Je connaissais l'histoire d'Arthur et des chevaliers de la table ronde et celle de Robin des bois. Les comtes de Canterburry sonnaient déjà moins familièrement à mes oreilles.
Mais alors, Taliesin ou William de Cloudesley. Je reconnais ne jamais en avoir entendu parler.
J'avoue aussi que ces deux derniers contes ne m'ont guère apporté d'émerveillement ou même de plaisir à leur lecture.
Nous voici donc devant un vénérable livre – le mien est de la première moitié du vingtième siècle. Son but : Faire découvrir aux jeunes lecteurs les légendes britanniques débarrassées du poids des volumes historiques.
Et le but est atteint : La lecture est aisée, la langue un peu surannée mais c'est loin d'être désagréable.
C'est donc une sorte de digest d'ouvrages plutôt rébarbatifs – les ouvrages, pas le digest.
Certains récits s'en sortent très bien, mais d'autres comme les contes de Canterburry en perdent toute leur saveur.
Mais cette édition cachait une merveille ; les illustrations de
Joseph Kuhn-Régnier. Des gravures en noir, blanc et orangé aux traits épurés, à la grecque antique avec un soupçon de modernité. D'ailleurs le propriétaire précédent de cet exemplaire ne s'y était pas trompé, qui en avait arraché une ou deux pour les encadrer sans doute.
Moins bien, il avait corné pas mal de pages au fil de sa lecture.
Mais ce n'est pas grave. L'ouvrage était dans un tel état que je l'ai complètement démonté, collationné, puis lui ai donné une nouvelle reliure, m'accordant ainsi la double satisfaction d'une belle lecture et d'un travail manuel apaisant.