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4,07

sur 3407 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
De grâce... ne vous arrêtez pas à la couverture malheureusement
trop "racoleuse" !!!
Cet ouvrage aurait mérité une jaquette plus en finesse... car ce
roman met à l'honneur le courage des femmes et d'une femme, tout particulièrement : Blanche Peyron, fondatrice , dans les années 20, de cet incroyable refuge pour les femmes en grandes difficultés: "Le palais de la Femme", toujours en activité dans la capitale !

Un lieu qui est à lui seul un résumé du "monde des femmes , en accidents de vie"....comme une ville, en soi !

Je ne reviendrai pas sur son précédent livre "La Tresse" (roman très apprécié); il existe, entre ces deux livres, des familles de pensée
qui se rejoignent :
Des femmes en difficulté, des 4 coins du monde; leur courage,
leur solidarité...qui apportent un supplément d'humanité à notre
terre et un monde un peu meilleur , avec les couleurs de l'espoir!!!

Deux récits de femmes , d'époque différente, alternent : Une jeune avocate,Solène, quarantenaire, fait un burn-out, après trop de travail et surtout le suicide d'un de ses clients...
Son psychiatre la soigne et l'incite à s'impliquer dans une activité tournée vers les autres... Ainsi, Solène, se retrouve à faire une permanence hebdomadaire d'écrivain public dans un foyer de femmes , "Le Palais de la Femme" [rue de Charonne, Paris]; Une expérience qui sera un bouleversement total dans son existence, Son regard sur ce qui l'entoure en sera transformé, affûté, à jamais !
Ses débuts d'écrivain public auprès de ces femmes des 4 coins du monde, en perdition... la laissent perplexe et fort dubitative...

Très vite, sa perception change , heureusement, et pour elle et
pour ses "protégées" !
"Du temps, voilà ce que demandent les associations. Sans doute ce qu'il y a de plus difficile à donner dans une société où chaque seconde est comptée. Offrir son temps, c'est s'engager vraiment. du temps, Solène en a , mais l'énergie lui manque cruellement. Elle ne sent pas prête à sauter le pas. La démarche est trop exigeante, nécessite trop d'investissement. Elle
préfère encore donner de l'argent- C'est moins contraignant. "(p. 21)

Au récit de Solène... le second, bien antérieur...rend compte et hommage au parcours déterminé, courageux, tenace de Blanche Peyron,ayant oeuvré sa vie durant dans l'Armée du Salut...qui luttera, investira toutes ses forces, en dépit d'une santé chancelante pour réaliser, créer ce refuge de femmes , ce "Palais de la Femme" , qui sera inauguré ...en 1926 ;Ceci avec le soutien de son époux !

Chapeau bas à Blanche Peyron...à ses talents d'oratrice, de combattante au profit des femmes à la rue.... Tous ses combats, ses engagements restent d'une actualité cruelle...

J'exprime aussi une immense gratitude à Laetitia Colombani pour avoir sorti de l'oubli cette figure féminine exceptionnelle ainsi que l'histoire de ce "Palais de la Femme"... qui est , en plus, d'une grande classe architecturale et d'une grande beauté est un très bel endroit pour de "belles actions" et la protection vitale de femmes, en souffrance ! Une réalité vivante extraordinaire, et hautement symbolique... J'ai eu l'occasion de m'y rendre ; Des mosaïques, de la lumière, des volumes aérés bienfaisants...sereins !

"Blanche le voit déjà, son Palais de la Femme : un refuge pour toutes celles que la vie a malmenées, que la société a mises de côté. Une citadelle, où chacune aura son logis bien à elle, une chambre chauffée, aérée, confortablement meublée. Une chartreuse de paix.

Un Palais pour panser ses blessures et se relever. "(p. 179)

Et ce "Palais de la Femme " est toujours là, vaillant vaisseau, qui accueille
et accompagne des femmes en désespérance !!
Un très beau livre à touts points de vue: style et thématiques qui nous
interpellent toujours de plein fouet !....
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Quelle bonne idée a eu Laetitia Colombani de sortir de l'oubli Blanche Peyron ! Avec Les victorieuses, l'auteure de la tresse m'a emmené dans une double histoire, celle de Blanche et d'Albin, son mari, premier quart du XXe siècle et celle de Solène, aujourd'hui. Ces deux vies sont reliées par un bâtiment parisien : le Palais de la Femme situé au 94, rue de Charonne, dans le 11e arrondissement.
Je dois reconnaître que j'avais une idée très incomplète de l'action menée par l'Armée du Salut pour avoir vu, à la période de Noël, au centre de Valence, dans la Drôme, un trépied avec une cloche agitée par quelques personnes en uniforme, tentant de récolter de l'argent. Cela s'arrêtait là et l'action de cette organisation motivée par la religion, basée sur la Bible ne m'attirait guère.
Voilà qu'un roman vient combler de sérieuses lacunes et rappeler tout ce qu'a entrepris l'Armée du Salut en faveur des déshérités et des femmes en particulier. Avec le fondement religieux de l'organisation, il y a l'organisation militaire voulue par son fondateur, en 1878, le pasteur anglais, William Booth.
Avant ce retour dans une histoire trop vite oubliée, Laetitia Colombani s'attache aux pas de Solène, brillante avocate, dont la carrière est brisée par un drame : son client qui vient d'être condamné, se suicide en plein tribunal ! de plus, Jérémy, avec qui elle formait un couple moderne, a rompu. La voilà en pleine dépression.
Alternant vie de Solène avec l'histoire de Blanche et le développement de l'Armée du Salut en France malgré beaucoup d'obstacles, l'auteure mène bien son roman avec son style tout en simplicité et efficacité.
J'ai été horrifié par les conditions de vie dans Paris, en 1925 mais je me dis que les progrès ne sont pas si évidents aujourd'hui. Ce livre attire aussi l'attention sur les sans-logis, nommés un peu trop vite SDF, devant lesquels nous passons avec trop d'indifférence. Laetitia Colombani m'a fait prendre conscience de plusieurs drames humains hélas trop fréquents. Elle m'a fait partager l'histoire de Cvetana, puis de Binta, de Salma, de Cynthia et d'Iris, grâce à Solène devenue écrivain public au Palais de la Femme où sont accueillies des femmes victimes de violences, de rejet, de pauvreté.
Enfin et surtout, ce livre conte la bataille extraordinaire remportée par Blanche et Albin pour réussir à acheter cet immense hôtel de 743 chambres : vide ! Cette femme a sacrifié sa santé pour venir en aide aux plus démunis, pour restaurer et ouvrir « un Palais pour panser les blessures et se relever ». Après bien des difficultés pour réunir l'argent nécessaire, le Palais de la Femme est inauguré le 23 juin 1926 et fonctionne toujours aujourd'hui.
Blanche et Albin Peyron reposent dans cette chère terre d'Ardèche, à Saint-Georges-les-Bains. Je l'ai appris en lisant Les victorieuses. Merci Laetitia Colombani !
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J'avais adoré "La Tresse" du même auteure et cet ouvrage a été à la hauteur, voire peu-être même plus, de mes attentes (en fait oui, car en réalité, je ne m'attendais à rien si ce n'est à passer un agréable moment de lecture, ce qui fut bel et bien le cas). C'est drôle car j'ai assisté il y a quelques jours à une formation sur "la rentrée littéraire", où notre formatrice, une libraire, nous disait justement que dans le foisonnement des livres sortis officiellement pour cette rentrée de septembre, il y en avait beaucoup qui se penchaient sur le rôle de la femme dans la société en lu rendant hommage. Bien que celui-ci soit paru un peu avant, il n'y fait pas exception.

Dans ce dernier, comme pour son précédent ouvrage, l'auteure nous fait découvrir plusieurs portraits de femmes :celui de Blanche Peyron, fondatrice du Palais de la Femme à Paris dans les années '20 pour les femmes sans abri et celui de Solène, une avocate d'une quarantaine d'années qui a fait un burn-out suite au suicide de l'un de ses clients qu'elle n'a pas su sauver. Avec la dépression et le dégoût de soi qui s'en est indubitablement suivie, Solène a perdu toute confiance en elle et surtout son goût de la vie et sa rage de vaincre. Sur les conseils de son psy, elle décide de faire un effort et de se lancer dans une oeuvre de bienfaisance et son parcours va la mener directement vers ce Palais de la femme où elle doit se rendre une heure par semaine en tant qu'écrivain public pour aider toutes ces femmes, toutes venues d'horizons différents, issues de culture différentes mais qui ensemble, même si elles ne savent pas lire ni écrire la langue de leur terre d'accueil, ont retrouvé un peu d'espoir grâce à cette terre qui les a accueilli. Certes, la vie est loin d'être facile car du moins, même si elle l'est en apparence pour elles, le déchirement est parfois plus cruel lorsqu'elles pensent à tous ceux qu'elles ont du laisser derrières elles et qui sont restés chez elles, dans leur pays. Ce n'est certainement pas le cas de toutes car chacune a son propre parcours de vie mais c'est justement au contacte de ces dernières que Solène va se rendre compte de la chance qu'elle a et que, pour elles, tout comme l'a fait Blanche Peyron des années avant elles (femme dont elle ne découvrira le parcours que bien plus tard), elle n'a pas le droit de baisser les bras !

Un roman fort et puissant avec des chapitres consacrés à Blanche et au cours desquels le lecteur se replonge dans le paris des différents milieux de 1925, et d'autres consacrés à Solène qui se déroulent aujourd'hui et où il est non seulement question d'elle mais surtout de toutes ces femmes qui continuent chaque jour à lutter pour se faire une place dans la société. Un ouvrage qui se lit très vite mais pour lequel j'ai pris tout mon temps, me forçant à ralentir parfois afin de faire durer le plaisir ! Un livre dont je ne eux que vous recommander la lecture et si par la même occasion, vous n'avez pas encore lu "La tresse", précédent ouvrage de cet auteure, je ne peux que vous y inciter, d'autant plus que ce dernier vient de paraître en format poche !
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Il y a des lectures qui font du bien et le nouveau roman « Les Victorieuses » de Laetitia Colombani en fait sans aucun doute partie.
Lorsque son client a sauté par-dessus la coursive du palais de justice, Solène jeune avocate est tombée elle aussi, victime d'une sévère dépression. le psychiatre de la maison de santé lui conseille pour s'en sortir de se tourner vers les autres. Solène devient écrivain public bénévole dans un foyer de femmes en difficulté.
« Elle n'avait pas saisi jusqu'alors le sens profond de sa mission : écrivain public. Elle le comprend seulement maintenant. Prêter sa plume, prêter sa main, prêter ses mots à ceux qui en ont besoin, tel un passeur qui transmet sans juger. »
Le Palais de la femme est une sorte tour de Babel où se mêlent toutes les religions, toutes les langues, toutes les traditions. Des femmes qui se tiennent à la lisière de la société, elles ont toutes connu la violence, la précarité et le pire de tout l'indifférence. Ici tout est fragile, l'équilibre ne tient qu'à un fil.
Solène, comme les autres bénévoles va gagner leur confiance, les apprivoiser les aider à se relever, à renouer avec la société.
Laetitia Colombani nous propose alors une galerie de portraits de toutes ces femmes abîmées, maltraitées. Cvetana, une Serbe qui rêve d'avoir un autographe de la Reine d'Angleterre. Binta qui a dû abandonner son fils pour sauver sa fille. Cynthia une louve à qui on a arraché son petit et qui va mourir par manque d'amour. Salma l'agent d'accueil, qui enfant, a fui avec sa mère la guerre en Afghanistan, un pays où les femmes n'ont pas d'identité. La tricoteuse, femme de dentiste, femme battue à longueur de journée, elle s'est retirée du monde. Luis devenu Iris, rejeté par sa famille du fait de sa différence. La Renée, quinze ans passés dans la rue qui a coupé ses cheveux, dissimulé les signes de sa féminité pour ne pas être agressée. Et Lily une jeune sans-abri qui fait la manche à genoux devant la boulangerie
Solène enfermée dans sa petite vie et ses petits problèmes, elle qui ne voyait pas le monde tourner a enfin le sentiment d'être à sa place, au bon endroit, au bon moment. Elle qui avait dans son métier remporté des millions d'euros dans les différents procès, va ressentir une joie immense d'avoir obtenu pour une résidente le remboursement de deux euros. Mais confrontée à toute cette misère humaine, elle ne va pas savoir se protéger, se préserver, sa cuirasse prend l'eau, elle fuit de tous côtés.
En parallèle, Laetitia Colombani met en lumière une femme dont l'histoire n'a pas retenu le nom, Blanche Peyron. Une femme libre et volontaire une guerrière, avec Albin son mari, son compagnon de lutte, elle va se battre toute sa vie pour que d'autres femmes aient un toit. Inauguré en 1926, son Palais de la femme accueille encore aujourd'hui plus de six cents femmes.
Laetitia Colombani nous délivre donc un récit très féministe et très salutaire, elle nous rappelle au détour des pages qu'en France dans ce pays qu'on dit civilisé, les femmes sont les premières victimes de la pauvreté, tous les deux ou trois jours une femme meurt sous les coups de son conjoint.
L'auteure met aussi merveilleusement bien en lumière le travail des bénévoles.
« Du temps, voilà ce demandent les associations. Sans doute ce qu'il y a de plus difficile à donner dans une société où chaque seconde est comptée. Offrir son temps, s'est s'engager vraiment. »
Ce roman a été aussi pour moi l'occasion de connaître un peu mieux l'histoire de l'armée du salut et de ses soldats qui soulagent sans distinction aucune les détresses humaines.
Bien entendu, j'aurais aimé que l'auteure s'attarde un peu plus sur certains destins, mais il était aussi nécessaire de mettre en avant toutes les violences que subissent les femmes au XXe siècle, ce n'est pas une énumération, mais malheureusement la triste réalité.
J'entends déjà les voix s'élever pour dire que ce roman est trop larmoyant, que c'est un livre réservé à une sensibilité féminine, je me permets de penser que c'est au contraire un récit rempli d'espoir et qu'il serait bon que chaque homme prenne le temps de lire et s'interroge sur la place que l'on fait aux femmes dans notre société. Après son magnifique premier roman « La tresse », Laetitia Colombani nous délivre avec son écriture claire un livre lumineux qui ne peut laisser indifférent.






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Deux histoires dans ce roman.
Solène, brillante avocate, assiste, impuissante au suicide de son client, Arthur Saint-Clair. Elle se réveille à l'hôpital, victime d'un burn-out. Elle essaie difficilement de remonter la pente et décide de changer de vie. Son psychiatre lui suggère de faire du bénévolat pour se changer les idées. Suivant ses conseils, elle prend une activité d'écrivain public au Palais des Femmes à Paris.
Un palais que de nom et d'aspect, il s'agit en fait d'un foyer pour femmes en difficultés.
Solène fait connaissance avec de nombreuses pensionnaires et les aide de son mieux. Si, au début, elle a du mal à s'intégrer ! au fil du temps elle s'attache à ce qu'elle a entrepris et apporte son aide à bon nombre d'entre elles. Elle finit même par participer activement et s'intéresser aux activités des unes et des autres.
Parallèlement, l'auteure nous parle d'une partie de la vie de Blanche Peyron, engagée dans l'Armée du Salut, celle-ci, en 1925, rencontre Albin qu'elle épouse. Ils se consacreront toute leur vie à la cause des sans abris. Ce couple est à l'origine du Palais des Femmes. L'auteure explique comment ils y sont arrivés grâce à la ténacité et à la détermination de Blanche. Après avoir consulté internet, je constate qu'il s'agit d'une histoire vécue et qu'ils sont bien à l'origine de ce foyer. C'est dommage qu'ils soient tombés dans l'oubli et je remercie l'auteure d'en avoir fait un livre.
Deux belles histoires, deux femmes qui on en commun l'altruisme.
La belle plume de Laetitia Colombani a réussi à me faire apprécier ma lecture.
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Dévastée par le suicide d'un client qui s'est déroulé sous ses yeux, Solène qui est avocate dans l'un des plus prestigieux cabinets d'avocats parisiens est terrassée par un méchant burn-out. Apathique et gavée d'antidépresseurs, cette dernière a perdu le goût de la vie et quand elle regarde dans le rétroviseur de sa vie, rien ne la motive à reprendre pied.
Sur les conseils de ses parents, cette dernière a renoncé à prendre la plume au profit d'une carrière de magistrate, plus lucrative et plus sûre à leurs yeux. Une carrière pour laquelle Solène a sacrifié amour et maternité. Aujourd'hui, elle se retrouve face au vide affectif et à l'effroi de retourner dans un univers qu'elle ne supporte plus.
Sur les conseils de son psychiatre, cette dernière entreprend de faire du bénévolat pour sortir de son marasme et de son désoeuvrement. Solène accepte une mission d'écrivain public qui se déroulera dans les locaux du Palais de la femme. Elle va découvrir un lieu aux antipodes de son univers habituel, un lieu où le désespoir et la misère humaine côtoient la solidarité et la chaleur humaine. Et si c'était sa planche de salut ?
En parallèle de l'histoire de Solène, l'auteure retrace le parcours fabuleux de Blanche Peyron qui a consacré sa vie à l'Armée du salut.
L'époque diffère et leurs trajectoires sont opposées. Pourtant, ces deux femmes gagnées par un même élan de solidarité vont oeuvrer contre l'adversité chacune à leur manière...

Partiellement inspiré de faits réels, ce roman dont le personnage central reste le Palais de la femme crée en 1926, retrace le parcours semé d'embûches de Blanche Peyron qui fut à l'origine de la création du célèbre édifice accueillant des femmes en situation de grande précarité. Un univers que va découvrir le second personnage phare de ce récit, nous immergeant dans les vicissitudes d'une femme en proie des maux qui envahissent nos sociétés actuelles.
Roman éminemment contemporain, ce récit nous interroge sur nos modes de vie actuels et nos rapports à autrui, dans une société de plus en plus individualiste et déshumanisée, gangrenée par un matérialisme croissant.
Devons-nous vraiment envisager cela comme une fatalité ? N'existe-t-il pas des solutions à mettre en oeuvre pour lutter contre ces fléaux modernes ? L'auteure nous rappelle que nous sommes maîtres de nos vies et qu'il existe des parades à l'adversité.
Empathique et lumineux, ce roman doudou pétri d'espoir et d'humanité réchauffe le coeur de ses lecteurs !

Lien : https://leslecturesdisabello..
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Solène assiste au suicide de son client après le délibéré. Elle sombre et fait un burn-out. Son médecin lui prescrit des cachets et lui donne un précieux conseil qui ne tardera pas à lui ouvrir les yeux.
Il y a des livres qu'on croit pouvoir avaler en 1 heure. Ces livres ne comptent qu'une centaine de pages et sont haletants. Celui-ci n'en est pas un... Il est douloureux, beau et intense!J'ai arrêté ma lecture à plusieurs tant les images associées m'ont faites mal.
Le livre terminé j'ai encore mal...Mal pour toutes ces femmes qui souffrent de la misère, du froid, des viols, de la perte de leur identité mais aussi des coups reçus.
Cette histoire prend aux tripes. Elle est poignante parce qu'elle est criante d'une vérité qu'on occulte pour se protéger.
La générosité de ces personnes m'a touchée, profondément...
Ce livre est une pépite, qui ne laisse pas indemne.
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Laetitia Colombani a le chic de vouloir me tirer la petite larme. Encore une fois elle nous propose un texte fort. Je ne suis pas sortie indemne de sa plume intimiste mais tout aussi intense.
C'est un Whaouhhh qui m'a poussé à chercher qui était Blanche Peyron. Une femme exceptionnelle à son époque mais même encore aujourd'hui un siècle après.
J'ai découvert beaucoup de choses à travers cette lecture. Tout d'abord le Palais de la femme qui ouvre ses portes et nous permet de rencontrer des femmes exceptionnelles. Une invitation sans intrusion forcée. Les femmes qui habitent ce Palais nous parlent avec toute leur dignité à travers le regard bien triste de Solène.
Les Victorieuses c'est un roman fort, poignant, humain, riche en émotion. Personne n'en sort indemne.
Vous avez aimé la sincérité de la tresse, vous succomberez aux Victorieuses.
Laëtitia Colombani est une auteure dont je vais suivre toutes les sorties livresques. Elle me touche en plein coeur. J'en ressors toujours bouleversée et chamboulée de ses lectures. Et surtout, j'apprends toujours avec elle.
J'aime sa narration toute en douceur et émotion forte. J'admire son message véhiculé.
Gros coup de coeur!
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Après le premier roman La tresse de Lætitia Colombani, j'étais impatiente de découvrir son nouveau roman. Entendu en interview à la radio sur les ondes de France culture, le personnage de cette nouvelle histoire, inscrite dans la grande Histoire m'a interpellée. Et c'est ainsi grâce à la plume de Lætitia Colombani que je viens de découvrir Blanche Peyron et le Palais des femmes.

Les victorieuses, se sont deux histoires qui ont pour thème, entre autre, la femme et comme lieu commun ce fameux Palais des femmes. Deux époques, 1925 et aujourd'hui. Deux femmes essentielles Blanche et Solène. L'une est combattante, volontaire, dévouée ...... épouse, mère de famille, malade et l'autre, avocate de métier, est à bout, épuisée comme beaucoup à notre époque par son travail et les conditions qui vont avec, une vie sentimentale compliquée ... bref un jour elle s'écroule.

C'est son psychiatre qui va lui conseiller pour s'en sortir, de s'ouvrir aux autres différemment, en se donnant dans des actions bénévoles. C'est ainsi qu' elle va répondre à une offre en provenance du Palais des femmes à la recherche d'un écrivain public.

Je vous invite à la lecture pour découvrir la suite.

Certes c'est un roman d'une écriture simple, qui n'est pas véritablement stylé, c'est un reproche qui peut être fait effectivement et que j'entends parfaitement mais pour ma part je lirais autrement et loin des critiques littéraires de "bons genre". La critique est facile !!

L'auteure raconte entre fiction et réalité une histoire bien mal connue d'une femme, d'un couple Les Peyron, commissaires dans l'Armée du Salut et pour moi c'est le principale et c'est ce que je retiendrais tout simplement.

Je tiens donc à remercier ces auteures, très différentes point de vue stylistique, qui savent redonner voix à des personnalités trop vite tombées dans l'oubli, Lætitia Colombani comme Corinne Royer que j'ai découvert il y a peu avec ce remarquable roman Ce qui nous revient, édité chez Actes-Sud, nous racontant la vie de cette "découvreuse oubliée" Marthe Gautier.

Des femmes, des femmes remarquables, inégalables ont tout donné de leur vie, à des moments différents de notre histoire, à une cause qu'elle soit sociale, politique, artistique ... et trop nombreuses sont dans oubliées, pourquoi ?
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GROS,GROS COUP DE COEUR,
Impardonnable, et je m'en veux de n'avoir pas encore lu : La Tresse,mais je ne suis pas déçue de celui-ci. Lu en une soirée. J'ai ADORÉ.
Deux histoires en parallèle à presqu'un siècle d'écart, les chapitres s'alternent: d'un côté, l'histoire de Blanche Peyron qui est à l'origine de la réhabilitation de ce grand bâtiment appelé : Au palais de la femme, à Paris( en 1925).,où les femmes exclues trouvent refuge. Blanche Peyron,se dévoue au sein de l'armée du salut et qui au début s'est vu humiliée et souillée par des oeufs, des détritus qu'on lançait sur sa robe noire mais qui ,vaillante petite guerrière à néanmoins gravi les échelons et s'est battue toute sa vie avec son mari Albin qui l'a toujours soutenu dans ce dur combat ,semé d'embûches.
Parallèlement, nous suivons Solène, avocate ,brillante,qui ,après le suicide sous ses yeux d'un de ses clients ,fait un " burn out", et s'isole totalement chez elle en proie à une grave dépression jusqu'au jour où sur les conseils de son psy. et par hasard " tombant" sur une annonce d'un journal: " Recherchons ecrivain public pour exercer dans un foyer de femmes."Elle va entrer au Palais de la femme.Ses débuts sont difficiles ,son milieu ,son monde à elle est aux antipodes du monde de ces résidentesqui se nomment: Binta,Sumeya Cvetana ,Sauna,ou " La Renée ".Solène devra se remettre en question mais avec pugnacité, elle ne veut pas renoncer,s'accrochera.
Une belle histoire de liens tissés entre femmes ,un style excellent, j'ai vraiment aimé et souvent versé quelques larmes .A recommander chaleureusement. ⭐⭐⭐⭐⭐
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