Le Major parlait trop

Alors, vous prenez votre pelote de laine (oui Messieurs, vous aussi !), vos aiguilles à tricoter et vous dénichez un siège en rotin pour vous installer à côté de Miss Marple.
Vous écoutez, vous observez, vous vous questionnez et si l'analyse semble un peu floue, allez demander de l'aide au vieux Mr Rafiel. Même s'il est bougon, odieux en paroles envers sa secrétaire et son masseur, il va droit au but, ne cautionne pas les ragots et ne s'éternise pas à des conjonctures sans lendemain.
Miss Marple est en vacances, aux Antilles s'il vous plaît ! Son neveu lui a offert un séjour ensoleillé, plage et cocotiers. Une vieille relation, le major Polgrave, heureux d'avoir une oreille, si non très attentive, au moins présente, ne se lasse pas de raconter ses sempiternelles anecdotes sur ses chasses au tigre. Mais quand il en vient à des histoires de meurtre et s'apprête à montrer la photo d'un assassin à Miss Marple, sa conversation change brusquement. Qu'a-t-il vu ? Vous le devinez sans doute, alors QUI a-t-il vu ?

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire mais dès l'apparition du premier meurtre, ça devient franchement intéressant, et la présence du vieux Mr Rafiel apporte la dose d'humour bien appréciée.
Malgré une fin assez alambiquée à mon goût, la lecture fut très plaisante.

C'est mon premier roman d'Agatha Christie mettant en scène Miss Marple et je comprends pourquoi on parle de "cosy crime" quand on évoque cette série...

Miss Marple est en séjour dans les Caraïbes où elle fait la connaissance d'un vieux major bavard qui meurt peu après.
Le major a intrigué Miss Marple avec une photo qui disparait après le décés du vieil homme...

Jeanne Marple est une vieille demoiselle, d'apparence timide et effacée mais fine mouche, elle sait parvenir à ses fins s'en avoir l'air d'y toucher.

Alors bon, beaucoup de personnages (autant de suspects) beaucoup de dialogues, tout cela est bien plan-plan, mais je reconnais que le talent de Christie se manifeste justement dans le fait que cela n'est pas ennuyeux...

Pas trop stimulant non plus, j'avais un peu hâte d'avoir le fin mot de l'histoire !

Je ne suis peut-être pas tombé sur le meilleur opus de la série ?

Livre électronique

Pendant la période que nous venons de vivre j'aurais pu m'épargner une lecture sur liseuse, cependant, comme j'aime bien Dame Agatha et qu'elle me le rend bien, sans me forcer trop j'ai apprécié ce petit livre avec Jane Marple dans le rôle de la détective.
Aucune confrontation avec la police cette fois.
L'affaire se passe dans une île imaginaire, anglaise, aux Antilles, que certains n'ont pas hésité à reconnaître: La Barbade. Comme quoi tout finit par se savoir.
Donc la miss Marple se la coule douce dans un hôtel classe au soleil, un séjour offert, voyage compris, par son neveu, afin qu'elle puisse réchauffer ses vieux os au soleil (excellent pour la vitamine D, surtout pour les vieux!).
Mais le soleil, le ciel bleu permettent, à l'apéro ou sur une chaise longue, de s'épancher en racontant sa vie surtout lorsque l'on est bavard. Bavard le major Palgrave l'est. Il raconte inlassablement à qui veut bien l'entendre, haut et fort, ses aventures vécues ou ragots, vraies ou fausses, qu'il colporte. Si fort que certains mauvais coucheurs peuvent entendre.
Le pauvre major y laissera la vie : hypertension, sauf que de l'hypertension il n'en parlait guère!
Toujours dans ces études de personnages et de caractères dont elle raffole, normal, Agatha est une des meilleures dans cette activité, avec quand même un petit coup de mou et un passage à vide de notre héroïne au mitant de l'histoire, le récit se laisse lire, sans accroc ni lassitude, avec bonheur. Ce qui n'est déjà pas mal.
Le lecteur fréquente une dizaine de personnage, différents, en couple officiels ou croisés, des aimables, des moins et des pas du tout, l'ensemble étant ce que des personnages, sans soucis existentiels, doivent vivre dans un endroit idyllique. Amour, argent, espoir ou les trois, le tout bien ficelé et intéressant, dans un petit polar sympathique, ma foi que demander d'autre?
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Je ne connais pas beaucoup de vieilles dames à qui le neveu offre un séjour tous frais payés dans un hôtel aux Antilles pour soigner ses rhumatismes.
Miss Marple est donc une chanceuse !
Mais là où elle est elle, il se passe toujours quelque chose et, pour ne pas changer les bonnes habitudes, un meurtre est commis et Miss Marple va s'y intéresser de près.
Mais dans ce volume, elle n'a pas un grand poids, l'inspecteur de police l'écoute mais semble la prendre pour une petite vieille qui radote, aussi, va t'elle devoir se faire aider par un autre pensionnaire de l'hôtel, un riche invalide à qui elle va confier ses doutes et ses soupçons.
Cette enquête est honnête et le cadre change un peu du petit village typiquement anglais dans lequel vit d'ordinaire Miss Marple, mais ce n'est pas l'enquête la meilleure à mon avis, certains personnages sont trop sommairement décrits et l'ensemble est un peu tiré par les cheveux.

Difficile quelquefois de choisir entre deux nouvelles lectures. Cette semaine le hasard a bien fait les choses, un proche m'a proposé une édition assez ancienne du Major parlait trop, d'Agatha Christie. L'édition Club des Masques reconnaissable à une couverture colorée, très suggestive : un poignard ensanglanté, du sable fin, des feuilles à l'aspect exotique annonçait une lecture facile, agréable, reposante...Une lecture à l'image du séjour de Miss Marple au Golden Palm Hotel de Saint Honoré, aux Antilles. Un séjour de rêve au soleil, offert par Raymond West, à la vieille dame, sa tante, afin qu'elle puisse se remettre d'une méchante pneumonie....
Au Golden Palm Hotel, comme partout ailleurs, on a quelquefois du mal à échapper aux raseurs qui vous racontent leurs exploits... Miss Marple, patiente, attentive, est une proie facile pour le vieux major Palgrave, qui ne cesse de raconter les mêmes histoires - et va même jusqu'à vous proposer de vous montrer la photo d'un meurtrier. le major Palgrave est retrouvé mort.... il souffrait d'hypertension. Mais qui a fait courir cette rumeur, pourquoi la photo a-t-elle disparu ? Et voilà qu'une jeune employée de l'hôtel est poignardée... Rien à faire, on ne peut tromper Miss Marple.... et si une intelligence malfaisante est à l'oeuvre, elle risque bien de se heurter à plus fort qu'elle...

Dans ce roman publié en 1964, on retrouve Miss Marple bien loin de son village de St Mary Mead, mais toujours aussi alerte lorsqu'il s'agit de retrouver un coupable. J'ai beaucoup aimé ce roman, son décor exotique et l'intrigue tordue à souhait concoctée par Agatha Christie. Les personnages ne sont pas en reste. Mon préféré est Mr Rafiel, le vieil homme d'affaires gravement malade, qui allie grande intelligence et caractère impossible et reconnaîtra en Miss Marple (qu'il avait largement sous-estimée) une alliée et une détective de tout premier plan.

Cette semaine, j'ai finalement lu trois fois le roman : en version anglaise, et dans la traduction révisée de Jean-Michel Alamagny. Cette nouvelle traduction redonne au texte original tout son lustre. Les dialogues et les pensées de Miss Marple sont fidèlement rendus, et donnent à l'héroïne d'Agatha Christie toute la profondeur qu'elle mérite. Une lecture qu'il faut poursuivre avec le roman Nemesis....

Le titre anglais de ce roman "A caribbean mystery" est plus évocateur de son ambiance que son titre français un peu sibyllin, mais néanmoins très révélateur de l'intrigue.
Miss Marple est en effet bien loin de son village de St Mary Mead, puisque son neveu Raymond West lui a offert un séjour dans un hôtel des Caraïbes.
Si l'on est un peu surpris au départ de voir notre vieille demoiselle évoluer dans ce cadre, il s'avère que sa connaissance de la nature humaine est universelle et peut très bien s'exercer dans le microcosme formé par la clientèle de l'hôtel.
Cela donne un roman intéressant, bien que peut-être un peu lent. J'ai aussi trouvé que le caractère théâtral du dénouement était un peu forcé et que les personnages secondaires auraient pu être un peu plus travaillés.

Lecture détente assurée avec Agatha Christie. Cap sur les Antilles avec Miss Marple qui a besoin de vacances. Sauf que, bien entendu, le crime la poursuit. le major radote encore et encore les mêmes histoires. Et voilà qu'il meure d'hypertension. Sauf que Miss Marple est persuadée du contraire, au vue d'une de ses histoires...

Agatha Christie aborde le point de vue des on-dits, des paroles rapportées et de leur fiabilité contestable lorsque l'on est en quête de vérité. Son ambiance huis-clos est de mise : dans un hôtel, sur une île, impossible que le meurtrier ne soit pas un des clients. Enfin, la tension monte. On sent des mystères autour de tous. Elle implante cette sensation furtivement. Si bien qu'il ne sert à rien de chercher le meurtrier, on ne sait déjà ce qui est tangible, vrai, de ce qui ne l'est pas! le tout saupoudré d'une narration dans l'auto-dérision avec l'âge vieillissant qui radote, dérouté par la mode des jeunes, etc. Ah ! Sacrée Miss Marple! Je ne m'en lasse pas! Merci à bookpass de m'avoir pioché ce titre dans le cadre de pioche dans ma PAL polar Juin 2021.

Pioche dans ma PAL polar Juin 2021
Challenge Agatha Christie
Challenge Trivial Reading XI
Challenge Mauvais Genres
Challenge Séries

J'apprécie toujours les enquêtes de Miss Marple, bien qu'elles soient très différentes de celles d'Hercule Poirot. Tous deux sont de grands connaisseurs de l'âme humaine et de grands observateurs de ce qui se déroule autour d'eux. Pourtant, leur « style » est très différent. Poirot aime se mettre en avant, et est plus actif. Miss Marple, elle, reste en retrait. Discrète comme une petite souris, elle enquête en posant des questions très discrètes dont personne ne se méfie. Qui soupçonnerait une gentille vieille dame qui passe son temps à tricoter et qui, dans ce roman en particulier, se remet d'un mauvais refroidissement sous le soleil des Antilles ?
Le major parlait trop ne fait donc pas exception : Miss Marple enquête encore une fois de la même façon. Mais ce polar est aussi l'occasion pour Agatha Christie d'exprimer quelques critiques quant à la société qui entoure Miss Marple au Palmier d'or (l'hôtel où elle séjourne). C'est également souvent le cas dans les romans de la reine du crime, mais ici je l'ai ressenti dès les premières pages, quand Miss Marple fait bonne figure en endurant les vantardises du major. En réalité, il suffit de gratter le vernis de bonheur et de sérénité qui recouvre les vacanciers s'agitant autour de notre vieille enquêtrice et pour trouver des petits secrets peu reluisants. Miss Marple le sait et en profite pour se livrer à son occupation favorite : démasquer un coupable.

Voici un bon Agatha Christie, dans la droite ligne de ce que cette auteure nous a offert comme romans à énigme.

C'est Miss Marple qui est cette fois au gouvernail de l'enquête et ce, à la Barbade, ou plutôt sur l'île fictive des Antilles anglaises que serait Saint-Honoré, mais l'on sait qu'Agatha Christie s'est basée sur un de ses propres séjours à la Barbade pour la toile de fond du roman.

Rien de surprenant donc, un très bon moment de lecture, fidèle à l'oeuvre de cette auteure, et c'est ce que je souhaitais trouver.

Ah, les romans d'Agatha Christie ! Avec ses personnages délectables, ces énigmes toujours bien ficelées et surtout l'ambiance, l'ambiance des enquêtes à la Agatha Christie. C'est vraiment là quelque chose d'unique.
Dans "Le major parlait trop" ( titre français, certes excellent, mais très éloigné du titre original ), miss Marple va dansles tropiques.
Après un début quelque peu maladroit, Agatha Christie réussit à nous envoûter à nouveau avec cette enquête intelligente, surprenante et très bien ficelée. J'ai notamment beaucoup apprécié le personnage haut en couleurs et psychologiquement subtil de Rafiel et les aventures de Jane Marple sous les tropiques valent bien les aventures bien anglaises d'Un cadavre dans la bibliothèque !