Le Maître du Temps, tome 2 : Le Paria

Suite aux évènements du tome précédent, nous retrouvons Tarod coincé dans le château de la Péninsule. Un vortex va lui imposer la compagnie de compagnons inattendus.

Les seules choses positives que j'ai à dire sur ce tome 2, c'est qu'il est meilleur que le précédent (ce qui n'était pas un grand exploit…) et qu'il ne fait que 221 pages (même si ça m'a paru plus long).

Une partie de l'intrigue se déroule en huis-clos et c'est probablement ce qui m'a permis de l'apprécier un peu plus que le précédent: les huis-clos fonctionnent généralement très bien avec moi.

Pour le reste, je n'ai que du négatif à dire, malheureusement…

Le pire étant les personnages: ils sont égoïstes, mesquins, jaloux, ce qui n'aurait pas été un problème s'ils n'avaient été en plus de vraies girouettes, puérils et peu cohérents avec eux-mêmes. Les décisions qu'ils prennent sont ineptes la plupart du temps et ne correspondent pas à ce que l'autrice nous a dit d'eux. Ajoutez à cela une romance complètement irréaliste, où la question du consentement est traitée de façon choquante (j'attendais mieux de la part d'une autrice, même en 1986), et des retournements de situation qui donnent l'impression d'être là pour faire durer une intrigue qui n'en méritait pas tant.

En temps normal, j'aurais abandonné ma lecture très rapidement dès le 1er tome, mais ma maman m'avait offert ce livre et j'avais envie de l'aimer. J'hésite à lire le tome 3 bien que jusqu'ici ma lecture a été plus douloureuse qu'autre chose, parce que j'aurais très envie de voir tous ces crétins de personnages trépasser dans d'atroces souffrances, mais je me demande si c'est une raison suffisante 😆

L'éditeur présente ce livre comme un classique du genre, ce qui me laisse perplexe. A la limite, ça aurait pu être drôle à force d'être mauvais, mais c'était juste très mauvais (ça n'engage que moi, bien sûr ^^). A moins d'avoir du temps à perdre ou d'être masochiste, je vous déconseille ce livre.

S'il y a parmi vous des personnes qui ont aimé le Maître du Temps, je serais curieuse d'avoir votre avis dessus et de savoir en quoi je suis passée à côté d'après vous
Lien : https://bienvenueducotedeche..

Bon, il était difficile de s'exprimer sur ce point dans la critique du premier tome sans en réveler la fin, mais maintenant qu'on en est tous au tome 2, je peux le dire:

L'auteur a su me faire detester absolument tout les personnages secondaires, superstitieux, jaloux, mesquins, ambitieux, traitres impénitents, élitistes et j'en passe. Seule Cyllan et la soeur Erminet sont excemptées, encore que dans le cas de Cyllan, ce n'est que parce que celle fait preuve d'un profond manque de confiance en elle.

Ce tome est mois bien que le précédent car les grandes révélations on été faites et sont à venir (oui je triche, je le sais parce que j'ai déjà lu le tome 3). On se contente d'un status quo (et c'est peu de le dire, le temps ne bougeant meme pas, difficile de changer les choses) sur la plus grande partie du livre et meme la fin est longue.

Cela n'empèche pas la lecture d'etre plaisante et le tome mérite toujours 4 étoiles car il est réhaussé par la qualité du reste de la saga.

Pour un tome de transition…

C'est ce que je n'aime pas. Cela stagne, les personnages sont de plus en plus l'archétype d'eux même (surtout Cylla ici). On a l'impression de faire des girouettes à longueur de temps, à l'image des incertitudes de Tarod. Et cela devient lassant même si l'intéressant dans cette série est la bataille intérieure entre le bien et le mal.

Le paria montre l'isolement de Tarod, avec cette petite lumière que devient Cylla. Incarnerait elle la Foi ? Ou l'amour ?

Un monde cerné par l'ignorance et les préjugés.

La plupart des personnages ne s'intéressent qu'à eux et ne cherchent pas vraiment à connâitre les gens. Et je trouve que cette partie de la série pose un bilan bien lourd et une critique certaine de notre société.
Cette façon de penser, de voir les choses pousse irrémédiablement le monde vers l'obscurantisme et pousse les idées comme l'intolérance, le radicalisme à s'épanouir poussant les gens à se trahir mutuellement, les écartant de la Justice.