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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà un vrai bijou de Wilkie Collins.
En Cornouailles, 1829, dans un vieux manoir, Mrs Treventon avant de rendre l'âme, dicte à sa dame de chambre, Sarah Lesson, une lettre destinée à son époux, contenant une mystérieuse confession. Elle lui fait promettre de ne jamais détruire cette lettre. Des années plus tard, le manoir des Treverton et mis en vente. Sarah Leeson disparaît avec le secret.
La fille des Treverton, Rosamond, épouse Léonard Frankland, le fils du nouveau propriétaire. Une étrange domestique fait alors son apparition, elle semble tout connaître des mystères du manoir. le passé revient progressivement hanter, l'existence du couple Frankland que tout promet au bonheur.
J'avais beaucoup aimé "La Dame en Blanc" et "Pauvre Miss Finch", mais j'ai dévoré "Secret absolu", sans jamais m'ennuyer! Pourtant le secret que partagent Mrs Treverton et Sarah Leeson, n'a d'"absolu" que le nom; le lecteur se fait assez rapidement une idée du contenu de ce secret, ou du moins, d'une partie sans qu'il soit dévoilé au départ. le mystère et le suspens de cette histoire tiennent plus au caractère, à la personnalité des protagonistes et à leurs réactions pour garder ou découvrir ce secret qu'à lui-même. A lire Absolument!
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Le secret

Se plonger dans un roman de Wilkie Collins équivaut à un vertigineux voyage dans le temps dans une ambiance très particulière, liée à la fois à la pugnacité des personnages qu'aucune rédemption ne saurait atteindre, et au contexte social, au coeur de l'Angleterre peu avant l'accession au trône de Victoria, alors que les strates sociales sont strictement définies et les moeurs policées. le statut de la femme est précaire, à la merci des aléas de la vie. Même si l'on sent poindre un embryon de rébellion contre les convenances chez Rosamond, celle qui ne doit pas connaitre le secret.

Ce secret est dévoilé par bribes tout au long du récit où la conscience morale de l'héroïne est mise à rude épreuve, entre le respect des dernières volontés d'une mourante et la crainte de blesser des êtres chers de façon irrémédiable.

Les personnages sont haut en couleur. On pense volontiers à Charles Dickens, contemporain de l'auteur : le vieux misanthrope évoque immédiatement Scrooge du Cantique de Noël. L'analogie n'est sans doute pas fortuite puisque les deux hommes n'ont pas seulement vécu à la même époque, ils étaient aussi beau-frères et amis, et ont pu ainsi partager les mêmes sources d'inspiration.

L'humour n'est pas absent, malgré la gravité du propos. C'est au dépens d'un personnage caricatural, l'hypochondriaque M. Phippen : «Les misères de son estomac l'escortaient fidèlement. Son régime était public et publics étaient ses remèdes».

Si la plume de Wilkie Collins est plus simple et plus abordable que celle de Dickens, on assiste tout de même d à de belles envolées lyriques, particulièrement dans les descriptions des superbes paysages de la Cornouaille, propice aux manifestations surnaturelles pour des âmes émotives ou tourmentées. «Les clartés voilées de la lune, montaient, paisibles et charmantes, dans le ciel oriental»

Confirmation de mon enthousiasme pour cet auteur, découvert il y a deux ans à travers une lecture commune, qui avait fait l'unanimité

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Dans un manoir en Cornouailles, la maîtresse de maison se meurt. Sur sa couche d'agonie, elle confie dans une lettre un odieux secret, un secret qu'elle exhorte sa servante de dévoiler à son époux, le maître du manoir. Mais la promesse arrachée à la servante reste incomplète et la domestique fuit la maison dès la mort de sa maîtresse, après avoir dissimulé la lettre, et bien décidée à ne jamais ouvrir les lèvres sur cette terrible histoire.
Quinze ans après, un jeune couple marié s'apprête à rejoindre le manoir de Porthgenna, en Cornouailles. Leur chemin croise celui d'une étrange femme qui fait son possible pour les dissuader d'entrer dans une des chambres de la maison. Abritant en ses murs quelques fantômes, le vieux manoir sur la lande a de quoi effrayer les plus timorés. le secret qui y est caché ne doit jamais être découvert. Pourtant, il ne saurait rester celé : « toutes les vieilles maisons ont quelque part un roman. » (p. 116) Et celui de Porthgenna Tower ne demande qu'à être lu, après tant d'années au secret.
Si je donne si peu d'indications, si peu de noms et si peu de détails, c'est pour ne pas déflorer le plaisir des lecteurs qui passeront par ici. Même si je l'avais percé dès les premières pages, le secret n'est pas révélé avant les trois quarts du roman et je refuse de vous priver de sa découverte ou de la rencontre avec les protagonistes de cette histoire. Wilkie Collins nous balade avec maestria dans une intrigue très efficace qu'agrémentent de nombreux contretemps qui repoussent sans cesse la révélation. S'il faut des nerfs solides pour suivre la lecture ? Oui, un peu. Et ne pas avoir peur de lire jusqu'au bout de la nuit. Vous voulez un secret ? Vous ne pourrez pas reposer le livre avant de l'avoir achevé !
J'ai retrouvé dans ce roman quelques ficelles que l'auteur utilisera dans Armadale, 11 ans après la rédaction de ce roman. La plume est sûre et déterminée : là où l'auteur veut nous emmener, il le fait avec fermeté et talent. Entre secret de famille, ambiance un brin gothique et roman à suspens, Secret absolu porte dès son titre l'affirmation que le secret ne saura rester intact. Au lecteur d'être patient limier : les descriptions, la galerie de personnages secondaires, les réflexions sur l'homme et tant d'autres choses méritent qu'on leur accorde une lecture attentive et tout aussi passionnée que celle qui est donnée à la résolution du mystère. Ouvrir un roman de Wilkie Collins, c'est comme ouvrir un roman d'Émile Zola : la certitude d'une lecture qui haletante, la certitude de tenir un excellent morceau de littérature, la certitude d'en avoir pour sa lecture !
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