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3,9

sur 69 notes
L'histoire est régulièrement entrecoupée de flashbacks sur l'enfance d'Eric et déjà, on note dans le dessin une différence entre ces retours en arrière et le présent puisque le passé est beaucoup plus lumineux, plus coloré que le présent. Ce qui est relativement logique dans le sens où le héros entame une vengeance. Pourquoi ? Contre qui ? Je vous laisse la surprise de la découverte, je vais pas tout vous raconter non plus. D'une façon générale, le dessin est très typé comics, avec des visages anguleux. Je reprocherais à peine le manque ponctuel de différences d'expressions dans les visages mais ça reste du détail, l'action, les mouvements étant admirablement retranscrits et l'ensemble étant cohérent et agréable à lire.

Quant au scénario, là aussi, c'est une réussite. Contrairement à la très grande majorité des comics, on n'a pas ici à faire avec un héros mais un anti-héros, un méchant, venu ici assouvir une vengeance. Les personnages sont fouillés et complexes. Etant donné que les personnages ne sont ultra nombreux, les relations en sont relativement simplifiées sans pour autant être simplistes (t'as vu comment je te vends le truc ?). Au final, The Cape est un excellent one-shot d'anti-super-héros.
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Ernest Hemingway disait que c'est toujours dans l'innocence que le mal véritable prend sa source. Cette affirmation fait très peur. En l'occurrence, on l'observera comme tel alors que rien ne prédisposait Eric à devenir un monstre. Certes, il y a eu l'élément déclencheur à savoir un tragique accident qui a bouleversé sa vie durant son enfance. Cependant, il faudra s'accrocher pour croire à ce terrible basculement qui va le retourner contre les gens qui l'aimaient. Bref, c'est la descente aux enfers d'un loser.

Le mythe du super héros prend un sacré coup car c'est la version bad du jeune qui découvre qu'il a des pouvoirs. le récit demeure captivant jusqu'à la fin. C'est un one-shot qui se lit très bien.

Je terminerai par cette citation qui est mon credo : La loose attitude, c'est la poule, qui déplumée, attend sagement qu'on la tue pour la mettre au four. La win attitude, c'est la même poule qui continue de courir, même après qu'on lui a coupé la tête…
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Joe Hill n'est pas uniquement le fils de Stephen King, c'est également un auteur talentueux à qui l'on doit l'excellente série Locke & Key, également publiée chez Milady Graphics. « The Cape » est l'adaptation d'une nouvelle de Joe Hill par Jason Ciaramella (au scénario) et Zach Howard (au dessin).

Ce one-shot raconte l'histoire de deux frères qui avaient pour habitude de jouer aux super-héros quand ils étaient gamins. de nos jours, il n'y en a plus qu'un des deux, diplômé à Harvard, qui brille, tandis que l'autre est devenu un loser qui multiplie les petits boulots quand il ne se contente pas de jouer aux jeux vidéo depuis son divan. Lorsqu'il retrouve la cape qui faisait de lui un héros étant enfant et qu'il découvre que celle-ci lui procure bel et bien des pouvoirs, le moment est cependant venu pour lui de prendre un nouvel envol…

Si le lecteur a droit à la énième genèse d'un super-héros dans un monde pourtant dénué de super-pouvoirs, il a surtout de nouveau droit à l'histoire d'un surhumain qui pète les plombs, genre « Black Summer » ou « Irrécupérable ». Malgré cette impression de déjà-vu, le récit s'en sort avec les honneurs sur la longueur. En s'envolant dans les airs, le jeune héros va en effet entraîner ses proches dans une véritable descente aux enfers. Au fil de flashbacks savamment distillés, le lecteur va progressivement comprendre l'origine de cette chute libre et de toute cette rancoeur. L'histoire ne fait pas de concession et sombre très vite dans une spirale de violence, tout en invitant le lecteur à s'interroger sur les raisons de toute cette colère. Remontant jusqu'à l'enfance de cet encapé, l'auteur dévoile progressivement une vie pleine de rancoeur qui finit par sombrer dans la paranoïa et la psychose. Visuellement, le dessin de Zach Howard accompagne d'ailleurs avec brio la noirceur croissante du récit.

Une excellente surprise et je me réjoui d'avance de savoir qu'une autre mini-série, intitulée « The Cape : 1969 », de la même équipe créative est déjà sortie en 2012 outre-Atlantique.

Un one-shot qui mérite d'ailleurs une petite place dans mon Top de l'année.
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The Cape c'est l'occasion de renouer avec ses jeux d'enfance, ses fantasmes de super-héros… et de saupoudrer tout ça d'une touche de violence et de mal-être.

En gros, le personnage principal, Eric, paumé et mal dans sa peau, remet la main sur la cape de son enfance. Cette cape avec laquelle il avait fait le saut de l'ange depuis un arbre pour s'écraser au sol. Seulement, cette fois, la cape lui permet de voler. Un Kick-Ass, un Defendor ou un Peter Parker dans sa période pré-Spider-man se serait dit "Chouette, j'vais pouvoir être un super-héros, me la jouer à la Superman itou itou".

Et bien Eric non. Monsieur Eric préfère se la jouer vilain à défaut de super. Et décide de se venger. Et grâce à ça, cet angle sombre, The Cape prend une ampleur fort agréable. C'est vrai, les boy scouts y en a marre, place aux dépressifs et aux désaxés. Aucun remords, aucune tergiversation. de la vengeance et du sang.
En ce sens, le profil du personnage principal n'est pas sans rappeler Chronicle ou The Prodigies. Bref, toutes ces oeuvres ou les "super-pouvoirs" sont mis au service du mal-être humain.

The Cape ce n'est pas seulement une histoire aux p'tits oignons (rouges), c'est aussi un super dessin, de supers couleurs et un découpage par chapitres introduits par de supers citations (sauf celle d'Isaac Newton, Fg = G m1 m2 / r², qui bizarrement ne me parle pas trop).
Au milieu de tous ces supers, mais sans héros, des points noirs. Littéralement. Chaque zone d'ombre, plus sombre du dessin est recouverte de points noirs. Ca donne une touche kitsch, qui parasite légèrement la lecture de la BD.

De même, un autre point noir, au figuré cette fois, concernant l'histoire. le récit est entrecoupé de flash-backs (à moins que ce ne soit l'inverse), et cela n'aurait pas été gênant si la BD n'était aussi courte. Dommage, car arrivé à la fin on commence à peine à s'échauffer. On pourra toujours dire que c'est à l'image de l'intensité de la rage d'Eric, mais n'empêche que je me suis senti floué (on me dira qu'étant l'adaptation d'une nouvelle, il y avait peu de chances d'en faire 18 tomes… j'm'en fiche).

Bien évidemment, merci à Babelio pour son opération Masse Critique.
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A l'heure des séries à rallonge, je suis impressionné, tourneboulé, scotché d'avoir trouvé un one shot d'une telle densité, avec une histoire qui brasse tant de thèmes sans faire office de catalogue, tout en les abordant d'une manière sensible et percutante à la fois. Sensible parce qu'on touche à l'enfance, aux jeux qui les jalonnent et à l'importance qu'ils revêtent alors. Sensible encore parce que Joe Hill dans son histoire, parle du passage à l'âge adulte, de la relation avec les parents, de l'absence de l'un d'entre eux, de la relation amour / haine / jalousie fraternelle et des blessures qu'elle provoque. Sensible enfin, parce qu'il met l'accent sur les choix qui guident nos vies et la difficulté qu'on peut avoir à mesurer leur impact à plus ou moins long terme. Et percutant je le disais, parce qu'à travers cette histoire, Joe Hill nous raconte le mal, de sa naissance à son accomplissement irrémédiable, implacable et ravageur, citations d'Hemingway, de Auden ou Genet à l'appui à l'appui. Il y a une scène particulièrement révélatrice dans ce comic qui va littéralement vous faire palpiter le palpitant à deux cent à l'heure tant la surprise est grande et ne comptez pas sur moi pour vous gâcher le plaisir. Mais lorsqu'elle survient - aouch ! - vos synapses vont en prendre un coup...

Les dessins participent forcément à rendre cette sensibilité et cette force narrative dont je parlais. La tonalité dominante est assez sombre, hormis lors des souvenirs d'enfance et certaines scènes... déterminantes. Si la symbolique qui en résulte est ici assez évidente, elle n'en demeure pas moins efficace.

Je vous refourgue The Cape et j'en suis bien content ! Juste une chose : faites-en bon usage...
Lien : http://bibliomanu.blogspot.f..
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Un "comic" bien dans la lignée de ce qui sort couramment aux États-Unis.
Je suis assez d'accord avec ce qui se dit dans les avis précédents : le côté sordide, le super-vilain à l'opposé de l'habituel super-héros, le scénario hyper ficelé, professionnel, un graphisme qui colle parfaitement à l'histoire (c'est ma 2è étoile)...
Cependant je ne me fais pas à la brutalité des scènes, ni au sujet : la maman a enlevé le doudou au fiston, celui-ci se venge.
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Une cape ne cache pas toujours un super-héros…

J'ai trouvé l'idée de la cape de l'enfance super intéressante. Elle peut donner le sentiment qu'à travers Eric, l'auteur va nous conter l'histoire d'un super héros, celle d'un jeune homme qui, après un grave accident, se relève et devient plus fort selon le célèbre précepte de Nietzsche « ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». On voit déjà se former dans sa tête des images des futurs sauvetages de notre héros en puissance. Cette impression est renforcée au tout début de l'album par les couleurs vives des illustrations et l'apparente bonhomie des personnages.

Mais très vite, on quitte le monde de l'enfance pour une ambiance plus froide et plus sombre. On se rappelle alors l'histoire de vengeance évoquée dans le résumé du livre. A cet égard, j'aurais préféré que l'éditeur n'en parle pas de manière à surprendre encore plus le lecteur. J'imagine néanmoins que cela a pu éviter la déception à certaines personnes en quête d'un album de super-héros plus classique, la cape pouvant être trompeuse.

De l'évolution du personnage …

Alors que les proches d'Eric semblent tracer leur chemin, son frère faisant de brillantes études avant de devenir médecin et sa copine devenant infirmière, on voit à l'inverse la vie de notre personnage stagner avant de se désagréger. Si après son accident qui s'est produit durant son enfance, Eric suscitait la sympathie ; adulte, il devient vite l'archétype du bon à rien qui finit par être quitté par sa petite-amie.

Cette séparation peut laisser craindre que notre personnage devienne complètement apathique alors que bien au contraire, il arrive à surprendre le lecteur par la rapidité et surtout la facilité avec laquelle il va tomber dans la haine, la violence et la froide brutalité.

Je ne peux pas exprimer toute ma pensée sans révéler certaines informations. Néanmoins, je peux dire qu'une fois dévoilée, la violence enfouie chez Eric m'a véritablement surprise voire choquée. Elle est en outre particulièrement bien mise en lumière, sans mauvais jeu de mots, par la mise en scène, les illustrations et toute l'atmosphère sombre qui s'en dégage.

En résumé, La Cape est un album qui m'a marquée notamment en raison de l'ambiance presque oppressante qu'ont su construire l'auteur et l'illustrateur. le lecteur assiste impuissant si ce n'est médusé à l'évolution d'Eric, qui passe du type lambda, bien qu'un peu paumé dans la vie, à un être d'une extrême violence dénué de scrupules.

Cet album s'est révélé, d'une certaine manière, plutôt dérangeant mais je ne peux que vous inviter à vous laisser tenter même si par le sujet, il n'est pas à confier aux plus jeunes.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Enfants, Eric et Nicky passaient leur temps à jouer aux superhéros, Nicky étant le Traceur et Eric l'Eclair Rouge à cause d'une vieille couverture doudou transformée en cape décorée d'un éclair de feutre rouge. Mais un jour, absorbés par leur jeu, Eric monte dans un arbre et la branche qui le soutient casse. La chute est terrible et lui provoque de graves blessures. Une fois adolescents, Nicky brille à l'école alors qu'Eric est plus attiré par les sorties et les jeux vidéos. Mais Angie, une des amies de Nicky, a les mêmes goûts qu'Eric et devient assez vite sa petite amie. La relation d'Angie et d'Eric réussit à tenir dans le temps et ils sont toujours ensemble alors qu'Angie travaille comme infirmière pendant qu'Eric végète dans des petits boulots et soigne ses migraines à la bière. Mais la jalousie d'Eric provoque l'éclatement du couple et il se voit obligé d'emménager dans la cave de sa mère où il retrouve par hasard sa vieille cape. Mais quand Eric s'en revêt, il s'aperçoit qu'elle a des pouvoirs et qu'il peut voler …
J'ai décidé de diminuer ma PAL comics cet été et voilà donc encore un titre qui mérite le détour ! L'histoire a été écrite par Joe Hill, qui est le fils de Stephen King, donc on part sur de bonnes bases fantastiques. On retrouve, en apparence, le thème du super héros à part que celui-ci acquiert un pouvoir grâce à un objet. Mais là, surprise ! L'histoire ne se développe pas du tout comme on pourrait s'y attendre et ça, c'est vraiment chouette. Bon, j'avoue que mes sentiments avaient naturellement pris la direction de ce développement inattendu mais comme je ne veux pas vous révéler exactement ce qu'il en est, histoire de vous laisser la surprise, je ne peux en dire plus. Disons que je n'avais pas d'atomes crochus avec certains personnages et que mon aversion s'est vite avérée justifiée ! On découvre tous les dessous de l'histoire, la motivation des personnages et la façon dont ils se sont construits, grâce à des flashbacks, ce qui est assez classique comme technique mais tout à fait efficace. Les dessins sont dynamiques, anguleux, colorés et parfois assez violents et crus mais ils portent bien l'ensemble et créent l'ambiance adéquate. Je trouve que la fin aurait pu être plus tordue et plus percutante mais hormis ce tout petit détail, j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture originale.
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J'ai été conquise par le visuel de ce comics, les dessins et la colo sont en parfait accord avec le récit. Quelle équipe de choc d'ailleurs au scénario, au dessin et à la couleur !


Le récit n'est pas complexe et part d'une idée assez simple dans ce premier tome. On a un homme qui, dans son enfance, est tombé d'un arbre et s'est gravement blessé. A la suite de ce jeu avec son frère qui a mal tourné, sa mère se débarrasse de sa cape de super héros à laquelle il est extrêmement attaché et même dépendant, pensant que c'est à cause d'elle que le gamin s'est blessé en voulant voler pour de vrai.


Cet événement est le déclencheur d'un traumatisme que le gamin se trimballera toute sa vie et qui provoquera cette envie de se venger de tout ceux qui, volontairement ou non l'ont blessé.


A l'heure ou j'écris cette critique, trois tomes sont disponibles et celui-ci raconte l'accident et résume la vie de notre anti-héros. Pour connaître l'origine du pouvoir de la cape, il faut lire le second tome.

L'histoire est sombre, brutale et sanglante. On y accompagne un homme qui tombe dans la déchéance et qui accuse le monde entier de son malheur sans jamais se remettre en question. Evidemment, la situation tourne au drame absolu.


Un chouette récit qui met en avant les faiblesses de notre esprit et qui montre la facilité avec laquelle on bascule dans la haine plutôt que de se remettre en question.


J'ai également beaucoup apprécié les citations qui ponctuent le récit, elles sont glaçantes de vérité !
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he cape est l'histoire de deux frères que tout oppose. Alors que l'un est brillant chirurgien à qui tout semble réussir, l'autre, Eric, n'a rien. Suite à un tragique accident pendant son enfance, il souffre de douloureuses migraines. Il n'arrive pas à garder un boulot, et même sa grande histoire d'amour est laborieuse. il se rappelle de son enfance, de l'innocence de cette époque où tout semblait lui réussir et de cette cape qui, il en était sûr, lui avait donné de super pouvoirs. Quand il retombe sur cette cape, alors que tout semble perdu, il décide de se venger et part dans une vendetta sanglante. le dessin reste assez classique pour un comic et le héro est, pour une fois, un méchant. On a un peu mal à comprendre comment il en est venu à haïr tellement le monde autour de lui, et on le prend difficilement en pitié. Une vie de regrets et d'échecs ont fait de lui un homme mauvais. Ce one-shot est donc violent, autant physiquement que psychologiquement (même on a vu pire).
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