Nous avons eu une vive querelle à propos de mon orientation professionnelle, mais je m’en souviens à peine. Mon père aurait voulu que je prépare Polytechnique. Ç’aurait été le couronnement de sa carrière de petit entrepreneur issu de la paysannerie. Mais après une visite à « Sainte-Ginette », la « prépa » catholique numéro un de l’époque, je fus horrifié par le caractère barbare, presque sadique, de l’organisation des études qu’on ne me dissimula d’ailleurs pas, et je refusai net. J’aurais voulu faire Sciences-Po, mais le côté snob de l’institution ne me plaisait guère : l’école avait une très mauvaise réputation dans notre milieu petit-bourgeois. Après d’interminables discussions, on transigea pour les Hautes Études Commerciales qui, à la différence de Sciences-Po, prétendait être une «vraie» grande école, avec un «vrai» concours et de «vrais» débouchés.
[Sur Mai 68]
La rue était un forum suffisant auquel je ne pouvais pas ne pas me mêler. Ce qui me frappait, comme tout le monde je crois, c’était ce déluge de paroles mais aussi le fait que personne ne semblait écouter personne. La révolution, c’était un extraordinaire unanimisme, pour une fois trouvé. Emportés par le rêve, les badauds s’échangeaient leurs bons sentiments.
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La moitié des actifs soit 10 millions de français travaillent aujourd'hui dans les bureaux. Louis DOUCET
interview M.
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