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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paris, février 1919. Les Laborde entrent dans le cabinet d'un médecin. Louis retire l'écharpe qui lui cache la moitié du visage. Et pour cause, Louis est une gueule cassée de la Grande Guerre, la moitié du visage complètement abîmée et des problèmes d'élocution. le médecin se réjouit tout de même de la cicatrisation qui est en bonne voie et informe le couple que la prothèse devrait arriver la semaine suivante. Elle, trouve qu'il dort mal et mange comme un moineau. Lui, répète inlassablement la même phrase depuis son retour. Elle ne comprend pas pourquoi...
1er août 1914. La fête bat son plein au village. On tire à la carabine, on fait du manège, on danse au son de l'orchestre, on fait un tour dans L'incroyable musée des curiosités, on mange des gaufres. L'on trinque et les esprits s'échauffent parfois. Mais l'ambiance reste bon enfant. Lorsque le tambour se fait entendre, l'on arrête tout et l'on écoute presque religieusement cet avis à la population. L'annonce de la mobilisation, même si ce n'est pas une surprise, a brisé tout élan et chacun repart de son côté, encore ignorant de ce qu'il allait se passer...

Éric Corbeyran nous plonge dans les prémices d'une guerre interminable... Dans ce premier album, d'une série qui en comptera 10, nous sommes à la veille de la mobilisation et l'on fait la connaissance avec un groupe d'amis inséparables. Des amis depuis l'école qui ont tout partagé, traversé les mêmes peines et les mêmes joies. Il y a Denis, Jules, Arsène, Pierre, Louis, Maurice, Jacques et Armand. Autour d'eux, Hermeline, Bernadette, Gilberte, Lucie, Rose, Nicole et Jocelyne. Huit hommes et huit femmes, originaires du même village, qui traverseront la Grande Guerre. À peine le temps de savourer quelques moments d'insouciance que les hommes sont appelés au front. Éric Corbeyran nous offre un album qui, sans verser dans l'originalité, fait montre d'un scénario captivant habité par des personnages très attachants et servi par un graphisme magnifique. Étienne le Roux, entouré de Loïc Chevallier et Jérôme Brizard, nous plonge dans une ambiance passéiste de par ses tons sépia. Les traits sont expressifs, le trait semi-réaliste efficace et les cadrages variés. Rien à redire si ce n'était ces visages, d'hommes et de femmes, qui se ressemblent trop.
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Je l'ai lue avec beaucoup d'intérêt, le monde d'avant guerre est très bien restitué. J'y ai reconnu l'ambiance décrite dans de nombreux documentaires. C'est presque trop réel pour me fidéliser car je été choquée par le réalisme de l'histoire avec cette gueule cassée dès la première page, et après par les embuscades et le sang. C'est une bd que je ne poursuivrais pas car je connais la suite de l'histoire, la vraie et comme les personnages sont attachants je n'ai pas envie de les voir tomber sous les tirs ennemis. Je ne suis qu'humaine. Je ne la conseille pas aux plus jeunes. Rien à voir avec les lancers de romains d'Obélix.
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Merci aux 48h BD de m'avoir permis de découvrir cette série à prix réduit ! Beau scénario d'Eric Corbeyran semble-il fort inspiré par le sujet, chouettes dessins d'Etienne le Roux passé de la l'illustration à la BD ici assisté aux décors de Loïc Chevallier et de Jérôme Brizard à la colorisation

Paris, février 1919 : une gueule cassée gravement mutilée dans sa chair et dans son âme essaie de se reconstruire à l'aide de son épouse et des médecins, mais il ne peut plus prononcer qu'une seule phrase qu'à part lui personne ne comprend le sens…
Un bourg perdu franco-français, 1er août 1914 : la vie est belle d'un côté pour Pierre, Jules, Louis, Maurice, Arsène, Denis, Armand et Jacques, et d'un autre côté pour Hermeline, Bernadette, Gilberte, Nicole, Lucie, Rose, Jocelyne… Cette mise en place qui fait la part belle à la bagatelle est mine de rien un peu ardue : on présente simultanément tous les personnages qui se ressemblent peu ou prou pour cause de charadesign fluctuant pas assez différencié, et ce malgré le who's who offert par les couvertures intérieures. Toujours est-il que l'ordre de mobilisation est donné est que rapidement les personnages doit faire face davantage à une hiérarchie incompétente et tyrannique qu'à l'ennemi honni… Car oui, les mêmes officiers prêts à faire fusiller leurs propres subordonnés pour de simples retards auraient préféré se bouffer un bras plutôt que de reconnaître qu'ils ont fait n'importe quoi (et puis de toutes les manières ils en ont rien à foutre, c'est les sans-dents qui paieront leurs pots cassés ! Maudits, soyez tous maudis vous et vos semblables !!!). Rien que pour l'année 1914, 162 généraux ont été « limogés » pour faute professionnelle (c'est-à-dire mutés à Limoges et ses environs plutôt que d'être virés à coups de pieds dans le cul ou passés au peloton d'exécution, qu'ils auraient largement mérité, en raison de leur appartenance aux classes sociales privilégiées et du 2 poids 2 mesures si cher auxdites classes sociales privilégiées)… Mais qu'est-ce que c'est que cette armée mexicaine à la noix ??? Et mêmes les mêmes causes produisant les mêmes effets les pauvres soldats français auront ensuite droit OMG aux boucheries de masse des Dardanelles, de Verdun et du Chemin des Dames…

J'ai une infinie compassion pour ces générations qui ont été élevées dans le mensonge : la revanche ardemment attendue, la prétendue supériorité de la race française, la haine du voisin allemand qualifié à la fois de barbare et d'Antéchrist, tout cela attisé à grand renfort d'éducation nationale plus nationaliste tu meurs, de presse chauvine complètement délirante et de littérature jeunesse militariste, xénophobe et raciste ! A tous ces Français on avait vendu une victoire rapide et facile, beaucoup d'entre eux n'en revinrent pas et ceux beaucoup de ceux qui en revinrent auraient préféré y rester… Ne remercions pas ces élites planquées qui ont envoyé à la mort et à la souffrance des millions de gens en lieu et place d'eux-mêmes ! (refrain trop malheureusement connu…)
Les pamphlets au vitriol de Humphrey Cobb et de Stanley Kubrick, le livre et son adaptation cinématographique pareillement intitulés "Les Sentiers de la gloire", censurés en France pour laisser tranquille des bouchers appartenant aux très hautes classes sociales, sont largement en dessous de la vérité… Car il faut dire les choses, une caste pourrie gâtée a envoyé à la mort des millions de gens, et a condamné à la souffrance des dizaines des millions de gens juste pour satisfaire son ego démesuré (et aussi pour augmenter ses avoirs bancaires soit dit en passant). J'ai honte qu'un Président de la République française ose commémorer ce qu'il n'a jamais été autre chose qu'une boucherie sans nom commanditée par des incompétents sociopathes pour qui le peuple n'a jamais été autre chose qu'un ressource humaine corvéable à merci ne servant pas à grand-chose d'autre que de chair à canon… Oh oui j'ai honte, et je maudis cette caste à jamais, car leurs descendants continuent à prendre les peuples de haut en osant encore dire qu'il suffit d'une bonne guerre pour remettre les choses dans en ordre et faire repartir la machine économique (en ciblant untel ou untel comme ennemi héréditaire du moment)… Pour ces gens-là il ne reste plus que deux solutions : l'hôpital psychiatrique ou la guillotine ! (la première solution a ma préférence car s'il existe des camisoles chimiques pour les criminels sexuels, on doit bien pouvoir élaborer des camisoles chimiques pour les criminels politiques et économiques…)
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Ils sont huit amis. Ils font la fête dans leur petit village français car aujourd'hui l'un des leur se marie. Les réjouissances vont tourner court car la guerre est déclarée, l'avis de mobilisation tombe. Pierre, Jules, Maurice, Louis, Arsène, Denis, Armand, Jacques... Ils vont faire l'expérience du poilus et s'enliser dans cet guerre d'où personne ne revient indemne.

Il s'agit là une bande dessinée assez classique sur la première guerre mondiale. Pas de grande originalité au rendez-vous mais la lecture est agréable. ce groupe d'amis est attachant, avec les disputes et leur lien d'amitié encore plus fort.
Il m'a fallu un peu temps pour identifier tous les personnages, certains avec plus de difficulté que d'autres. de la même manière je ne savais plus trop qui était la femme de qui.
Le dessin est simple mais sympathique.
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Une BD émouvante et troublante qui m'a fait penser au début à Au revoir là-haut lorsque l'on découvre une gueule cassée de la guerre 14-18 qui répète en boucle une phrase mystérieuse "il a été blessé, il a perdu sa baïonnette, il ne peut plus se défendre. Tu peux le protéger, toi, tu es un vrai soldat".
La planche suivante on se retrouve propulsé à une fête foraine avec une bande d'amis, juste avant l'annonce de la mobilisation pour la guerre. On y découvre Jules, Jacques, Armand, Denis, Maurise, Gilberte, Nadette... une galerie de portrait d'avant guerre, des jeunes gens insouciants vite rattrapés par la réalité atroce.
BD vraiment réussie, j'ai vraiment apprécié l'embuscade dans le village, c'est vraiment très réussi.
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Paris d'après-guerre, 1919. Louis et sa compagne entrent dans le cabinet d'un médecin spécialisé en reconstruction chirurgicale. Et pour cause, Louis est une gueule cassée, son visage est difforme. Il répète sans cesse la même phrase, une phrase qui fait référence à un épisode de la guerre. Sa compagne est dans l'incompréhension la plus totale.
Flashback et retour en août 1914, dans une fête de village français, les jeunes adultes, insouciants s'amusent et flirtent.
Dans ce contexte plutôt festif, arrive la mobilisation générale des hommes pour le départ à la guerre. Nous partageons les derniers instants que chacun vit à sa manière.
Les soldats mobilisés suivent les ordres et marchent vers le front, ils rencontrent les premiers pièges et vivent les premières horreurs. Les premiers tombés sont enterrés, ce n'est que le début d'une longue série.

Hâte de découvrir la suite, avec un graphisme agréable aux couleurs plutôt pâles et peu nuancées, un trait qui reflètent bien le réalisme et le mouvement des personnages. Un bémol tout de même sur les personnages principaux, que l'on a parfois des difficultés à différences, de par leurs traits semblables et surtout des vêtements et couleurs peu distinctifs. C'est dommage, on s'y perd parfois.
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Une bonne bd que j'ai beaucoup aimé lire je vais m'empresser d aller chercher la suite.
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On va pas se mentir : dans une série de BD qui s'annonce fleuve, le premier tome est déterminant. Si dès le premier, on n'accroche pas des masses, c'est un peu plié, et c'est ce qui s'est passé pour moi avec Colonisation il y a quelques jours.
Pour 14-18, il en va tout autrement. Je termine ce premier tome avec une bougre d'envie de lire le second, et je le ferai sûrement.
Déjà, la première scène, qui se passe après la guerre et qui met en exergue un personnage qui a survécu au prix d'avoir été odieusement défiguré, donne le ton : ça a beau être seulement du dessin, on est tout de suite calmé par cette vision d'horreur.
La scène d'après, dans la fête foraine de ce chaud jour du 1er août 1914, m'a paru un peu poussive, la faute sans doute au nombre de personnages. 8 types à présenter en si peu de pages, forcément c'est pas facile, même si l'auteur a bien pris soin de faire des moustachus, des barbus, des costauds et des gringalets... Bref, c'est une saga, donc avec le temps on va sans doute les identifier plus clairement, et dès la deuxième partie on y arrive déjà un peu mieux.
Je suis plus circonspect sur ces dames – car bien évidemment, certains sont mariés ou s'apprêtaient à l'être – qui pour le coup se ressemblent vraiment toutes, étant coiffées et habillées de la même façon. Elles parlent aussi de la même manière, et ont pour point commun d'avoir des moeurs assez légères, si j'ose dire, ce qui ne me paraît pas très raccord avec l'époque.
La partie guerrière, en revanche, emporte l'adhésion immédiate, même si encore une fois, et je l'ai déjà récemment reproché à "Chiens bleus, chiens gris" de Régeard et Leyho, l'ambiance du départ est encore un peu trop à la fleur au fusil et à la "on va tous les niquer vite fait bien fait z'allez voir ça les aminches !"
Parfaitement crédible, le retard pris à cause d'un petit soldat en plomb et qu'ils n'aient pas vu où était le problème, parfaitement crédible la punition qui leur a été infligée et le fait qu'elle aurait pu être bien pire. Malheureusement, parfaitement crédibles aussi, le massacre à la mitrailleuse, l'impéritie de l'officier qui continue à ordonner d'attaquer de front, et les manoeuvres du sergent, dur mais pas si con que ça, qui essaie de l'amadouer mine de rien.
Très crédible également, l'échange d'amabilités dans la baraque qui se termine au couteau : le fusil Lebel (tout comme ses équivalents) restait lourd, encombrant et long à recharger avec sa culasse à verrou.
Beaucoup moins crédible en revanche, le fait que les Allemands aient laissé juste une poignée d'hommes sans soutien dans ce village, à un moment où ils n'étaient pas en situation de reculer, mais d'avancer.
Un sergent à cheval dans une section d'infanterie ? J'ai quelques doutes. Même pour le lieutenant, en vérité.
La grenade balancée sur les boches ? Là, je n'ai plus aucun doute, il s'agit d'une grossière erreur. La première grenade à main utilisée pendant la première guerre mondiale date de 1915, c'était la Mills britannique. Pas plus de grenade que de beurre blanc dans le barda du biffin français en août 14.
Eh oui, je connais le sujet, donc je suis pointilleux.
Mais je sais pardonner quand c'est bien foutu, et c'est indéniablement bien foutu. Je lirai donc la suite, en espérant un peu plus de rigueur historique, puisqu'il ne fait guère de doute que l'essentiel se passera sur les champs de bataille.
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A travers le destin de huit hommes et de leurs compagnes, on découvre de façon intéressante la mobilisation durant la Première Guerre mondiale en France. Les dessins sont beaux et l'histoire est assez intéressante. Après la lecture de ce premier épisode, nous sommes vivement invités à lire la suite.
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Ce tome 1 nous présente les personnages, leurs situations, et le contexte, à savoir la première guerre mondiale. Une bande d'amis d'un même village va se trouver confrontée à la première guerre mondiale. On tremble pour eux puisqu 'on connaît l'atrocité de cette guerre. Dés les premières pages, on sait qu 'au moins l'un d'eux en réchappe, mais à quel prix ! Je suis pressée de lire la suite !
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