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Un nouveau Bolitho est né et il est français.

1798. La fière royale se consume sur les cendres de la révolution. Gilles Belmonte se retrouve aux commandes d'une des trois dernières frégates construites en France. Navire neuf mais équipement en berne. Il va falloir résoudre le problème avant d'accomplir la mission : Départ pour les Antilles et Taxi pour deux dames.

Une belle ambiance de lecture, dans un style moderne (moins suranné que l'écriture de Forester et son célèbre H. Hornblower).
Dans la droite ligne des Bolitho (les premiers), plus facile à lire que les Aubrey et Maturin, un mélange harmonieux de scènes de combats, de vie à bord et de diplomatie. La romance annoncée n'est pas envahissante (comme elle a pu l'être dans les derniers romans d'A.Kent).

Franchement, j'ai retrouvé le plaisir de lire des aventures maritimes de la fin du 18ième avec cerise sur le gâteau, nous explorons le côté français. Cocorico. J'en avais marre qu'on se prenne des piles par les rosbeefs à chaque fois… :-)

Lu et critiqué dans le cadre de l'opération Masse Critique... Merci.
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La Martinique étant colonie britannique du traité de Whitehall (signé le 19 février 1793) et la prise de Fort de France en février 1794, à la Paix d'Amiens (signée le 25 mars 1802), il est invraisemblable que le Directoire mandate, en 1798, un Capitaine de frégate pour y transporter l'épouse et la fille d'un gouverneur français !

Le contexte narratif dans lequel navigue Gilles Belmonte n'a donc rien à voir avec la réalité historique et je suis étonné que ce roman ait reçu une Mention de l'Académie de Marine.

Jean-Jacques Antier, avec ses deux romans consacrés à la Marie-Galante, rappelle parfaitement le rôle essentiel de la Martinique lors de l'indépendance américaine et sa situation lors de la Révolution française avec évidemment le poids important de l'esclavagisme dans la position politique des planteurs.

Abstraction faite de la réalité historique, ce premier tome est un excellent roman de cape et d'épée, qui nous mène de Toulon à Bordeaux, puis de la Rochelle à Funchal (Madère) avant de combattre dans les Caraïbes.

C'est également un traité de management où l'on voit le jeune Gilles Belmonte transformer en quelques jours une bande de va nu pieds démotivés en un équipage capable de battre les meilleurs vaisseaux de la Royal Navy … et c'est assurément la raison pour laquelle l'Académie de Marine s'est mobilisée !

PS : le rendez vous de la Marie-Galante
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le roman d'aventure maritime est plutôt une spécialité britannique, il est donc toujours plaisant de voir un écrivain d'une autre nationalité se livrait à cet intéressant exercice et encore davantage - et sans chauvinisme aucun, je vous assure - quand cet écrivain est français ! Bien qu'en ayant lu assez peu, j'ai toujours apprécié les beaux récits de voyages et les batailles navales épiques, raison pour laquelle je me suis immédiatement procurée ce premier tome des aventures du capitaine Gilles Belmonte dès que j'en ai entendu parlé. le résumé de “Pour les trois couleurs” vendait du rêve : de la diplomatie, de l'espionnage, de la baston, de beaux paysages, un jeune capitaine et un équipage rétif, de jolies femmes… Et en plus, tout cela se déroulait au lendemain de la Révolution française, période qui a toujours enflammé mon imagination ! Rien de très novateur, à la première vue, mais un peu de classicisme n'a jamais fait de mal, hein ?

Oui, mais bon… Il y a une sacrée nuance entre “un peu” et “beaucoup trop”. Fabien Clauw a clairement voulu utiliser à son profit les bonnes vieilles ficelles du roman romantique, ce qui ne serait pas un tort s'il leur avait insufflé un peu d'originalité et de nouveauté, voire les avait détourné de façon ingénieuse. Ce qui n'est pas le cas. Vraiment pas. Oh, son style d'écriture est indubitablement plus moderne que celui d'un Dumas ou d'un Stevenson, mais le reste sent tellement le resucé que, sans avoir détesté ma lecture, je peine un peu à en voir l'intérêt.

Tout n'est pas à rejeter, bien sûr : l'intrigue n'est pas dépourvue d'intérêt, l'ambiance de la vie en mer est bien rendue, les scènes de bataille sont efficaces… Non, le véritable problème vient de la caractérisation des personnages. Passons tout de suite sur les personnages secondaires - ils sont inconsistants et ne s'éloignent en rien des bons vieux clichés habituels - et attaquons-nous au capitaine Belmonte, notre beau beau héros sans peur et sans reproche. Il est patriote, il est jeune, il est audacieux, il est ingénieux, il a bon coeur, il est ferme avec les hommes et timide avec les femmes, tout lui réussit, c'est le meilleur marin de la création, un ami fidèle et un chef né. Bref, il correspond trait pour trait aux canons du héros romantique et est, par conséquent, chiant comme la pluie. Et je n'ai aucune envie de me taper encore quelques centaines de pages en son ennuyeuse compagnie.

Autre chose aussi. Ca commence à vraiment m'agacer que les personnages principaux dans ce type de roman soient toujours des républicains pudibonds qui pensent que la liberté et l'égalité c'est bien, mais que la violence c'est tout de même très vilain et qu'il ne faudrait pas embêter les nobles quand ils sont gentils, sympathiques et courageux. Je veux lire un jour un roman sur la Révolution où le héros pensera sincèrement que les exécutions sont une nécessité, qu'il faut casser la gueule à ces emmerdeurs de vendéens, qu'on a bien fait de décapiter le citoyen Capet et que la fin justifie parfois les moyens, sans être présenté comme un détestable salaud pour autant, juste comme un mec de son temps avec les idées de son époque. Ca apporterait une sacrée bouffée d'air au genre. (Bon, je suis légèrement de mauvaise foi : j'en ai lu quelques uns de romans de ce type ou à peu prés, mais force est de remarquer qu'ils sont tristement rares…)

Résultat : je suis allée me consoler ensuite dans les bras de Patrick O'Brian et de Jack Aubrey - et oui, des anglais, honte sur moi - et bien m'en a pris. Mon jugement a posteriori est probablement un peu sévère mais Fabien Clauw a malheureusement beaucoup pâti de la comparaison...
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Une vingtaine de pages ont suffi pour m'emporter à plus de 10 noeuds dans les aventures du jeune lieutenant Gilles Belmonte, officier de la Marine française en temps de guerre contre l'Angleterre et fraichement promu capitaine. Il embarque en France et se voit envoyer en mission dans les Antilles avec un nouvel équipage et un navire tout neuf pour lequel il devra ruser afin de pouvoir prendre la mer. Il se voit également doté de deux charmantes passagères qui ne laisseront pas indifférents ses hommes d'équipage et lui-même. Batailles navales, stratégie, amitié et romance sont au rendez-vous pour ce talentueux et empathique capitaine et son équipage.

Fortement romancé mais s'appuyant sur des faits historiques, "Pour les trois couleurs" est un superbe roman d'aventures maritimes dont l'action se situe juste après la révolution française et ayant pour cadre les mers du globe dont les caraïbes. Et pas besoin d'être grand amateur de bateaux ou initié au langage marin pour apprécier cette belle histoire, les termes de navigation sont simples et un petit lexique, ainsi qu'un dessin à la fin de ce beau livre permet de se repérer très facilement sur le bateau et même si l'on n'a pas envie de retenir le vocabulaire, cela n'empêche nullement de suivre ni ne gâche le plaisir de l'action.
J'ai découvert les romans d'aventures maritimes et historiques avec la série des Aubreyades de Patrick O'Brian, qui sont un peu plus techniques et qui se situent à la même époque avec cette fois les anglais "du bon côté" et je trouve que ce roman de Fabien Clauw "côté français" est passionnant.
Vraiment une belle découverte et un premier tome très réussi et prometteur d'une belle suite, puisque la parution d'un deuxième tome "Le trésor des Américains" est annoncée pour septembre 2018.
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Certainement le meilleur roman maritime français relatant de l'époque des vaisseaux de lignes et navires de la fin XVIIIe. Après les 3 sagas majeurs du même genre; Hornblower de Cecil Scott Forester, Bolitho d'Alexander Kent et Jack Aubrey de Patrick O'Brian. Trois auteurs tous britanniques qui ont écrit avec grand succès des aventures maritimes dans lesquelles l'ennemi principal est la flotte française, impliquant un parti pris évident.

Nous avons dans le récit de Fabien Clauw un son de cloche plus objectif sur les relations guerrières des 2 nations colonisatrices. La vie à bord est décrite de façon réaliste, le héros personnage principal possède un bon caractère franc et combatif, un physique à s'attirer de belles femmes. Ce qui ne gâte rien au récit car le lecteur est témoin de la naissance et de l'évolution d'une idylle qui devrait se concrétiser dans les prochaines suites.
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Ces temps-ci, mon penchant pour les romans historiques et d'aventures refait surface, mes envies de grand large et de tumulte aussi. En fervente adepte des aventures de "L'Epervier" contées avec brio par le sieur Patrice Pellerin et en amoureuse presque transie de Yann de Kermeur, je ne pouvais qu'être tentée par la saga des "Aventures de Gilles Belmonte" signée Fabien Clauw.
Pensez-vous, tous les ingrédients y sont, semble t-il, réunis: la France du Directoire encore exsangue et traumatisée par des années de terreur mais si jeune aussi et pleine d'énergie; de fières frégates prêtes à fendre les flots et à en découdre avec ceux de la perfide Albion; des personnages hauts en couleurs et un héros apparemment charismatique; quelques sombres machinations; une histoire d'amour...
De plus, je dois reconnaître que j'ai été séduite par l'idée de lire un roman d'aventures maritimes écrit par un romancier français plutôt que par un écrivain britannique dont c'est plus souvent la spécialité. C'est chose suffisamment rare pour être souligné.
Ni une, ni deux, je me suis donc jetée à l'eau.

Gilles Belmonte a vingt-neuf ans et après une campagne victorieuse sur La Cassiopée, il accède enfin au grade très convoité de capitaine sur L'Egalité. Pour ce jeune homme qui navigue depuis ses treize ans, la promotion est autant source de joie que d'inquiétude. En effet, en même temps que son uniforme galonné, l'état major lui confie une mission de la plus haute importance de laquelle dépend le sort de la France... et pour laquelle il va devoir jouer les vies de son équipage et de ses rares passagers. C'est que si Gilles et ses hommes sont des marins aguerris dont la loyauté n'est plus à prouver, le monde qui les entoure lui est aussi traître que périlleux: la jeune Marine Républicaine tente de renaître des cendres de la Royale mais est violemment gangrenée par la corruption, la guerre fait rage sur tous les fronts d'Europe et le conflit qui oppose la France et l'Angleterre sur les mers rougit les flots du sang des marins, les services secrets machinent dans l'ombre et redistribuent les cartes dans une partie dont eux-seuls maîtrisent les règles...

"Pour les trois couleurs" se lit bien, très bien même. La langue et le style sont fluides et Fabien Clauw maîtrise à merveille l'art des montées en tension et du suspense qui laisse le lecteur éperdu. de plus, moi qui craignais un peu de me perdre ou de m'ennuyer lors des passages un peu "techniques" ou des épisodes guerriers, j'ai vu mes craintes s'envoler. L'auteur rend son récit passionnant et clair, même pour les néophytes qui comme moi ne connaissent rien aux stratégies navales ou à l'architecture des frégates.
Oh... et la grandeur et la passion, et le rythme des scènes de batailles navales! Waouh: quel panache!

Pour autant, il ne suffit pas de maîtriser son sujet pour réussir parfaitement un bon roman. Ainsi, malgré d'indéniables qualités, "Pour les trois couleurs" n'est pas sans défauts. Tout d'abord, j'ai regretté le manichéisme des personnages (Ah ce héros lisse à force de perfection! Ah ces personnages secondaires qui se réduisent un peu trop à des "types") dont la psychologie manque vraiment de profondeur, ce qui ne les empêche pas d'être sympathiques. Enfin, si l'intrigue globale est prenante et bien traitée, certaines de ses ramifications sont à peine ébauchées ce qui les rend artificielles. C'est particulièrement le cas de l'histoire d'amour. Qu'on soit clair, je suis la première à être agacée quand les péripéties amoureuses prennent trop de place par rapport au propos principal et qu'elle enmièvrent le récit. le problème ici, c'est qu'on a l'impression qu'elle a été ajoutée pour répondre à un cahier des charges et que les passages qui la concernent ont été ajouté après coup. de fait, la crédibilité en pâtit.

Toutefois, j'ai été suffisamment prise et appâtée pour avoir envie de découvrir la suite et de reprendre la mer avec Gilles Belmonte! Un roman qui me donne envie de revoir "Masters and Commanders" et d'écouter des chants de marins mérite qu'on prenne le risque de découvrir sa suite quitte à être déçue. Advienne que pourra et tant pis pour les requins.

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Grace à mon intérêt pour la Révolution et l'Empire je me suis lancé à la recherche de romans d'aventure se déroulant dans cette période. Il me faut remercier fnitter donc la critique a attiré mon attention sur ce livre. J'aurais préféré une aventure terrestre mais comme cela ne semble pas exister j'ai fait contre mauvaise fortune bon coeur et ait donc embarqué à bord de la frégate Egalité sous le commandement du Capitaine de frégate Gilles Belmonte. Et je ne suis pas déçu du voyage !

On affaire à un roman d'aventures maritimes/navales des plus sympathiques et globalement solide mais qui compte malgré tout son lot de défauts.
D'un point de vue stylistique, rien à redire c'est simple mais pas simpliste, bien écris et l'auteur utilise le vocabulaire adapté à l'époque et au cadre de la marine de guerre.

C'est hélas aussi mon premier reproche: entièrement novice en ce qui concerne la navigation, je ne connais que les grandes bases, à plus forte raison la navigation à voile j'ai passé le livre à me poser un certains nombre de questions sur la signification des termes utilisés.
Certes le lexique et la représentation du navire à la fin du roman sont utiles mais hélas trop limités pour un bleu comme moi. Certaines actions navales se sont donc déroulées de manière approximative dans ma tête.

C'est dommage parce que si l'intrigue n'est pas débordante d'originalité, ayant lu Honor Harrington on retrouve le jeune commandant qui prend son premier commandement avec un équipage incomplet/démoralisé/de piètre allure, rayez la mention inutile, elle est solide, accrocheuse et reserve malgré tout son lot de surprises.

Mon second reproche portera sur les personnages à commencer par Gilles Belmonte le protagoniste. Je l'ai apprécié pas de souci dessus, il m'es sympathique: il est jeune, brave, intelligent, honnête mais avec un soupçon de malice, en bref il coche toutes les cases du héros parfait. Et c'est la que le bas blesse encore une fois, il est un peu trop Gary Sue à mon gout et l'équipage passe un peu trop de temps à chanter ses louanges au cours du récit. L'auteur s'y met également et nous rappelle à intervalle régulier que tout ne peut que réussir car ce capitaine la il sait ce qu'il fait ! C'est sympa les trois premières fois et ça renforce le personnage en lui conférant une certaine aura, mais à la longue ça devient lassant et ça ôte une partie de la tension au récit.

En plus de son personnage principal l'auteur nous brosse une galerie de vieux loups de mer qu'ils soient français ou britanniques ainsi que quelques figures féminines attachantes. Mais hélas, hélas, trois fois hélas si certains sont réussi (George Davies, Camille Desmaret, Lancou) d'autres ne sont brossés qu'a grand traits et ne bénéficient pas d'un traitement approfondi. On regrettera par exemple que Samuel, le garçon de cabine du Capitaine, ne serve qu'a lui amener du café ou une couverture en se disant qu'il a vraiment de la chance d'avoir Belmonte pour commandant. C'est vraiment dommage car il y aurait pu avoir une vrai relation père/fils ou grand frère/petit frère entre les deux et cela n'arrive pas vraiment.
J'espère sincèrement que ce problème sera résolu dans les tomes suivants.

Ce autre défaut passé je dois bien avouer que j'ai apprécié la balade émaillée de coups de mains, intrigues et batailles qu'on ma offerte. J'ai vu du pays au cours du récit et ait été plongé dans les affrontements entre bâtiments au milieu de la fumée des canons ou dans le corps à corps sauvage des marins.

Je recommande donc le livre qui, malgré quelques problèmes dont j'espère encore une fois une résolution rapide, offre une belle tranche d'aventure d'action en pleine Révolution de 1789.

Mais maintenant je me demande: Y auras t-il quelqu'un pour rivaliser avec Sharpe de Bernard Cornwell !?
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Il était plus que temps que je m'intéresse à la littérature maritime militaire. Après les romans de pirate, de space opéra militaire, était venu le moment d'entrer dans le vif du sieste.
Quatre capitaines se sont présentés face à moi: je prénomme les capitaines Hornblower, Aubrey, Bolitho et enfin pour finir le capitaine Belmonte.
Cocorico oblige c'est par ce dernier que je commence. Non pas qu'il semble être le meilleur, les critiques montrent que Hornblower reste le champion de la catégorie. Mais une édition spéciale dans les cartons de la bibliothèque de ma mère m'attend pour découvrir ce capitaine anglais. Les deux autres, Aubrey et Bolitho suivront bien assez vite.
Revenons à notre jeune gaulois. Promu capitaine pour son professionnalisme et admiré pour sa fougue et son audace, Gilles Belmonte, Gilou pour personne car c'est le capitaine quand même, doit traverser l'Atlantique récupérer un médecin pote de Washington et emmener en Martinique la femme et la fille du gouverneur. Et bien sur, éviter les anglais présents partout ou les couler au besoin.
Bien sur, Belmonte atteint tous ses objectifs et en fera même un peu plus. Et cerise sur le gâteau, humiliera les rosbeefs à coup de canons et autres mots d'esprits exquis.
Bref, un bon moment passé en mer en sa compagnie. Peut être un regret, à savoir de meilleures développements des personnages annexes.
Allez, bientôt je larguerai les amarres de nouveau en sa compagnie pour un prochain voyage.
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Quand je choisis mes livres pour la Masse Critique Babélio, j'ai toujours des choix +++ et des ouvrages sur lesquels je me dis "pourquoi pas ?" et que je n'achèterai jamais spontanément . En règle générale, je suis sélectionnée pour le "pourquoi pas" et cette Masse Critique n'a pas fait exception à la règle. Et.... je suis RAVIE d'avoir découvert cet ouvrage. Au départ je craignais que le vocabulaire marin soit un peu trop technique et que l'ensemble soit un peu trop "bourrin" (le monde de la mer n'est pas foncièrement un univers de bisounours). Eh bien pas du tout ! Je ne vais pas vous mentir, clairement le roman est plus centré sur les abordages, les aventures, les manoeuvres et le contexte géopolitique que sur la romance. Mais, pour ma part c'est justement cet aspect qui m'a séduite, cela et le travail que l'auteur a opéré sur les personnages. le capitaine Belmonte est un héros, un capitaine de navire tel qu'on se l'imagine. Courageux mais pas imbu de lui-même, intelligent mais capable d'essuyer des revers, dur sur la discipline mais capable de fédérer et de parfois fermer les yeux. Il est terriblement humain et attachant. Les autres personnages ne sont pas en reste, on découvre leurs histoires, leurs personnalités, leurs failles et ça fonctionne parfaitement. La cerise sur la gateau étant les références historiques du roman qui nous dépeint un marine française post révolutionnaire affaiblie et une Royal Navy toute puissante... Les deux personnages féminins, Manon et sa fille Camille apportent quelques pauses de douceur dans ce monde assez violent tout en étant pas cantonnées au rôle de "repos du marin" : elles ont un cerveau, un coeur et des compétences qu'elles mettent au service de la marine. C'est bien rythmé, les abordages et autres combats navals sont parfaitement décrits (on peut facilement imaginer la scène) sans écraser le roman : tout est bien dosé. Seul bémol, la fin ... parce qu'on a envie d'en lire plus !


Ce que j'aime :le rythme parfaitement dosé de l'histoire, les personnages tous travaillés et attachants, le capitaine Belmonte veritable héros tel qu'on se l'imagine


Ce que j'aime moins : parfois j'aurais aimé que les scènes d'abordage ou de combat soient un peu plus longues. Et en savoir plus sur Manon & Duval


En bref : Une très belle découverte et des aventures en mer passionnantes qui campent des personnages aussi hauts en couleur qu'attachants. A lire !


Ma note


8/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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Voici un livre qu'il fait bon de découvrir par un soir de tempête, quand les sifflements de colère d'Eole giflent les solides façades de nos vaisseaux de pierres. J'ai découvert avec grand plaisir cet auteur. Il parle de la mer avec l'affection des vrais marins, à l'encre d'écume.

Il y a dans le capitaine Belmonte, du Aubry ou du Hornblower…mais pas que. Et c'est là le tour de force de Fabien Clauw que de se couler dans les règles du genre sans s'y laisser engloutir. On se laisse porter par la houle océane, on se laisse toucher par les atermoiements de cet officier plus à sa place sous la mitraille anglaise qu'en face de mademoiselle Desmaret, charmante et dangereusement libre passagère.

L'anglais y prend pour son grade et la Navy tâte de nos boulets et de la furia francese. Ce livre a donc tout pour plaire !
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