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EAN : SIE195037_518
Time-Life (30/11/-1)
3.38/5   4 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Relu en 2018. Décidément je reste et resterai toujours une inconditionnelle de ces collections Time-Life. J'ignore, car je ne parviens pas à trouver l'information, si cette maison d'édition existe toujours, a-t-elle été dissoute, absorbée ??
Au-delà de l'histoire de Michel-Ange puisée en grande partie chez son ami Vasari, chez Condivi ou Charles de Tolnay, c'est toute l'histoire de Florence, Rome et des Etats pontificaux d'une manière générale qui est contée ici, et de la dynastie des Médicis donc… c'est tout à fait passionnant. Ce livre, foisonnant, vous donne une envie boulimique d'en savoir plus encore sur cette époque et en particulier sur l'histoire de Florence. Quant à Michel-Ange, comment ne pas s'interroger sur l'incroyable destinée de cet homme dont le génie protéiforme donne le vertige ! Michel-Ange le Divin ! Et si c'était vrai ?
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Nulle part, sauf dans la Rome de Jules II, Michel-Ange n’aurait pu rencontrer une coïncidence de temps, de lieu et de circonstances mieux agencée pour exciter et récompenser son génie protéiforme. C’est un fait que son commerce avec le pape fut pour lui une cause fréquente d’exaspération et de désespoir, car s’ils se ressemblaient au point de subir une mutuelle attraction, ils se ressemblaient trop pour ne pas s’affronter perpétuellement. « Tous deux », observe John Addington Symonds, « visaient à des entreprises colossales dans leur domaines respectifs… Tous deux étaient des uomini terribili, pour reprendre une expression qui implique la force de caractère et le dynamisme du génie, terrifiants par le monolithisme de leur volonté ». …. Sans Jules II, Michel-Ange n’aurait peut-être jamais eu l’occasion de mettre en branle toutes les puissances créatrices de son imagination. »
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Car la « tragédie du tombeau », pour citer l’expression de Condivi, était déjà toute entière contenue dans le projet lui-même. Il s’agissait d’un monument long de quelques onze mètres et large de sept, qui s’élèverait à la manière d’une pyramide à gradins jusqu’à une hauteur de onze mètres et s’ornerait de quarante statues toutes plus grandes que nature. L’œuvre à son sommet, « se terminerait par un plateau sur lequel étaient deux anges qui soutenaient un sarcophage : l’un d’eux esquissait un sourire, comme s’il se réjouissait que l’âme du pape fût reçue parmi les esprits bienheureux ; l’autre semblait pleurer, comme s’il se lamentait de la perte que le monde éprouvait d’être privé d’un tel homme »….

Or, nulle église romaine n’était assez grande, nulle n’offrait les dispositions architecturales voulues. Jules II résolut le problème en décidant de bâtir sur l’ancienne une nouvelle et gigantesque basilique Saint-Pierre.
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L’une des cibles que Savonarole mit le plus grand soin à atteindre fut le carnaval d’avant carême, célébré à Florence dans une atmosphère de liesse quasi païenne. Le prieur de Saint-Marc convertit ce divertissement temporel en fête religieuse et, en 1497, y ajouta une note dramatique ; des équipes de jeunes gens ratissèrent la ville, allant de porte en porte, pour demander à tous et à chacun la remise d’une « vanité », c’est-à-dire quelque objet qui concrétise les plaisirs terrestres : fards, miroirs, bijoux, soies, ou mieux encore, quelque souvenir mauvais au sujet duquel battre sa coulpe –jeu de cartes, dés, images de femmes nues et livres licencieux tels que le Décaméron. Ces trophées furent transportés jusqu’à la Piazza della Signoria où les jeunes, jour après jour, les entassèrent. Finalement, l’entassement se transforma en une énorme pyramide à degrés nombreux au cœur de laquelle ils avaient pris soin de placer un tonnelet de poudre. La dernière nuit du carnaval, tandis que carillonnaient les cloches des églises et que résonnaient les longues trompettes d’apparat dorées, on alluma le bûcher et les vanités se consumèrent dans des colonnes de flammes. Cette purification rituelle connut un tel succès qu’un semblable bûcher des vanités fut organisé l’année suivante.
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Au jour de la treizième année où Michel-Ange entamait une carrière dans l’atelier de Domenico Ghirlandaio, c’est-à-dire en avril 1488, Florence était devenue un véritable musée –un musée vivant, dans lequel l’art faisait partie intégrante de l’existence quotidienne. On rencontrait alors dans la ville autant de peintres que de médecins et d’apothicaires, chaque profession étant groupée au sein d’une des nombreuses guildes municipales. Parce qu’un clair distinguo entre les notions d’ "artiste" et d’"artisan" ne s’était pas encore fait jour, un atelier comme celui des Ghirlandaio avait faculté d’œuvrer fébrilement à une quantité de projets très variés, allant du montage de broches de joaillerie à la fabrication et au dorage de cadres, de travaux d’ébénisterie à la construction et à la peinture de grands retables.
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Quel propos l’Eglise poursuivait-elle donc, qui provoque, à l’époque la venue d’une série de papes aussi insolites, patrons à la fois des plus âpres arts guerriers et des plus sublimes arts pacifiques, et persuadés d’avoir reçu la bénédiction divine pour promouvoir les uns et les autres ?

…. Le fait fondamental résidait dans le pouvoir temporel acquis par la papauté sur une fraction substantielle de l’Italie centrale…. au total plusieurs douzaines d’entités politiques aux dimensions et aux degrés d’autonomie très divers. Certains étaient gouvernés par une noblesse héréditaire, d’autres par des évêques, ou par des parents du pape ou des cardinaux puissants ; mais tous ces dirigeants, en principe au moins, étaient délégués dans les pouvoirs du pape et relevaient de son autorité ; d’où l’expression d’ »Etats pontificaux » : états tombés dans la zone d’influence papale, par legs, acquisition à titre onéreux, conquêtes, jeux et doubles jeux diplomatiques – en bref, par la plupart des procédés classiques chez les bâtisseurs d’empires séculiers.
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