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sur 3163 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est le premier roman que je lis de Philippe Claudel. Dans ce roman, nous sommes plongés dans la ville de V, une ville qui se trouve à l'Est de la France, qui se trouve près du front, dans la période de la première guerre mondiale et l'après-guerre. le roman est écrit avec des retours en arrière. Il tourne autour d'une énigme policière, la mort de Belle de jour, et du personnage de Destinat qui est un des personnages principaux de l'histoire. le narrateur utilise aussi son roman pour confesser et relater les secrets que les personnages principaux ont caché les années précédentes, et ses propres sentiments. Grâce à lui, nous nous trouvons au coeur de l'intrigue, puisque le narrateur est policier. Mais jamais, au cours du roman nous ne connaîtrons son nom, nous saurons juste sa vie, ses proches, et les épreuves qu'il a du surmonter. Dans l'histoire relatée par le narrateur, il est aussi beaucoup question de l'homme, des âmes de chacun, car comme le dit Joséphine, une amie du narrateur à la page 134, «  les salauds, les saints, j'en ai jamais vu. Rien n'est ni tout noir, ni tout blanc, c'est le gris qui gagne ». Il est aussi question de solitude des hommes quand les êtres aimés nous quittent.

Philippe Claudel est un écrivain et un réalisateur français. Agrégé de lettres modernes, Philippe Claudel se passionne très vite pour l'écriture, il est maître de conférence à l'université de Nancy ou il enseigne à l'Institut Européen du Cinéma et de l'Audiovisuel. Il a gagné un césar du meilleur film en 2008, avec son premier film «  Il y a longtemps que je t'aime ». Il a écrit plus d'une vingtaine de livres qui ont été traduits dans le monde entier. Ce livre est un roman policier, dans le contexte de la première guerre mondiale, qui ne se déroule pas dans un ordre chronologique, puisque le narrateur utilise des retours en arrière pour décrire l'histoire. Ce roman a été écrit en 2003.

Ce que j'ai aimé dans ce roman, est le fait qu'il soit écrit dans le désordre, car avec cela nous nous mettons à la place du narrateur et les souvenirs qu'il se remémore, nous pouvons nous identifier au narrateur qui se souvient au fur à mesure des choses qu'il a vécu. J'ai été choquée par le comportement du juge Mierck et du colonel Matziev,car ils sont cruels lorsqu'ils veulent faire avouer un suspect. J'ai aussi aimé le fait que l'intrigue n'ait pas réellement de fin, que le suspens du meurtrier reste tout au long du roman, qu'on hésite encore jusqu'à la fin entre Destinat et le petit Breton comme le souligne le narrateur vers la fin du roman, à la page 272 : «  L'un des deux avait tué, c'est sûr, mais l'autre aurait pu le faire, et au fond, entre l'intention et le crime, la différence était nulle ». le mystère du meurtrier perdure, et chacun peut s'imaginer la fin du roman, avec son meurtrier. Ce que j'ai aimé aussi dans le livre est le fait qu'on s'identifie aux personnages qui sont seuls, comme Destinat et le narrateur qui ont tous les deux perdus leurs femmes. le narrateur utilise l'écriture pour passer son temps et se sentir moins seul, alors que Destinat réfléchit et passe ses journées dehors assis sur un banc. On peut s'identifier à chacun de ces personnages, car chaque individu se retrouve seul une fois dans sa vie, et chacun essaye de lutter contre sa solitude, et la souffrance que les gens peuvent ressentir après le décès d'un proche. On a de la peine pour le narrateur qui a perdu sa femme enceinte alors qu'il était parti avec son amie à V, et lorsqu'il revient, sa femme est presque morte. Elle meurt à son chevet quelques jours après. Quelques temps après, une femme lui rend visite, en lui laissant son enfant qui a survécu, mais le narrateur ne reconnaissant aucuns traits de sa femme décide de le tuer. Même avec cet acte atroce, nous continuons à avoir de la peine pour lui, après toutes les épreuves qu'il surmonte, la mort de sa femme, la mort de Belle de Jour, et la mort de ses proches.
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Un roman captivant par le nombre de secret qu' il contient et le nombre de réflexions qu' il entraîne. La description des lieux et des personnages est très réaliste. Ces derniers sont touchants. On ne se rend pas compte que la période de narration change constamment. Un secret demeure : le nom du narrateur.
Malgré tout ce livre est assez noir et Philippe Claudel nous offre un mélange d'émotions.
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Le troisième ouvrage de Philippe Claudel que je lis après L'Archipel du Chien (que j'avais apprécié) et le Rapport Brodeck (que j'avais beaucoup aimé), je placerai ce livre entre les deux lus auparavant.
Un livre poétique et très beau sur la noirceur humaine et la mort.
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Tout au long de ma lecture, j'ai pensé à Jean Giono, dans « un roi sans divertissement «  et « les grands chemins ». Un peu par le style, un peu par le sujet : Comment avoir une âme autrement que grise ?
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Récit lourd presque hypnotique d'un assassinat crève-coeur et de l'enquête qui s'ensuit. L'action se passe durant La Première Guerre mondiale et son rythme se déroule à l'ancienne, donc lent, où chaque parole et détail prend une grande importance du fait de sa rareté. Les informations sortent goutte à goutte, les non-dits sont nombreux, ce qui ajoute à l'angoisse du récit. le malheur est à chaque page et c'est ainsi que j'imagine cette horrible époque de guerre et de mort.
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Un roman policier qui ne donne pas l'impression d'être un roman policier. Et qui pourtant nous envoûte...
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D'entrée de jeu on nous montre le procureur comme l'assassin. Son attitude : un procureur à la retraite triste, un veuf coupé du monde qui côtoyait l'enfant à l'auberge. Il y a même un témoin qui l'a vu parler avec Belle quelques heures avant près du lieu l'assassinat.

J'ai cru que le narrateur qui est policier et le juge allaient s'acharner sur lui. Mais, d'une part on lui retire l'affaire et d'autre part d'autres malheurs personnels vont l'éloigner. Quand au juge il préfère préserver les gens de son monde.

Nous avons ensuite des tableaux de la vie en 1917 en pleine première guerre mondiale. de plus, l'histoire se situe à la lisière des combats. Cela m'a troublé. C'est stupide, mais dans la plupart de mes lectures (et dans ma tête) quand on parle de guerre soit on est dedans soit on est loin, là non on est assez près pour regarder les tirs depuis un coteau. Ils vivent une vie « normale ».

La clinique reçoit les grands blessés.

Les ouvriers de l'usine du village sont exemptés. Ce qui cause des tensions.

La ville fourmille d'hommes désoeuvrés qui cherchent l'oubli dans l'alcool.

On a des déserteurs dans les environs…

Nous avons aussi les antécédents avec l'instituteur qui fini à l'asile.

Puis, la jeune institutrice qui se suicide à deux pas de chez le procureur.

Nous avons le village qui se trouve à 20 km de la grande ville, 4h de route pour faire le trajet si la route n'est pas réquisitionnée pour les troupes.

Deux coupables ont été appréhendés mais leurs aveux sont sujets à caution puisque obtenus sous la torture.

On peut se demander si on ne protège pas le procureur. On est sur la thématique sociale.[...]
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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Encore un roman de lycée vraiment touchant et le film aussi relate un peu le roman
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