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3,41

sur 694 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mon problème avec Jane, c'est que J'ai eu la très mauvaise idée de relire ce roman qui m'avait enchantée lors de sa sortie en 2000.
Je n'ai rien retrouvé de ce qui m'avait tellement plu mis à part l'écriture fluide et agréable de l'auteur.
Je suis allée au bout de cette lecture malgré le profond ennui que j'ai ressenti.
Alors, pourquoi 3 étoiles me direz-vous ? Tout simplement en souvenir d'une époque où je lui en aurais mis 5... !
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Le problème avec Jane, c'est qu'elle n'a pas de vrais problèmes ! Alors elle s'invente des motifs de gémir, de pleurer, de cogiter, de se faire peur....
Bref, Jane est une prof américaine petite bourgeoise qui se donne des allures de bobo en fréquentant une foule de gens aux personnalités très différentes mais principalement issus du giron universitaire. Ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes. Il y a bien quelques gays et lesbiennes, pervers sexuel (français comme par hasard) et marginaux pour faire couleur locale New York Manhattan façon Woody Allen, histoire de montrer qu'on vit avec son temps et qu'on a les idées assez larges pour s'affranchir d'un puritanisme américain de bon ton mais bon bon...
En quête perpétuelle de reconnaissance (intellectuelle, professionnelle, littéraire), elle collectionne les amants, sans rien nous dissimuler de ses ébats amoureux ainsi que les ami(e)s de tous poils dont la fidélité est constamment mise à l'épreuve...de ses caprices et de son quant à soi.
Mariée un temps à Éric, un homme « beau comme un Dieu » et gentil comme tout, elle se débrouille pour lui en faire voir de toutes les couleurs (jusqu'à lui faire croire qu'elle l'a trompé avec le pervers -français !- pour le faire bisquer) si bien qu'Eric finit par demander le divorce et je le comprends.
Enfin, malgré sa fragilité émotionnelle et ses remises en question permanentes, Jane m'a laissée de marbre. On l'a compris, je n'en ferai pas ma meilleure amie !
Vie insipide, nombrilisme effarant, crises existentielles à répétition,doutes permanents, déprime pour un pull en cachemire rétréci, whisky à gogo pour avaler ses couleuvres, un pas en avant trois pas en arrière...et bien entendu, ce n'est jamais sa faute si elle fait les mauvais choix.
Ah oui ! Il y a bien cependant une énigme qui revêt une importance capitale : Jane trouve, dans sa boîte aux lettres, un manuscrit anonyme....Mais qui donc la connaît si bien pour raconter sa vie dans ses moindres détails et ses secrets les plus intimes ???? Josh, Eyal, Norman, Eric, Francisco, David, Xavier ? Vous le saurez si vous parvenez à la page 350
Ceci dit, lecture et écriture ne sont pas désagréables. ...A lire si on du temps.
Mais n'est pas Auster, Oates ou Roth qui veut...
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J'ai déjà parlé de mon amour pour Catherine Cusset. Les trois premiers ouvrages que j'ai lu d'elle m'ont transportés et elle a rapidement intégré ma short-list des autrices dont un jour je pourrais parler en disant : j'ai tout lu d'elle.
Malheureusement avec "Le problème avec Jane" on est pas resté sur la même lancée et le même engouement.
C'est pas bien grave, je savais qu'un jour il y aurait une déception.
Imaginez la pression pour l'auteur de toujours être au top aussi ... :)

Ce livre, je ne l'ai pas trouvé mauvais.
Et y a-t-il des livres mauvais ? Où tout est à jeter ? Publiés je veux dire ? Bon, autre débat #digression.

Le pitch est même très intrigant. Jane, professeur de littérature française dans une université américaine, (là déjà, c'est très Cusset. C'est les States avec un petit peu de french touch, c'est le quotidien d'une personne lambda) rentre chez elle et découvre un manuscrit sur le pas de sa porte. Ce livre, c'est sa vie. C'est ses dernières années, c'est ses hauts et ses bas, les obstacles qu'elle a rencontré, les hommes qu'elle a aimé. C'est même ses pensées.
Tout d'abord horrifiée, Jane va parcourir ce manuscrit et mener l'enquête sur qui peut en être l'auteur.
Nous le lisons avec elle, nous découvrons son passé avec ses pensées actuelles. C'est pas mal.
Oui, ça aurait été vraiment bien si ce n'avait pas été aussi long. Des longueurs en veux tu en voilà.
On rentre dans l'intime de Jane. Ses amants, ses problèmes sexuels, ses insécurités, ses coups de téléphone à rallonge, nous savons que ses relations ne vont pas marcher et on nous en dit un peu trop alors qu'on a cerné le personnage.
Egalement, le (gros) problème avec Jane c'est qu'elle n'est pas attachante. On aimerait, vraiment !
Mais j'ai eu le sentiment de découvrir la vie d'une femme insatisfaite, constamment sur la réserve face à l'impossibilité de lâcher-prise. C'est certainement le point de Cusset. La difficulté de nouer des relations dans un pays étranger à notre propre culture, la complexité des relations hommes-femmes au coeur des années sida, l'exigence américaine dans le milieu universitaire. Cette femme, tout du long, on a envie qu'elle se foute un peu la paix.
A trop vouloir rentrer dans le moule elle finit par être une tarte.

Bref, ce livre n'est pas mauvais, le pitch est intéressant, mais malheureusement, ce n'est pas celui de Cusset que je vous recommanderais.
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Hé bien pour une fois, je suis heureuse d'avoir eu la patience d'aller jusqu'au bout de ce petit bouquin, Grand Prix des lectrices Elle 2000 tout de même ! Non, parce qu'entre nous, si l'impression générale est finalement plutôt positive, on ne peut pas dire que cette lecture était d'une déglingue particulière...

Une personne avisée m'a demandé un jour pourquoi je me forçais à finir des livres que je trouvais ennuyeux. Bonne question n'est ce pas ?! Je les termine parce que j'ai envie d'y croire jusqu'au bout et que je me dis qu'il y aura certainement un rebondissement de dernière minute abracadabrantesque qui va me faire sauter au plafond (jusqu'à présent ce n'est jamais arrivé... bon et alors !) et puis aussi certainement par respect pour l'auteur et pour le travail accompli. Tout ça pour vous dire que je suis bien contente d'avoir insisté pour celui-là car j'ai vraiment beaucoup apprécié le dénouement et les cent dernières pages qui m'ont bien tenue en haleine.

En tout cas, nous sommes tous d'accord pour saluer l'originalité du scénario de ce petit roman : une jeune femme, Jane, trouve un manuscrit dans sa boite aux lettres qui raconte de manière assez précise sa vie. de quoi vous faire frémir et vous agacer au plus haut point, vous en conviendrez. Jane se lance alors dans une lecture frénétique bien décidée à comprendre qui a écrit ce texte et pourquoi ?

Le lecteur alterne entre la lecture de ce fameux manuscrit et les introspections de Jane qui commente et nous fait part de ses sentiments, ce qui confère au roman une dynamique assez atypique et apporte un autre point de vue sur la lecture écoulée, un petit peu comme si vous lisiez tout ça avec la principale concernée, Jane. Plutôt sympa comme “expérience littéraire” si je puis dire... Et c'est là toute la performance de Catherine Cusset qui arrive à maintenir une part de suspens et à procurer une curiosité insatiable au lecteur. Tout ça, malgré quelques longueurs et quelques passages plutôt creux et ennuyeux : bla, bla, bla, bla , bla et sinon on va où là ?!! Oui, parce que lorsqu'on s'intéresse au récit de “Le problème avec Jane”, il est d'une banalité affligeante : la vie d'une femme qui se cherche et ses histoires d'amour pas franchement réussies : on ne peut plus classique !

La grande réussite de ce petit livre réside donc dans sa construction et puis aussi dans le dénouement. Je ne m'y attendais pas du tout et je l'ai trouvé assez poignant et dur en même temps, à la limite du tragique. Contre toute attente, alors que je m'étais ennuyée pendant une bonne centaine de pages au milieu du bouquin, j'avais presque envie que ça continue pour savoir ce qui allait arriver à Jane ! Maligne cette Catherine Cusset !

Pour celles et ceux qui ont eu entre les mains “Le confident” d'Hélène Grémillon, la similitude de la construction du roman est assez frappante même si l'intrigue n'a strictement rien à voir. Pour ma part j'ai trouvé le roman d'Hélène Grémillon bien plus prenant, plus poignant que celui de Catherine Cusset. Toutefois les lauriers que l'on pourrait attribuer au scénario revienne d'abord à Catherine Cusset, avant gardiste à ce niveau là.

Pour conclure je dirais qu'il y a vraiment quelque chose dans “Le problème avec Jane”, c'est un livre qui mérite amplement d'être lu même si il n'est pas transcendantal. Il y a vraiment moyen de passer un bon moment, à vous de voir si vous avez envie de tenter votre chance !

Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..
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J'ai bien aimé ce roman qui se lit avec un certain plaisir et facilement mais je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai été captivée.
Le postulat de départ et le fil rouge du livre est très original (la lecture d'un livre sur sa propre vie, dont on ne connaît pas l'auteur et dont on ne comprend pas les motivations) mais l'intérêt est limité à ce surprenant scénario.
La radiographie de la vie dans le milieu universitaire américain dans les années 80 et 90 peut être également intéressant mais personnellement, je n'ai pas ressenti le fameux "suspense psychologique" dont est crédité ce livre.
L'enchaînement des états d'âme de Jane et ses errements et hésitations sentimentales sont limite lassants à certains moments. On en arrive à tourner en rond.

J'ai donc hésité entre une notation à 3 ou 4 étoiles. J'ai choisi d'en mettre 4 finalement, car ce roman vaut d'être lu.
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Jane reçoit un jour une enveloppe marron dans lequel elle trouve un manuscrit. Au fil des pages, elle voit se dérouler sa vie sentimentale et passe en revue les personnes qui auraient pu avoir eu connaissance de tel ou tel évènement. Or, certains évènements sont intimes et n'ont été vécus qu'à deux, mais pas toujours avec la même personne. On suit aussi son parcours professionnel de prof de fac aux Etats-Unis, un univers dans lequel il faut continuellement se battre pour garder sa place et la meilleure façon de garder cette place justement, c'est de publier un essai. Or, son essai sur Flaubert ne semble intéresser aucun éditeur.

J'ai aimé le titre et son lien à l'histoire car régulièrement, quelqu'un dans la vie de Jane lui dit "Ton problème, c'est...". Et j'ai aussi beaucoup aimé ce personnage de femme qui se cherche et qui se rend compte qu'elle doit retisser des liens autour d'elle:

On perdait ses liens avec sa famille et ses amis à force de ne pas les voir. Toute relation, et pas seulement l'amour, demandait du temps et des efforts.

Mais j'ai trouvé que ce roman comportait des longueurs et la manière dont finalement Jane se sent liée à celui qui l'a persecutée m'a profondément déplu. J'avais préféré Un brillant avenir.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Un thriller psychologique poignant qui pousse à se questionner sur l'amour de soi et des autres.

Jane reçoit, chez elle, sans nom d'expéditeur, un roman intitulé « le problème avec Jane » qui retrace sa vie cette dernière décennie dans les moindres détails. Au fil des chapitres qu'elle dévore, elle est bien sûr amenée à se demander qui est ce mystérieux expéditeur et impose, en quelque sorte, ses questions, sa logique dans cette recherche au lecteur. Elle empêche le lecteur de douter, et soupçonne tour à tour ses amants, ses ami(e)s les plus proches. Il s'agit autant des gens qui lui ont voulu du bien que les autres… Elle décortique les rapports humains, analyse ses sentiments et réactions au point d'en avoir des vues assez négatives. L'agencement de sa vie apparait comme cyclique passant tour à tour du bonheur à la tristesse, de l'espoir à l'échec et reflétant alors les points culminants de sa vie, de chaque vie.

Dans cette vie, celle de Jane, il y a son parcours universitaire avec ses doutes et ses réussites, ses amitiés qui l'ont enthousiasmées et déçues, ses amours qu'elle a adulés et détestés. Et effectivement, l'amour dans ce roman a une place particulièrement importante, il y a une sorte de rythmique sensuelle des corps tout au long du roman dont le vocabulaire est assez cru.

Le problème avec Jane, éternelle insatisfaite ? Prisonnière d'une vie banale ? Trop passive à l'égard de sa vie ? Car finalement, il y a cette impression métaphorique qu'elle lit sa vie au lieu de la vivre.

Et puis, Jane est parfois agaçante, frivole, insouciante. Elle est humaine. Elle a des défauts, on les lui reproche. Elle a des qualités aussi, elle sait se remettre en question, elle n'a pas peur d'être femme.

L'écriture est tantôt violente, tantôt émouvante. Il s'agit d'une mise en abyme au synopsis très original où le lecteur se promène entre le récit de ce roman et les introspections de Jane. Un dicton populaire énonce qu'« il faut s'aimer soi-même avant d'aimer les autres », mais alors les autres qu'on aime, les aime-t-on parce qu'ils nous ressemblent ?
Lien : https://littecritiques.wordp..
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Ce n'est très certainement pas le meilleur livre que j'ai lu, mais c'est plaisant. L'histoire de Jane, professeur de lettres à l'université américaine de Devayne, près de New York qui reçoit un matin devant sa porte, une grosse enveloppe contenant un manuscrit, intitulé "le problème avec Jane " et qui raconte sa propre vie. le roman intègre deux romans: le manuscrit que Jane dévore et par moments, les pensées de Jane à la lecture de ce manuscrit non signé, les interrogations que la lecture suscite. Qui est l'auteur? Comment la connait-il? Comment a-t-il pu la cerner si finement, pour dépeindre ses angoisses, travers, folies, doutes? Nous sommes donc deux à lire "le problème avec Jane", Jane et le lecteur. C'est déjà une idée plutôt originale.
La première partie est vraiment bien écrite, les difficultés sentimentales de Jane, sa passion pour Eric, sa pénible intégration à l'université, son désarroi à chaque refus de publication de ses papiers. Vraiment captivant!
En revanche, dans la deuxième partie, l'abondance de personnages secondaires nuit réellement au récit: on ne les connait pas aussi bien que ceux de la première partie, on les voit arriver au fil des chapitres, sans pouvoir s'attacher à eux...dommage
Quand à la fin, c'est la fin du mystère, puisque l'on découvre qui est l'auteur du manuscrit. Un beau moment de lecture!
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Le personnage principal est une femme très médiocre, lâche et égoïste. Je me suis demandé tout le long de ma lecture si c'est ce que voulait nous montrer l'auteur. La fin à été expédiée si vite que je n'ai pas toujours pas compris.
Pour la même raison l'aspect thriller psychologique tombe un peu à plat. Rajoutons que la narration est parfois assez confuse. Rajoutons que lire en 2023 un livre de écrit en 1999 où les correspondances épistolaires par courriel sont au centre de l'histoire a un côté désuet. Nous avons finalement un livre intrigant, mais décevant.
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Jane est une jeune professeure de littérature qui cherche désespérément à se faire publier mais n'envoie pas ses manuscrits. Jane est une jeune femme qui cherche désespérément l'amour mais ruine ses relations successives. Jane est une jeune femme qui cherche désespérément une autre vie mais qui ne fait rien pour se sortir de la sienne.

Au fil des pages on comprend le problème avec Jane. Et c'est Jane ! La jeune femme n'a pas de vrai problème, ou alors l'auteure n'a pas su nous les montrer et on passe donc notre lecture à suivre Jane se morfondre, cogiter, se créer des problèmes et passer à côté de sa vie.

Bien sûr Jane a le droit de ne pas se sentir satisfaite, bien sûr elle a le droit d'avoir peur de l'avenir et du rejet, bien sûr elle a le droit de ne pas être sûre d'elle. Il n'empêche qu'on la voit repousser toutes les solutions qui lui sont proposées, toute l'aide qu'on essaie de lui apporter, toutes les options qu'on lui offre.

Je ne sais pas si je suis passée à côté de l'histoire ou de l'intention de l'auteur mais, même si j'ai apprécié le style et l'idée de ce manuscrit envoyé par courrier qui retrace la vie de l'héroïne comme si elle en était spectatrice, je n'ai pas vraiment accroché, principalement parce que Jane m'a parue très pénible.
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