AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,48

sur 448 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est une histoire de famille ou règne la peur, celle du père William, du fils Thomas jouant de leurs poings avec violence. le lecteur sait d'emblée que tout va déraper avec ce fils au départ enfant effacé qui est devenu ombrageux, et peu causant .L'auteur trace des pistes, intègre des personnages secondaires, accélère le rythme, impose une certaine tension. Pour renforcer cette fiction, Cécile Coulon emploie des métaphores ou le lecteur l'accompagne vers la forêt, derrière la maison, au moment ou le ciel change de couleur… Un sentiment de malaise s'installe au fil des pages à travers des descriptions courtes, dans un style direct, concis. le destin de cette famille, dans une petite ville des Etats-Unis ou règne désillusion et fatigue, va basculer de façon obscure. Roman d'amour et de haine, palpitant, inquiétant.
Commenter  J’apprécie          00
Ce roman ne fait que 154 pages, il est d'une densité magnifique. Il a des accents de littérature américaine. Cécile Coulon pose son histoire aux États-Unis d'ailleurs dans une petit bourgade où la vie passe, où ses personnages se dévoilent au fil des pages, sous la lumière pour certains, sous la noirceur pour d'autres. Thomas Hogan grandit dans l'ombre de son père qui va le quitter trop tôt, il grandit chéri et adulé par sa mère qui garde en elle cette peur, toujours. Un ange gardien lui tend une main qu'il ne saura saisir, lui l'enfant qui s'épanouit et qui tranquillement va prendre un chemin, son chemin. Thomas est un être qui glisse et se perd. L'écriture de Cécile Coulon est précise, ciselée. L'auteur nous prend par la main et nous fait rentrer dans l'univers des Hogan. Tout est là, nous sommes en apesanteur pour qu'aux dernières pages, nous retombions, un peu étourdis et sonnés. Un roman fort, un roman noir.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          00
On sait dès le premier chapitre que quelque chose a mal tourné pour le jeune Thomas Hogan. «Thomas avait pris le mauvais tournant au moment où tout lui souriait. Il n'y avait aucune raison, se disait-il, pour que cette histoire se termine ainsi.» Qu'est-ce qui a bien pu déraper chez ce garçon taiseux et sans histoires ? Les chapitres suivants déroulent sa vie depuis son enfance jusqu'au moment fatidique.

L'écriture est belle, émaillée de descriptions qui concourent à nous plonger dans une atmosphère feutrée au rythme lent. On a un peu l'impression d'être hors du temps en lisant ce livre, coupé du monde, prisonnier de cette bourgade des Etats Unis. D'ailleurs, on ne sait pas exactement quand l'histoire se déroule.
Le hic, c'est que cela manque singulièrement de souffle. J'ai eu l'impression d'évoluer dans un décor. Comme si ces descriptions, aussi agréables soient-elles, faisaient de l'ombre aux personnages, les empêchaient d'exister. du coup, je suis restée plus ou moins indifférente à leur sort, à l'exception peut-être de la mère. Et pour ne rien arranger, le dénouement, du moins les raisons qui y ont conduit (puisque le dénouement en lui-même est connu dès le départ), ne m'ont pas paru en phase avec le reste. Décevant. Les qualités d'écriture laissaient présager bien plus.


Commenter  J’apprécie          474
Un vrai style, une jolie écriture et des métaphores surprenantes. Une grande écrivaine en devenir , car pas mal de défauts encore à gommer.
Tout d'abord , l'histoire : Franchement , ça raconte pas grand chose, c'est vraiment une oeuvre de jeunesse tant l'ensemble est sans grand intérêt, on se fou un peu de Thomas Hogan et de ses histoires et états d'âme. le lecteur a un peu sommeil. Et cette fin ... bâclée au possible, et immature, encore..
En revanche j'ai beaucoup aimé le style de Cécile Coulon, son écriture qui a de la personnalité et du caractère , une écriture racée et originale, une écriture terrestre, abrupte. Si elle met cette écriture au service d'une histoire qui tient la route , alors elle fera un grand roman. La maturité aidant.
Une bête au paradis son roman le plus récent est déjà nettement plus abouti et s'en rapproche
A suivre !
Commenter  J’apprécie          00
Un court roman qui se déroule aux E-U (?) à une époque indéterminée, le roman commence par la fin, aucun espoir ne nous est laissé, le récit déroule alors les phases de cette tragédie : Thomas, le garçon chétif et tourmenté, va mourir et sa mère, Mary, ne va pas lui survivre. Cette histoire ne peut se réduire à cela, on suit le parcours de Thomas, dont le père a acheté une propriété, une sorte de paradis auquel Thomas est attaché mais un démon intérieur l'empêche de profiter de ce que la vie lui donne de beau, il ne se saisit pas du bonheur qui passe comme s'il portait le poids d'une malédiction, comme assumer la violence diffuse qui coule en lui à l'image de son père, mort de gangrène.
On retrouve un peu l'esprit des romans américains comme ceux de Steinbeck avec une fragilité des êtres et des lieux un peu oubliés du monde comme la petite ville de Haven où les distractions sont rares et les commérages nombreux.
Il me semble qu'il manque quelque chose à ce roman qui veut se présenter comme une parabole mais où les motivations des personnages restent floues, le malaise de Thomas n'est pas très clair, le personnage de la mère, si frappant dans sa douleur au début de l'histoire, reste en retrait par la suite, on comprend mal alors l'intensité de son désespoir au début.
Un avis mitigé, une qualité de ce roman : il m'a donné envie de relire à l'Est d'Eden, un roman magistral très fort et très beau sur les relations père-fils.
Commenter  J’apprécie          10
Deuxième livre que je lis de cette auteure et toujours le même sentiment de ne pas savoir déterminer mon sentiment de lectrice.

Dans ce roman, Cécile Coulon place le récit dans une Amérique profonde où le regard des voisins et les préjugés dominent.
Nous suivons Thomas Hogan, un jeune homme dont la vie semble minée dès le départ, et qui ne résistera pas à ce qui semble être son destin.

L'écriture est agréable et a sans aucun doute quelque chose de particulier qui a retenue mon attention. Mais il y a des sortes de trous dans la narration, des choses qui semblent entendues et que je ne perçois pas comme acquises qui m'ont laissées un sentiment de facilités.

Malgré tout , je reviendrais vers un livre de cette auteure avec plaisir, car pour moi, le mystère n'est pas levé.
Commenter  J’apprécie          100
Premier livre que je lis de Cécile Coulon. J'ai tout d'abord été surprise par l'écriture: je m'attendais à une écriture jeune, moderne. La lecture me fit penser à celle d'Emile Zola. Une écriture qui décrit la misère humaine, assez sombre. Comment l'histoire personnel, les traumatismes, l'hérédité... peuvent conduire à un destin funeste alors que tout souriait à ce jeune roi.
Commenter  J’apprécie          40
Après avoir fait la connaissance de l'auteure lors de son passage à la La Grande Librairie où sa jeunesse et son assurance m'avaient interpellée, j'ai eu envie de franchir le pas et de lire un de ses livres et bien m'en a pris car c'est donc pour moi une découverte et une belle découverte. Ne pas se fier à son aspect fragile cette jeune femme est un tempérament et cela passe par ses mots.

Récit qui retrace le ratage d'une vie alors que tout était à la base possible : la fortune, la propriété d'un bien, des parents aimant même si le père disparaît dans de terribles conditions et même si celui-ci avait parfois la main lourde vis à vis de sa femme.

Le pilier de cette famille c'est elle, Mary, la mère : présente, aimante, jamais un mot plus haut que l'autre et d'ailleurs le médecin du village ne s'y trompe pas.

Et puis Thomas, le fils unique qui devine, ressent mais ne parle pas ou peu. le taciturne, le solitaire, l'introverti et pourtant il aurait tant de choses à dire. C'est un écorché vif à qui la vie ne fera pas de cadeaux.

L'écriture est directe, précise, percutante. On ressent la chape des non-dits, des regards, des situations dans cette bourgade américaine. Tout le monde se connaît : on s'aime, on se déteste, tout est là pour le bonheur ou le malheur tout dépend......

Il y a du vécu, du réel, on est pas dans le monde des bisounours et pourtant on s'y retrouve. C'est noir, c'est parfois un peu plus gris mais jamais pour longtemps car le drame rode même si parfois une note d'espoir peut laisser entrevoir un possible, mais pas pour tout le monde.

Lien : http://mumudanslebocage.cana..
Commenter  J’apprécie          90
C'est un climat fait d'alternance de violence et de sérénité, d'ombres et de lumière dans lequel nous entraîne Cécile Coulon. Son écriture est sobre, avec de fréquentes métaphores (trop fréquentes?). Thomas, un fils, dont le père bûcheron rustre meurt prématurément ne réussit pas à s'intégrer dans la société. Après une enfance chétive qui se solde par la fin de son amitié avec Paul (mi-voyou/mi caïd) il partage sa vie entre l'entretien de la propriété familiale et le pub ou il joue au poker et boit beaucoup. Lorsque le Docteur O'Brien finit par conquérir Mary sa mère, et qu'il rencontre Donna, le lecteur espère voir un peu de bonheur dans la vie de la famille Hogan. Mais ses démons, ses frustrations provoque un blocage en lui, il rejette Donna et se replonge dans le jeu et l'alcool. Lorsqu'il découvre dans un restaurant, Paul, revenu à une vie honnête et sobre en compagnie de Donna, ivre, il s'enfuit, percute et tue, un enfant. Condamné à trois ans de prisons, il refuse les visites de sa mère à qui il écrit des lettres tous les jours, qu'il ne lui envoie pas. Lorsqu'il est libéré, il fuit pour refaire sa vie ailleurs, mais tenaillé par l'amour pour sa mère il finit par revenir au pays, ou sa mère absente, plus personne ne l'attend. Il se donne la mort dans les bois de la propriété qu'il a tant aimée. Tous les personnages sont magnifiquement décrits, la plupart sont émouvants, Thomas lui-même, Mary la mère, le docteur O'Brien. Depuis le début du livre, le lecteur attend un secret, bien que celui-ci ne soit pas à la hauteur de son attente, il est plongé dans une ambiance lourde qui ne laisse pas indifférent.
Commenter  J’apprécie          30
livre intéressant qui montre que Thomas Hogan n'a pas réussi à maîtriser ses démons, il était pourtant si gentil.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (822) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2867 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}