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3,12

sur 277 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Sous le prétexte mensonger d'un voyage de repérage pour son agence de voyage, le journaliste Jean-Luc Coatalem obtient son visa, précieux sésame pour pénétrer dans le pays le plus fermé du monde : La République populaire démocratique de Corée. Flanqué de son ami Clorinde, un dandy casanier qui n'a jamais quitté la France, le voilà au pays des Kim pour un voyage surréaliste, sous la surveillance constante d'un guide, d'un traducteur et d'un chauffeur. Triste périple dans un pays gris où chaque visite est programmée, chronométrée, sans aucune place pour l'imprévu, l'improvisation, l'échange, les rencontres. Chaque jour, le journaliste consigne, dans un carnet caché dans la doublure de sa valise, ses impressions sur un voyage ennuyeux, sauvé de la dépression par la lecture du génial ‘'Mardi ‘' de Melville.

Rien de nouveau sous le ciel de Pyongyang. Jean-Luc Coatalem brosse un portrait sans concession d'un pays exsangue qui subit la dictature des Kim depuis que Kim Il-sung, le ‘'Président éternel'', le ‘'Professeur de toute l'Humanité'', a pris le pouvoir en 1949. Quand les deux amis s'y rendent, c'est son fils Kim Jong-il, le ‘'Dirigeant bien-aimé'', qui préside aux destinées de ses concitoyens, main de fer dans un gant qui l'est tout autant. La famine sévit, l'électricité est souvent coupée, tout comme l'eau courante, les rues sont vides et la population mal nourrie, mal vêtue, visages fermés, regards vides, essaie de survivre à ce régime liberticide, paranoïaque, absurde.
Rien ne trouve grâce aux yeux du journaliste qui promène son regard d'occidental condescendant sur les gens, la nourriture et même les paysages. On ne lui reprochera pas de rester insensible à l'usante propagande du régime mais on pourra s'étonner qu'il critique les portions qu'on lui sert à l'hôtel quand il sait pertinemment qu'il a le privilège de pouvoir se nourrir dans un pays où le plus gros de la population ne mange pas à sa faim. Moqueur et fier de ne pas être dupe du décor théâtral qu'on lui présente, il voudrait peut-être qu'on pousse le vice jusqu'à lui proposer des buffets à volonté ??
Instructif peut-être pour ceux qui ne sont pas du tout au courant de la situation en Corée du nord, ce livre n'apporte aucun élément nouveau à qui s'est déjà un peu renseigné sur le pays. Au contraire, c'est une suite de poncifs alignés sur un ton ironique, sans empathie, sans compassion. Malgré la surveillance des guides, l'ennui mâtinés d'un soupçon d'angoisse, les deux amis ont pu rentrer en France sains et saufs, retourner à leurs banquets gastronomiques et à la douceur de vivre d'un pays libre…Le peuple nord-coréen est, lui, condamné à vie.
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Eh bien quelle lecture originale !! Une immersion en Corée du Nord comme je n'en avais jamais vécu auparavant! Jean-Luc "Monsieur Jean" & son ami Clorinde vont prendre des risques fous pour voir l'envers du décors en Corée du Nord! Là-bas, le civils les traitent comme des pestiférés, les étrangers attirent les ennuis... le moindre livre (hormis le journal présidentiel) coûte un bras en plus d'être écrasé par la censure. "Les Kim" vont servir de guide aux Français. On essaye le plus possible de les "contrôler" bref à ce qui parait on en sait moins sur la Corée du Nord que sur le système solaire... le culte de la personnalité, quelle chose atroce!
En revanche, j'ai peur que les information soient un peu datées (2013!!), c'est pour ça que je l'ai eu pour une bouchée de pain... En plus même le style fait "daté"...
Lien : https://vella.blog/
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J'ai reçu ce roman cet automne avec la pile à lire de Point des mois de juillet et août 2014.
L'auteur est un journaliste qui veut entrer en Corée du Nord pour écrire un témoignage. Déguisé donc en faux représentant d'une agence de tourisme pour avoir l'autorisation d'entrer dans ce pays et accompagné d'un ami, il va parcourir durant plusieurs jours ce pays dont on ne sait pas grand chose. Mais loin d'être libre de ses mouvements, tout son programme est préparé, entouré, ne laissant rien au hasard et surtout ne les laissant pas un instant seuls.

C'est donc une sorte de journal de voyage, parfois assez mélancolique, parfois amusé ou même énervé, mais jamais dupe face à la propagande et aux mensonges qu'on leur sert sans cesse.

Je n'ai pas réellement apprécié ma lecture, ayant lu la bande-dessinée de Guy Delisle Pyongyang, ce thème avait perdu un peu son aspect impressionnant et nouveauté pour moi. Surtout que je me suis rendue compte que ces deux ouvrages se ressemblent énormément dans leur contenu, vu qu'on leur a fait visiter…exactement les mêmes choses encore et toujours.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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Nourri de références littéraires, très intimiste parfois, parfois plus descriptif et journalistique, ce récit de voyage m'a laissé une impression assez mitigée. D'un point de vue documentaire, il est intéressant sans être passionnant - un peu trop subjectif, il s'ancre dans un rejet horrifié de ce qui est découvert, un rejet bien compréhensible mais qui nuit à la compréhension, à l'appréhension, à la découverte même. L'analyse humaine et politique n'est pas absente, mais reste assez superficielle, un peu décevante.
D'un point de vue littéraire, certaines pages sont très réussies mais d'autres se perdent un peu trop dans les références, jusqu'à sonner un brin artificiel.
C'est surtout le manque d'unité de style et de ton, qui m'a gênée, comme si ce récit ne parvenait pas à choisir son camp. Il s'empêtre au passage dans des tentatives d'humour burlesque un peu lourdingue, qui doublent le rôle de la littérature pour canaliser l'effroi du voyageur, mais affadissent considérablement le propos.
Au final, on se demande un peu ce que Coatalem est allé faire dans cette galère. Il lui manque, au choix, la froideur analytique ou le minimum de fascination pour l'horreur qui conférerait un réel intérêt à son voyage, et en rendrait le récit captivant.

Cela m'a au moins permis de découvrir quelques fragments d'un pays dont je ne connaissais à peu près rien, ce qui reste toujours bon à prendre !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Lu dans le cadre de mon club de lecture.
Je suis un peu déçue. Certes, c'est un témoignage de journaliste, mais il manque tellement de choses, comme par exemple la préparation du voyage et ce qui était initialement prévu... Là il y a plusieurs chapitres de changement de plan, mais comme je ne connaissais pas ce qui était prévu, c'est difficile de se faire un avis.
Et c'est beaucoup trop distant, même pas voyeur, juste sans aucune empathie.
J'ai lu il y a quelques années "On a marché dans Pyongyang" un roman écrit à partir de l'expérience de l'auteur qui a vécu sur place pendant un an... et en famille en plus. Il y avait une autre dimension : un regard plus humain sur la situation dans ce pays.
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Ce n'est pas mon premier ouvrage sur la Corée du Nord, et de ce fait je n'ai pas trouvé de vrai intérêt à cette lecture. L'auteur nous livre plus un constat et des faits plutôt qu'une vraie réflexion sur le sujet. J'ai trouvé cela trop léger et pas vraiment enrichissant, sur un sujet qui mérite un peu plus de profondeur. Cela reste néanmoins toujours triste de lire les conditions de vie des habitants de la Corée du Nord, et de lire le faste dans lequel vivent ses dirigeants. Honte à eux de se croire ainsi au-dessus de tout et de laisser leur peuple mourir de faim alors qu'eux vivent dans l'opulence.
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Le narrateur, journaliste, voyage au pays de l'absurde, la Corée du Nord, sous la couverture d'un voyagiste.
Traité avec humour - "il vaut mieux en rire qu'en pleurer - il nous fait découvrir les travers du pays totalitaire le plus fermé de l'univers.
Disons le tout de suite, la Corée du Nord ne sera pas ma prochaine destination de vacances...
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On n'est pas certain, à la fin de la lecture du livre, d'être allé en Corée du Nord. L'air musical qui vient dans la tête ne semble pas asiatique, et on y mettrait plutôt des paroles du genre de : « Avec le vent du nord qui vient s'écarteler, avec le vent du nord, écoutez-le craquer, le plat pays qui est le mien. ». Si les Coréens sont fiers de leur mont Paetku dont l'altitude culmine à 2750 mètres, c'est plutôt l'impression de plat(itude) que l'on retient de ce voyage effectué en cachette, d'un journaliste qui dissimule sa profession et qui de fait risque l'arrestation – c'est bien là, le seul suspens du texte qui nous tient en haleine – mais c'est bien normal, car même à un professionnel du tourisme, rien n'est révélé du pays à un étranger : que dire alors du Juché ? du coup, c'est un autre plat qui surgit à 40 pages de la fin, ces fameuses nouilles froides mangées à Pyongyang, qui laissent le narrateur sur sa faim. C'est d'ailleurs ce que l'on partage avec lui.
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1EvqHG2
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Le narrateur est un journaliste qui décide d'aller en Corée du Nord anonymement, accompagné d'un vieil ami. Il connaît très bien ce pays parce qu'il avait fait des recherches avant de venir. Il n'a malheureusement que la confirmation de la situation qu'il pressentait: c'est un régime totalitaire, en dehors de toute modernité, où la population vit misérablement mais considère comme un dieu "le Chef d'Etat" héréditaire. Ce livre a l'avantage de nous faire voyager dans un pays où il y a peu de chance qu'on aille, en tout cas actuellement. C'est donc assez stupéfiant de penser qu'un tel mode de vie existe à notre époque. Cet ouvrage n'est pas un roman mais a plutôt valeur de documentaire, drôle parfois, révoltant souvent mais toujours émouvant. Maintenant, les égarements du narrateur à propos de "Mardi" qui est à la fois son livre préféré et sa planche de survie pour ce voyage sont assez déroutants...
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Un journaliste parisien, accompagné d'un ami "so british" et très casanier, se rend en Corée du Nord sous le prétexte d'écrire un guide touristique.
Sans surprise, le pays est un dérivé de 1984 avec un dictateur au cube sorti tout droit de Star Trek, bonga-bonga en plus.
Ce récit de voyage est intéressant car il permet de voir comment les étrangers sont étroitement encadrés (par 3 "Kim"), d'observer comment un régime aussi totalitaire tient ses habitants en otage, comment le culte du dictateur est omniprésent et poursuivi à chaque génération. C'est un fonctionnement à la fois terrifiant et totalement loufoque, si ce n'est que vraies personnes y habitent.
Ce qu'on peut reprocher à l'auteur, c'est d'en rester à ce constat. Certes, il était difficile d'aller plus loin, certes, c'est déjà bien de s'être introduit là-bas et de dénoncer, serait-ce avec ce ton détaché. le personnage de l'ami est sans doute sous exploité, ou alors ce monsieur est réellement inintéressant ...
Ce récit aurait gagné à être accompagné d'illustrations croquées, de schémas ... Une bande dessinée ou un carnet de voyage à partir de ce texte seraient sans doute intéressants.
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