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EAN : 9791020907370
256 pages
Les liens qui libèrent (25/09/2019)
3.37/5   39 notes
Résumé :
Les années à venir ouvriront la période la plus bouleversante qu'aura jamais vécue l'humanité en si peu de temps. L'effondrement de notre civilisation industrielle s'y produira à l'échelle mondiale. Précurseur de la collapsologie, Yves Cochet nous fait vivre, en historien du futur proche, ce moment de grande transition.

Il se propose d'examiner les origines écologiques, économiques, financières et politiques de cet effondrement, et, surtout, leurs rel... >Voir plus
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Devant l'effondrement de Yves Cochet docteur en mathématiques ancien ministre de l'environnement en 2001 en France. Si vous êtes anxieux ou anxieuses ne lisez pas ce bouquin. Ces gens qui détiennent le savoir qui font des prévisions alarmantes une fois au pouvoir qu'ont-ils fait ? Je pense tout comme lui que la décennie 2020-2030 sera peut-être la dernière de la mondialisation et du capitaliste. Donc je fais un message aux anticapitalistes restez chez vous avez gagné car ce n'est qu'une question de temps. Soyons sérieux en ce qui concerne l'économie tous les voyants sont au rouge car la machine a besoin de plus en plus de crédit et ce crédit est basé sur la rentabilité du futur qui sera absente. Une donnée que je trouve d'importance cruciale est le T.R.E. (Taux de rendement énergétique). En 1960 le T.R.E. pour le pétrole était de 50:1 donc il fallait 1 baril de pétrole pour en obtenir 50 de nos jours le T.R.E. est de 15:1, pour les sables bitumineux et le pétrole de schiste le T.R.E. 3:1, même chose pour les métaux et même chose pour l'industrie agroalimentaire, inutile de vous dire qu'avec une demande plus grande et une offre qui ne réponds plus un effondrement est à nos portes. L'auteur nous présente en effondrement possible en 2020-2025 mais certain en 2030, après une période de barbarie l'auteur prévoit vers 2050 une renaissance je peux lui dire que malgré son doctorat qu'il a fallu à une société beaucoup moins complexe que la nôtre pratiquement 1000 ans au lendemain de la chute de Rome pour une Renaissance. Un bouquin de plus sur notre devenir économique dans un monde de pénurie.
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Cochet n'est pas un optimiste ! Mais comme dit le dicton (russe), l'optimiste est un pessimiste qui n'a pas encore toutes les informations. Je crois que, le jour même de la parution du dernier rapport du GIEC, on peut faire la boutade sans passer pour un rigolo.

J'ai bien des fois vu et entendu Yves Cochet interviewé sur le sujet. Après avoir lu son livre, on peut vérifier à quel point Bourdieu avait raison sur la télévision et les journalistes… Car en interview, lorsque Cochet annonce que notre mode de vie actuel ne sera plus possible et s'effondrera d'ici 2030-2035, et que cette chute fera des centaines de millions voire des milliards de victimes, aussitôt l'interview tire vers cet aspect spectaculaire et catastrophiste, pouvant faire passer Cochet pour un illuminé qui n'a que cela à dire : « alerte nous allons y passer ».
Tel n'est pourtant pas le cas : certes il ne s'encombre pas de chiffres et de rappel sur les dimensions de l'effondrement à venir (par ailleurs très renseigné dans la collection L'Anthropocène au Seuil, par exemple) ou en cours (celle de la biodiversité comme le rappelle, lui, et à très juste titre, Aurélien Barrau, ou encore celui des métaux rares comme l'indique Guillaume Pitron). Mais, outre qu'il y fait référence, Cochet livre une réflexion fort intéressantes (quoi que fort théorique parfois) sur les logiques à l'oeuvre et les scénarii possibles. Ce disant, on comprend alors bien mieux son pessimisme. J'ajouterai que, ancien homme politique professionnel, il connaît la chanson et ne s'en laisse donc pas compter sur les annonces des Cop et discours larmoyant à l'ONU de ceux qui font tout pour que la Marche du monde se poursuivre et même s'accélère. En cela aussi, il me semble plutôt crédible : inutile d'envisager que si nous réduisions nos émissions de GEF et envisageons les bonnes énergies renouvelables… cela n'arrivera sans doute pas et donc, le pire est bien à craindre.
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Voilà un livre qui ne laisse pas indifférent ! Yves Cochet annonce l'effondrement de notre monde, des crises majeures vont jeter les sociétés humaines dans le chaos: c'est la collapsologie.
Ancien ministre de l'Environnement (2001 2002), de formation scientifique, Yves Cochet se fonde sur les rapports d'experts (le GIEC pour le climat, la Fondation pour la recherche sur la Biodiversité ….) et analyse les effets de la civilisation industrielle sur la planète. le productivisme, le consumérisme effréné, la mondialisation, la finance mondiale …. lient des relations « suicidaires » dans une fuite en avant. La consommation d'énergie provoque une rupture entre ressources et demande, les conflits se multiplieront. Les ressources terrestres se raréfient, les changements climatiques sont sans contrôle …Les états sont dans le déni des réalités et seront incapables d'apporter des solutions le scénario catastrophe est annoncé pour 2030 (ou avant). Nos sociétés vont connaître la faim, les guerres et les épidémies. Yves Cochet avance le concept d'anthropocène (ou nouvelle ère géologique) dans laquelle l'homme intervient, de manière décisive, dans l'exploitation et la transformation de la couche supérieure de l'écorce terrestre.
Il présente l'économie biophysique dans laquelle l'économie est une fonction du surplus d'énergie et prend en compte les bases matérielles de la vie sociale. L'argent n'est plus un objectif en soi mais un simple moyen de se procurer biens et services. La constitution de biorégion concernera un territoire local délimité par des réalités « écosystémiques et sociales », territoire politique autonome qui sera la nouvelle base du vivre ensemble dans nouveau temps démocratique.
Le livre avance des thèses qui confinent aux scénarios catastrophes, à l'annonce de l'apocalypse. La présentation d'une réorganisation de nos sociétés totale et nouvelle alimente la réflexion. Le livre est dense, il se veut une synthèse de travaux de recherche, d'expérimentation de chercheurs. Les références bibliographiques permettent un nécessaire approfondissement . En 256 pages, les sujets abordés sont nombreux, complexes et au vocabulaire parfois technique.
Au final, le livre dérange. En ce sens, il interroge, avec justesse, le citoyen.


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Je me demande un peu à qui est destiné ce livre qui survole un peu trop le problème et reste franchement superficiel sur les parties les plus essentielles. Pas aux anxieux/dépressifs j'espère, parce qu'ils iraient se pendre à la sortie. Si c'est aux politiques, ma foi, même les écolos ne sont pas spécialement actifs, vu l'ampleur du problème, alors je ne vois pas trop ce qu'ils feraient s'ils y croyaient et que leurs cerveaux devaient choisir entre leurs réélections, qui demandent plutôt des actions à court terme, et le fait d'agir pour sauver le maximum de vies dans l'effondrement annoncé.
Je ne vais pas m'étendre sur la partie dédiée à l'économie, qui pourrait être baptisée comment en est on arrivé là, le problème est que mes connaissances sur le sujet sont beaucoup trop limités pour savoir si Yves Cochet dit quelque chose d'intelligent, ou trifouille les concepts jusqu'à leur faire dire ce qu'il veut. La partie sur l'effondrement et l'après effondrement m'ont paru plus intéressantes, quoique terriblement déprimantes. Surtout parce qu'il pense que ça y est, c'est trop tard, on ne va pas y couper. (Bon, je le pense un peu pessimiste sur les dates. Disons que je pense que oui on va tous mourir, mais 15 à 20 ans après la date qu'il estime!)
Franchement, je ne sais pas trop que penser de ce livre. Il a raison sur le fond, selon moi, mais tout ça reste assez vague, sans solution à offrir. La partie où il détaille le nombre d'appel à ouvrir les yeux des scientifiques et la pauvreté des mesures prises, depuis littéralement des décennies, fait cependant penser qu'il a jeté l'éponge, faute de réussir à secouer ceux qui nous gouvernent.
Bon, un critique très désordonnée, pour dire que finalement, je ne sais pas trop quoi penser de ce livre, bien fichu, mais tellement déprimant.
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Ce que dit Yves Cochet est tres crédible. On voit mal en effet ce qui pourrait sauver une civilisation fondée sur la destruction rapide de ses resources naturelles au nom du dieu Consommation. La consommation a outrance détruit le biotope et le restant des ressources naturelles qui sont accessibles a un prix énergétique économiquement rentable (la "rentabilité" économique sera-t-elle notre tombe ?) d'autant plus rapidement que l'équilibre climatique de la planete semble d'ores et déja compromis. Nous sommes donc peut-etre bien en train de vivre les derniers mois ou du moins les dernieres années de ce que nous appelons apparemment a tort "civilisation".

Il y a une chance sérieuse pour que ce livre soit LE livre du XXI siecle. Son sujet n'est d'ailleurs pas tant l'écroulement annoncé de la civilisation actuelle (que l'auteur tient pour un fait acquis) que la nouvelle "Renaissance" qui va le suivre dans la deuxieme moitié de ce siecle. On se dirait presque -pour ma part, le "presque" est de trop- que cet effondrement annoncé est la meilleure chose qui puisse arriver a l'humanité.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Si l’on s’en tient à l’idéal de la pensée progressiste courante, l’Europe
vieillissante et en déclin démographique devra accueillir des millions de
jeunes immigrés du Sud pour tenter de résoudre les problèmes d’une société de croissance : déséquilibre entre le nombre de retraités et le nombre d’actifs, mutation de la demande de biens et services traditionnels et des types d’emplois afférents dans le sens du care, évolution des jeux de pouvoir nationaux au profit des nouveaux citoyens immigrés… C’est là une
conception de l’accroissement démographique qui ne profite qu’aux tenants
de la croissance, du dynamisme des marchés et de la compétitivité à tout prix.
La solution à un vieillissement de la population ne peut pas être
l’augmentation de la proportion de jeunes, car ces derniers deviendraient un jour vieux à leur tour et réclameraient encore plus de jeunes : ce serait une fuite en avant, la situation ne ferait que s’aggraver.
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Soyons clairs : par effondrement, j’entends un phénomène qui, en matière
démographique, verrait environ la moitié de la population mondiale
disparaître en moins de dix ans. Vers 2035, celle-ci tournerait autour de trois
milliards, au lieu des huit milliards postulés par l’INED et l’ONU. Et, dans
tous les autres domaines de la vie individuelle et collective, l’ampleur du
bouleversement serait du même ordre. En d’autres termes, un effondrement
comme jamais l’espèce humaine n’en a connu, jusqu’à être confrontée à la
possibilité de son extinction.
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elle concerne toute l’humanité solidairement (nul n’y échappera), tous les
domaines des activités humaines, individuelles et collectives, locales et
globales, et tous les milieux naturels, tout le système Terre. Face à cette
perspective incroyable, certains estiment que, une fois encore, les riches s’en tireront, tandis que les pauvres trinqueront, ainsi que cela se passe
aujourd’hui, il est vrai, avec les nuisances environnementales usuelles : les
habitants du Bangladesh endurent le dérèglement climatique et la
déforestation plus que ceux de la Belgique ; les Franciliens proches de la
porte de la Chapelle vivent dans de moins bonnes conditions que ceux de la
porte Dauphine. Beaucoup pensent aussi que ces mêmes privilégiés
parviendront à se construire des isolats protégés au sein desquels ils
échapperont à l’effondrement, tandis que la plèbe souffrira et mourra dans le chaos environnemental et social.
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D'abord, l'angle évolutionniste. L'argument est une resucée de sentences du philosophe Günther Anders lorsqu'il écrivait sur la bombe atomique et le "temps de la fin" :l'effondrement global ne peut être saisi dans toute son ampleur ni affronté proportionnellement, parce que son immensité dépasse les capacités cognitives de l'esprit humain. Il s'agit d'un phénomène supraliminaire, supérieure à tout ce que le processus d'hominisation a connu depuis un million d'années. Il est impensable, impossible à prendre en compte politiquement pour prétendre l'éviter ou même en réduire les conséquences sinistres.
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Après l’effondrement,
la société deviendra plus égalitaire, plus homogène. Un deuxième trait
pourrait être nommé la désegmentation de la société, au sens où les
différences horizontales entre sexes, entre ethnies, entre religions,
etc., s’estompent au profit d’un ordre moins qualitatif et d’une
différenciation plutôt géographique : d’un côté les proches avec
lesquels il faudra vivre en permanence, quelles que soient leurs
caractéristiques (homme ou femme, catholique ou musulman…), de
l’autre les lointains qui nous concerneront rarement. On peut baptiser
« démobilité » le trait suivant, qui indique la très forte réduction du
nombre et de la longueur des déplacements des biens et des
personnes du fait de la disparition des modes de transport motorisés.
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