Je tiens à donner quelques exemples les plus représentatifs de cette veine, en commençant par un extrait des Chroniques martiennes de Ray Bradbury : « Il y avait ce soir là une odeur de Temps dans l'air (..) Quelle était l'odeur du Temps? Celle de la poussière, des horloges et des gens. (...) Le Temps faisait le bruit de l'eau qui court dans une grotte souterraine.
Et ainsi de suite. Ce long passage s'achève par ces termes :
C'était cela, l'odeur du Temps, l'aspect du Temps, le bruit du Temps. Et ce soir (...) on pouvait presque toucher le Temps. »
La science-fiction oeuvre avec le temps : elle projette son lecteur dans l'avenir, extrapole notre présent, bricole parfois notre passé ; elle voyage dans le temps et les univers parallèles, joue en abondance de tous les paradoxes possibles grâce aux fonctions d'une création imaginaire qui injecte un sang neuf dans les vieux organismes mythiques ou génère de nouvelles formes poétiques bien spécifiques, chez les auteurs les plus talentueux.
L'histoire de J.G. Ballard « Tomorrow is a milllion year » commence de la maniére suivante : « le soir, les vents du temps soufflaient sur la mer des rêves » et poursuit par la vision de « voiles gonflées par les vents du temps».
Rencontre avec Lambros Couloubaritsis qui nous parle de son livre : "La violence narrative" paru aux éditions Ousia.