvelle direction à ce roman : le surnaturel. Est-ce que des incantations seraient la cause de toutes ces morts? le héros et sa future compagne sont prêts à déjouer par monts & par vaux cette enquête étrange. le diable ou le poison? Lecture légère, facilement contestable, les personnages sont assez inégaux, mais il y a toujours cet humour qui fait plaisir à lire. le roman ne restera pas dans les grands chef d'oeuvres de l'auteure, mais il permet de prendre un peu de recul avec les Marple & autre Poirot.
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Agatha développe une intrigue policière sans ses personnages habituels de Poirot ou Miss Marple. le talent reste par contre bien présent. Elle nous plonge dans une histoire où suggestion de l'esprit et spiritisme sont bien présents, mais tout en ayant finalement un côté très moderne. L'arme employée l'a été dans notre histoire récente il n'y a pas si longtemps… L'intrigue est très bien ficelée et on se laisse prendre au jeu.
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A. Christie perdue dans les années 60. Des héros qui s'accrochent a une Angleterre qui n'existe plus, l'émergence des mini-jupes et la technologie perturbent A.C...
Amusant de lire l'évolution des moeurs à travers les yeux d'une veille dame écrivain qui sait malgré l'âge nous concocter de superbes mystères
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