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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Suite au succès obtenu par le volume « Un été avec Montaigne » paru en 2013, j'ai voulu renouveler l'expérience avec Baudelaire.
Mais Baudelaire n'est pas Montaigne et ces deux ouvrages sont très différents, en raison de la personnalité de chacun des protagonistes.

Ce livre, organisé par centres d'intérêt se décline en chapitres courts et montre un contraste permanent entre le travail, les vers proposés et les commentaires de l'auteur sur la vie du poète.
Alors que le texte est censé donner une explication aux extraits de poèmes, il les met souvent en opposition soit entre eux, soit avec les façons de vivre de Baudelaire.
Cela donne deux images du sujet : son oeuvre et sa vie.
On a d'un côté un intellectuel qui évolue dans des sphères élevées et qui est également sous l'emprise du vin, des femmes (qu'il semble ne pas aimer...), du haschisch...

On a donc au fil des lignes l'expression d'une dualité permanente. « le mot travail est partout chez Baudelaire qui a toujours du mal à travailler et qui a peu écrit »

Aujourd'hui Baudelaire aurait été un rappeur, révolté, violent, asocial...
C'est un joli moment de culture que l'on s'offre en ouvrant cet ouvrage.
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Si pour vous, passer l'été est une suite ininterrompue de plaisirs, entre sieste sous le pommier, ballades au clair de lune et soleil levant sur la mer, ne lisez pas ce livre!
Baudelaire est l'homme de l'obscurité, du Mal, de la misère morale, des brouillards de Londres et des bas_fonds de Paris.
Il déteste son siècle qui veut du Progrès, de la vitesse, de l'efficacité, des omnibus et des becs de gaz.
Il recherche le Beau et le Sublime, mais ne voit autour de lui que du grotesque et du vice. le Dandy amateur de peinture apprécie Delacroix et méprise les artistes académiques, mais aussi poser devant l'objectif de Nadar. Normal, pour un poseur!
Il déteste à peu près tout le monde, sa vie n'est que torture morale et faiblesse physique. Les femmes ne valent guère que par le plaisir fugitif qu'elles donnent. Et la démocratie est une illusion bonne à jeter aux chiens.
Finalement, Baudelaire, c'est Houellebecq, la poésie en plus.
Et quelle poésie!
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Après des chroniques sur Montaigne à l'été 2014, Antoine Compagnon a renouvelé l'exercice avec Baudelaire. Ce sont ses chroniques qui sont reprises ici et qui analysent les thèmes récurrents des poésies et de la correspondance de Baudelaire.
Autant Montaigne est ouvert, bienveillant, sympathique autant Baudelaire est atrabilaire, dépressif, misanthrope, odieux souvent. Passer l'été avec l'homme ne donne pas envie. Il n'est pas non plus le poète de l'été mais de l'automne, du "ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle". Le poète du spleen, de l'ennui arrive à transcender les thèmes qu'il met en vers, preuve que l'art ne se réduit pas au Beau (subjectif par ailleurs). Si les thèmes traités apparaissent à l'époque novateurs et scandaleux, la forme, elle reste classique.
Spleen, mal être, ennui, femmes (misogynie qui confine au comique), art, ville, modernité, décadence...L'homme n'est peut-être pas sympathique mais ses vers sont parmi les plus beaux et les plus touchants de la langue française.
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