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sur 79 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Retenu par la sélection du polar 2016 de la SNCF, la République du catch a fait l'objet d'une opération Masse critique et j'en profite d'emblée pour remercier à la fois Babelio et la SNCF de m'avoir fait parvenir cette bande dessinée.

Le format attire l'attention par son particularisme : plus de deux cents pages, trois lignes par page pour cinq à six cartouches par planche. Les éditions Casterman ont accordé à cet ouvrage une édition de luxe, qui pèse son poids et fait son prix. le format retenu n'est ni celui d'une bande dessinée, ni celui d'un manga de poche mais quelque chose entre les deux qui n'est ni l'un ni l'autre et certainement pas un polar non plus. C'est d'ailleurs ainsi que l'on peut qualifier cet album.

Les couleurs font une apparition marquée sur les pages de couverture pour laisser la place à du noir, à du blanc, mais surtout à des nuances de gris. Il faut passer cette première difficulté pour découvrir une certaine maîtrise de ces nuances. Il y a ici assurément un travail de qualité, de précision mais qui donne une ambiance assez dérangeante dans l'ensemble.

Les dessins sont également tout aussi étranges que dérangeants. Les traits sont tour à tour travaillés ou bâclés, mais toujours torturés. L'usage du noir et du blanc renforce les scènes de violence ou de cruauté omniprésentes. Il faut vraiment apprécier ce genre de bande dessinée pour pleinement apprécier le travail qu'il a fallu abattre pour produire ces planches.

L'univers est à l'unisson du style graphique. Nous avons ici affaire à un univers urbain et inquiétant. Des créatures de cauchemar sont ici légion. Les plus sympathiques étant un manchot joueur de piano (NB : ici les pianos sont des sortes de véhicules métaphoriques), des catcheurs ratés (notamment une princesse qui a récolté toutes les maladies du monde). A côté de cela il faut encore composer avec les méchants : un bébé chef de la mafia et un tueur dont il ne reste plus que la tête… et le corps… en deux parties indépendantes, conséquence d'un épisode de violence absolument superfétatoire.

Le protagoniste dans tout cela reste un vendeur de piano, Mario qui, tout comme ces gentils acolytes d'ailleurs, symbolise la faiblesse et la vie de tous les jours. Et voici que nous touchons déjà au scénario : les bons (aux apparences torturés) contre les méchants (encore plus torturés que les précédents). Une petite histoire est développée, pour faire bonne figure, mais franchement le fil scénaristique est risible, simpliste, sans intérêt.

L'essentiel tient à l'univers : si vous accrochez vous aller trouver l'ensemble génial si vous ne prenez pas le train en marche et bien… il vous reste la musique ! Oui, car la musique classique tient ici une part assez importante (et il assez agréable de lire cette BD avec un arrière fonds musical fait de piano ou de clavecin). L'expérience doit sans doute être plus intéressante avec les références glissées dans le texte (pourquoi pas en introduction ?).

Malgré son titre, il n'est pas question de catch ici. La fameuse république est une sorte d'organisation du type Fight Club composée de cobayes d'expériences malheureuses. Voir des catcheurs se servir de leur poings fera sourire plus d'un adepte de cette discipline spectacle. Avant de les voir rager devant une telle concentration de clichés.

Si cette oeuvre d'origine française a rencontré du succès, il faut croire qu'elle aura trouvé son public. Mais que le lecteur non averti se renseigne bien avant… d'autant que ce n'est ici qu'une première partie… qui permettra peut-être à Nicolas de Crécy de commettre une suite.
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Idiot.
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merci à masse critique pour cet envoi ;-)

Les BD quelles que soient leur origine et leur genre, ce n'est pas franchement au départ ma tasse de thé, même si j'en lis régulièrement ; ceci pour dire que je n'y connais rien du tout!!!
Là, il y a vraiment beaucoup de choses que je n'ai pas aimées et en même temps, je me rends bien compte que c'est sans doute aussi les points forts de l'oeuvre. Exemple : le noir et blanc, ça me dérange ;-) Autre exemple : la quantité de vignettes sans bulle : je n'en avais pas besoin de tant pour me représenter l'action. Encore : cette histoire que j'ai trouvées sans queue ni tête, avec des personnages antagonistes, certains bien plantés dans la réalité de notre monde (les catcheurs mafieux) et d'autres complètement hallucinants (un manchot qui joue du piano?????? des espèces de créatures fantômes??????) Donc voilà, j'ai pas accroché du tout!
Mais le plus intéressant, c'était tout à la fin : l'auteur explique la genèse de son oeuvre, comment et surtout pourquoi il a crée son histoire. Et là, c'est vraiment cool : parce qu'on se rend compte que c'est travaillé, que ce n'est pas sans queue ni tête comme on l'avait cru au départ. Donc oui... dommage que je n'ai pas lu cette présentation là au début!
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N°986– Novembre 2015

LA RÉPUBLIQUE DU CATCH – Nicolas de Crécy - Casterman.

C'est une histoire un peu compliquée des forts contre les faibles, d'un petit bonhomme chauve, Mario, marchand de pianos, au physique de petit fonctionnaire subalterne, qui se cache derrière de grosses lunettes et que son neveu, Enzo, un bébé maléfique qui en fait n'est pas son neveu, veut tuer parce qu'il veut s'approprier sa boutique pour en faire une salle de jeu dans une ville aux faux-airs de New-York. En plus nous avons droit à un manchot pianiste (l'oiseau pas un homme, évidemment), ce qui est assez inattendu, une série de fantômes finalement sympathiques mais relégués dans une usine qui est une sorte de lieu oublié simplement parce qu'ils n'ont pas réussi leur vie (là j'y vois quelque chose que nous connaissons chez nous dans ces banlieues où s'agglutinent les chômeurs), des mafieux italiens peu engageants, des catcheurs costumés comme des super-héros de dessins animés américains, avec poursuites et combats un peu déjantés... Cela tisse un univers assez singulier. On peut donner la signification qu'on veut à cette fiction en forme de bande dessinée et ce d'autant que la fin offre largement la place à l'interprétation personnelle et à la suite qu'on peut soi-même imaginer. Après tout, peut-être y aura-t-il un autre album ?

Je ne suis pas un familier de ce genre de lecture que j'ai cependant tenté dans le cadre de « Masse critique » (merci à Babelio et aux éditions Casterman) mais je n'ai guère été convaincu. Ce que je retiens peut-être c'est une sorte de victoire des faibles sur les forts même si cela ne fonctionne vraiment que dans les romans et bien peu souvent dans la vraie vie. Quant à l'amour que ce pauvre Mario éprouve pour Bérénice la catcheuse, je ne l'ai pas bien senti non plus. Lui ne veut pas mourir sans avoir touché la peau d'une femme et sûrement aussi avant d'avoir fait l'amour mais, elle ne pense qu'à elle, qu'à sa carrière… Cela en revanche je peux le comprendre parce que cela met en évidence des facettes de l'espèce humaine, entre désirs inassouvis générateurs de mal-être, de frustrations et égoïsme.

Mettre en perspective le catch et la musique classique est en revanche une idée intéressante, même si je n'y connais personnellement rien ni en catch ni en musique, quant à la mafia… Il y peu de dialogue, c'est très visuel, un peu comme au cinéma sans histoire très structurée si ce n'est la quête d'un amour impossible. Certains personnages prennent des formes insolites, minimalistes parfois et subissent des transformations assez bizarres, le piano roule et le bébé parle comme un grand et tire au pistolet, ce qui illustre l'imaginaire débordant de l'auteur.

Le graphisme est lui-aussi minimaliste, en noir, blanc et nuances de gris, façon manga (Il me semblait que les mangas japonais se caractérisaient surtout par la dimension des yeux des personnages. Ici apparemment pas puisque Mario se cache derrière d'immenses lunettes rondes qu'il n'enlève épisodiquement que vers le milieu de l'histoire), puisque cette bande dessinée a été conçue pour un éditeur japonais comme l'explique l'auteur en fin de volume.

Je suis certainement passé à côté de quelque chose mais c'est quand même le résultat d'un travail d'auteur.
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La genèse de « La république du catch » de Nicolas de Crécy fut particulière puisque cette BD est issue d'une commande d'un éditeur japonais, Shueisha publishing, et fut pré-publiée en épisodes dans la revue spécialisée « Ultra Jump ». Fait assez rare pour un auteur occidental.


Si le dessin ne se rapproche en aucun cas de ce qui se fait dans les mangas, cette influence japonaise , imposé il est vrai par le public ciblé (les japonais donc), se ressent davantage dans la construction et le déroulement de l'intrigue. Cette dernière va à cent à l'heure, mélange le grotesque à l'action dans un grand « n'importe quoi » qui ne m'a pas convaincu. Au contraire, malgré quelques absurdités appréciables, cette histoire bordélique manque cruellement de substance pour la rendre intéressante. On suit ce déchaînement d'action avec désintérêt au début pour finalement s'ennuyer ferme.


Nicolas de Crécy tente un exercice de style qui s'avère en définitive creux, brouillon et soporifique. A éviter.
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