Avec cette histoire,
Laetitia Colombani nous entraîne à nouveau en Inde.
Si, tout comme moi, «
La tresse » vous a laissé sur votre faim, lisez ce livre.
Nous sortons à nouveau des sentiers battus et des circuits touristiques, nous sommes dans l'Inde des Intouchables et des exclus où avoir une fille est une malédiction.
Nous allons, tout comme dans «
La tresse », assister au destin croisé de trois femmes, d'abord, Léna, 42 ans, française, prof d'anglais qu'un drame personnel a ravagé et qui va en Inde pour se retrouver, ensuite Lalita, fillette de 10 ans qui travaille dans le « restaurant » de son oncle qui l'a recueillie et enfin Preeti, 22 ans, qui a fui sa famille, cheffe tumultueuse d'une bande de jeunes filles en lutte contre les hommes, agresseurs de femmes.
Le destin de ces trois femmes va se trouver lié autour du projet de Léna de fonder une école pour les filles de cette caste la plus basse afin de, peut-être, leur permettre d'avoir la maîtrise de leur vie par l'éducation.
Léna va s'oublier dans sa lutte pour sauver les filles de l'ignorance dans laquelle elles sont plongées volontairement.
Laetitia Colombani nous fait vivre la désorganisation de l'administration indienne, l'inertie de la police, la non-existence des Intouchables au regard de la société, mais aussi la solidarité des plus pauvres entre eux et le poids des traditions ancestrales.
Ce roman d'une écriture fluide et dynamique est celui d'une résilience et d'une résurrection