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Les entretiens de Confucius sont une sorte d'hybride avant l'heure entre les dialogues de Platon et le Prince de Machiavel. Cependant, c'est beaucoup plus à bâtons rompus et l'on ne déroule pas un argumentaire comme chez les deux penseurs sus-mentionnés.
Ici, on chemine cahin-caha dans l'enseignement d'un maître vis-à-vis de ces disciples au gré des situations même si l'ordonnancement des chapitres est plus ou moins cohérent.
Cela se présente tantôt comme un dialogue type Platon, tantôt comme une suite d'aphorismes, le tout visant plus ou moins à définir ce qu'est un homme de bien et la façon dont il doit se conduire, tant vers le haut de la hiérarchie sociale que vers le bas.
Est-ce une philosophie ? Est-ce une religion ? Est-ce un code moral ? Est-ce autre chose encore? Je ne suis pas assez calée pour y répondre ; probablement un peu de tout ça à la fois.
En somme, à mon misérable avis, une lecture pas inintéressante mais pas non plus hyper captivante car on enfonce souvent des portes ouvertes du genre " A implique B, mais B n'implique pas forcément A ".

(PS: En écrivant cette dernière remarque, cela me rappelle étrangement un très ancien prof de maths que j'avais eu et qui disait " Toutes les Renault sont des voitures mais toutes les voitures ne sont pas des Renault ". Aurait-il été, finalement, un adepte caché du confucianisme ? Je me demande maintenant...)
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Ce qui étonne dans ces entretiens, fruits le plus souvent de discussions entre Confucius et ses disciples, c'est non seulement leur bon sens et leur vivacité, basés sur une longue expérience du réel, mais aussi la part de bonhomie qui les anime. Confucius était un maître affable autant que lucide, soucieux d'harmonie et de justice, de musique et de poésie, des rites garants de l'ordre social et de la bonne marche des gouvernements. Il ne cessa d'exalter la vertu, la fermeté en même temps que la simplicité et la compassion, face à la décadence et la corruption du monde.
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Une compilation de réflexions, de citations de Confucius et de ses disciples toujours d'actualité pour la quasi-totalité. Regroupé par thème, il y a quelques textes que je n'ai pas bien compris, c'est donc un recueil à lire très très lentement. Quoiqu'il en soit c'est un très bon livre pour essayer de comprendre la sagesse asiatique.
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Un petit livre assez court qui nous présente Confucius à travers ses paroles, ses attitudes et ses actes, principalement dans ses relations avec ses disciples.
Art de vivre, sagesse pragmatique qui s'appuie sur la voie de Lao-Tseu pour définir une morale qui soit à la fois élévation spirituelle et code de vie ce condensé de la pensée de Confucius nous le montre enseignant à ses disciples mais aussi aux grands de de la Chine, prêchant avant toute chose mesure et pondération, ce qui explique sans doute les syllogismes dont il use et abuse pour démontrer quelque chose : tentative pour équilibrer le yin par rapport au yang ou simple tournure de style ? J'avoue que je me suis posée la question.
Grand précurseur de Montaigne il n'a pas le pragmatisme forcené d'un Machiavel et place l'honnêteté avant l'efficacité. Ou plus exactement il explique que c'est la droiture qui est à l'origine de l'efficacité (quel optimisme !)
Soucieux du bien-vivre ensemble il s'appuie sur des principes religieux assez rigoristes adaptés à la Chine de cette époque qui comprennent la soumission au père et au souverain.
Intéressant pour tous ces aspects, ce petit livre n'est pas à lire d'une traite, mais plutôt par petits bouts, et certaines remarques restent tout à fait actuelles.
On peut regretter toutefois que certaines phrases, détachées de leur contexte, aient perdu à la fois de leur force et de leur sens, surtout quand on est, comme je le suis, assez mauvais connaisseur de l'histoire et de la pensée chinoise.
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La légende de Confucius est tellement magnifiée comme une pierre de jade, pensez donc, à la louche 400 ans avant notre ère, comme un galet, pierre anguleuse à la base, poli par l'histoire ; son environnement guerrier auquel il mit fin, dynastique auquel il ne mit pas fin, embringué dans diverses expériences aux affaires, aux moeurs, et que sais-je encore, que sa pensée est trop belle pour être honnête, puisqu'elle est bâtie en soi à la fois sur la réaction et la collusion, et puis certaines citations présumées venir de lui sont tellement brillantes et impérieuses dans la forme, qu'il est impossible de ne pas y voir une forme de sophisme.

Pourquoi si loin, un tel personnage né du vice serait-il plus entendable de la sorte. Donc, je ne prends pas pour argent comptant tous ces préceptes dont certains, à bien étudier, sont fallatieux ou en tout cas sujets à caution. Et pourquoi pas, me direz-vous, mais se pose-t-on la question déjà pourquoi ?
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Le texte fondateur du principal courant de pensée chinois est un petit recueil de sentences et d'anecdotes, d'époques et de provenances variées. Comme pour tous les textes de cette importance, il serait ridicule d'en faire la critique sur le mode j'aime/j'aime pas. Je dirai donc juste ce qui a éveillé en moi un écho dans un texte aussi éloigné dans le temps, l'espace et la culture.
Et je commencerai par ce qui m'a rebuté au premier abord, et d'abord le ritualisme du confucianisme qui tend à maintenir la société dans un ordre ancien, c'est-à-dire une forme de conservatisme. Confucius propose de réguler les conflits par le rite, de rétablir un ordre du monde stable et hiérarchisé. C'est une pensée à visée politique. Il faut dire qu'à son époque, dite "Des printemps et des automnes", les royaumes qui composent la Chine sont en perpétuels conflits, et au sein même de ces royaumes, la lutte pour le pouvoir est la principale préoccupation. On comprend dès lors qu'une pensée politique qui naît dans ce contexte aspire à un peu d'ordre et de paix. Il n'empêche que le refus du changement, la hiérarchie et le conservatisme ne sont pas vraiment les valeurs que je mettrais en premier.
Mais ces tendances de la pensée confucéenne, bien réelles, n'en sont pas le fond. le ritualisme n'en est pas vraiment un si l'on examine ce qui doit inspirer la pratique du rituel. Ce qui apparaît alors comme plus fondamental ce sont des valeurs morales individuelles. Et l'on s'aperçoit que le rituel vise avant tout à trouver la juste attitude envers autrui. Bien sûr, cela concerne les attitudes à tenir entre les différentes couches sociales, mais il s'agit aussi, plus profondément, de relations entre individus. Et à ce niveau là, le confucianisme dépasse les circonstances historiques qui l'ont vu naître pour toucher à quelque chose d'universel.
La valeur centrale est le 'ren', parfois traduit par 'humanité'. Son caractère chinois est composé du signe qui désigne l'homme et de celui du deux. Ainsi, la principale question est ce que nous devons faire quand nous sommes en présence d'un autre humain. Dans toute sa simplicité, je trouve très beau ce retour à l'essentiel. Et l'on voit de nombreuses sentences des Entretiens donner des conseils de bienveillance, de compréhension, de discernement, voire d'indulgence.
Les confucianistes se sont donc engagés dans l'action administrative et politique. En cela, ils ont été critiqués par les taoïstes, qui prônaient plutôt le retrait du monde (et dont je me sens plus proche). Pourtant, confucianistes et taoïstes partagent la notion de 'tao', la voie, qui garantit un ordre du monde. Les confucianistes trouvent cet ordre dans la tradition, les taoïstes plutôt dans le cosmos et la nature. Les valeurs de la pensée chinoise ont circulé d'un courant à l'autre. Alors même dans le confucianisme, qui n'est pas celui qui m'attire le plus spontanément, l'on peut trouver des principes de vie qui ramènent à l'essentiel.
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Des citations qui ont éduqué des millions d'hommes pendant une vingtaine de siècles.
Certaines sont très belles!
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Né en 551 avant Jésus-Christ, dans une période de forts bouleversements et de troubles, Confucius est une des figures emblématique et incontournable de la pensée chinoise, car nombre de penseurs d'hier et aujourd'hui se réclament de son école.
Cet ouvrage des Entretiens de Confucius se présente sous forme de maximes, et serait une compilation effectuée après la mort de celui-ci par ses disciples. Y est décrit l'idéal de vie de l'homme de bien, mais également l'art de gouverner. Car pour Confucius, comme le souligne Anne Cheng dans son introduction "les préceptes de la morale individuelle guident (…) l'attitude politique".
Un petit ouvrage, certes, mais fondamental, qui peut se lire rapidement, ou être dégusté lentement...
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un des courant de pensée de l'asie (avec le boudhisme)


un classique

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Les Entretiens de Maître Kong se composent de 20 livres. En lisant, nous imaginons Maître Kong Confucius ou Kongzi) récitant la sagesse, tandis que ses disciples écoutent et compilent assidûment ses enseignements. Il est écrit au passé, par exemple : 'Le Maître a dit : 'N'est-il pas agréable d'apprendre avec une persévérance et une application constantes ?

Tout au long du livre 1, nous sommes exposés à différents philosophes qui font des déclarations déclaratives, mais ce qui est unique à propos de Confucius, c'est qu'il fait des déclarations déclaratives posées sous forme de questions - 'n'est-il pas vrai que...'
Cependant, contrairement à Socrate, Confucius professe connaissances et prétend les transmettre à d'autres. Il connaît La Voie. Confucius est mort vers 479 av. J.-C. et après sa mort, ses disciples ont compilé ces aphorismes tout au long des 4e et 5e siècles av.

Livre 1
Le livre 1 des Entretiens aborde les questions de l'éducation et explique pourquoi elle est importante pour devenir un homme de vertu complète.
Qu'est-ce que la vertu complète dans les Entretiens ? Un homme a une vertu complète quand il : 1) ne se trouble pas même lorsque les autres hommes ne le remarquent pas, 2) des paroles fleuries et une apparence insinuante ne sont pas de la vraie vertu, 3) un homme de vertu complète n'est pas glouton et il est sérieux dans tout ce qu'il entreprend, il aime apprendre et fréquente la compagnie des hommes de principe.

Livre 2
Le livre 2 se concentre sur l'exercice du gouvernement dans la vertu. Si les gens ordinaires ne sont dirigés que par des lois, ils les suivront par peur de la punition, mais s'ils sont dirigés par un chef vertueux, les gens ordinaires regarderont plutôt vers le haut et refléteront cette vertu.
La vertu dans une ville ou une nation exige une piété filiale.

Livre 3
Le livre 3 est obscur, se concentrant sur une controverse entourant un sacrifice à une montagne, que Confucius trouve dépourvue de vertu. de plus, le livre contient la critique par Confucius d'une performance musicale.

Livre 4
Le livre 4 concerne les moeurs vertueuses qui constituent un quartier. Jusqu'à présent, le texte a abordé l'apprentissage, comme la vertu parfaite d'un individu, et a progressé jusqu'au dirigeant vertueux d'une ville, et concerne maintenant un quartier - un lieu d'habitation parmi les familles. L'homme supérieur s'accroche à la vertu, et il ne se soucie pas des richesses ou du pouvoir s'ils ne sont pas atteints de la bonne manière.

Livre 5
Le livre détaille un étrange échange entre le Maître et Kung-ye Ch'ang, Nan Yung, Tsze-chien et Tsze-kung. Confucius conclut les échanges en annonçant que certains de ses amis et disciples sont vertueux, mais aucun n'est plus grand que dans son amour de l'apprentissage.

Livre 6
Dans le livre 6, Confucius joue un rôle quelque peu en sourdine. Il détaille les querelles politiques régionales. Comme le reste du texte, il est entrecoupé de citations du Maître :
Le Maître a dit : 'Les sages trouvent du plaisir dans l'eau ; les vertueux trouvent du plaisir dans les collines. Les sages sont actifs ; les vertueux sont tranquilles. Les sages sont joyeux ; les vertueux vivent longtemps.'
Il s'étend également plus sur l'homme de vertu parfaite:
'Or l'homme de vertu parfaite, voulant s'établir lui-même, cherche aussi à en établir d'autres ; voulant s'agrandir lui-même, il cherche aussi à agrandir les autres.'
'Être capable de juger les autres d'après ce qui est proche en nous-mêmes, c'est ce qu'on peut appeler l'art de la vertu.'

Livre 7
Voici un beau passage Du Livre 7 sur l'importance de la solitude et de la contemplation :
Le Maître a dit: 'Un émetteur et non un fabricant, croyant et aimant les anciens, j'ose me comparer à notre vieux P'ang.'
Le Maître a dit : 'Le trésor silencieux de la connaissance: apprendre sans satiété et instruire les autres.'

Livre 8
Notez les louanges du Maître envers un autre homme :
'Je ne trouve aucun défaut dans le personnage de Yu. Il se servait de nourriture et de boissons grossières, mais faisait preuve de la plus grande piété filiale envers les esprits. Ses vêtements ordinaires étaient pauvres, mais il a montré la plus grande élégance dans sa casquette et son tablier sacrificiels. Il vivait dans une maison basse et mesquine, mais dépensait toutes ses forces sur les fossés et les canaux d'eau. Je ne trouve rien de tel qu'un défaut chez Yu.

Livre 9
Dans le livre 9, les disciples de Confucius énumèrent ses paroles concernant la rentabilité, les nominations du ciel et la vertu parfaite, entre autres sujets.

Livre 10
Dans ce livre, Confucius se décrit. Il s'habillait simplement et sincèrement dans son village, et il parlait prudemment dans les situations politiques. Il a parlé avec respect à ses dirigeants. Lorsqu'il s'éloignait d'un public, il semblait détendu. Il mangeait très peu, ne buvait jamais de vin , ne mangeait pas de viande séchée et avait toujours du gingembre.

Livre 11
Confucius s'identifie clairement comme un conservateur. Il oppose les gens d'autrefois (les rustiques) aux gens d'aujourd'hui (les gentilshommes autoproclamés), et il dit qu'il se tient aux côtés des gens d'autrefois. Confucius énumère les grands hommes qu'il respecte et comment il s'est comporté envers eux.

Livre 12
L'un des disciples du Maître lui pose des questions sur la 'vertu parfaite' - la notion soulevée dans le livre 1. le Maître a dit : 'S'assujettir soi-même et revenir à la propriété, c'est la vertu parfaite. Si un homme peut un jour se soumettre et revenir à la bienséance, un sous-ciel lui attribuera une vertu parfaite. La pratique de la vertu parfaite vient-elle d'un homme lui-même, ou vient-elle des autres ?
Le gouvernement est également abordé dans le Livre 12 : le Maître a dit : 'Les conditions requises pour gouverner sont qu'il y ait suffisamment de nourriture, suffisamment d'équipement militaire et la confiance du peuple en son dirigeant.'

Livre 13
Confucius conseille certains responsables gouvernementaux de la famille Chi.
Le Maître a dit : 'Les fermes, les endurants, les simples et les modestes sont proches de la vertu.'

Livre 14
La honte est discutée dans ce livre. Une grande partie du texte est opaque et peu claire.

Livre 15
Confucius refuse de conseiller un duc sur les tactiques militaires. Peut-être ne souhaite-t-il pas voir la ville en mouvement de la même manière que Socrate ?
Confucius poursuit ses aphorismes sur l'Homme supérieur (remarquez comment les anciens croyaient à une sorte de supériorité spatiale entre ceux qui veulent être plus hauts et meilleurs, et ceux qui agissent selon l'infériorité).

Livre 16
Un chef de la famille Chi souhaite faire la guerre mais Confucius discute de bons principes :
'Lorsque les bons principes prévaudront dans le royaume, le gouvernement ne sera pas entre les mains des grands officiers.'

Livre 17
Confucius discute de la sagesse et du manque de sagesse avec un admirateur. le livre se poursuit par une conversation obscure sur des questions particulières relatives à la Chine ancienne parmi et entre ses disciples.

Livre 18
Le livre 18 est une liste des familles royales, de leurs employés, des musiciens, etc. Il contient très peu de Confucius, mais, sans aucun doute, fournit aux chercheurs et anthropologues modernes une source fructueuse d'informations pour examiner l'ancienne aristocratie chinoise.

Livre 19
Confucius est totalement absent du livre. Il contient une discussion entre d'autres enseignants et disciples.

Livre 20
Le livre 20, le dernier livre des Entretiens, pointe vers plusieurs doctrines qui sont ensuite exposées par le confucianisme - la doctrine de la moyenne, les ordonnances du ciel (qui sont nécessaires pour gouverner un État avec justice) et la propriété.

Les derniers mots du texte sont :
'Sans connaître la force des mots, il est impossible de connaître les hommes. »

On peut, je dirais même on doit, lire Confucius,
mais on doit y ajouter les taoïstes qui le moquaient souvent.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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