AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le problème à trois corps (124)

Une fragilité et une pureté pareilles aux premières gouttes de la rosée surgirent des tréfonds de sa mémoire.
Commenter  J’apprécie          220
Ye Zhetai avait survécu à la Révolution culturelle jusqu’à ce jour et il en était toujours à la première étape : non seulement il refusait de reconnaître ses crimes, mais il ne s’était pas donné la mort et n’était pas devenu insensible aux accusations portées contre lui. Lorsque le professeur de physique arriva à la barre, l’expression dans son regard disait clairement : Alourdissez encore ma croix ! Mais si le fardeau que les gardes rouges lui faisaient porter était en effet écrasant, ce n’était pas une croix. Les personnes condamnées à des séances de critique publique devaient en temps normal être coiffées d’un haut chapeau tressé en bambou, mais le sien était en acier soudé. Il portait aussi une pancarte sur sa poitrine, pas en bois comme d’ordinaire, mais une plaque en fer qui n’était autre que la porte du four de son laboratoire, barrée en diagonale d’une grande croix rouge et sur laquelle était écrit son nom en caractères noirs clinquants.
Commenter  J’apprécie          212
- Les intellectuels font toujours beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          190
[...] Nous ferons des mathématiques en nous fondant sur la tactique militaire de la marée humaine !
- Des gens du peuple ? Trente millions ? Demanda Wang Miao au comble de l'étonnement. Si je comprends bien à une époque ou neuf hommes sur dix sont analphabètes, vous pensez pouvoir trouver trente millions de personnes qui comprennent le calcul infinitésimal ?
Commenter  J’apprécie          180
Elle n’avait pas imaginé que, même au plus rude de l’hiver, il y ait autant d’oiseaux dans la forêt. Elle fut alors le témoin d’un spectacle atroce : une nuée d’oiseaux s’envola dans le périmètre où pointait l’antenne et, derrière le nuage diaphane, elle les vit distinctement retomber sur le sol, comme foudroyés en plein vol.
Commenter  J’apprécie          177
- Vous savez pourquoi je suis venu ici? reprit Evans. Mon communisme antispéciste prend racine dans l'Orient ancien.
- Vous voulez parler du bouddhisme?
- Oui. Le christianisme ne s'est jamais intéressé qu'à l'homme et, malgré l'arche de Noé, la religion n'a jamais donné aux autres espèces vivantes la même valeur qu'à l'espèce humaine. Au contraire, le bouddhisme a pour idée de délivrer toutes les créatures vivantes. C'est ce qui avait motivé mon départ pour l'Asie, mais... je crois que c'est maintenant partout pareil.
Commenter  J’apprécie          170
Maintenant que tout était redevenu calme, elle n'était plus capable de faire s'échapper le moindre son de sa bouche, elle ne pouvait que fixer le corps sans vie de son père. Tout ce qui n'avait pas pu sortir sous forme de pleurs ou de cris s'était dissous dans son sang et l'accompagnerait le restant de sa vie.
Commenter  J’apprécie          170
Était-il possible que la stabilité et l'ordre du monde ne soient qu'un état d'équilibre éphémère dans un coin de l'univers, un tourbillon fugace dans un torrent de chaos ? 87
Commenter  J’apprécie          150
Wenjie voyait dans ces lignes sans fin comme une représentation abstraite de l'univers : une extrémité reliée à un passé infini, et l'autre à un futur infini. Et, au milieu, une courbe aléatoire sans règle et sans vie traversée de pics et de vallées, comme un désert unidimensionnel tapissé de grains de sable de différentes tailles. Des rangées de grains de sable solitaires, désolées, si longues qu'elles en étaient insupportables. On pouvait longer ce désert d'un bout à l'autre, sans jamais en trouver la fin.
Commenter  J’apprécie          140
Mike, je vais te raconter comment les dinosaures se sont éteints. Un astéroïde a percuté la Terre, le monde est devenu un océan de flammes, puis a sombré dans une très longue obscurité glaciale… Une nuit, tu t’es réveillé d’un cauchemar, tu m’as raconté que tu avais rêvé que tu vivais à cette époque terrifiante. Je vais te dire maintenant ce que j’aurais voulu te dire à l’époque : tu aurais été chanceux de vivre à la fin du crétacé, car notre époque actuelle est encore plus effrayante, les espèces vivantes terrestres disparaissent bien plus vite que pendant le crétacé tardif. La vraie extinction de masse, elle a lieu maintenant ! Fiston, ce que tu as vu aujourd’hui n’est rien, ce n’est qu’un épisode minime dans une gigantesque tragédie, nous pouvons nous passer d’oiseaux de mer, mais nous ne pouvons pas nous passer du pétrole. Peux-tu seulement imaginer un monde sans pétrole ? Tu vois cette belle Ferrari que je t’ai offerte en cadeau d’anniversaire l’an dernier et que je t’ai promis que tu pourrais conduire après tes quinze ans ? Sans pétrole, ce n’est qu’un vulgaire tas de ferraille, tu ne pourrais jamais la conduire. Si tu veux rendre visite à ton grand-père, il te suffit de prendre mon jet privé et tu traverseras l’océan en une petite dizaine d’heures seulement. Sans pétrole, tu devrais prendre un voilier et tanguer sur les flots pendant un mois… Ce sont les règles du jeu de la civilisation : s’assurer tout d’abord de la survie de l’espèce humaine et lui garantir une vie confortable. Tout le reste est secondaire.
Commenter  J’apprécie          140






    Lecteurs (6519) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4874 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}