Ishanti, Danseuse sacrée, tome 1 : Les Larmes d'Isis

Les dessins originaux de cette série doivent être somptueux. Les auteurs font preuves d'une rare maîtrise technique sauf peut-être dans la représentation en perspective de certaines statues ce qui est d'autant plus navrant que le reste de l'image tend vers une volonté très affirmée de rendre le volume avec réalisme en jouant sur les lumières. Ainsi la musculature des personnages est rendue avec beaucoup de finesse dans des poses qui la mettent en valeur dans l'espace et le mouvement (ce qui est la moindre des choses puisque l'héroïne est une apprentie danseuse). Malheureusement le traitement de la couleur des décors et de la lumière ne sont pas à la hauteur des intentions. Quelquefois, (est-ce que j'irai jusqu'à dire souvent ?) les détails d'un visage ou d'un personnage dans son environnement, voire la planche dans sa totalité deviennent difficilement lisibles (**). Ce qui est en contradiction avec l'objectif de réalisme expressif qui semble être le moteur des deux dessinateurs. C'est dans des situations comme celle-ci qu'on se rend compte que le respect systématique du ton local n'est pas toujours une bonne chose en art et plus particulièrement en bande dessinée.

(**) (Le passage par l'imprimerie doit jouer certainement, ne serait-ce que parce que l'homogénéisation des couleurs à la réduction vient accentuer encore plus le côté monochromatique de certaines scènes. J'ai le souvenir d'originaux de J.C. Mézières, dessinateur de Valérian, dont la finesse et l'intensité lumineuse des couleurs n'avaient pas grand chose à voir avec les versions imprimées)

J'aime beaucoup les collaborations de Crisse et Besson, et c'est avant tout pour cela que j'avais pris le premier tome de cette nouvelle série. le fait que l'histoire se passe en Égypte ancienne était un plus, surtout qu'après Atalante, on pouvait s'attendre à voir les dieux égyptiens aussi apparaître dans cette saga.

Ishanti est l'histoire d'une jeune apprenti danseuse au sein de la cour de Pharaon, on suit ses aventures au sein du palais et de la ville avec son chat Ramsès et Tyl. Personnellement, je trouve une ressemblance avec la série Papyrus, bien qu'Ishanti se trouve être plus drôle et avec aussi beaucoup plus d'action. On s'attache rapidement à la jeune danseuse et à son chat, qui nous offre des petits dialogues fort amusant, et il est très agréable autant graphiquement qu'au niveau de l'histoire de lire ce premier tome. L'histoire se déroule assez naturellement avec aucune grande surprise, mais la présence des dieux égyptiens, comme on pouvait l'espérer donne une petite touche fantastique qui n'est pas pour me déplaire. Il est par contre dort dommage que la série ait été abandonnée… Car j'aurais sans hésitation poursuivi avec les tomes suivants…

Le petit plus de cette bande dessinée, en plus de ses tons très chaleureux, et cette représentation en relief de ses personnages et de ses paysages. Cela donne une tout autre dimension à la BD et il est très plaisant d'avoir cet effet-là.

Au temps de l'Egypte ancienne, Ishanti est une danseuse sacrée qui ne pense qu'à être la plus douée pour danser devant pharaon. Mais elle va être mêlée malgré elle a des histoires divines.

Une histoire qui démarrait plutôt bien. Les personnages sont rapidement attachants et d'autres plutôt mystérieux avaient du potentiel.
Le ton est entre l'action et l'humour ce qui donne une lecture plaisante. Nettement fantastique avec des divinités qui prennent vie pour mener leurs petits complots encore très intriguant.
Les dessins numériques sont lumineux et dynamiques.
Il m'aurait plu de continuer à découvrir cette série, malheureusement cette dernière ne verra jamais le jour puisque les auteurs l'ont abandonné...

Contrairement aux bandes dessinées traditionnelles, qui sont généralement faites d'images planes, Ishanti est composée d'images en volume. Nous sommes dans un monde en trois dimensions.
On se plonge avec délice dans l'ambiance de l'Egypte antique. le monde des danseuses sacrées, la mythologie, la cour du pharaon,... tout est fait pour nous faire découvrir cette civilisation disparue.
Le scénario est intéressant. Ishanti est un personnage attachant, ce n'est pas souvent qu'on présente spécifiquement le monde des danseuses royales, et l'idée de la lacrima est assez originale.
Petit plus, le chat d'Ishanti qui raconte l'histoire. Assez drôle, très conscient de sa valeur, mais aussi protecteur de sa maîtresse. Je l'ai adoré ! En fait, il s'agit presque de mon personnage préféré...
Un seul regret, que cette série, qui commençait si bien, n'ait pas eu de suite. Dommage ! J'aurais aimé la lire.

Magnifique Bande dessiné sur le thème de l'Égypte antique. Dommage que Crisse est aussi peut de considération pour ces oeuvres et ces lecteurs: encore un projet abandonné qui ne connaitra pas de fin...