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Alain Névant (Traducteur)
EAN : 9782352945000
334 pages
Bragelonne (27/05/2011)
3/5   33 notes
Résumé :

Il y a des siècles de cela, nous avons tué notre dieu ; nous pensions pouvoir vivre sans lui. Nous nous trompions. Le mal qui nous habitait nous a presque entièrement dévorés. Nous avons fui nos terres dans l'espoir de lui échapper. Nous sommes venus ici. Nous avons asservi les peuples barbares, pensant que c'était notre droit.

Mais le mal qui dormait en nous ne nous aurait jamais laissés en paix. Et nous allions disparaitre, vaincus par notre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Oh là, je vois que certains confrères babeliens sont un peu passé à côté du bouquin . D'un autre côté, la Dark Fantasy n'est pas destinée à tout le monde. Entre dark peplum et dark fantasy, Fabrice Colin réalise à la fois un formidable hommage à la sword & sorcery d'antan (que les happy few constamment à la recherche de ce qui est hype juge poussiéreuse) et un formidable revival "Métal Hurlant". Et cerise sur le gâteau, le tout est enrobé par un magnifique souffle épique. Bref, difficile de ne pas songer par exemple au magnifique "Arn" de Jean-Pierre Dionnet et Jean-Claude Gal.

Il nous offre un drame eschatologique en IV Actes : espoir, trahison, manipulation, carnage. On devine aisément derrière l'Empire Asenath notre bon vieil Empire Romain tant les intrigues sordides qui le secouent ressemblent à s'y méprendre aux turpitudes de la famille des Julio-Claudiens. Il est clair qu'il aurait pu intégrer "Le Prince de Néant" de Scott Bakker en remplaçant de l'Empire Nansur. Face à eux un melting pot cosmopolite de peuples barbares qui n'aspire qu'à vivre en paix… Et l'horreur absolue des Senthaïs qui nous rappelle aux plus belles heures de la saga "Alien".
D'ailleurs ces derniers apportent une dimension psychanalytique au livre puisque qu'ils ne sont que l'incarnation des plus bas-instinct des peuples dits civilisés qui en les fuyant ou en les ignorant ne font que les renforcer : pour combattre le mal, il faut d'abord combattre ses propres ténèbres intérieures (un concept déjà utilisé par Moorcock mais que pousse plus loin Colin en utilisant un habillage H.R. Giger).
Il faut ajouter une dimension spirituelle à ce livre tant l'Unique, dieu assassiné par les peuple dits civilisés, est remplacé par le messie guerrier et torturé qu'est Tirius Barkhan : il est venu pour racheter les fautes, pour montrer les erreurs et en trouvant la rédemption, il apporte la rédemption (tiens comme V de "V pour Vendetta" !).

2 bémols cependant :
- c'est dark, très (trop) dark : on n'épargne rien ni personne, et surtout pas au lecteur qui voit défiler moult crevards sans pouvoir se raccrocher à quoi que se soit car tous les personnages rencontrent une fin tragique et violente
- c'est rapide, très (trop rapide) : pas d'introduction, pas de mise en place, pas de temps de mort.
On fait la guerre au tirage à la ligne mais univers, personnages et intrigues auraient gagnés à être développés.

Avec de plus hautes ambitions et 200 pages de plus, on tenait une référence dans sa catégorie. Mais qu'importe puisqu'en traversant les Monts Eternels Laïshan est entré aux panthéons des héros moorcoockiens aux côté d'Elric, Corum, Hawkmoon, Erekosë et tant d'autres…
Merci Fabrice ! Un jour tu écriras un vrai grand cycle et la fantasy française changera à jamais.
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Livre lu en 2009 dont je viens de retrouver la fiche de lecture ;-) En voici mon avis, mi-critique mi-résumé ^^

Ce roman se classe dans la fantasy. Sa 4ème de couverture paraissait très intéressante mais j'ai vite déchanté :-( le début est bien mais l'histoire devient vite barbante :-( Je l'ai lu jusqu'à la dernière page néanmoins mais je n'en garde presque aucun souvenir, contrairement à d'autres bouquins plus captivants.

Tragique existence que celle de Tirius Barhan. L'histoire de cet homme est racontée ici depuis son enfance jusqu'à sa mort. Un homme va venir crier vengeance aux portes de Dât-Lakhan au nom de Tirius. On l'appelle "Le Laïsham". Son épée s'appelle "Vengeance".

Je ne vous le conseille donc pas mais comme on dit, "chacun ses goûts" ^^
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Ce roman est une bonne découverte. Excellente, même ! En le lisant, l'estime que j'avais de l'auteur est remontée d'un coup (je connaissais déjà La Malédiction d'Old Heaven, que j'avais moyennement apprécié). La trame de Vengeance est riche, travaillée, pleine de rebondissements et très agréable à suivre. L'auteur a cherché les détails qui la rendraient particulière, et l'écriture est fluide et très imagée. La seule chose qui m'a déplue est la longueur des chapitres. J'ai horreur des chapitres interminables. Et les 306 pages qui constituent le bouquin sont coupés en seulement… quatre parties, elles-mêmes réparties sur deux livres. J'ai eu des sueurs froides en voyant cela. Sérieusement.

Dans ce livre, les intrigues de cour sont au premier plan. Tirius sacrifie son honneur (et presque sa vie) pour que la réputation de son maître (frère du roi) reste sans tâche. Revenant demander réparation quelques années plus tard, il est promu général des armées pour lutter contre les Senthaïs (race maudite à la force extraordinaire qui pose de sacrés problèmes aux hommes en conquérant leurs villes). Mais ceci n'est qu'une feinte pour se débarrasser d'un pion gênant… Les hommes se manipulent, se trahissent, les honnêtes gens se battent pour des causes qu'ils croient justes et sont souvent punis de leurs erreurs.

Les personnages secondaires sont très crédibles. Ils doutent, ils ont peur, ils prennent parfois des décisions illogiques… Bref, ils sont humains. Par contre, Tirius et Orion sont trop bons pour être honnêtes. Orion, par exemple, a été élevé à la cour et garde pourtant une âme incorruptible. Un soupçon d'obscurité l'aurait rendu plus authentique (et encore plus attrayant, aussi^^ C'est mon personnage chouchou).
En revanche, Polonius est vil sans raison valable. Ce n'est pas non plus un méchant pure souche (c'est plutôt une chiffe molle égoïste), mais il faut toujours une raison à la méchanceté, sans cela, les personnages ne sont plus crédibles (qui, dans la vraie vie, est méchant sans raison ? Il y a souvent une origine : une enfance violente, un traumatisme, une maladie mentale, que sais-je encore ? le méchant de l'histoire, cela doit pouvoir être nous si nous avions eu une vie différente).

Un des points forts de ce livre est son suspens. Colin tourne autour du pot et ne nous révèle pas tout de suite tous les détails qui constituent son oeuvre. de temps en temps, quelques personnages parlent avec horreur des villes conquises par les Senthaïs, et évoquaient notamment ce qu'ils y faisaient. Et pendant les trois quarts du livre, j'ai pas arrêté de me demander : mais ils font quoi dans les villes capturées ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Un très bon dosage des informations, qui sont livrées au compte-goutte.
Il y a aussi quelques passages un peu gore (qu'est-ce que vous voulez, c'est la guerre…), mais c'est justement ceux qui m'ont le plus captivée (par exemple, le prologue sur l'enfance de Tirius, ou le sacrifice des jeunes filles).

Dernier détail : à première vue, on dirait un récit à la troisième personne. Mais en fait non, Mesdames et Messieurs, c'est une feinte ! À certains moments, quand on s'y attend le moins, la narration passe brusquement à la première personne. Laissez-moi vous dire que c'est extrêmement perturbant. Tout le long du bouquin, je n'aspirai qu'à une chose : savoir qui était le bon Dieu de personnage qui raconte l'histoire ! C'est juste à la fin qu'on le découvre (révélation qui m'a un peu déçue, au final. Je m'attendais à une découverte un peu plus croustillante). J'admire ce stratagème, c'est un bon moyen de mettre la pression au lecteur en rajoutant un mystère. Je n'avais jamais vu ça ailleurs et je dois dire que c'est frais et innovant, très agréable (pour ceux qui aiment le suspens, en tout cas).

Bref, un bon livre, pas très long à lire, et qui m'a fait passer un bon moment !
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J'ai bien aimé ce livre, qui est un peu comme la chronique d'un destin tragique.
Le roman est divisé en quatre actes, qui symbolisent l'évolution du personnage de Tirius Barkhan. Il est au début un héros naïf qui n'a pas conscience du fait qu'on s'est joué de lui. Il va voyager et se faire des amis, puis revenir au bercail et être trahi une seconde fois. C'est là que s'opère un tournant et même une sorte de seconde vie pour Tirius, dont le coeur s'est transformé en pierre et qui ne vit plus que pour la vengeance.

J'ai bien aimé ce héros, torturé à souhait, qui est bien trop naïf au départ et qui en paie le prix. Il devient alors un personnage sombre, brisé de manière irrémédiable. Malgré tout, il reste une dernière étincelle au personnage, un dernier espoir de trouver la rédemption.

Il y a un côté Empire Romain dans l'Empire Asenath, très politique et où complots et trahisons sont nombreuses.
Les Senthaïs, de vrais monstres qui détruisent tout sur leur passage, sont vraiment effrayants, mais ils ont aussi un côté symbolique puisqu'ils ne sont autres que le "côté sombre" des Asenath. Une menace invisible et de plus en plus proche que les Asenath ne pourront vaincre qu'en lui faisant enfin face.

J'ai trouvé les différentes scènes de combat assez épiques. Par contre, il ne faut pas s'attendre à une réunion heureuse des personnages à la fin, parce que quand je disais que c'était une histoire tragique, je ne parlais pas seulement du héros. A peu près tous les personnages du roman seront sacrifiés d'une manière ou d'une autre, certains nous laissent même un goût d'inachevé assez frustrant.
En effet, j'ai trouvé dommage que la plupart des compagnons de Tirius dans la deuxième partie soient très peu développés. On a des scènes avec eux qui devraient être poignantes, mais on peine à savoir qui ils sont au juste et on se demande si l'on n'a pas loupé quelque chose tant le roman fait comme si nous devrions les connaître. Dommage que quelques pages supplémentaires ne soient pas venues nous expliquer qui était chacun d'eux.

Autre petite chose qui m'a gênée, parfois : il y a des moments où l'intrigue devient un peu floue. J'entend par là que certains détails m'ont parus pas assez expliqués, notamment à propos de la religion de l'Unique ou de ce que sont les Senthaïs, mais aussi à propos de la manière dont la Reine se retrouve à abandonner son rôle, dont Tirius survit à sa première bataille contre les Senthaïs ou à propos de ce qui est arrivé à Tubalc

En résumé, j'ai passé un bon moment avec cette lecture de fantasy, centrée sur le destin d'un homme. Une lecture très sombre, violente et qui n'épargne rien à ses personnages, mais qui nous laisse avec une lueur d'espoir à la fin. Seul bémol : certains points auraient pu être plus développés pour une meilleure immersion dans l'univers et une plus grande compréhension des personnages.
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« Vengeance » est avant tout l'histoire d'un homme, Tirius Barkhan, dont on suit le parcours et dont les épreuves vont l'amener à un destin exceptionnel. L'intrigue ne m'a pas véritablement emballée et c'est finalement avec une relative indifférence que j'ai suivi les aventures de ce Laïsham, héros légendaire et sauveur de l'humanité qui m'a lui aussi peu touché. de même, si l'univers créé par l'auteur est loin d'être inintéressant, il ne nous en dévoile que trop peu pour que le récit puisse vraiment s'incarner. Les personnages ne m'ont également pas beaucoup marqué à l'exception peut-être de l'impératrice Alaris dont j'aurais aimé qu'elle soit d'avantage mise en avant. Bien que la plume de l'auteur reste très agréable et que certaines scènes éveillent malgré tout l'intérêt du lecteur, il m'a maqué quelque chose pour que je me sente véritablement concernée par ce récit.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les Asenaths avaient vu cet homme se battre sur les murailles. Ils l'avaient vu galvaniser ses troupes, fouetter le courage de ses guerriers... Ils l'avaient vu marcher au-devant des envahisseurs, son épée Vengeance tournoyant à bout de bras au-dessus de la mêlée, et ils avaient compris pourquoi cet étrange barbare casqué avait reçu le nom d'un lion.
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Ils étaient des milliers.
Les campements s'étalaient à perte de vue sur les contreforts des cañons parsemés de buissons. Les yourtes semethes côtoyaient les tentes ishwenes. Un détachement des Huons avait fabriqué des cabane dans les branchages. Plusieurs centaines de Nayans s'étaient installés à même le sol. Partout, les hommes festoyaient, jouaient, chahutaient. Demain, dans dix jours, vingt peut-être, il faudrait combattre encore. De nombreux hommes mourraient. Des corps étreints dans la joie rouleraient sans vie dans la poussière. Des visages radieux pourriraient au soleil, déchiquetés par les becs des vautours. Mais ce soir, ce soir la vie était parfaite.
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Les Asenaths ne se connaissent pas eux-mêmes. Au fond de leur cœur, ils savent d’où viennent les Senthaïs. Mais ils refusent de se l’avouer. Pourquoi crois-tu que les Évangiles ne soient présents que dans les monastères de Mère Douleur, et que personne ne les lise ? Pourquoi crois-tu qu’un simple mortel se soit proclamé « incarnation » de l’Unique ? Parce que les Asenaths ont peur, Yrham. Il n’est de plus terrible ennemi que celui qui se tapit en chacun de nous.
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Toute une vie fidèle pour
Arriver à ceci: courber l'échine
Devant un homme puis,
Avec trois cents autres beaux diables,
Se battre et oublier les lois anciennes,
Ouvrir les yeux, savoir que ce n'est pas dans le sang
Que réside la valeur d'un homme
Mais seulement dans la manière
De le donner.
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Il n’a aucune confiance dans les autres car il n’a aucune confiance en lui.
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