Un, deux, trois ...

Pourquoi ne me suis-je pas fiée à mes premières impressions ? Couverture repoussante, premiers chapitres tirés par les cheveux, écriture surannée, enquête improbable...
Après 20 pages, j'ai menacé d'abandonner ma lecture.
Mais comme je suis têtue et que j'avais envie de remplir une case supplémentaire du multi-défi 2019, je suis allée au bout de cette enquête d'Hercule Poirot.
(La ténacité est l'une de mes nombreuses qualités.)
Mais, cela a été difficile.
Je me suis perdue dix fois en chemin. J'ai été incapable de retenir les identités des multiples meurtriers potentiels. J'ai trébuché sur les nombreux noeuds de l'histoire.
Je n'ai rien compris au dénouement tiré par les cheveux.
Bref... Une lecture à oublier.
Une lecture déjà oubliée.
Un, deux, trois... Un petit tour et puis s'en va !

Quand Hercule Poirot passe, tout le monde trépasse même son dentiste !
Dans cette enquête, ses petites cellules grises vont tourner à plein régime et il va bien évidemment trouver qui est le coupable. Contrairement à moi qui n'ai rien vu venir. J'étais partie sur une toute autre piste... comme d'habitude !

Un, deux, trois... n'est pas l'enquête d'Hercule Poirot que je préfère car je n'aime pas trop quand Agatha Christie lorgne du côté du roman d'espionnage (elle aligne les clichés sur les sociétés secrètes et les « affreux étrangers ») mais j'ai tout de même passé un agréable moment en compagnie de mon très cher Hercule.

CHALLENGE AGATHA CHRISTIE
CHALLENGE DES 50 OBJETS
CHALLENGE LE TOUR DU SCRABBLE EN 80 JOURS

L'originalité de ce roman est justement qu'il part d'une situation de la vie quotidienne on ne peut plus banale, puisqu'Hercule Poirot se rend chez son dentiste.
Mais quand ce dernier est retrouvé mort, Hercule Poirot se sent obligé de mener l'enquête car certains détails le perturbent.
Les chapitres s'égrènent alors au fil d'une comptine comme souvent chez Agatha Christie.
Et Hercule Poirot, bien que se sentant un peu vieillissant, viendra à bout de cette intrigue solide et teintée d'une pointe de politique et d'espionnage.

Hercule Poirot est de mauvaise humeur aujourd'hui car il doit effectuer sa visite semestrielle chez son dentiste. Heureusement, tout se déroule à merveille chez le le docteur. Même s'il a noté la présence d'étranges individus dans la salle d'attente, c'est tout guilleret que le célèbre détective quitte le cabinet du praticien. Il est d'autant plus abasourdi lorsque l'inspecteur-chef Japp lui apprend plus tard dans la journée le décès par suicide à l'arme à feu de son dentiste. Aussitôt, le plus célèbre des Belges va se mettre ne chasse, car pour lui ce ne peut pas être un suicide mais un meurtre.

Paru au début de la Seconde Guerre mondiale, ce petit livre (moins de deux cents pages) est le premier dans lequel Agatha Christie parle ouvertement de la politique mondiale de son époque. Elle y oppose, en effet, un personnage bien Anglais, bien conservateur (un financier) à un révolutionnaire et à un extrémiste qui peut aller jusqu'à l'attentat et le meurtre pour modifier l'ordre mondial établi.
Bon, il est vrai que cela ne casse pas trois pattes à un canard, et "Un, Deux, Trois..." semble plutôt être une histoire qu'Agatha Christie avait écrite et remisée au fond d'un tiroir d'où elle l'a ressortie pendant la guerre. On est très loin de l'ambiance habituelle des histoires d'Hercule Poirot avec meurtre familial en huis clos. Ici, on lorgne plutôt vers la politique, l'espionnage.
Cela se laisse lire mais cela s'oublie aussitôt !

La mort arrive à 11h45

Hercule Poirot a rendez-vous chez le dentiste. Pas une partie de plaisir pour notre ami, même s'il ne s'agit que d'une visite de routine, mais au fond, qui aime aller chez le dentiste (petit clin d'oeil à Sandra, ma dentiste, chez qui je me rends le sourire aux lèvres !) ? Dans la salle d'attente du cabinet où officient le Dr Morley et son confrère, plusieurs personnes se côtoient et se croisent, et plusieurs semblent « louches » aux yeux d'Hercule Poirot… Evidemment, quand il apprend l'après midi même que le Dr Morley se serait suicidé, le détective est intrigué… Et encore plus quand le dernier patient du dentiste, avant que celui-ci ne se donne la mort, est retrouvé assassiné, et selon toute vraisemblance, par le Dr Morley. Bien que l'enquête officielle soit rapidement classée, Hercule Poirot ne compte pas en rester là : quelque chose ne va pas, les faits ne s'emboîtent pas correctement… D'ailleurs, la disparition soudaine d'une autre des patientes du dentiste le conforte dans cette idée. Et patiemment, Hercule Poirot va assembler toutes les pièces du puzzle.
Autant le dire d'emblée, ce n'est pas le meilleur Agatha Christie que j'ai lu, ni le meilleur des enquêtes d'Hercule Poirot. C'est un « honnête » petit polar, mêlant intrigue policière et espionnage, avec quelques réflexions politiques qui peuvent donner à sourire (mais bon, il faut remettre le tout dans son contexte, il a été publié en 1940) – à noter le titre original : « The patriotic murders ».
Un peu plus agréable quand même que la roulette du dentiste !

J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune du challenge Plumes Féminines 2022, et j'ai apprécié d'échanger avec d'autres lectrices et lecteurs, qui connaissent et apprécient Agatha Christie.

J'avoue que c'est ma première lecture de l'autrice. Je suis pourtant amatrice de polars, et j'ai en ma possession l'oeuvre intégrale d'Agatha Christie, mais je ne sais pas pourquoi, je n'arrivais pas y aller ... J'ai donc sauté sur l'occasion avec cette proposition de lecture commune pour découvrir cette autrice.

Cette lecture ne m'a pas emballée plus que ça. Certes, il est vrai que l'analyse de la société et des valeurs liées au pouvoir et à la finance reste d'actualité alors qu'Agatha Christie évoquait la société anglaise des années 50. Malgré cela je n'ai pas adhéré à l'histoire, ni au dénouement.
J'ai l'impression qu'il faut avoir lu plusieurs de ses romans pour apprécier Agatha Christie à sa juste valeur.
Je vais donc poursuivre ma découverte et lire d'autres romans d'Agatha Christie ! Merci à mes co-lecteurs (je ne sais pas si cela se dit ;-) pour le partage.

Qui n'a jamais frissonné ou serré les dents au simple bruit de la roulette du dentiste… de quoi donner des sueurs froides à notre détective belge au crâne ovoïde et aux moustaches en croc ! Si le Dr Morley est un excellent praticien, il n'était évidemment pas prévu que celui-ci soit retrouvé une balle logée dans la tête, le jour même de son rendez-vous avec Hercule Poirot. Suicide ? L'inspecteur Japp en est persuadé ; une erreur de dosage causant le décès d'un patient en serait la cause formelle. Seulement pour Poirot, point de conclusion hâtive. Rien ne vaut l'ordre et la méthode. Les petites cellules grises de notre détective risquent bien de tourner à plein régime.

Publié pour la première fois en 1940, Un, deux, trois… (One, two, buckle my shoe) mêle habilement récit policier et espionnage. L'intitulé des chapitres reprend les mots d'une comptine anglaise, tandis que Dame Agatha brosse le portrait de personnages tous plus mystérieux les uns que les autres : Mr Amberiotis, un client grec ; Miss Mabelle Sainsbury Seale, une patiente à la langue bien pendue et pour le moins excentrique ; Franck Carter, le fiancé (aux allures de fripouille) de la secrétaire du Dr Morley ; ou encore Alistair Blunt, un magnat de la finance.

Comme à son habitude, Agatha Christie réussit le pari de balader son lecteur. Impossible de découvrir l'identité du (de la) coupable avant le dénouement final ! Les fausses pistes se multiplient, et ce fut bien sûr une lecture agréable même si je vous avoue moins accrocher (en général) lorsqu'il est question d'espionnage, préférant de loin les enquêtes de Poirot mettant en scène des secrets de famille.

Le capitaine Hastings est ici de nouveau aux abonnés absents, et je dois dire que son personnage me manque un peu. On sent également qu'Hercule Poirot commence quant à lui à prendre de l'âge, sans pour autant perdre de sa superbe cela va sans dire. Son binôme avec l'inspecteur Japp fonctionne heureusement toujours aussi bien, et l'on se régale de leur lien d'amitié même si tous deux se montrent rarement d'accord l'un avec l'autre.

Si Un, deux, trois… n'est clairement pas mon Poirot favori, je n'ai bien sûr pas boudé mon plaisir en le lisant. J'ai été totalement menée en bateau, et j'admire toujours autant le talent d'Agatha Christie tant au niveau de la psychologie des personnages que de sa capacité à se renouveler sans cesse ainsi qu'à surprendre son lecteur. Si la violence et l'hémoglobine sont rarement présents avec Poirot, attendez-vous par exemple ici à rencontrer un cadavre totalement défiguré !
Lien : https://labibliothequedebene..

Ce commentaire est particulier puisqu'il est le 500ème écrit sur ce blog. Pour fêter ce chiffre symbolique, j'ai choisi de lire un roman d'Agatha Christie, auteur le plus représenté sur ce blog.
Hercule Poirot est décidément quelqu'un qui porte la poisse à son entourage puisqu'il y a toujours un crime là où il va. Son dentiste, M. Morley, est retrouvé mort dans son cabinet. Or, Hercule Poirot l'a consulté pas plus tard que ce matin et ce dernier se portait bien. Qu'est-ce qui explique alors ce décès ? Est-ce un suicide ? Un meurtre ? Etait-il mêlé à une affaire d'espionnage ou un témoin gênant qu'il fallait éliminer? Quelqu'un voulait-il se venger ?
Rien de bien précis n'explique ce décès et l'enquête piétine. Malgré un dénouement des plus stupéfiants, j'ai quand même eu du mal à apprécier cette enquête. Par moment, j'ai eu du mal à suivre les choses étant donné l'abondance de personnages et de noms, les fausses pistes éparpillées ici et là, les évènements confus dans tous les sens. C'est compliqué et même la résolution de l'intrigue m'a paru tirer par les cheveux.
Sur son style d'écriture, je dirai qu'il n'y a pas de changement notable par rapport à ce que je dis et redis toujours pour chacun de ces romans : un ton agréable et fluide.
A lire ? Pourquoi pas si vous voulez un bref moment de détente.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..

Un, deux, trois fait partie de ces romans policiers d'Agatha Christie dont le titre s'inspire d'une comptine et, sans spoiler, le titre original (One, two, buckle my shoe) est bien plus parlant et révélateur que le titre français. Mis à part ce petit détail, ce n'est pas parmi mes Poirot ou mes Agatha Christie préférés mais le roman reste sympa à lire : j'ai beaucoup aimé le postulat de base, comme quoi c'est un des patients du dentiste qui est forcément le coupable et que plusieurs d'entre eux disparaissent ensuite dans des circonstances étranges. L'intrigue s'oriente ensuite rapidement vers l'espionnage, je ne l'avais pas vu venir mais c'est là aussi quelque chose qui m'a plu : cela donne une patte particulière à ce roman et cela permet à Agatha Christie de ne embrouiller dans les fausses pistes, les doubles identités... Mais sans doute un peu trop car j'avoue que mon intérêt pour ce roman s'est un peu essoufflé sur la deuxième partie car l'intrigue m'a semblé traîner un peu en longueur et on a trop de choses en même temps.
Il n'empêche que le dénouement est très bon (je n'avais absolument rien deviné !) et c'est toujours un plaisir de lire un Hercule Poirot.

Hercule Poirot est finalement plus humain qu'il n'y parait et, comme tout un chacun, il redoute ses visites chez le dentiste. Justement quelques heures après son dernier rendez-vous avec lui, son dentiste est retrouvé mort. L'enquête conclut à un suicide mais Poirot est persuadé qu'il y a eu meurtre.
Évidemment je n'ai absolument pas vu le dénouement venir mais j'ai trouvé celui-ci un peu tiré par les cheveux. Par contre je me suis délectée de toutes les petites réflexions sur les dentistes !