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sur 617 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour la première fois de sa vie, Mickey Haller va plaider pour l'accusation et demander de l'aide à son demi-frère Harry Bosch, ainsi qu'à son ex-femme, Maggie McPherson, substitut du procureur. Notre trio, composé de deux avocats et d'un inspecteur, a pour mission de prouver pour la seconde fois la culpabilité d'un homme dans une affaire de meurtre. Pour la seconde fois ? Oui, vous avez bien lu. Vingt-quatre ans auparavant, Jason Jessup était condamné pour l'homicide volontaire d'une petite fille et c'est grâce à la nouvelle technologie qu'il va pouvoir demander à être rejugé. En effet, à l'époque, on ne pouvait pas faire de test ADN approfondi et c'est celui d'une autre personne qui a été détecté sur la robe de la victime. Parce que la culpabilité de Jason Jessup ne fait aucun doute, Mickey Haller accepte l'affaire. Alors, il se retrouve de l'autre côté de l'allée, face à ses anciens confrères de la défense qui ne vont pas lui faire de cadeau. Jason Jessup est-il coupable ou innocent ? S'agit-il d'un coup monté ? Ce qui était une affaire facile à mener se transforme en un imbroglio de pistes à remonter et de témoins à dénicher. Sans compter les agissements étranges de l'accusé…

Connelly réunit deux de ses héros récurrents, Bosch et Haller, dans une intrigue qui alterne entre le roman judiciaire et celle du polar pur. Sa description minutieuse des arcanes de la justice est passionnante même si parfois elle peut être inutilement détaillée, sa science du suspense dans le prétoire, d'une efficacité intacte, mais elles n'atteignent jamais l'intensité des investigations de l'inspecteur Harry. Dès que Bosch se confronte au mal, dès qu'on sent peser sur lui le souffle du danger, le récit devient palpitant. On est tenu en haleine jusqu'aux dernières pages, pourtant un peu trop rapidement expédiées à mon goût. Malgré cela, c'est du bon Connelly : dialogues percutants, personnages toujours aussi forts, construction narrative très bien rythmée. Les fans de l'auteur ne seront pas déçus et ce sera une excellente manière de le découvrir pour les autres.
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Les polars s'arrêtent souvent au moment où le criminel est fait prisonnier par le détective héroïque. Mais qu'est-ce qui se passe ensuite? Pour le savoir, ce Connelly nous propose un cheminement dans les méandres du système judiciaire américain.

Le personnage principal est donc Mike Haller, celui qui réalise une volte-face, lui qui était habituellement un avocat de la défense pour les criminels. Bien au fait de toutes les roueries juridiques utilisées par la défense, Haller pourra prévoir les tactiques de son opposant dans un contexte ou l'élection d'un procureur met une pression politique supplémentaire. Ce genre de situation me semble une particularité américaine, car au Canada les juristes et les chefs de police ne sont pas élus (je ne suis pas sûre de ce qu'il en est exactement dans les différents pays européens).

Si l'inspecteur Bosch a cédé la vedette à son demi-frère, il demeure présent pour le seconder, une information utile aux fans qui se demandent ce qui lui arrive après les tueries des « Neufs dragons ». On y retrouve aussi l'ex-femme de Haller, les filles, la vieille amie de Bosch, etc.

Élément supplémentaire de la psychologie des personnages, la perception publique et le dilemme moral des avocats qui défendent les coupables de crimes affreux. Pour une fois, Mike Haller peut avoir l'approbation de sa fille qui a du mal à comprendre qu'on passe sa vie à protéger des méchants.

Un bon Connelly si les tactiques juridiques ne vous rebutent pas trop…
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Si vous souhaitez connaitre tous les méandres de la justice américaine et voir jusqu'où les avocats peuvent pousser le vice, ce polar est fait pour vous.
Malheureusement pour moi, l'inspecteur Harry Bosch n'en est pas le héros principal (même s'il y joue un rôle important). Cela a d'ailleurs gêné ma lecture car lorsque le récit était à la première personne, il me fallait un temps d'adaptation avant d'intégrer que ce n' était pas lui qui parlait mais l'avocat Mickey Haller, erreur explicable encore plus par le fait que chacun deux a une fille et qu'ils y font souvent référence.
J'ai quand même eu le plaisir de retrouver des personnages précédemment rencontrés dans l'oeuvre de Connelly : Haller, précédemment cité, célèbre avocat de la défense (ici, passé de l'autre côté de la barrière) et Rachel Walling, profileuse au FBI.
Encore une fois, mon sentiment a été partagé : j' ai eu parfois du mal à lâcher ce livre tout en trouvant à d'autres moments que ce procès était un peu barbant et souvent basé uniquement sur les talents d'orateurs des avocats américains (reflets réels de la réalité?).
Grande fan de Connelly, j'avoue que je préfère ses premiers polars (Les Égouts de Los Angeles, La Glace Noire, etc). J'espère quand même qu'il y aura une suite car cette fin plutôt tarabiscotée m'a laissée sur la mienne (de faim) !
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Une lecture qui m'aura pris du temps, ce qui n'est pas habituel avec cet auteur. J'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire et que tous ces détails sur le système judiciaire américain ne m'ont pas passionnée. En effet je trouve que l'auteur a énormément développé sur les faits de procédure au détriment de l'intrigue elle-même. Difficile d'avancer dans l'histoire quand il manque le suspense auquel nous avait habitué Michael Connelly dans ses précédents romans. Il a fallu que j'arrive à la moitié du livre et la troisième partie, à savoir le déroulement du procès en lui-même pour que j'entre enfin dans cette histoire et que les pages se tournent un peu plus vite.
J'ai également été déstabilisée par le fait que Harry Bosch ne soit que le personnage secondaire de ce roman et que l'auteur approfondisse si peu la personnalité de l'accusé, dont on ne sait finalement rien.
Sans avoir passé un mauvais moment, je dirais qu'il manque beaucoup d'éléments pour que ce roman soit addictif comme les précédents. En espérant que Michael Connelly retrouve vite l'inspiration et la plume qui me l'ont fait l'apprécier depuis ses débuts.


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Me voici replongée dans les aventures de Mickey Haller et de Harry Bosch. Entretemps, il y a eu « Neuf dragons » que je devrais lire aussi, quand il sera disponible chez mon librairie.

On retrouve l'avocat de la défense dans une position inédite, amené à prendre place du côté de l'accusation. Si moralement, il a quelques scrupules, l'affaire en elle-même et le fait de travailler aux côtés de son ex-femme et de lui montrer ce dont il est capable, ne le font pas hésiter longtemps. Un nouveau défi s'offre à lui, de l'autre côté de l'allée.

Dans ce récit, on passe un peu plus de temps sur le terrain, aux côtés des inspecteurs chargés de surveiller le suspect jour et nuit. Harry Bosch tient une place plus importante aussi que dans « le verdict de plomb ». C'est grâce à son entêtement, son sens de l'observation et sa finesse d'analyse qu'il arrivera à dénouer l'écheveau tissé par Jessup. Quand à Haller, il sera brillant au procès, usant de ruses avec parcimonie mais une justesse imparable. J'espérais voir se développer les liens entre eux, se nouer une relation plus amicale ou fraternelle et là, je reste sur ma faim.

L'histoire n'est pas originale, les ficelles sont parfois grossières et le dénouement est attendu mais le traitement est plaisant et l'écriture de Connelly me séduit vraiment beaucoup. On me dit que ses premiers romans sont bien meilleurs que les derniers ; plus développés et mieux finis. J'ai hâte de me plonger dans leur lecture.

Lien : http://argali.eklablog.fr/ro..
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Mouais. Voilà le premier mot qui me vient à l'esprit. C'est Connelly donc c'est bien écrit et c'est efficace. Mais, vous l'avez vu venir celui là, les histoires procedurales ne sont définitivement pas mon truc. Ça traine en longueur, on passe de témoins en temoins, tout ça est bien mou. Même la présence de Bosch, que j'adore, ne m'aide pas vraiment à me garder intéressée. du coup, je reste sur ma fin.
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Ici, le plaisir est complet car l'histoire réunit Harry Bosch et son demi-frère Mickey Haller. Elle se situe quelques mois après l'épisode des Neuf Dragons. Mickey Haller en est le personnage principal mais laisse un rôle à sa mesure à Bosch. Il parle à la première personne. Il vient d'accepter de passer de l'autre côté de l'allée du prétoire, c'est-à-dire de plaider pour l'accusation alors qu'il est essentiellement et par toutes les fibres de son corps un avocat de la défense. C'est une demande pressante du district attorney, car l'affaire est délicate.
Accusé de l'enlèvement suivi du meurtre d'une fillette de 12 ans, Jason Jessup a purgé 24 années de prison quand l'analyse d'une trace de sperme retrouvée sur la robe de la victime identifie un autre ADN que le sien. Lors du premier procès en 1986 en effet, Jessup avait été condamné avant qu'on ait recours aux tests ADN. Au vu de ce nouvel élément, la Cour suprême a cassé le verdict et l'homme va être rejugé, une affaire a priori perdue d'avance pour le ministère public et, en cas de reconnaissance de l'innocence du suspect, un fort dédommagement dû par la ville de Los Angeles. C'est sans compter sur Mickey Haller et son équipe composée de Maggie McPherson, procureur chevronné – et son ex-épouse -  et son enquêteur Harry Bosch. Car Mickey Haller sait très bien comment fonctionne l'avocat de la défense, l'astucieux Clive Royce, et anticipe ses manigances …
A travers la procédure judiciaire minutieusement reconstituée, c'est toute la mécanique opposant l'accusation – avec ses faiblesses car bien des témoins ne sont plus en mesure de venir à la barre – et la défense, menée par un ténor du Barreau qui a pris ce cas pour se faire de la publicité, qui est décortiquée jour par jour. le rôle du juge Breitmann – une femme très équitable -  celui des témoins-clés que la partie adverse s'attache à discréditer, la psychologie du suspect analysée par l'amie du FBI de Harry, Rachel Walling … Tout s'emboîte jusqu'à la scène violente finale – un rituel chez Connelly, jamais avare de rebondissements spectaculaires.
C'est aussi une réflexion sur le traumatisme infini d'une famille brisée par l'horreur de ce crime, alors même que nous suivons aujourd'hui une affaire d'enlèvement d'enfant très similaire.
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Je classe ce Connelly dans une période où son inspiration et sa propension à multiplier les rebondissements dans ses intrigues étaient en baisse. Volte-face reste malgré tout très supérieur à bien à la masse des polars standard.
Connelly maîtrise son intrigue et parvient de nouveau à rendre compréhensible et intéressant un duel de prétoire. Et ce n'est pas un mince exploit, la justice américaine étant parfois bien tortueuse.
L'idée de départ était de plus plutôt originale : envoyer Mickey Haller, l'avocat retord, maître dans la défense hargneuse de ses clients, de l'autre côté de la barre en lui confiant une affaire à plaider pour l'accusation. Un assassin semble être innocenté par la découverte, des années après sa condamnation, d'un autre ADN lié au crime. Est-il vraiment innocent ? Même Haller en doute fortement, c'est pourquoi il accepte l'affaire et se fait seconder par un enquêteur qu'on ne présente plus, son demi frère Harry Bosch.
Jason Jessup, l'ex taulard libéré se ballade en liberté et parade dans l'attente d'un nouveau procès. Pourtant avec Bosch qui détaille les faits et retrouve des témoins, et avec Mickey Haller comme capitaine à la barre de l'accusation, ce second procès s'annonce prenant...
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L'ensemble est plaisant à lire mais l'auteur nous perd parfois en voulant nous présenter le système juridique américain et les rivalités entre les professionnels qui le composent. Dans ce roman, le lecteur n'est pas invité à suivre le déroulement d'une enquête policière mais le déroulement d'un procès. J'ai donc trouvé l'ensemble un peu moins palpitant que je ne m'y attendais. le dénouement est surprenant mais un peu trop brutal et expéditif à mon goût. J'ai eu le sentiment que l'auteur ne savait plus vraiment comment conclure son histoire. Il a alors opté pour la solution "fusillades" qui résout bien des problèmes... Finalement, on reste sur notre faim. Les motivations du tueur nous restent inconnues (et ça, dans un roman policier, ça m'agace vraiment) et l'enquête amorcée suite à la découverte du bracelet prend fin avant même d'avoir commencé. Dommage...
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Beaucoup moins bien que le dernier (le cinquième témoin) le roman judiuciaire ronronne. Mickey Haller en procureur n'est pas à l'aise. le personnage est fait pour les coups bas, le manipulations ce qui n'est pas trop compatible avec la fonction. C'est donc son demi frère Harry Bosch qui va au charbon. L'histoire tourne court malgré les 520 pages. du bon roman de vacances, mais rien d'important. Au fait M.Pépin qui semblez traduire tous les livres de cet auteur, pouvez vous éviter d'utiliser trois fois le mot cornaquer dans le même volume, et être plus astucieux pour les titres. Volte face était le titre d'un film de John Woo avec Travolta et Cage autrement plus fort que ce café à la chicorée.
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