Pratiques
érotiques, choses non nommées et double discours
« Les historiens du genre continuent d'être mis au défi d'élaborer des modèles pertinents et des cadres explicatifs qui permettent de comprendre les changements et les permanences. »
Ce numéro balaie de multiples sujets en mettant l'accent sur les significations que revêtent les pratiques dans chaque contexte historique.
Sans exhaustivité, je souligne les articles d'Edoardo Barra « Faire les choses que l'on ne peut nommer. Fellation et cunnilingus en Grèce ancienne », de
Sylvie Steinberg « Quand le silence se fait : brides de paroles de femmes sur la sexualité au XVIIe siècle » et de Clyde Plumauzille « Élaborer un savoir sur la sexualité : le Dictionnaire des sciences médicales (1812- 1822) »
J'attire aussi l'attention sur les beaux textes d'Elisabeth Kinne « Les écrits didactiques pour femmes et le double du désir au Moyen Age » et d'
Anne Simon « Tu m'as donné le grand frisson : les mots pour le dire dans la chanson populaire française du XXe siècle »
Karen Harvey fait le point sur « le siècle du sexe ? Genre, corps et sexualité au dix huitième siècle » et en particulier sur les travaux de
Thomas Laqueur.
Un riche numéro, tant pour les analyses que pour les réflexions méthodologiques sur les déplacements de sens, le double risque de