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sur 361 notes
Colette auteur bien connue du vingtième siècle a eu une vie amoureuse bien remplie. Elle a construit des romans autour de celle-ci dont chéri, la vagabonde et d'autres.

La vagabonde s'articule autour du thème de la vieillesse qui contribue à ne plus être aimée. En 1910, en France, une femme la trentaine n'est plus bonne à mener la vie de couple.

L'héroïne Renée Néré n'est autre que Colette.

Adolphe Taillandy n'est autre que Willy son premier mari dont elle a divorcé.

Envers et contre tout, Renée ne veut plus s'attacher à un homme. Elle est éprise de liberté. Sans homme, elle doit gagner sa vie. C'est ainsi qu'elle exerce le métier de mime dans les music-halls de Paris. Dans son milieu professionnel, elle se fait des amis.

Renée à des admirateurs qui la rejoigne dans sa loge. Elle les rejette systématiquement. Un jour, il y en a un qui se montre plus déterminé que les autres, c'est Maxime Dufferein-Chautel. Après être arrivée à s'en débarrasser, son ami Hamond l'a raisonné : « Vous n'aimerez plus personne ? Mon Dieu ! C'est peut-être vrai. Et ce serais plus triste que tout … . Vous, jeune, forte et tendre … . Oui, ce serait plus triste que tout. »

Eh oui, Hamond a bel et bien convaincu Renée à cette relation ami ou amoureux, elle ne sait pas vraiment elle-même et cela se remarque dans les lettres qu'elle envoi à Maxime.

Cette relation aimante, Renée ne l'acceptera que lorsqu'elle sera en tournée spectacles. Alors, elle écrira à Max. Elle sera à nouveau sujet. A l'hypothèse de se marier, elle comprend qu'elle devrait laisser tomber sa vie d'artiste et sa liberté. Loin de lui elle soufre. La séparation génère une force positive qui la réconcilie avec elle-même et sa soif de liberté.

Des circonstances m'ont amené à lire Colette, deux fois même. Les choix de lectures ne sont pas toujours faciles à faire, on pense que la lecture sera plaisante et puis on n'accroche pas à l'histoire, même si l'écriture est belle. C'est une question de goûts personnels et chaque lecteur à les siens.

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Un livre plein de la poésie de Colette.
L'écrivain y expose avec finesse, à travers le portrait d'une femme divorcée travaillant comme mime pour gagner sa vie, les raisons pouvant pousser une femme à épouser un homme qu'elle n'estime pas : le besoin d'affection au quotidien, la sécurité et le confort matériels, le plaisir des sens, la pitié pour l'homme qui la désire…Même si le Pacs ou le concubinage remplacent aujourd'hui souvent le mariage, un sujet toujours d'actualité, pour les hommes comme pour les femmes !
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C'est une lecture un peu en demi-teinte. La plume est belle, c'est fluide et il y a de belles images, mais c'est parfois un peu grandiloquent, notamment dans la courte partie épistolaire du roman.

Les thèmes abordés sont intéressants et la façon dont ils le sont est à la fois originale et choquante pour l'époque: il est question d'une femme divorcée, qui d'écrivaine est devenue artiste de music-hall. L'autrice parle d'infidélité, de la servitude du mariage, de la peur de vieillir et des relations hommes-femmes. du patriarcat et de la condition des femmes en général, pour résumer. le texte repose sur l'expérience personnelle de Colette, il est en grande partie autobiographique, c'est ce qui fait sa force.

Ceci dit, malgré sa brièveté, j'ai trouvé un peu le temps long. le fait que l'essentiel de l'intrigue repose sur une « histoire d'amour » n'a pas aidé, surtout que beaucoup d'aspects de cette « romance » m'ont fortement exaspérée. Je ne développerai pas, je ne veux pas spoiler ce livre, surtout qu'il est très court.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Il faut se remettre dans l'ambiance de ce début de vingtième siècle, complètement codifié et aux rituels sociaux immuables, pour se rendre compte à quel point l'oeuvre de Colette est subversive … et toujours aussi actuelle.
La Vagabonde est le premier roman que Colette (1873 – 1954) écrit entièrement et sous son nom de Colette Willy. Elle vient de divorcer de son mari volage, qui l'a utilisée comme « nègre » pour ses multiples écrits et en particulier la série des « Claudine ». Elle l'avait follement aimé, elle est traumatisée par la fin de cette histoire mais recouvre avec la solitude, sa liberté. Elle a 34 ans, comme son héroïne, Renée Néré.
La vagabonde raconte en trois actes sa nouvelle vie de mime et de danseuse fort peu vêtue, en compagnie de son camarade Brague – en réalité le comédien et mime Georges Wague – dans les coulisses des cafés concerts, à Paris et en province.
Car il s'agit d'un roman largement autobiographique et à clés, publié en 1910. Elle y fait de son ex-mari – transformé sous le nom de Adolphe Taillandy – un portrait-charge de peintre mondain sans talent mais qui couche avec toutes ses clientes. Un Taillandy coureur, mais aussi « homme d'affaires, manieur et escamoteur d'argent cynique et brutal, plat et fuyant selon les besoins de l'affaire. » de ce point de vue, le récent film des premières années de Colette à Paris, par Wash Westmoreland, est intéressant.
Le peintre plein de talent, en réalité, c'est Colette. Ses descriptions de la nature, des couleurs et des sons, des brumes et de la pluie, de la mer éclatante comme des forêts giboyeuses ne sont jamais ennuyeuses. C'est un style absolument étincelant, profondément actuel …
Renée vit la vie des artistes de music-hall, décrit les fatigues des tournées, les discussions sur les cachets, la course pour se faire engager, le pourcentage alloué à l'impresario, la camaraderie ... Elle doit gagner sa vie toute seule.
Elle fait la connaissance d'un jeune admirateur, bel homme oisif et riche, éperdument amoureux d'elle. Max est gentil, respectueux, très épris, il lui propose le mariage, une vie de rêve, un enfant peut-être … Elle commence à redevenir amoureuse, elle aussi, mais entre cette nouvelle vie et la liberté, elle choisit de rompre …
C'est le choix d'une femme libre, extraordinairement moderne, iconoclaste, volontiers provocatrice par ses liaisons homosexuelles, mais à la plume prolifique et toujours juste, merveilleuse interprète de la complexité féminine. Un monument de la littérature française, sa lecture donne un formidable coup de jeune !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Bienvenue au music-hall, enfilez vos costumes et laisser Renée mener la danse...

Une magnifique autofiction, où Colette nous démontre encore une fois son indéniable talent de maniement de la langue française, elle écrit comme elle dance, parfaitement ! Mais sous les parures de ses mots se cachent tout autre chose, une histoire d'amour passionnelle, transfigurée grâce à de somptueuses métaphores liées à la nature, et il n'y a pas besoin d'avoir vécu le grand amour pour comprendre les émotions qu'elle retranscrit, les mots sont universels. Qui n'a jamais vu de l'amour dans les yeux d'une personne qui nous est chère ? Qui n'a jamais eu du mal à avouer son amour ?

Cependant, je suis relativement déçu de la préface, qui me fait abaisser la note globale que j'attribue à cet ouvrage, en effet, la préface nous en dit beaucoup trop sur l'histoire et ses grandes lignes, et c'est bien dommage !

En fin de compte, un très bon roman où Colette mélange gracieusement son imagination à son vécu, afin de nous livrer plusieurs leçons, comment être libre, comment se laisser aimer, et surtout, comment aimer...
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"J'ai devant moi, de l'autre côté du miroir, dans la mystérieuse chambre des reflets, l'image d'une femme de lettres, qui a mal tourné". On dit aussi de moi que je "fais du théâtre", mais on ne m'appelle jamais actrice. Pourquoi?"

L'extrait de ce magnifique monologue intérieur que Renée Néré poursuit devant son miroir reflète, cent ans après sa parution, la condition de la femme "seule", la femme divorcée, la femme qui, pour subvenir à son existence et conserver sa liberté, va choisir d'exercer un métier qui n'en est pas un dans la tradition bourgeoise, la pantomine. Théâtres parisiens, soirées privées où le mépris se fera sentir envers cette "femme de lettres qui a mal tourné", tournées minables de crève-la-faim... seront momentanément la vie de cette femme qui s'affranchit du joug du premier homme, celui "dont on peut mourir".

Elle refusera de perdre cette nouvelle vie durement conquise en échappant à l'amoureux mièvre qui se présente. Les épreuves passées, la solitude pénible valent mieux que de ne pas vivre pleinement cette liberté si chèrement acquise.

Comme toujours le style est parfait, les images évocatrices, les portraits terriblement charnels. C'est une Renée Néré indépendante qui jaillit à travers ces pages et fait fi de tout ce que la société a proposé à l'un de ses êtres, celui qu'on appelle femme.

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Ma dernière lecture de Collette, c'était le Blé en herbe, il y a une éternité. J'ai trouvé ce roman très intéressant. Il nous plonge dans la vie de cette femme qui, à 34 ans dans les années 20, se sent déjà au bord de la vieillesse et de la décrépitude. Elle nous parle de la difficulté d'être une femme indépendante, de subvenir à ses besoins. Elle nous dit l'amour auquel elle ne croit plus, ou la souffrance à laquelle elle préfère échapper. Et puis, le prix de l'indépendance.
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Colette mime.
Colette quittée, Colette à nouveau enchainée. Colette retrouvée. Colette libérée.
Il paraît qu'écrire lui était difficile. Que pour trouver le mot juste, elle y passait des heures. J'ai lu "La Vagabonde" d'une traite, si facilement.
Parce que c'est actuel comme l'amour et l'esprit d'indépendance.
Parce que c'est sonore, odorant, soyeux et subtil , drôle, sans fards comme une écriture littéraire et féminine peut l'être.
Parce qu'écrire cela au début du XXème siècle, ça se salue. Je t'aime, Colette.


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En cette journée de la femme, je vous présente Colette qui n'a pu, mariée à Willy, signée de son nom ses romans qu'après son divorce avec lui. A travers La vagabonde, elle exprime la liberté.

Dans La vagabonde, vous rencontrez Renée. Renée va vous dévoiler son histoire, sa relation avec son mari, comment elle fut humiliée et trompée. Son envie de solitude mais aussi comment cette dernière lui pèse parfois même lorsqu'elle travaille au Music hall comme danseuse. Elle va vous raconter qu'elle ne veut plus aimer. Jusqu'au jour où un jeune homme tombe éperdument amoureux d'elle. Mais peut-elle se remettre à aimer ? Arrivera t-elle à redonner une chance à l'amour ?

Que j'ai aimé Renée ! Je suis d'ailleurs un peu triste de la quitter. J'aurais aimé suivre son histoire encore un peu.
Et que j'aime Colette, ses écrits sont d'une justesse et donnent envie d'être étudiés et analysés. C'est de la littérature comme j'aime. Prendre plaisir à l'histoire mais aussi à l'écriture et avoir envie d'analyser chaque phrase. Bravo Colette, dans cette oeuvre, que tu as signé directement de ton nom, tu as su exprimer ta liberté en tant que femme.
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Renée, 35 ans, est divorcée et travaille comme mime dans un music-hall à Paris. Beaucoup d'amis, mais seule , jusqu'au jour où Max s'éprend d'elle. C'est un amour de courte durée , car la profession oblige des tournées en d'autres villes, il faut les accepter. Loin des yeux, loin du coeur ?
J'avais lu "Chéri" de la même auteure, désolé pour Colette, je n'accroche pas, Elle me donne l'impression d'écrire pour des femmes et non pour les hommes.Autant, j'ai adoré les romans d'Amélie Nothomb et de Jacqueline Harpman, mais Colette ne passe pas.
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