AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 2074 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel roman incroyable! Entre récit et chants, entre dialogues très courts et échanges avec les esprits, l'auteure réussit le tour de force de plonger le lecteur dans l'univers des Inuits du début à la fin, de manière radicale.

Je me suis sentie en immersion totale dans ce monde d'une violence et d'une beauté extrêmes. Ce qui à mes yeux d'occidentale semble violent est le quotidien de notre héroïne, Uqsuralik, séparée de sa famille lorsqu'elle a une douzaine d'années. Nous la suivrons au fil de ce récit dans la survie qu'est son quotidien.

Survivre en fabriquant de quoi s'abriter du froid. Survivre en trouvant de quoi se nourrir surtout. Nous la suivrons lorsqu'elle deviendra mère durant l'hiver et la famine, et espérera ne pas avoir besoin de laisser mourir son bébé.

Nous sentons dans cette jeune femme une force inimaginable et en même temps une forme de résignation. La vie est dure, certaines personnes survivent, d'autres meurent, les choses sont ainsi.
Commenter  J’apprécie          190
J'aurais pu avoir à lire cet opus dans le cadre du jury Fnac, et dans ce cadre, compte tenu de son originalité, je ne suis pas certaine qu'il m'aurait plu. Lui laisser quelques mois de répit m'aura permis de mieux l'apprécier, sans pour autant qu'il soit un coup de coeur.
Alors la banquise se fend Uqsuralik se retrouve séparée de sa famille restée de l'autre côté. C'est le début pour elle d'une aventure qui s'apparente à un chemin initiatique dont le seul but est la survie dans un milieu hostile. Elle y rencontre ses semblables qui comme elle, luttent contre les éléments, contre les animaux, contre eux-mêmes afin d'avancer dans la vie et sur la banquise.
Bérengère Cournut embarque son lecteur sur les traces de Inuits, un peuple qui luttent pour garder ses traditions, son mode de vie au milieu du grand blanc, des animaux et surtout des esprits omniprésents et indispensables à leur survie.
Ce roman s'apparente à un conte, dans lequel la poésie et le surnaturel s'imbrique intimement au quotidien de ces hommes et femmes courageux dans leur milieu hostile que Bérengère Cournut prend soin de nous décrire avec soin et beaucoup d'affection pour la culture amérindienne.
J'ai pris beaucoup de plaisir à me perdre dans ce récit original où la réalité se confond aux légendes. J'ai aimé le regard tendre et respectueux que pose l'auteur sur ces peuples du nord et sur leur vaillant combat pour la différence.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          181
Uqsuralik, une jeune femme inuite, vient accidentellement d'être séparée des siens. Elle va devoir chasser pour survivre, mais aussi se rapprocher d'autres clans pour bénéficier d'un abri et fonder sa propre famille.
Ce roman est un hymne au courage, qui nous immerge avec ce peuple inuit et ses coutumes ancestrales, dans un paysage glacial où la famine n'est jamais très loin.
Le monde des esprits chevauche parfois le monde réel, que ce soit pour prédire l'arrivée d'étrangers, que pour redonner foi en la vie.
Une lecture atypique dépaysante, qui nous reconnecte à notre part animale, instinctive, et à notre capacité de résilience face aux épreuves.
Commenter  J’apprécie          180
Ce roman à la première personne suit, depuis l'adolescence, Uqsuralik, une Inuite vivant à une période indéterminée, située cependant avant la conquête de « l'homme blanc », dans une communauté de chasseurs nomades. Ce livre est précieux en ce qu'il est universel à travers la description d'une femme attachante, très indépendante, à la fois « ours et hermine » comme le signifie son nom. Pourtant sa vie, la lutte incessante pour la conserver, les rites et les chants qui la ponctuent, sont si différents des nôtres ! Mais cela nous rappelle ce que nous oublions parfois, que nous sommes tous dépendants des cycles des saisons et de la vie (ou plutôt ici des vies puisque les morts se réincarnent et qu'une personne peut alors être par exemple à la fois la fille et la grand-mère d'une autre).
De nombreux lecteurs ont souligné le soin apporté à l'édition de cet ouvrage (illustration de la couverture en adéquation totale avec le propos, cahier de photographies). J'ai quant à moi écouté la version audio et n'ai pas pu bénéficier de cette plus-value, mais j'ai en revanche apprécié la qualité de la narration de Marianne Denicourt, simple, précise et émouvante.
Commenter  J’apprécie          180
Bérengère Cournut a écrit ici un roman original à l'atmosphère bien particulière. On en découvre beaucoup sur la culture des inuits, leurs rites et aussi leurs conditions de vie.

L'écriture est d'une rare sensibilité, on pourrait presque la qualifier de poétique alors que le coeur du propos est parfois très dur (violences, viol...).

Quelques passages sur les esprits m'ont un peu perdu. C'est dommage, certains de ces passages, bien que mettant en avant des traditions et des croyances intéressantes, sont parfois vraiment trop imagés et m'ont un peu fait sortir de l'histoire venant ainsi casser cet espèce de faux-rythme qui donne l'impression au lecteur d'être hors du temps.

Les nombreux passages en chansons sont originaux et apportent un plus au récit. Par ailleurs, le carnet avec plusieurs photographies à la fin du livre est vraiment chouette.

Un beau roman original donc, sensible, poétique que je recommande et qui fait voyager le lecteur en l'invitant à découvrir cette culture assez méconnue.
Commenter  J’apprécie          180
Un livre que je suis ravie d'avoir lu en audio. La lecture de la comédienne est sobre et de qualité. Et surtout, à la réalisation ils ont ajouté une ambiance sonore : une scansion au moment des chants, des percussions, des psalmodies. Cela plonge l'auditeur dans l'ambiance du roman. En tout cas, cela me mettait en condition pour entrer dans l'atmosphère, me plonger parmi les inuits.
Et je pense que c'est grâce à cela que j'ai passé un si bon moment lors de cette lecture.
Suivre Uqsuralik m'a dépaysé pendant quelques heures, m'a immergé dans un monde poétique et froid, mais pourtant teinté de chaleur et enveloppant. Au gré des chants, au gré de la banquise, au gré des rencontres, des événements, de sa vie, j'ai voyagé, avec cependant parfois quelques impressions de longueurs (ou de langueurs?).
Commenter  J’apprécie          170
De pierre et d'os fait voyager dans une nature froide, éprouvante, une nature brute et belle à qui sait l'écouter et lui parler. On va suivre une jeune inuit livrée à elle même et par elle, c'est tout un monde ancestral que Bérangère Cournut nous expose. Un récit que je lis en plusieurs jours, doux comme un voyage, ponctué de chants, de prose. Un fascinant équilibre dans le monde des vivants et des morts, dans l'homme et son environnement. Les photos en fin d'ouvrage terminent ce roman initiatique à merveille, le voyage est complet.
Commenter  J’apprécie          172
J'enchaine les prix fnac en ce moment. Celui-ci est celui de 2019. Je l'avais acheté lors de notre passage dans la superbe librairie Dialogues de Brest l'an dernier. J'aime beaucoup en général les récits qui se passent dans ces pays froids et coupés du reste du monde, récits d'exploration ou comme ici récits d'autochtones… le lecteur est dans les premières pages immédiatement dans le feu de l'action, un terrible accident sépare la jeune Uqsuralik de sa famille. Un matin, la banquise se fracture brutalement les éloignant à jamais. La jeune fille, à présent toute seule, doit survivre. Heureusement, elle a quelques outils sur elle, très peu, et surtout ses chiens. La voici isolée pour un moment, mais bientôt elle rejoindra des familles, aura un époux, un enfant. Et c'est toute la complexité des liens entre les inuits que Bérengère Cornut nous conte là à travers une épopée à la fois dangereuse et belle. Tout est codé chez inuits car ils croient à la présence des esprits. Uqsuralik doit faire ses preuves en tant que chasseuse, mais également en tant que membre du clan, puis épouse, et enfin chamane. J'ai beaucoup aimé cette histoire, vivre au plus près de cette jeune femme imaginée par l'autrice mais qui est tout au long du récit très vivante. J'ai peut-être moins aimé les interruptions chantées auxquelles j'ai eu du mal à être sensible et qui m'éloignaient du texte par leur présence. Pour autant, j'en ai compris l'importance au fil de l'histoire, et je n'en ai pas sauté la lecture, fort heureusement. Elles sont utiles à la compréhension. Au final, je conserve de ce roman un souvenir de force et de tendresse. En effet, sous les peaux de bête, la peau semble tendre, sensuelle. Mais au-delà, il y a le froid, la nécessité de chasser, la dureté du dehors, celle de certains hommes et la mort qui emporte parfois. Malgré mon petit bémol sur les chants, j'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a donnée envie de poursuivre mes lectures de récit de froid, comme par exemple les fameux racontars de Jorn Riel.
Commenter  J’apprécie          170
Je sors de ce livre conquis. J'ai passé un excellent moment en le lisant. Un grand merci à la librairie « La Vie devant Soi » de Nantes pour ce conseil de lecture. Je ne sais pas si j'aurais remarqué cet ouvrage, malgré sa superbe couverture, au milieu des milliers d'autres livres.

Je me suis complètement laissé entraîné par Uqsuralik dans sa quête de vie. C'est un livre incroyable, visiblement extrêmement documenté sur la civilisation inuit.
Nous suivons la vie de cette jeune femme, que les éléments plongent une nuit dans le noir et la plus grande solitude. Alors qu'elle n'est encore qu'une enfant, elle devra survivre seule dans des conditions extrêmes et trouver sa voie en s'appuyant sur ce que lui ont appris ses parents, transmis ses ancêtres, et surtout grâce à son courage et à son intelligence.

Il se dégage de cet ouvrage une douceur et un calme malgré la rigueur et parfois la dureté des propos, une tranquillité voir une quiétude. Je pense que cette ambiance harmonieuse est liée au caractère du personnage principale et aux chants si poétiques qui scandent l'ouvrage et le rythment. La vie est dure mais les coeurs sont grands, c'est une existence tout à la fois ancrée dans le réel pour survivre et qui s'appuie sur le monde invisible des esprits, des ancêtres ou des animaux.

Il y a dans cet ouvrage une galerie de personnages incroyables, attachants, touchants, détestables : la vieille Sauniq, Pukajaak, Tulukaraq, Hila, Naja, le Vieux etc que j'ai eu plaisir à croiser, aimer ou détester.

C'est un véritable hymne à la vie, au courage, à la persévérance. Tout comme dans la vie d'Uqsuralik, il y a une grande efficacité dans ce livre, avec très peu de superflu.
Je ne connaissais pas cette auteure, j'ai adoré son écriture et je ne vais sans doute pas tarder à me plonger dans un autre ouvrage de Bérengère Cournut.

Commenter  J’apprécie          172
Il y a tout d'abord la couverture que je trouve tout simplement superbe et qui constitue l'une des premières motivations à entrer dans cette lecture.
Et puis il y a le style d'écriture de Bérengère Cornut, à la fois précis, poétique et délicat. Enfin il y a ces chants ou poèmes qui ponctuent le récit.
Celui-ci narre le quotidien d'une jeune femme inuit, Uqsuralik, qui va devoir se débrouiller seule après qu'un morceau de banquise l'ait séparée de sa famille.
Elle doit alors survivre dans ce monde de glace hostile, au gré des rencontres et d'aventures plus ou moins positives.
L'histoire est surtout un prétexte pour découvrir le mode de vie, les croyances et la culture du peuple inuit, à une époque où l'homme blanc n'est pas présent en ces terres.
J'ai apprécié le dépaysement provoqué par cette lecture, mais aussi le style de l'auteure qui me donne envie de lire ses autres romans.
Commenter  J’apprécie          170




Lecteurs (3919) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3673 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}