Munich, juillet 1945.
Un jeune garçon, orphelin, comme tant d'autres, erre dans les rues de la ville en ruine, il ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il s'appelle Siegfried Bruhns, et qu'avant les bombardements il était dans un foyer dont la vocation était de former les enfants en parfaits petits SS.
Sauf que Siegfried a un tatouage sur le bras gauche, ce qui, malgré ses yeux bleus et la blondeur de ses cheveux, prouve qu'il n'est pas allemand !
Il est donc envoyé à Indersdorf, dans un orphelinat qui recueille aussi bien les petits allemands,que les jeunes réfugiés rescapés des camps comme ceux des Lebensborn !
Siegfried rebaptisé Josh va y faire la connaissance de Ida, la directrice au grand coeur, mais aussi celle de Wally, jeune soldat noir américain, qui n'auront de cesse de vouloir aider le jeune garçon à s,intégrer et surtout recouvrer la mémoire.
Il y a deux ans, j'ai découvert par hasard sur auteure que je ne connaissais pas avec son roman "
Max", best-seller hautement récompensé avec pas moins de 14 prix ! "
Max" nous faisait découvrir le programme du Lebensborn de l'intérieur, un roman qui m'avait pris aux tripes, m'avait laissé sur le carreau, avec pas mal de larmes pendant ma lecture, alors quand j'ai vu que
Sarah Cohen-Scali sortait un nouveau roman sur le même thème, il était clair pour moi que je pouvais pas passer à côté !!
Contrairement à son grand frère, "
Orphelins 88" débuté au lendemain de la guerre, il s'intéresse à un enfant, issu du même programme mais un enfant qui n'est pas né de parents allemands rigoureusement sélectionnés, non ce roman met le doigt sur un autre point, que je ne connaissais pas, l'enlèvement des enfants dits "germanisables", ce qui fait tout aussi froid dans le dos !
Des enfants, choisis, enlevés ou "sauvés" des camps, mais tout aussi torturés, physiquement, psychologiquement afin d'en faire de nouvelles personnes, qui grandiront dans la haine de tout ceux qui sont différents d'eux.
L'auteur précise en post-face qu'elle a pris quelques libertés avec les dates historiques, en effet cet effroyable programme n'a été découvert qu'en 1946, après tout, il s'agit d'un roman, non pas d'un documentaire historique ! Elle s'est aussi inspiré de personnages, enfants ou adultes ayant réellement existés, notamment pour Josh qui est le savant mélange d'un jeune garçon russe ayant vécu la même histoire (dans les grandes lignes) et d'un personnage du livre "
La trêve" de
Primo Levi (que je vais m'empresser de dégotter !)
Un roman, tout comme "
Max", que je conseille aux
maximum de personnes, tant pour l'intérêt historique que la plume de l'auteure, qui nous emporte et nous fait vivre les lignes de ses récits avec une très forte intensité, des personnages attachants, dont on est fiers d'avoir fait la connaissance et un bout de chemin avec eux, des romans qui trouvent écho au fond de votre coeur et qui ne le quitteront pas de si tôt !