Un recueil de quatre nouvelles, toujours aussi variées mais moins éblouissantes que celles de "Scandale en Bohême" à mon goût. En cause, ce que j'appellerai le "choix éditorial de Watson", puisqu'il est le narrateur des aventures du célèbre enquêteur. Sur les quatre nouvelles, l'une de résout toute seule et une autre, fameuse, s'achève sur la disparition de Sherlock.
Il le dit lui-même : "En jetant un regard sur la série décousue des Mémoires dont je me suis efforcé d'illustrer quelques-unes des particularités intellectuelles de mon ami Sherlock Holmes, j'ai été frappé par la difficulté que j'ai éprouvée pour choisir les exemples qui répondent en tout point à mon objet."
Bien que "Le problème final" soit la nouvelle la plus connue du recueil (avec notamment l'apparition du professeur Moriarty), la plus intéressante est à mon avis "Le malade à demeure".
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Holmes le regarda de son air interrogateur et hocha la tête.
_ Il n'y a pas la possibilité pour moi de vous donner un conseil si vous essayez de me tromper, dit-il.
_ Mais je vous ai tout dit.
Holmes tourna les talons avec un geste de dégoût.
_ Bonne nuit, docteur, dit-il.
_ Et pas un conseil pour moi ! s'écria Blessington, la voix brisée.
_ Mon conseil pour vous, monsieur, c'est de dire la vérité.
Une minute plus tard, nous étions dans la rue en train de rentrer chez nous.
- Élémentaire, dit-il. C'est un de ces exemples dans lesquels le logicien peut produire un effet qui paraît remarquable à son voisin parce que l'autre n'a pas saisi le petit détail qui sert de base à la déduction. On peut en dire autant, mon cher, de l'effet produit par quelques-uns de vos petits récits, effet tout factice, puisqu'il résulte de ce que vous gardez par-devers vous quelques-uns des éléments du problème, dont vous ne faites pas part au lecteur. (p. 30)
C'est le cœur serré que je prends la plume pour trace ces lignes, les dernières où je parlerai jamais des dons singuliers qui faisaient de mon ami Sherlock Holmes un être d'exception. [...] Il m'appartient donc de dire, et pour la première fois, ce qui s'est réellement passé entre le Professeur Moriarty et M. Sherlock Holmes.
_ Watson, si jamais il vous semblait que j'aie un peu trop confiance en mes capacités, ou que je prenne pour une affaire moins de peine qu'elle ne mérite, soyez assez bon pour murmure à mon oreille : "Norbury" et je vous en serai infiniment reconnaissant.
_ Qui donc a tué le colonel James Barclay ?
_ C'est un destin équitable qui l'a tué.
de Vincent Mallié d'après Arthur Conan Doyle
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