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3,61

sur 482 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Edward Hunter mène une petite vie tranquille. Il est marié avec Jodie et a une petite fille adorable, Sam. Ils sont comptables tous les deux et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout semble aller pour le mieux. C'est bientôt les vacances scolaires et Noël approche à grand pas. Mais, Edward traîne avec lui un sacré passé. En effet, son père n'est autre que Jack Hunter, le célèbre tueur en série qui a massacré 11 prostituées durant 25 ans, et tout ça en cachant bien son jeu à tout le monde et jouant à merveille le bon père de famille. Il a été arrêté lorsque Edward avait 9 ans et depuis sa vie a basculé. Sa mère est devenue alcoolique et est morte un an après l'arrestation de son père et sa soeur s'est droguée puis prostituée avant de mourir d'une overdose. Un lourd passé qu'il essaie d'assumer tant bien que mal, n'ayant eu aucun contact avec son père depuis ce temps-là. le jeune couple a l'intention d'acquérir une nouvelle maison dans un quartier tranquille, pour rendre leur vie un peu meilleure, Christchurch devenant une ville assez mal famée par endroit. Ils ont ainsi rendez-vous à la banque afin d'obtenir un prêt. Alors qu'ils attendent patiemment leur tour, 6 braqueurs font irruption dans l'établissement, réclamant l'argent dans les coffres. le vigile se fait assommer et le directeur de la banque essayant d'intervenir se fait tuer aussitôt. Ces derniers veulent prendre une jeune employée en otage mais bizarrement, Edward s'interpose, leur suggérant de partir avec l'argent. Ayant mal pris cette interruption, l'un d'eux attrape Jodie, l'emmène avec lui vers le fourgon pendant que les autres mettent les sacs pleins d'argent dans la camionnette. Edward hurle de la lâcher et c'est effectivement ce que fait son kidnappeur, mais en lui tirant une balle dans le dos. La jeune femme s'effondre sous ses yeux et meurt sur le coup tandis que les braqueurs s'enfuient. Et c'est ainsi que le petit monde d'Edward vient de s'écrouler. L'inspecteur Schroder est dépêché sur les lieux du drame. Très vite, Edward est pris de remords, de révolte et de vengeance, voyant en plus que l'enquête n'avance pas très vite. Quelle n'est pas sa surprise d'apprendre que son père veut le voir. Que lui veut-il après toutes ces années ? Et quelle est cette voix intérieure qu'il semble entendre lui dicter sa conduite ?

Dès les premières pages, le ton est donné: pas un moment de répit pour notre héros bien sympathique et ce n'est que le début des festivités ! Entre son père sérial-killer qui se permet de lui donner des leçons, sa petite voix intérieure qui le somme de se venger, Edward va finalement se demander si, effectivement, il existe bien le gêne du tueur en série. Paul Cleave, après m'avoir bluffée avec son employé modèle, revient ici en grande forme. Pas un temps mort dans ce polar, l'on va de rebondissements en rebondissements, en en apprenant plus sur Edward et sa famille. Avec une première partie plus calme où l'on retrouve Edward en pleins questionnements, on enchaîne bien vite sur la vengeance proprement dite. Pas d'état d'âme, la colère est bien là et Paul Cleave a réussi à captiver le lecteur l'entraîner avec lui dans cette course-poursuite. L'auteur nous offre ainsi un véritable roman noir et terriblement sombre, dans une ville qui l'est tout autant, aux personnages bien fouillés, haletant au possible et terriblement prenant, nous surprenant ainsi jusqu'aux toutes dernières pages.

Un père idéal... et redoutable !
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Bon sang ne saurait mentir, dit-on. Mais qu'en est-il quand c'est le sang vicié d'un tueur en série qui coule dans vos veines ? Peut-on échapper au sceau de l'hérédité ? Ce genre de questions, Edward Hunter se les ai posées toute sa vie, depuis que son père a été arrêté par la police devant ses yeux alors qu'il avait neuf ans. Car sous les airs de bon père de famille et de mari modèle de Jack Hunter se cachait un tueur de prostituées sanguinaire. Cette arrestation a signé la fin de la famille d'Edward, sa mère s'est noyée dans l'alcool et a fini par se suicider, sa soeur s'est droguée, prostituée, pour terminer sa courte vie d'une overdose. Marqué mais pas abattu, Edward a su se construire une vie heureuse auprès de sa femme Jodie et de leur adorable petite fille Sam. Mais un jour, sa vie bascule. le couple souhaitant acheter une maison plus grande, Edward et Jodie se rendent à un rendez-vous à la banque et, alors qu'ils patientent, des braqueurs investissent les lieux. Par un malheureux concours de circonstances, ils entraînent Jodie avec eux et l'abattent avant de prendre la fuite. le monde d'Edward s'écroule et, tandis que l'enquête policière piétine, il décide de prendre les choses en main et d'aller voir son père en prison. Pour le fils de Jack Hunter, il est temps de laisser parler le sang de tueur qui coule dans ses veines...

Rythme haletant, suspense soutenu, humour caustique et moments d'émotions...Paul Cleave réussit avec son père modèle à surpasser son déjà très bon employé modèle. Ici le thriller devient psychologique en abordant les thèmes de l'inné et l'acquis, le poids de l'hérédité et la transmission.
Dans l'atmosphère étouffante de l'été néo-zélandais, le sympathique Edward Hunter, comptable effacé mais mari et père comblé, va se transformer en ange de la vengeance, conseillé par son serial killer de père et porté par une légitime colère et une pointe de culpabilité. Mais semer la mort est un métier qui ne s'improvise pas et Edward enchaîne maladresses et erreurs, provoquant une hécatombe et faisant des choix qui pourraient bien se retourner contre lui. Surveillé par la police qui voit en lui le digne fils de son père, le veuf inconsolable va faire couler le sang dans les rues de Christchurch.
Un véritable page-turner plein de rebondissements qui pourrait bien finir sur grand écran...si Tarentino se penchait sur la question. A dévorer sans modération.
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Jack Hunter est un tueur en série de prostituées et est arrêté lorsque son fils Edward avait neuf ans. Peu après, celui-ci perd sa mère alcoolique puis sa soeur droguée et prostituée.
Edward est victime d'un passé dont il n'est nullement responsable mais qui lui colle à la peau et il doit supporter le regard des autres.
Pourtant, il parvient à se faire une vie heureuse avec son épouse et sa fille.
Tout va pour le mieux jusqu'à ce jour où, pour concrétiser leur rêve d'achat d'une maison, ils vont à la banque. Juste le jour où la banque se fait braquer : sa femme est prise en otage et meurt froidement assassinée dans le dos. Dès lors, Edward est détruit et perd tout ses repères.

Il ne faut surtout pas se laisser décourager par les premières pages qui dépeignent des scènes de vie quotidienne banale. L'auteur installe le décor, dépeint un homme socialement intégré, stigmatisé par une histoire familiale qui a détruit sa mère et sa soeur.
Le premier quart du livre sert à placer l'histoire puis l'action s'accélère rapidement.
Le récit se déroule sur une semaine, chaque chapitre représente un jour et jusqu'à la période de Noël, tout est minutieusement construit.
Il est vrai que le roman souffre de quelques longueurs et que le meilleur tient dans le dernier rebondissement. L'auteur ne se perd pas dans une fin heureuse qui n'aurait pas lieu d'être.


Les passages traités à la 1ere personne qui permettent de se glisser dans l'esprit torturé d'Edward sont de très bonne facture. le lecteur suit la transformation de sa personnalité borderline dans un engrenage destructeur. J'ai adoré les multiples chapitres, qui permettent de garder un rythme et de séparer les points de vue, car en contrepartie du héros, il y a Schröder, le flic désabusé, qui prend également la parole.
Les interactions entre le père et le fils et celles du fils avec l'inspecteur, sont menées magistralement.

« Un père idéal » pose d'autres questions. A quel point un enfant maltraité peut il devenir maltraitant à son tour? La question plane sur tout le récit pour être finalement mise en échec par les faits
Sans oublier le poids des médias des financiers, de la police, de la société en général avec un pessimisme effrayant de réalité.

.
Paul Cleave nous livre ici un psycho-thriller plein d'action, de rebondissements, à la violence façon Tarantino et qui se lit d'une traite.
L'écriture est juste, douce amère et adopte un ton détaché et légèrement cynique
L'atmosphère est oppressante et diaboliquement addictive.
Ce livre ferait un bon scénario pour un film noir.


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Pas facile d'être le fils d'un sérial Killer. La famille, les amis, les médias, les gosses à l'école, tout ce petit monde vous maintiens à l'écart, fini la normalité.
Ma mère s'est mise à picoler, à prendre des cachets. Ma frangine, plus âgée à commencer à quatorze ans à faire des passes et à seize elle était accro aux produits que l'on s'injecte, à dix-neuf elle n'était plus, ma mère non plus d'ailleurs.
Moi j'ai grandi au milieu de tout ça. J'ai maintenant une femme et une enfant et aujourd'hui c'est le dernier jour de classe de Sam, Jodie et moi nous avons rendez-vous avec un conseiller financier à 13 h 15. Deux minutes avant, six hommes armés de fusils franchissent calmement la porte de l'établissement bancaire.
J'avais adoré " un employé modèle". Dans celui-ci le premier chapitre est étrangement ressemblant, nous mettant devant l'horreur de la situation. En quelques lignes à la fin de celui-ci le tableau est esquissé. En route pour un récital de roman noir, dans lequel on frise parfois avec le pathos.
J'en suis là de mes réflexions, prêt à fermer ce bouquin définitivement quand je surprends à tourner les pages de plus en plus vite, même pas le temps de noter une citation. L'intrigue est haletante, le rythme du récit s'accroit au fil des pages, l'humour est omniprésent.
La fin quant à elle est un véritable nectar distiller avec maestria par l'auteur. Eh oui j'y suis aller encore de ma larmichette.
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Ce livre est dans ma PAL depuis des années, et j'hésitais à l'en sortir car je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Et bien verdict : j'ai adoré ! Voila un thriller prenant, bourré de suspense, au point ou deux matin de suite je me suis levée à 5h pour pouvoir lire avant de partir travailler.

Tout d'abord, l'intrigue est intéressante. On y rencontre Edward, dont le père a été arrêté 20 ans plus tôt pour une série de meurtres sur des prostituées. Pas facile donc de se construire avec une telle figure paternelle, mais pourtant Edward est un bon mari et un père aimant pour sa fille. Jusqu'au jour ou sa femme est tuée lors d'un braquage qui tourne mal. Edward va alors vouloir se venger et va vivre une semaine folle. Pour le lecteur également c'est une semaine folle. Les rebondissements s'enchaînent et le récit est passionnant.

La plume de Paul Cleave est vraiment prenante avec une petite pointe d'humour noire qui ajoute un plus a la narration.
"Lorsqu'il me dépose, le chauffeur de taxi sourit de soulagement, comme il le fait probablement chaque fois qu'il dépose quelqu'un sans s'être pris un coup de couteau. Son anglais est parfait lorsqu'il m'annonce le prix de la course, mais nettement moins bon lorsqu'il s'agit de calculer la monnaie à rendre. Les augmentations du prix de l'essence ont fait monter en flèche ceux des taxis - pas étonnant que de plus en plus de gens conduisent soûls."

Le dépaysement est total : un Noël sous 28 degrés vous imaginez un peu ?
"Ils annoncent qu'il fait déjà 27 degrés et que la chaleur va monter, nous rappellent que des restrictions d'eau sont en vigueur, que le réchauffement climatique est en route, que nous sommes seulement à un peu plus de sept jours de Noël."
Par contre, il nous dépeint une drôle d'image de la Nouvelle-Zélande, plein de crime, de violence. Je suppose que c'est le cas dans toutes les grandes villes mais ça ne donne pas vraiment envie d'aller y passer quelques jours.
"Lors de sa dernière condamnation, il a écopé de deux ans pour le braquage d'une station-service avec un fusil de chasse. L'article ne dit pas quand il a été relâché mais il a dû avoir droit à une libération anticipée comme prisonnier modèle – ce qui n'est pas bien difficile vu qu'il n'y a ni station-service ni fusil de chasse en prison."

Bref, pour une première rencontre avec l'auteur je suis conquise et il me tarde maintenant de découvrir d'autres de ses romans.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Comme ça vu de l'extérieur, cette ville à l'air lumineuse et une jolie destination de vacances…..Et bien si jamais vous ouvrez un livre de Paul Cleave votre envie d'évasion vers ce lieu risque d'être coupée en plein vol…..Christchurch regorge de personnes non recommandables, de tueurs très sanguinaires et de flics dépassés par les évènements…..Un lieu de débandade cauchemardesque, mais qu'est ce que j'aime m'y retrouver grâce à la plume de cet auteur….

Je n'ai pas pu lâcher ce thriller de haut vol, complètement retournée dans cette spirale infernale, happée dans les méandres de l'esprit torturé de Edward (ou Jack, on ne sait plus….). C'était trop ahurissant cette plongée en enfer de ce personnage à la lignée rouge sang….Cet homme si équilibré, avait une revanche à prendre sur les préjugés, mais face au drame, le passé reprend son homme et le plie à sa volonté…

« Nous sommes des hommes de sang » p139

« Parfois vous devez faire quelque chose de mal pour arriver à quelque chose de bien. » p203

Paul Cleave sait nous livrer des personnages forts et intéressants à suivre…On est fatalement sous l'emprise de chacun, ils les faits si touchants et à la fois borderline, jamais idéal, mais on pourrait tant leur ressembler, si humains en somme, que ce qui fait leur force, c'est leur imperfection….C'est toute l'ingéniosité de son écriture, ça, et son humour disséminé en miettes de sarcasmes, avec des rebondissements palpitants, on ne peut que passer un super moment!!!!

Tous sont endormis, et des ronflements et des pets résonnent dans tous les coins: si quelqu'un craquait une allumette, l'air s'embraserait. p269

Je n'y ai vu aucune fausse note, j'ai même versé une larme d'émotion pure….Pour moi, un chef d'oeuvre de thriller!!!!La voix à l'intérieur de moi (elle ne s'appelle pas Noiceur ^^) vous dis de lire ce livre de toute urgence.

Lien : https://fairystelphique.word..
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J'avais beaucoup aimé Un employé modèle, paru il y a quelques années, et ce nouveau voyage à Christchurch, en Nouvelle-Zélande ne m'a pas déçue non plus.

Edward Hunter est comptable, tout comme sa femme Jodie, ils ont une petite fille de six ans, Sam. Ils mènent une vie banale et heureuse, on est à quelques jours de Noël et le vendredi avant les vacances ils ont rendez-vous à la banque pour demander un crédit pour leur nouvelle maison. Edward traîne toutefois une casserole, son père est un tueur en série qui a sévi durant vingt-cinq ans, il s'en prenait à des prostituées et a été arrêté vingt ans plus tôt alors que son fils avait neuf ans, depuis ils ne se sont jamais revus. Lors de son procès, il a dit qu'une voix l'obligeait à tuer, mais personne ne l'a cru et il a été condamné à perpétuité. Un an après, c'est la mère d'Edward qui s'est suicidée, ensuite de quoi sa soeur Belinda s'est droguée et prostituée avant de mourir d'une overdose à dix-neuf ans. Edward tient son père pour responsable de tous ses malheurs et lui voue une haine féroce. Beaucoup de gens, dont le psy qui l'a suivi dans son enfance, pensent qu'il est semblable à son père, ce qu'Edward réfute totalement, il pense n'avoir absolument rien en commun avec lui. Ce jour-là, alors qu'ils attendent leur rendez-vous à la banque, six braqueurs surgissent, ils prennent Jodie en otage et l'abattent lors de leur fuite. Edward veut se venger, il écoute désormais la voix du monstre qui guide ses pas dans une équipée sanglante au travers de la ville avec l'aide plus ou moins volontaire de son père et d'un policier compatissant.

Ce polar est vraiment excellent, la littérature océanienne est plutôt rare sous nos cieux, donc apprécions-le pleinement. Il est très bien écrit, l'intrigue est très bien ficelée, il y a de nombreux rebondissements et aucune place pour l'ennui. Les personnages principaux sont très travaillés et tout en nuance, que ce soit Edward ou l'inspecteur Schroeder, on est loin de tout manichéisme, ce qui donne sa force aux héros. Edward est sûr de n'avoir rien en commun avec son père, mais celui-ci saura le faire douter. Même si le jury ne l'a pas cru, il est bien atteint de schizophrénie et a détecté très tôt la même maladie chez son rejeton, le psychiatre le sait aussi et met la police en garde sur le fait que l'assassinat de Jodie pourrait bien rendre son mari capable du pire. Edward est partagé entre lutter contre son « monstre » ou lui laisser la bride sur le cou. Il l'a laissé parler une fois à l'âge de neuf ans et a lui-même déclenché involontairement la catastrophe dont il est victime, ce que lui révèlera son père. La thématique de l'inné et de l'acquis est au coeur du roman, ainsi que celle du libre arbitre, Edward est-il le digne fils de son père ? Est-il appelé à suivre le même destin ou a-t'il le choix ? La responsabilité pénale des malades mentaux est aussi évoquée et on peut se demander si Jack a vraiment sa place en prison, il est certes un assassin mais il est aussi victime. L'enfer c'est les autres, disait Sartre et on peut se demander si les « autres » n'ont pas justement condamné Edward d'avance à suivre la voie tracée par son père, puisqu'ils ne semblent rien attendre d'autre de sa part. Jodie et Sam ouvraient un autre destin et une vie heureuse, leur mort fera ressortir le pire. Schroeder essaie de l'aider et de le stopper à temps, mais comme il n'arrive pas à retrouver les braqueurs, Edward s'en charge. Tous les signaux se mettent au rouge pour lui. le policier sait qu'il est coupable mais pas responsable et essaie de l'aider jusqu'au bout en prenant tous les risques.

Un autre thème est la violence sous-jacente de la société qui broie Edward et ronge la ville, personnifiée par un virus social qui la détruit peu à peu, jetant les habitants des quartier périphériques dans la misère et la violence et progressant insidieusement de quartier en quartier.

Un coup de coeur pour moi, tout comme le précédent livre de Paul Cleave.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Edward, comptable sans histoire et Jadie habitent avec leur fille à Christchurch en Nouvelle Zélande. Nous sommes presque la veille de Noël, la température est de plus de 30° tout va bien dans leur vie jusqu'au jour où, après avoir déjeuner ensemble, le midi, ils retournent à leur travail ensemble à la banque, un barrage à lieu et Jadie est tuée par des braqueurs.

Edward souffre de la perte de sa femme et il ne veut pas admettre que la police n'arrive pas à retrouver les voleurs et avec eux les meurtriers de sa femme. Alors il part en chasse pour trouver celui qui lui a enlever l'amour de sa vie. Mais le monstre qui dore en lui va se réveiller, le même que celui de son père avec lui, celui qui a mené son père à tuer toutes ces femmes...

Mais tout ce qu'il fait c'est se faire du mal, de plus, son père, Jack Hunter, qu’il n'a pas vu depuis 20 ans reprend contacte avec lui pour lui donner son aide. On va s’apercevoir qu'il en sait beaucoup malgré qu'il est derrière les barreaux. Edward a tout su que son père était un psychopathe très violant puisqu'il souffre de schizophrénie meurtrière. Mais Edward a toujours refréné cette idée qu'il pourrait être comme son père. Il a fondé une famille avec sa fille et vie très bien, mais la vie d'Esward va basculer dans l’horreur. Plus il avance dans son enquête, plus tout autour de lui va se retourner contre lui pour finir au bord du suicide.

Un thriller vraiment prenant, l'auteur Paul Cleave nous propose quelque chose de tout à fait extraordinaire : un enquête à la période de noël, mais un noël avec la chaleur de l'été... cette période de l'année est signe de neige pour nous et de froid, ici tout est le contraire et c'est assez déroulant. C'est le premier thriller que je lis avec ce changement de climat que propose de Nouvelle Zélande.

Un thriller haletant, vous qui aimez les aventures qui vont vite (comme moi;)), les histoires de la famille et de sérial killer ce livre est pour vous !!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Histoire d'une folle semaine dans l'existence d'un homme ; une semaine ou toute sa vie bascule dans l'horreur.
Un hold up qui tourne au drame et tout le sens de la vie est remis en question ; quand on est le fils d'un tueur en série, et que la petite voix dans sa tête dicte sa loi, ça peut amener loin, très loin.... ce qui amène à penser si il existe un gène pour la criminalité ?
Un livre passionnant qui tient en haleine d'un bout à l'autre, un style d'écriture qui fait un peu penser à Dexter... j'ai découvert Paul Cleave et je ne le regrette pas ! une expérience à renouveler...
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J'aime à croire que les romans de Paul Cleaves trouvent leur inspiration dans la réalité de sa ville de naissance : Christchurch, où se déroule leur intrigue. Plus grande ville de l'île néo-zélandaise du sud, elle occupe une zone à forte activité sismique qui s'est à plusieurs reprises manifestée par de violents tremblements de terre, notamment entre 2011 et 2016, détruisant des monuments historiques et des quartiers entiers, créant un paysage urbain désolant qui, abandonné, devint propice aux agissements de la pègre. En outre, en 2008, un meurtre de prostituée a intéressé la presse mondiale. On peut comprendre que cet « enfant du pays » soit pessimiste quant à l'avenir de sa ville, comme l'est le personnage principal de ce roman bien que les images que nous rapporte Internet nous montrent un endroit très agréable.

« Un père idéal » met en scène Edward Hunter, quadragénaire rangé en pleine construction de sa vie de famille, cependant persuadé que tous les regards pèsent sur lui depuis ses neuf ans, âge auquel sa photo — de dos — au bras de son père a fait la une des journaux, lors de l'arrestation de ce dernier pour meurtres en série de prostituées. Il craint d'être en permanence perçu comme un tueur en puissance et redoute lui même de porter de tels gènes qui s'exprimeront un jour. Je trouve ce postulat de départ très intéressant en ce qu'il participe à engendrer un personnage bien plus riche que les habituels protagonistes de romans policiers.

Le drame se déroule en peu de jours avant Noël alors que cette ville australe au climat tempéré semble subir une vague de chaleur exceptionnelle. Les fêtes, les préparatifs, les congés, la chaleur... tout est en place pour qu'une excitation particulière anime la population sans qu'un nombre suffisant de policiers soit en alerte.

J'ai aimé comment Nath, le beau-père d'Eddy exprime les préjugés qu'il ne peut que contenir alors que son gendre, depuis ses 9 ans, exerce une conduite exemplaire ; puis les laisse si rapidement se manifester au moindre soupçon. J'ai aimé que l'auteur nous montre comment un cerveau blessé manoeuvre pour trouver son objectif en manipulant une même scène détail après détail à chaque fois qu'il se la rappelle. J'ai aimé l'humour noir qui apparaît particulièrement dans les comptages que fait Eddy à propos de faits plutôt sordides. J'ai aimé que la cavalerie soit, pour une fois, défaillante. J'ai aimé les descriptions fouillées des lieux et des états d'esprit dont parfois les incohérences engendrent l'humour noir. J'ai aimé que la fin soit celle qui convient à cette tragédie. J'ai aimé l'écriture souple de l'auteur et son riche vocabulaire pour lesquels il faut aussi féliciter Fabrice Pointeau, son traducteur.

En somme, plus que l'histoire policière, c'est le contexte affectif, psychologique et socio-économique dont est nourri ce livre qui m'a séduite.

Pour ceux qui n'ont pas aimé, acceptez que Cleave ne peut pas indéfiniment récrire « l'Employé modèle ».
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