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sur 2994 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après un drame personnel, Léna s'envole pour l'Inde avec un besoin absolu de changer d'air. Pourtant les jours se ressemblent dans l'âpreté de la chambre d'hôtel où tout rime avec mélancolie. Un matin, alors que Léna souhaite se baigner, la jeune femme se fait emporter par les vagues et manque de se noyer. Une fillette alerte la Red Brigade, un groupe d'auto-défense féminine, pour venir la secourir. Avec l'aide de Preeti, la cheffe de la brigade, Léna souhaite retrouver l'enfant, la remercier pour son acte et lui offrir quelque chose. Mais qu'offre-t-on à une petite fille exploitée dans un restaurant, qui ne sait ni lire ni écrire et victime des traditions de son pays ?

La première de couverture du roman de Laetitia Colombani concorde tout parfaitement avec son intrigue, du noir pour les zones d'ombre, du jaune pour l'espoir. En somme, l'envie de voir les choses changer dans une société bien loin de nos préceptes. L'auteure dresse un roman fluide et léger tout en abordant des problématiques conséquentes sur la condition des enfants en Inde mais également celle des femmes et leur éducation souvent mise de coté au profit des taches ménagères. Ce quotidien, elle l'illustre intensément à travers le voyage de Léna, cette femme occidentale nantaise qui se heurte violement à cette réalité avec l'espoir de changer les choses à son échelle.

Cependant, il ne faut pas se méprendre, ce récit engage positif, belles rencontres et émotions mais ce n'est pas un feel-good. Derrière cette sororité portée par toutes les femmes de ce roman, l'auteure laisse transparaître une pensée profondément complexe et féministe à décrypter à travers chaque personnage : la Red Brigade qui se bat pour les droits des femmes dans un pays où la notion même de féminisme est bafouée par les habitants et les castes, Léna et son rêve de créer une école au coeur des quartiers pauvres, ou encore Lalita, cette petite fille interdite d'éducation pour travailler dans un restaurant. Des causes nobles illustrées dans les yeux des personnages qui engagent une réflexion profonde sous la douceur des amitiés naissantes.

La culture indienne n'en reste pas moins mise en valeur derrière ces problématiques rappelant parfois les pérégrinations de Nicolas Bouvier sur les traces de l'ailleurs. La plume dynamique de Laetitia Colombani entraîne le lecteur à travers ces rêves d'évolution aux senteurs de safran et de curry, au brouhaha des voix qui se mêlent ou au grondement des moteurs de scooters. le cerf-volant détonne, suscite l'émotion par ces voix féminines portées haut et fort pour dénoncer les injustices et s'abandonner à la liberté.
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Au coeur de l'humanité, Laetitia Colombiani nous invite en Inde, berceau des croyances et de la résurrection. Une étreinte forte et épicée, pour le retour à la vie de sa jeune héroïne. Durement touchée, Léna incarne la force de vivre et le désir de se battre, parfois malgré elle. Une survivante qui s'élève grâce à la solidarité de jeunes femmes rencontrées lors de son voyage en Inde alors qu'elle n'espérait plus rien de la vie.
Comme elle l'avait si justement fait dans La tresse, l'autrice dresse ici le portrait de femmes engagées, liées entre elles par un lien indicible et fort, invisible et essentiel, porté par le souhait de s'élever au-delà de leur condition.
Si on aurait pu espérer une écriture parfois plus directe, la narration emporte le lecteur loin de ces considérations, sur les rives du Gange, dans un pays où règnent la disparité et les inégalités sociales et culturelles. Un aspect plutôt bien traité dans ce récit qui évoque les nombreuses violences faites aux femmes et aux plus démunis, mais aussi l'importance de l'éducation et de la solidarité entre femmes. Une plongée en eaux troubles, d'où jaillit une jolie lumière, douce et solidaire.
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Léna a quitté la France pour passer quelques mois en Inde, dans le golfe du Bengale, loin du drame dont elle peine à se remettre. Alors qu'elle manque se noyer, elle est sauvée par l'intervention d'une petite fille et d'une troupe de jeunes femmes qui pratiquent l'autodéfense et luttent contre les violences faites aux femmes, dans un pays où l'égalité est un concept que les traditions ignorent. Grâce Preeti, la cheffe de la troupe, elle parvient à retrouver la petite fille qui travaille dans le restaurant où son oncle et sa tante l'exploitent comme main d'oeuvre gratuite. Latifa est analphabète, comme la plupart des filles. Léna sent sa vocation d'enseignante, mise à mal par la mort de son compagnon, refaire surface. Elle décide alors de se lancer dans un projet fou : créer une école, ici, pour apprendre à lire et à écrire aux enfants du village.

Parce que l'éducation, c'est la première arme contre la violence. C'est ce dont elle parvient à convaincre Preeti et ses compagnes, qui ont fait de la lutte pour les droits des femmes le combat de toute leur vie. Dans ce pays où l'on marie les jeunes filles à douze ans pour les envoyer dans leur belle-famille dont elles seront les esclaves, dans un pays où l'on n'hésite pas à asperger d'acide le visage de celles qui refusent de se plier à un mariage arrangé, savoir lire, connaître l'anglais, les mathématiques ou l'histoire, c'est au mieux une perte de temps et de main d'oeuvre, et un début d'émancipation qui n'a aucune valeur face à la famine et à la pauvreté. Léna se heurte à la méfiance des habitants, et à une bureaucratie qui la paralyse. Mais elle est pugnace et entêtée, malgré l'abattement et le découragement qui la menacent. Ce récit, qui nous fait découvrir de l'intérieur les conditions de vie terribles de la population rurale indienne, le système des castes, et le sort misérable qui attend celles qui ont le double handicap d'être née femmes et intouchables, est aussi un beau portrait de femme qui retrouve peu-à-peu, dans son combat pour l'éducation, le goût de vivre.

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Après nous avoir offert le très beau roman La tresse, voici que Laëtitia Colombani récidive avec le cerf-volant. Cette fois-ci, on se retrouve en Inde où la narratrice tente d'oublier un événement traumatisant. Sur la plage où elle ne sait plus si elle veut vivre encore, une enfant au cerf-volant la sauve de son projet funeste. Elle s'attachera à ce coin de pays et, forte de sa carrière d'enseignante, s'efforcera de sauver les enfants de l'ignorance pensant leur donner par là une liberté et un avenir… C'est un livre troublant sur les moeurs indiennes qui ne se limitent pas au bouddha, à l'ayurveda et au yoga. Que deviendront les jeunes promises au mariage forcé, aux tâches ingrates dès leur plus jeune âge ? Que deviendra la petite fille au cerf-volant ? C'est là que se situe le suspense et notre plus fol espoir. le dénouement nous donnera-t-il raison ou sera-t-il une simple illusion d'auteur. À vous de voir.
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Quel plaisir de retrouver la plume de cette autrice. Elle a un véritable don pour nous emporter dans de belles histoires même si les sujets ne sont pas faciles. Toujours très féminin et féministe, on découvre une héroïne blessée. On ne sait pas exactement ce qui lui est arrivé mais on l'apprend progressivement, tout en découvrant l'Inde, sa population et ses moeurs.

C'est bien documenté, ce qui permet d'en apprendre plus sur les dalits (les intouchables), la vie des femmes et l'exploitation des enfants. C'est le choc des cultures pour notre européenne. Personnellement, j'ai trouvé peu vraisemblable le manque de connaissance de la situation réelle de la part de Léna. Est-elle si naïve pour croire que les lois sont respectées ou alors si peu informée ? Ça permet néanmoins de mettre en avant le problème des castes et les difficultés à faire changer les moeurs.

On fait connaissance avec cette civilisation par le biais de deux personnages féminins : Preeti, la cheffe de la Red brigade et Holy/Lalita, une petite orpheline très attachante. À leur contact, Léna, professeur d'anglais, va mener un beau combat pour l'alphabétisation mais aussi panser ses blessures et se reconstruire.

Un livre agréable qui fait voyager et qui permet de mettre en lumière la misère indienne. Je remercie l'éditeur et #netgalley / #netgalleyfrance pour ce #servicepresse.
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Léna, professeure d'anglais depuis vingt ans, embarque pour l'Inde après un drame familial. Sauver de la mort par une fillette et une jeune femme, elle va s'attacher à elles. Avec le cerf-volant, Lætitia Colombani s'attaque au sort des adolescentes et des jeunes femmes en Inde. Loin de la construction de la Tresse, le roman est assez linéaire, sans surprise mais instructif et poignant. On s'attache au sort de ses trois femmes malmenées par la vie.
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Comme j'avais apprécié les deux romans précédent de l'auteure, je ne pouvais passer à côté de celui-ci.
Laetitia Colombani, à la suite de "La tresse", nous emmène à nouveau en Inde où nous retrouvons Lalita, qui a maintenant 10 ans, a perdu sa mère et est devenue mutique. Les deux romans peuvent se lire de façon totalement indépendante.
A nouveau, l'auteure raconte le destin de 3 femmes frappées chacune par un terrible drame qui vont se battre ensemble pour gagner leur liberté, pour faire de l'émancipation des femmes une réalité personnelle par l'éducation. Elles devront s'opposer à l'immobilisme de la société et aux parents miséreux qui refusent de se priver d'une main d'oeuvre gratuite et reproduisent les schémas d'asservissement.
"Le cerf-volant" est une lecture facile et agréable, un peu trop pleine de bons sentiments à mon goût, mais adaptée à un été léger; j'avoue que j'ai moins accroché cette fois car Laetitia Colombani reprend peu ou prou les mêmes recettes qui ont fait le succès de ses deux précédents romans.
Néanmoins, son roman est un réquisitoire contre le sort des Dalits ou Intouchables , celui des petites filles mariées de force et des femmes, quantité négligeable de la société indienne. Elles sont les victimes toute désignées de la violence. Même si le sujet est survolé, j'ai découvert l'existence des Red Brigades, composées uniquement de femmes, créées en 2011 par Ushe Vishwakarma, à Lucknow, la capitale de l'Uttar Pradesh. Elles apportent une aide aux femmes victimes de violence, assurent des patrouille de surveillance dans les rues et forment les femmes aux techniques de self-défense.
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Après avoir lu "La tresse" j'avais eu un gros coup de coeur pour l'histoire de Lalita, de ses parents et de sa destinée d'intouchable. C'est donc tout naturellement que j'ai poursuivi la découverte de l'Inde et de ses coutumes avec "Le cerf-volant".

Et quel plaisir de retrouver au fil des pages de ce roman : Lalita.
On ne peut pas réellement parler de suite, mais si comme moi tu as été touchée par son histoire, je te conseille de lire de celui-ci car tu vas en apprendre plus sur le voyage initié par Smita.

Les conditions des femmes et des enfants en Inde sont au coeur de ce petit roman qui se dévore, les personnages sont attachants et on se révolte avec eux de certaines traditions.
C'est encore une très belle lecture avec cette auteure.
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Nous sommes le 8 mars 2024 et le droit à l'avortement vient d'être inscrit dans notre constitution juste au moment où je termine l'écoute de ce roman. Alors que les femmes se font violées en Inde sans cesse, qu'elles sont mariée dés la puberté, qu'elles sont exploitées par le travail depuis la tendre enfance, la France gagne un combat. Et ma petite camarade de classe violée puis placée à 12 ans dans une institution pour mère-enfant-célibataire aurait pu décider de sa vie. Dans ce roman, il est question des traditions indiennes ancrées dans les mentalités, de groupe de femmes qui se battent contre les agresseurs, des tracasseries administratives pour ouvrir une école, des réticences des familles envers l'éducation, le lavage de cerveau qui tétanise certains enfants et j'en passe. Alors s'allument des beaux projets, des combats, de l'entraide grâce à de belles personnes. Ces personnes font de leurs blessures une arme pour sortir de la route préétablie vers le malheur et tentent de l'orienter vers un futur plus juste, plus humain, plus éduqué. Une belle leçon de ce que peut être l'engagement. C'est mon 3ème roman et j'en redemande.
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Troisième roman / auteure de “La Tresse

Pour panser sa plaie, Lena décide de quitter son métier d'enseignante ainsi que son pays. Sa destination: l'Inde. Elle fait la rencontre d'une petite fille de 10 ans qui, un matin, la sauve de la noyade. Lena se rencontre rapidement que la grande majorité des filles qui vivent dans le village ne savent ni lire ni écrire. Pour remédier à la situation, elle ouvre une école.

Ce que j'avais aimé de “La Tresse” ne se trouve pas dans ce roman. Dans “La Tresse”, trois histoires, trois destins, qui se déroulent dans trois pays différents se voient peu à peu intriqués. C'est seulement à la fin que le tout se dévoile.

Ici, il est facile de deviner l'aboutissement de l'aventure de Lena. L'histoire est magnifique, les personnages attachants, on y comprend bien la situation des filles en Inde. Mais, j'ai été déçu de la fin trop prévisible.

À lire pour celles et ceux qui veulent voyager … roman “Feel good”.
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