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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les entretiens de Confucius sont une sorte d'hybride avant l'heure entre les dialogues de Platon et le Prince de Machiavel. Cependant, c'est beaucoup plus à bâtons rompus et l'on ne déroule pas un argumentaire comme chez les deux penseurs sus-mentionnés.
Ici, on chemine cahin-caha dans l'enseignement d'un maître vis-à-vis de ces disciples au gré des situations même si l'ordonnancement des chapitres est plus ou moins cohérent.
Cela se présente tantôt comme un dialogue type Platon, tantôt comme une suite d'aphorismes, le tout visant plus ou moins à définir ce qu'est un homme de bien et la façon dont il doit se conduire, tant vers le haut de la hiérarchie sociale que vers le bas.
Est-ce une philosophie ? Est-ce une religion ? Est-ce un code moral ? Est-ce autre chose encore? Je ne suis pas assez calée pour y répondre ; probablement un peu de tout ça à la fois.
En somme, à mon misérable avis, une lecture pas inintéressante mais pas non plus hyper captivante car on enfonce souvent des portes ouvertes du genre " A implique B, mais B n'implique pas forcément A ".

(PS: En écrivant cette dernière remarque, cela me rappelle étrangement un très ancien prof de maths que j'avais eu et qui disait " Toutes les Renault sont des voitures mais toutes les voitures ne sont pas des Renault ". Aurait-il été, finalement, un adepte caché du confucianisme ? Je me demande maintenant...)
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Une compilation de réflexions, de citations de Confucius et de ses disciples toujours d'actualité pour la quasi-totalité. Regroupé par thème, il y a quelques textes que je n'ai pas bien compris, c'est donc un recueil à lire très très lentement. Quoiqu'il en soit c'est un très bon livre pour essayer de comprendre la sagesse asiatique.
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Un petit livre assez court qui nous présente Confucius à travers ses paroles, ses attitudes et ses actes, principalement dans ses relations avec ses disciples.
Art de vivre, sagesse pragmatique qui s'appuie sur la voie de Lao-Tseu pour définir une morale qui soit à la fois élévation spirituelle et code de vie ce condensé de la pensée de Confucius nous le montre enseignant à ses disciples mais aussi aux grands de de la Chine, prêchant avant toute chose mesure et pondération, ce qui explique sans doute les syllogismes dont il use et abuse pour démontrer quelque chose : tentative pour équilibrer le yin par rapport au yang ou simple tournure de style ? J'avoue que je me suis posée la question.
Grand précurseur de Montaigne il n'a pas le pragmatisme forcené d'un Machiavel et place l'honnêteté avant l'efficacité. Ou plus exactement il explique que c'est la droiture qui est à l'origine de l'efficacité (quel optimisme !)
Soucieux du bien-vivre ensemble il s'appuie sur des principes religieux assez rigoristes adaptés à la Chine de cette époque qui comprennent la soumission au père et au souverain.
Intéressant pour tous ces aspects, ce petit livre n'est pas à lire d'une traite, mais plutôt par petits bouts, et certaines remarques restent tout à fait actuelles.
On peut regretter toutefois que certaines phrases, détachées de leur contexte, aient perdu à la fois de leur force et de leur sens, surtout quand on est, comme je le suis, assez mauvais connaisseur de l'histoire et de la pensée chinoise.
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La légende de Confucius est tellement magnifiée comme une pierre de jade, pensez donc, à la louche 400 ans avant notre ère, comme un galet, pierre anguleuse à la base, poli par l'histoire ; son environnement guerrier auquel il mit fin, dynastique auquel il ne mit pas fin, embringué dans diverses expériences aux affaires, aux moeurs, et que sais-je encore, que sa pensée est trop belle pour être honnête, puisqu'elle est bâtie en soi à la fois sur la réaction et la collusion, et puis certaines citations présumées venir de lui sont tellement brillantes et impérieuses dans la forme, qu'il est impossible de ne pas y voir une forme de sophisme.

Pourquoi si loin, un tel personnage né du vice serait-il plus entendable de la sorte. Donc, je ne prends pas pour argent comptant tous ces préceptes dont certains, à bien étudier, sont fallatieux ou en tout cas sujets à caution. Et pourquoi pas, me direz-vous, mais se pose-t-on la question déjà pourquoi ?
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En lisant les divers textes qui forment ces entretiens, j'ai eu l'impression que la pensée de Confucius est un enseignement conventionnel, conforme à l'"establishment" : si le communisme considère les religions comme des instruments de la bourgeoisie gouvernante, ceci est peut être le plus vrai avec le Confucianisme, (dans la mesure où il est possible de le qualifier de religion): respect des rites et des traditions, respect de la famille, respect des hiérarchies sociales, respect du gouverneur, etc.
Le moralisme prime dans les enseignements de Confucius. Certains de ses aphorismes sont véritablement poignants et illuminants (notons, en passant, que l'internet fourmille de citations de Confucius dont on ne peut juger de l'authenticité). Il aborde des thèmes développés par Socrate (ou Platon) tel que la vertu suprême, la justice, et lui-aussi emprunte une approche humble (à plusieurs endroits il affirme ne rien connaitre de la vertu suprême, ou tout au moins de pas savoir si tel la possède). Pourtant, à mon avis, Confucius n'a pas l'esprit critique de Socrate. Confucius s'occupe de rites, de respect de l'ordre établi, alors que
Socrate mettait cet ordre en cause. Ceci d'une part, d'autre part, en comparaison, l'on arrive à apprécier davantage le caractère révolutionnaire des enseignements du Christ, qui Lui, n'a pas fait de la religion un instrument de contrôle des masses (là je parle au niveau de l'enseignement), mais a érigé la Vérité en idéal absolu, à préférer même sur ses parents, idée qui aurait choqué Confucius. Ou peut être je me trompe en faisant cette dernière comparaison, car le Christianisme - mais aussi les enseignements de
Socrate - mettent en avant la Vérité, alors que Confucius s'occupe principalement de morale et de conventions.
Quoiqu'il en soit, ceci est mon constat basé sur ce bouquin, le seul sur Confucius que j'ai lu jusqu'à maintenant. Il s'agit donc nécessairement d'un constat à affiner.
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