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4,07

sur 3379 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Depuis 2017, le monde littéraire et les lecteurs encensent un petit livre que je n'ai pas lu, parce qu'il ne me tentait pas, La Tresse, de Lætitia Colombani, pour ne pas le citer.
Du coup, quand le second roman de cette auteure, Les Victorieuses, est sorti, et surtout parce que j'ai eu l'occasion de le lire sans l'acheter, je me suis dit que cela valait le coup de découvrir son travail et de me faire ma propre opinion.
J'avoue un préjugé premier. le marketing fait autour de l'ouvrage me prend, moi, lectrice, pour ce que j'appelle communément une gourde, une nouille, une cruche. le roman, paru chez Grasset, est en effet protégé d'une jaquette, affichant plusieurs profils féminins superposés dans une ambiance rose très « fille ». Un bandeau tout en haut nous informe qu'il s'agit du nouveau titre de l'auteure de la Tresse. Oui, mesdames, ce bouquin est pour vous !!! Vouas avez aimé le précédent ? Vous adorerez le nouveau !!!!
Car toute cette salade mercatique est déployée pour le cas où vous n'auriez pas compris qu'il FAUT acheter et lire le livre. Et si cela ne suffit vraiment pas, on vous a rajouté un présentoir de même facture et de couleur identique, où le visage de la dame nous invite d'un regard presque suppliant à acquérir sa prose, à défaut de la lire.
Bref, comment résister ?
Énième récit, donc, d'une femme soi-disant forte qui s'effondre, d'une femme qui a réussi sa vie professionnelle comme avocate, mais qui réalise au détour d'un accident de parcours – le suicide d'un client en plein tribunal, cela fait désordre, j'en conviens – que ce n'est pas celle dont elle rêvait plus jeune, et surtout, d'une femme qui n'a pu advenir en tant que compagne de l'homme qu'elle a aimé et aime toujours et dont elle n'a pas eu d'enfant.

Pauvre petite fille riche…

En parallèle de cette première trame, l'histoire d'une autre femme un siècle auparavant, une combattante, Blanche Peyron, qui a lutté coûte que coûte pour acquérir un ancien hôtel au coeur de Paris, rue de Charonne, et le transformer en Palais de la Femme. Ce bâtiment à l'architecture exceptionnelle a été construit sur un couvent et la légende prétend que le véritable Cyrano de Bergerac y aurait été enterré…

Bref ! Je commence le livre, avec, réellement, j'insiste pour celles et ceux qui connaissent ma « méchanceté quasi légendaire », une neutralité attentive. Je viens de finir un ouvrage dont je vous parlerai prochainement. Un bon titre. Pas excellent, mais de ceux qui vous laissent un arrière-goût de plaisir littéraire, une espérance quant à l'inventivité et l'imagination d'écrivains, pas nécessairement « bankables » comme madame Colombani.

J'ai mis, à la louche, une heure et demie pour lire Les Victorieuses. Dès le début, le texte m'interpelle par sa banalité et son inconsistance. Les phrases sont courtes – sujet, verbe, complément –, neutres ; le style est, j'allais dire, bien élevé.

Voilà ! C'est exactement ce que je ressens en refermant le livre. Une bonne dissertation, un travail d'élève appliquée et sérieuse. Lætitia Colombani est scénariste. Elle sait donc de quelle manière on construit un récit. Les dialogues sont vraiment conformistes et plan-plan. En clair, ce qui manque cruellement à son roman, c'est la chair, l'étoffe, le rythme, bref, la vie ! Il n'y en a nulle part. Personnellement, je me moque totalement des états d'âme de son héroïne, Solène. Quadra, avocate donc, propriétaire d'un bel appartement, docile au point d'obéir aux désirs de réussite sociale de ses parents et de nier les siens, accrochée à un idéal masculin banal et bourgeois, elle est désespérante de vacuité.
Quant à la partie, fort légère, consacrée à Banche Peyron, c'est un article Wikipédia amélioré alors que, finalement, elle devrait être le pivot de l'ensemble pour nous faire comprendre ce que j'imagine être le message subliminal du livre : la misère n'a pas reculé en un siècle, nous sommes volontairement aveugles face à elle, bien à l'abri dans nos certitudes et notre matérialisme. Sans blague ?!
Même les femmes SDF décrites plutôt que racontées, réfugiées, maltraitées, émigrées, sont traitées sans réelle empathie, dépeintes comme le ferait un article dans un quotidien qui aurait décidé de brosser plusieurs portraits de victimes de la vie. À aucun moment, je n'ai ressenti une émotion, une once de compassion, pour ce qui m'est apparu comme un récit tellement fade et « bien propre sur lui ».
Alors ? Les Victorieuses sera sûrement un grand succès de librairie. On trouvera son auteure vraiment gentille, souriante, aimable. Et elle rédige si bien. Mais où est l'écrivain en elle ? Où est l'oeuvre ?
À quoi sert un éditeur, finalement, surtout quand il s'appelle #Grasset ? À exiger un « rendement » de ses auteurs ? À formater des plumes ? Un livre fonctionne, on recommence avec le suivant, en utilisant le précédent pour appâter le chaland ? Tu n'as pas le temps de l'écrire ? On s'en moque, tes lecteurs te suivront les yeux fermés ! Et, en même temps, vu le nombre de titres qui paraissent chaque semaine, comment sortir du lot ? Comment faire son trou, si ce n'est en pilonnant les lecteurs potentiels de messages publicitaires aux ficelles grossières et faciles, en obligeant les auteurs à pondre des romans, même médiocres, à la suite les uns des autres ?
J'ai été jusqu'à regarder l'interview de la Grande librairie, émission à mes yeux tellement conventionnelle et parisianiste. Je voulais savoir si la dame parlerait mieux de son livre qu'elle ne l'a écrit. Que nenni. Encore cette même impression lisse et sage, ce sentiment qu'elle se « tient comme il faut ». Une bonne élève bien convenable, je vous dis… Pas tant que ça tout de même, lorsqu'elle sait tirer parti de son succès en le reproduisant dans une version de la Tresse pour les bambins. Maman a adoré le livre ? Vite, vite, achetons la version junior pour partager ce grand bonheur littéraire entre filles. Il me faudra donc l'emprunter à la médiathèque pour confirmer ou invalider ce que d'aucun-e-s vont juger une critique méchante, partiale et injuste. Envieuse, qui sait ? Non, on ne peut envier que ce que l'on admire !
Sans oublier que bientôt le film va sortir ! Est-ce que ce sera le même barnum pour Les Victorieuses ? Quant à monsieur François Busnel, qui se dit « totalement indépendant » des pressions des maisons d'édition, il trouve l'ouvrage « très réussi ». Quelle hypocrisie !
Je n'ai qu'une réponse en forme de question à ceux que mon article choquerait. Et la passion, l'art, la liberté de créer, dans tout ça, bordel ??!!
Lien : https://agnesboucherdotcom.w..
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Il n'est pas certain que des bons sentiments, de la mièvrerie, un style accessible qui rend un texte facile à lire, suffisent à faire un bon livre. En fait, j'aurai plus tendance à croire que c'est à partir de ces éléments que l'on arrive un mauvais roman. Ce texte a tous ces éléments. Et Laetitia Colombani a réussi à mon avis, à faire un très mauvais roman.
A priori, pourtant, cela aurait pu faire un récit puissant et fort, sur la marginalité, et, pourtant, las ! Je n'ai pas ressenti dans ce livre, la force que j'espérais y trouver.
Le style de Laetitia Colombani ne m'a ni plu, ni touché. Les phrases m'ont semblé relativement banales. J'ai été déçu.
Cela aurait pu être un beau livre, très fort, très puissant, pour ma part, il me semble qu'il y a tant de mièvrerie, tant de bons sentiments, que la force qu'aurait pu avoir ce récit est totalement inexistante.
J'espère que j'apprécierai plus "La tresse"...
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J'ai l'impression d'avoir un peu perdu mon temps en lisant ce roman. Je ne comprends pas trop pourquoi les critiques sont si bonnes pour cet auteur. "La tresse" était pas mal mais déjà un peu artificiel, fabriqué, et plein de bons sentiments, mais là c'est encore pire.
Solenn est une avocate de 39 ans qui a une très belle carrière, un bel appartement au centre de Paris et est très riche. Lors du suicide d'un de ses clients, elle craque et fait un burn-out. Elle remet alors toute sa vie en cause, se rend compte qu'elle n'a pas suivi ses rêves d'adolescente (à savoir écrire un roman ou des poèmes) mais a fait ce que ses parents lui avaient recommandé de faire. Elle n'est pas heureuse, son ami a rompu car elle passait trop de temps à travailler. Elle consulte un psychiatre qui lui conseille de faire du bénévolat pour penser à d'autres personnes qu'à elle. Elle décide alors de devenir écrivain public au "palais de la femme". Il s'agit d'un foyer pour femmes qui a été créée par Blanche Peyron en 1925.
Le roman alterne alors la version contemporaine avec l'histoire de Solenn et l'histoire (vraie) de Blanche Peyron, son engagement dans l'Armée du salut, son combat pour les femmes sdf.
L'intention du roman est bonne mais tout m'a semblé faux, trop didactique, trop appliqué. Beaucoup de bons sentiments, de clichés. On devine dés le début comment cela va se terminer, ce qu'a voulu démontrer l'auteur.
Je sais que désormais je ne lirai plus de romans de Laetitia Colombani.
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Un roman qui nous fait voyager dans le temps et découvrir une femme d'exception, Blanche Peyron.

Avocate, Solène subit un burn-out suite au suicide d'un de ses clients, condamné pour fraude fiscale. Compte tenu de mon ancien métier, je n'ai pas été sensible ni au geste de cet homme, ni à la réaction de son avocate.
Mais, j'ai aimé le nouveau parcours de cette femme qui devient écrivain public.
Un style assez sec sans émotion nuit à la lecture malheureusement.

Une grande découverte que la vie de Blanche Peyron, une officière de l'Armée du salut, elle est principalement connue pour avoir réalisé le Palais de la femme à Paris) même si elle n'est pas assez développée.

La couverture ne m'a pas choquée mais le titre est le plagia d'un autre ouvrage : celui de Raoul Gout, Une victorieuse, Blanche Peyron, Paris, Éditions Altis, 1942,
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Autant j'ai eu un grand coup de coeur pour "La tresse" autant j'ai été déçue par "Les victorieuses". Je n'aime pas arrêter une lecture et je préfère lui donner une seconde chance, mais je me suis malheureusement résolue à l'abandonner.
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Je serai peut-être une des seules à ne pas avoir aimer ce livre mais je préfère être franche avec vous.
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L'histoire stagne et évolue peu. Les actions sont très peu présentes. le personnage de Solène semble végéter. Elle est ni crédible ni attachante. Je m'attendais à une histoire poignante.
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Au risque d'entrer en parfaite dissonance dans ce concert de louanges, je n'ai pas du tout apprécié ce roman. Impeccable néanmoins en politiquement correct et prêt à penser français en 2019: un catalogue complet des femmes en situation de précarité morale ou financière: la narratrice --burn out-- parfaite caricature d'une cadre parisienne issue d'un milieu privilégié; L'afghane, la guinéenne, les "tatas", la française en overdose de fusion maternelle, la prostituée paumée, la fille abandonnée incapable de résilience... j'en passe. Un récit plat et sans empathie, une structure mettant en abîme, et surtout en mineure, le destin de la fondatrice du Palais de la femme , Blanche Peyron, à propos de laquelle l'article Wikipedia nous renseigne davantage, beaucoup de bons sentiments, certes... mais Gide ne disait-il pas qu'on ne fait pas de bon roman avec de bons sentiments? J'ajouterai que la qualité d'un roman ne tient pas à son sujet mais à la capacité de transgression par son auteur des idées reçues de son temps. La Tresse m'avait séduite par la maîtrise de sa construction et l'improbable mais parfait "tressage" des trois destins mis en récit. Rien de tel dans celui-ci , qui est vite écrit et vite pensé. Dommage.
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Tout d'abord, je tiens à préciser que je n'aime pas critiquer, mais là, je suis obligée de dire que je pense que ce n'est pas normal qu'un roman aussi insipide soit un best-seller. Et je pense qu'un bon nombre de grands lecteurs de vraie littérature que nous sommes sur babelio aurait pu mieux faire. À vrai dire, j'ai trouvé ce livre dans une boîte à livres, manquant de lecture pour finir mes deux derniers jours de vacances, je me suis dit pourquoi pas ça doit être plaisant à lire. Et bien non le style est insupportable, trop scolaire, l'autrice a certainement un bon fond, mais le talent n'y est pas loin de là... On dirait une chronique du fémina. le pire, c'est quand elle s'aventure à raconter le passé, ces passages sont plus que soporifiques.
Rien ne m'a plu je n'appelle même pas ça un roman, c'est un livre pour adolescentes, trop commercial, trop de clichés, on voit bien que l'autrice a vécu dans du coton et ne connaît absolument rien de ce qu'elle décrit. Je m'excuse encore une fois je n'aime pas être méchante. Mais si vous aimez la vraie littérature, passez votre chemin...
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Le "palais des femmes "situé à Paris, recueille toutes celles qui ont subi la violence, le rejet, la rupture ou se retrouvent à la rue. Ce palais existe grâce à l'audace et au combat de Blanche, une engagée de l'armée du Salut et a ouvert au début du 20è siècle
De nos jours une avocate parisienne subit un burn-out et cherche à se sortir de cet état en faisant du bénévolat en tant qu'écrivain public au sein du Palais.
De nouveau un livre bouleversant, empreint d'humanité et très instructif sur l'histoire de l'Armée du salut mais aussi sur la détresse des femmes quelque soit le siècle traversé.
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