AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 110 notes
5
5 avis
4
16 avis
3
12 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'abattoir de verre réunit sept textes ayant comme fil rouge l'évolution dans le temps d'un personnage déjà rencontré chez Coetzee: l'écrivaine Elizabeth Costello.
Elle doit faire face à la vieillesse qui gagne du terrain,à ses enfants qui n'envisagent pas son avenir de la même façon qu'elle. C'est aussi l'occasion de réflexions sur la condition animale et la manière dont notre société cache la souffrance de ces êtres.
Les textes sont brefs, souvent brutaux mais d'une efficacité imparable.
Commenter  J’apprécie          72
Elizabeth Costello est au crépuscule de sa vie. Alors qu'elle est installée en Australie, ses enfants, John qui vit aux Etats-Unis, et Helen, établie à Nice, s'inquiètent pour elle.
« L'abattoir de verre » n'est pas vraiment un roman. Il s'agit plutôt d'une succession de tableaux qui déroulent le temps qui passe sous le parrainage d'auteurs tels que Saint-Augustin ou encore Robert Musil.
On y trouve ainsi sept portraits d'une femme viellissante, double du Prix Nobel de littérature 2003, dont les multiples identités (femme infidèle, mère, grand-mère, intellectuelle, philosophe, « gardienne » de chats, défenseuse de la cause animale, en particulier des poussins mâles broyés dont le massacre donne lieu à une scène finale bouleversante) nous interrogent sur l'ambiguïté de ce que nous sommes vraiment. Ces croquis qui percent la dégénerescence mentale sous le regard affligé du fils dessinent le destin d'une femme qui, de rationnelle, devient fantasque.
Un livre intelligent, poignant et lucide servi par une écriture précise et juste.

EXTRAITS
- Une femme mariée peut-elle cesser, suite à une décision mûrie, d'être mariée pendant un laps de temps, d'être elle-même, puis de redevenir ensuite une femme mariée ? Qu'est-ce que cela signifie, être une femme mariée ?
- Je suis celle qui aimait rire et ne rit plus. Je suis celle qui pleure.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre regroupant plusieurs petites histoires, avec pour même personnage une femme vieillissante, qu'on suit tout au long de sa vieillesse. Les récits sont très courts pour les premiers, voire un peu "sans intérêt" si on les prend individuellement, quand les derniers sont beaucoup plus profonds et nous amènent à réfléchir sur des sujets tels que la cause animale, la fin de vie et la mort !
Beaucoup de réflexions sont lancées mais j'aurais aimé que ce soit un peu plus poussé car j'étais un peu frustrée par le manque d'échange quand Elizabeth exprime sa pensée, comme si elle était déjà résignée à ce que personne ne vienne la contredire.
J'ai bien aimé, ce livre va me marquer un peu par sa portée philosophique et surtout la défense de la cause animale, même si il était court.
Commenter  J’apprécie          40
Des nouvelles touchantes pour aborder un thème difficile, la fin de vie. La solitude de la vieillesse n'est pas l'apanage de nos sociétés occidentales en ce 21ème siècle, j'ai entendu cette semaine sur France Inter qu'en Inde, une personne âgée sur 6 vit seule et n'est pas recueillie par sa famille. le thème de ce livre, la fin de vie, est au coeur des questions sociétales de notre temps, car elle est aussi le reflet de notre humanité.
Ce livre questionne beaucoup autour de la transmission et de ce que nous laissons après notre passage dans cette vie. Très bien écrit et très intéressant.
Commenter  J’apprécie          30
Des nouvelles , agréables à lire de Coetzee.
Comme toujours, avec talent et une grande maîtrise de l ‘écriture, le romancier cisèle le portrait
d ‘ Elisabeth Costello, femme écrivaine, au crépuscule de sa vie.
Son succès littéraire pâlit, mais, elle refuse de vieillir, protège jalousement sa liberté et plaide pour le bien-être animal.
Les dialogues, mère -enfants, sont percutants . Les moindres scènes quotidiennes et banales, sous la plume du Prix Nobel, deviennent des pièces d ‘ anthologie.
Se plonger dans Coetzee est, pour moi, un régal, même si ses derniers romans m'ont déçue. Il est vrai que ses premières oeuvres étaient sublimes.
Commenter  J’apprécie          20
Le ton du recueil est tranchant et direct. L'écriture est épurée et laisse une sensation très forte après la lecture. Les images sont très floues. Chaque texte pourrait parler de la même femme ou d'une différente à chaque fois. Mais cela n'a pas vraiment d'importance. Ce qui compte est l'épreuve que représente chacune de ces histoires. Au centre, une femme. Souvent voire toujours source de violence, d'humiliation ou d'enfermement. Elle ne peut dialoguer ouvertement, exprimer ses idées. Elle a pourtant quelque chose à dire du monde, de cette société. le titre du recueil provient d'une nouvelle consacrée à l'obsession d'une femme de construire un abattoir en verre, ce qui permettrait de révéler une réalité. Ce titre représente la démarche globale de l'auteur, être un révélateur, détruire les codes sociaux qui ont permis de dissimuler dans le quotidien, dans les intérieurs, les sources de la violence du monde. A ce sujet s'ajoute l'écart des générations, les liens entre la mère vieillissante et ses enfants. La vieillesse devient une sorte d'enfermement, d'isolement et d'éloignement au monde en mouvement. Coetzee utilise à plusieurs reprises les déplacements comme source de découverte. En bougeant, le point de vue change donc les idées sur le monde. Par ces 7 tableaux, il dénonce le grand aveuglement d'un monde plus statique qu'il ne pense.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (223) Voir plus



Quiz Voir plus

J.M. Coetzee, qui êtes-vous ?

Dans quelle ville est-il né ?

Londres
Adélaïde
Saint-Pétersbourg
Le Cap

10 questions
25 lecteurs ont répondu
Thème : J. M. CoetzeeCréer un quiz sur ce livre

{* *}