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sur 1537 notes

L'histoire d'une famille au travers d'une série de photos commentées dans une série de lettres posthumes d'une femme à sa petite nièce aveugle.

On est loin du J. Coe du “Testament à l'anglaise” ou de “Bienvenue au club”. Pas d'humour ni même d'ironie ici, mais beaucoup d'amertume pour traiter des secrets de famille, des relations complexes, et des répétitions inéluctables des schèmes familiaux.

L'écriture est souvent belle, et la description des photos nous permet en effet de bien visualiser les scènes.

Mais le procédé d'écriture m'a paru très artificiel, m'empéchant de rentrer dans l'histoire, un peu comme si, devant un tableau, le sens de l'oeuvre m'était masqué par l'analyse de la technique utilisée. Artificiel du fait de la complexité de la construction : lettres, décrivant des photos, destinées à une aveugle, lues par les héritiers…ponctuées de promesses de révélations qui sont autant de pétards mouillés…



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Impressionnant !
Jonathan Coe est vraiment un auteur à part. On pourrait citer une dizaine de ses livres qui sont vraiment des romans exceptionnels, à mille coudées au-dessus de tellement d'autres.
Certes je dois me méfier parfois d'une anglophilie qui pourrait me conduire à apprécier n'importe quel livre comportant des phrases comme " de Charing Cross à Canterbury, une tasse de thé à la main, le printemps m'apparu...". Vous voyez le genre !
Mais en fait non, bien que ce soit un ouvrage anglais, qu'il ait donc été traduit, je trouve le style superbe. Tant de phrases pourraient faire partie des citations proposées sur Babelio. le moins que l'on puisse dire c'est que Coe a des choses à dire, sur la famille, sur les déterminismes, sur l'amour, sur la photographie, sur la famille...
le procédé pourrait paraître artificiel mais non, car chaque photo décrite par Rosamund est différente, car chacune donne lieu à des remarques profondes...
le titre est superbe, la scène qui le justifie est magnifique.
Coe interroge ici notre capacité à comprendre les autres, s'interroge sur ce que peut refléter une photographie prise à telle ou telle moment, sur le temps qui passe.
Que reste-t-il de nos amours ? Une photo, vieille photo...Jamais Trenet n'aura sans doute été si bien illustré !
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Lorsque sa tante Rosamond meurt, Gill et ses filles découvrent des cassettes décryptant vingt photos marquantes de la vie de cette femme. Ces documents sont destinés à une certaine Imogen, jeune aveugle dont Gill se souvient vaguement. Ne réussissant pas à la retrouver, la nièce et ses filles se résolvent à écouter les cassettes.
Elles découvrent petit à petit les raisons de ce choix et les blessures du passé de Rosamond et de sa famille.
La construction du récit, centré sur des photographies, est profondément originale.
Les limites de l'amour maternel sont présentées jusqu'à l'effroi, ainsi que la transmission du manque de celui-ci de mères en filles.
Nous découvrons sans grande surprise les préjugés rencontrés par les homosexuelles dans l'Angleterre des années cinquante-soixante.
J'ai beaucoup apprécié ce récit, un des meilleurs de l'auteur, ce me semble.
Cependant, la fin m'a quelque peu déstabilisée, tout comme Gil l'a été, ce qui explique peut-être les toutes dernières lignes (que, pour ma part, j'ai trouvé bâclées).
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Une superbe découverte avec ce roman : Rosamond, la tante de Gill, vient de mourir. Sans enfant, elle décède à 73 ans et c'est donc sa nièce qui hérite d'une partie de ses biens. Elle découvre chez le notaire qu'une autre personne va également hériter, une mystérieuse Imogen, qu'elle se souvient vaguement avoir vue 20 ans avant. Elle lui avait été présentée comme une cousine.
Deuxième surprise : Rosamond demande dans son testament de la retrouver et de lui donner des cassettes sur lesquelles elle s'est enregistrée. Incapable de la retrouver, Gill et ses filles finissent par écouter les cassettes, récit s'appuyant sur vingt photos choisies par Rosamond pour expliquer son parcours à Imogen, aveugle.
Une magnifique histoire de trois générations de femmes depuis la fin des années 30, avec de multiples interrogations sur l'influence de l'éducation et de l'amour maternel.
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C'est mon livre préféré de cet auteur, il est plus émouvant, plus intimiste que les autres que j'ai lus de lui et que j'appréciais déjà beaucoup.

Juste avant de mourir,Rosamund enregistre des cassettes pour une cousine aveugle, Imogen, à qui elle dévoile en vingt photos décrites des instantanés de sa vie et de celle de leur famille, des années 40 à aujourd'hui.C'est sa nièce, Jil, et ses filles, en fait, qui les écouteront et découvriront des pans entiers , cachés, du passé familial.

On retrouve les thèmes et obsessions chers à l'auteur, plus fouillés encore: les non-dits , les rapports douloureux entre mère et fille, l'homosexualité féminine difficile à vivre, la volonté rageuse pourtant de s'affirmer, malgré les obligations de l'existence et les contraintes sociales.L'histoire se déroule sur trois générations de femmes et le désir, l'enfance perdue, les lieux auxquels on s'attache se mêlent intimement, en touches délicates et sensibles, au récit de Rosamund.

J'ai trouvé l'idée de départ originale et riche: se raconter à travers des clichés pourtant figés et qui reprennent vie, grâce à la voix de Rosamund, et l'écriture.Séduisante est aussi l'idée de l'auteur, d'un lien transgénérationnel, un lien ineffable et fragile.

Et de plus, ce livre évoque avec poésie et justesse une jolie région anglaise que j'ai eu l'occasion de découvrir : le Shropshire.

Une lecture pleine de nostalgie et d'émotions,un moment de magie tendre, comme l'étincelle de la rosée, comme la pluie, avant qu'elle tombe...
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Rosamond (la narratrice) vient de mourir, elle lègue ses biens (à trois parts égales) à Gill et David ( sa nièce et son neveu) et Imogen (la petite fille de sa cousine Béatrice).
Gill, exécutrice testamentaire, avait pour mission de retrouver cette cousine très éloignée, (dont elle n'a que très peu de souvenirs puisqu'elle ne l'a vue qu'une seule fois, lors du 50éme anniversaire de Rosamond), et de lui confier des enregistrements faits par la tante pour Imogen...........
Après de longs mois de recherches, et après l'insistance de ces filles, Gill décide d'écouter les enregistrements afin d'y dénicher des indices quand à la recherche d'Imogen.
Gill écoutera alors ses enregistrements avec ses filles, et c'est ainsi qu'elles découvrent (et nous avec) l'histoire de la famille de l'après guerre à aujourd'hui, à travers vingt photographies, de 3 générations de femmes (les deux cousines Rosamande et Béatrice, ainsi que Théa -la fille de Béatrice- et sa fille Imogen).
Un récit bouleversant et saisissant, des sujets sérieux (homosexualité, la violence contre l'enfance, les mariages râtés,...) une très belle découverte de l'auteur "Jonathan Coe" et de son style doux, fluide et bien construit. Une lecture agréable, des personnages attachants, des destins et des vies en plein tourmente.
Une lecture que je vous recommande vivement, quand à moi j'ai hâte de lire d'autres romans de Jonathan Coe.
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C'est un très beau roman que nous offre là Jonathan Coe. Un de ceux qui se digère doucement une fois la dernière page tournée. Je gardais en mémoire l'excellent Testament à l'anglaise, mais je crois bien qu'avec ce titre l'auteur signe son chef-d'oeuvre.

Une narration originale qui va entraîner le lecteur vers les secrets de femmes à travers plusieurs générations dans l'Angleterre de 1940 à nos jours.

Avec une grande sensibilité, le romancier décrit l'amitié, l'amour, la maternité, les déceptions, les ruptures, la mort.

Une saga familiale poignante, passionnante.
Lien : http://bibliobleu.blogspot.f..
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Rosamond vient de mourir. Mais avant de rejoindre sa dernière demeure, elle livre, à travers une série de cassettes enregistrées et de photos, le destin de trois générations de femmes (de la grand-mère à la petite-fille) qui ont croisé sa vie.


Ce roman démarre sur une idée originale : découpage des chapitres en fonction des photos choisies. Mais hélas, la construction au fur et à mesure de la lecture devient lassante et les répétitions et digressions pesantes. Seule la fin inattendue du roman regonfle un peu le soufflé. Certes les relations fille-mère sont largement débattues, les notions d'amour-désamour largement abordées, mais ce qui m'a surtout marquée c'est la position de l'auteur face au destin. La vie de chacune de ses héroïnes ne serait qu'une simple répétition et leur parcours tout tracé...
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Le « fil » de la filiation existerait-il vraiment? de génération en génération, il glisserait d'une personne à une autre, insidieusement, sournoisement, imposant parfois un destin implacable. Les membres d'une même famille seraient ainsi inconsciemment liés fermement ensemble et condamnés à suivre un schéma pré-établie, une sorte de ligne de conduite imposée par son ascendance. Nous serions « captifs » de notre histoire familiale. En entrant dans l'engrenage, il semblerait que nous perpétuons un système que nous transmettons à notre tour à nos descendants. C'est ce que Jonathan Coe a voulu mettre en évidence dans ce roman ; l'enchaînement tragique de faits qui se répétent par- delà les époques.
Suite au décès de sa tante Rosamond – qui n'a pas eu d'enfant – , Gill organise les obsèques. Mort naturelle ou suicide, le doute se fait jour assez rapidement : la vieille dame semble avoir « mis en scène » son départ. Un électrophone et un magnétophone trônent près d'elle. Elle écoutait son disque-fétiche, Les chants d'auvergne de Joseph Canteloube, avec son célèbre Bailero.
Plus tard, en triant ses affaires, Gill tombe sur une lettre accompagnée de quatre cassettes audio. Rosamond lui demande de retrouver Imogen et de les lui confier. Gill se souvient vaguement d'une jeune fille aveugle portant ce prénom, entraperçue des années plus tôt. Malheureusement, ses recherches sont vaines. Aucune trace d'Imogen. Gill entreprend donc d'écouter les cassettes avec ses deux filles Elizabeth et Catharine.
La voix de Rosamond résonne, tour à tour triste, nostalgique, ironique, tendre, gaie. La tante de Gill raconte son histoire et celle de trois femmes qui ont traversé son existence : Beatrix la mère – sa cousine préférée – , Théa la fille et Imogen la petite fille. Trois générations de femmes, des mères et des filles.
Le fil se déroule.
En s'appuyant sur vingt photographies qu'elle a sélectionnées avec attention, Rosamond passe en revue les moments fatidiques liés à elles. Nous parcourons ainsi un demi-siècle de la vie de ces femmes, chronologiquement.
La vieille dame commence par décrire la photographie devant elle, puis sort du cadre, élargit sa vision, ses souvenirs. le cliché fixe un instant, il est éphémère. Rosamond va plus loin, sur le chemin de l'histoire des personnes figurant sur la photo : elle nous parle des relations mère-fille, de leur violence, des comportements des unes et des autres, de l'amour aussi, de l'attachement, des contradictions, des moments de plénitude, de l'Histoire en marche, de l'homosexualité féminine, de la place de la femme et de l'homme dans la société, des blessures d'enfance, des mariages râtés, des abandons, des ruptures, de l'indifférence, du courage de ces femmes et de leurs faiblesses...
Un roman brillant et émouvant. L' écho de la voix de Rosamond continue de résonner en nous une fois le livre refermé. Des images aussi : une caravane, un chien qui s'échappe, une remise de diplôme, un lac en auvergne, une cabine de plage, une nuit de Noël... Et puis, il y a cette tension narrative liée au mystère qui entoure Imogen : Où est-elle aujourd'hui ? Qu'est-elle devenue ? A-t-elle suivie le chemin de sa mère et de sa grand-mère ? Et en fond sonore, le bailero...
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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'est le challenge de Miss Bouquinaix qui m'a poussée à sortir ce livre de ma PAL et à le lire. Je dois avouer qu'il y traînait depuis quelques temps, un prêt de ma soeur. Pour la petite histoire, si j'aime beaucoup les ouvrages de Jonathan Coe, je n'ai pas vraiment les mêmes goûts que ma cadette et j'étais un peu réticente à entamer cette lecture. J'ai heureusement changé d'avis !


A la mort de Rosamond, Gill, sa nièce, est chargée par la défunte de remettre quatre cassettes à Imogen, une petite fille aveugle, croisée des années auparavant. Ne parvenant pas à la retrouver, Gill prend connaissance des enregistrements et c'est tout un pan de l'histoire familiale qui lui est dévoilé. A travers une soixantaine d'années, par le biais de vingt photos qu'elle décrit, Rosamond relate l'histoire de sa famille jusqu'à la petite enfance d'Imogen et l'accident qui lui a coûté la vue.

Habituée à l'humour et l'ironie de l'auteur, j'ai été un peu surprise du genre tout à fait différent de ce roman, dans le bon sens du terme. Je me suis régalée à découvrir les confidences de Rosamond, à entrer dans ses secrets de famille. Au fil des photos que Rosamond commente, l'auteur nous livre le destin poignant de ces femmes et nous conduit au drame. Dans un style inédit, il signe ainsi un récit intimiste, sensible qu'il est difficile d'abandonner une fois commencé.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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