Cette croyance ancestrale qui fait qu'en Chine, on maintient un ours dans une cage et on lui extrait, tous les jours, une petite quantité de bile. Cette substance, ingrédient de base de la médecine traditionnelle chinoise, est sensée faire des miracles.
Et si l'on maintenait en cage l'élite de nos écrivains et gens de lettres avec le dessein fou d'en extraire l'élixir suprême qui accouche des chefs d'oeuvre : les Goncourt et autres prix prestigieux ?
Les plus belles créations sont le fruit des pires souffrances. Qu'à cela ne tienne, s'ils veulent survivre, ils devront écrire !
Une oeuvre contre tout juste ce qu'il faut pour ne pas mourir.
Jusqu'à demain...
La lecture est de plus en plus oppressante. Comme les auteurs, le lecteur est pris au piège. Une expérience prenante et singulière s'offre à nous. On se dit que c'est fou ! On a du mal à lâcher ce livre, même si, à la fin, il nous tombe des mains. Qu'importe ! Il ne nous en fait cogiter que plus, une fois refermé.
Commenter  J’apprécie         100
Ce livre n'a rien d'attrayant par sa page couverture. C'est encore pire de savoir que son contenu -même si c'est difficile à croire-est encore moins engageant. S'il ne m'avait pas été prescrit dans le cadre d'un cercle de lecture où la rencontre portait sur les auteurs étrangers, jamais je n'aurais eu la ténacité -
encore moins la volonté- de le lire entièrement.
Ce livre est un recueil de tergiversations philosophiques à travers des personnages tous plus tordus les uns que les autres.
On y rencontre des êtres humains qu'on séquestre pour les obliger à écrire des manuscrits. Dans leurs cages suspendues, une créature mi-guenon et mi-humaine (on ne sait pas trop) leur offre des services sexuels. S'ils n'avaient pas déjà l'esprit déséquilibré, ils le devenaient bien vite. L'un d'eux, un asiatique, était cloîtré dans une chambre si exiguë qu'il pouvait seulement se tortiller, sans musculature, des années durant avant même d'être mis dans "l'entreposage" sous-terrain... sordide, sinistre, lourd, déprimant, totalement étrange.
De toute ma vie de lectrice, je n'ai jamais rencontré un livre aussi dénué de lumière...
Commenter  J’apprécie         00
Il y a des livres qu'on ne peut écrire que le ventre vide.
Il y a des livres qu'on ne peut lire que le ventre vide pour en saisir le sens.
Et pourtant, regardez autour de vous, tout le monde lit avec son gros ventre plein !
On lit vos œuvres...