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3,41

sur 693 notes
S'il y a dans l'assemblée des fans de Catherine Cusset, je vous demanderai de sortir parce que bon Dieu, ça va saigner!

Je passais en revue il y a quelques jours les citations que j'ai cochées sur le site, et il y en a une qui disait qu'on savait pertinemment avant d'ouvrir un livre si on allait l'aimer ou pas! FAUX! Ce petit livre bleu m'a aguichée avec sa belle couleur et sa quatrième de couverture, j'étais sûre de l'adorer, mais quelle déception!
On s'attend effectivement à du suspense, des réflexions fouillées, et rien de tout cela. Cette universitaire trouve un matin devant sa porte un manuscrit qui raconte sa vie... elle décide de le lire pour trouver qui en est l'auteur. Mais tout au long du bouquin, à part quelques spéculations, rien de bien recherché, on n'assiste qu'au récit de la vie sociale et sentimentale de cette ingrate qui n'affectionne les gens que quand elle peut être mise en valeur parmi eux (certains passages concernant sa pseudo-amitié avec sa voisine Lynn l'assistante sociale - autant dire une rien du tout de son point de vue d'intellectuelle - m'ont absolument révoltée) et surtout, la fin du livre et la découverte de l'auteur ne soulagent pas. Parce qu'on ne s'attendait pas forcément à ça, mais qu'en plus ça n'en fait pas quelque chose d'intéressant.

Le personnage, Jane, est insupportable, une sale petite égoïste pleurnicharde qui croit que le monde tourne autour d'elle. Vu sa force de caractère, on se demande comment elle en est arrivée là (bien que connaissant le personnage, j'ai bien ma petite idée...). Je ne dévoilerais pas l'intrigue, mais la fin du bouquin la rend encore plus répugnante.
On est ravis d'en apprendre des tonnes sur sa vie sexuelle. Ah, le puritanisme américain qui cache des pratiques totalement dissolues! Parlons-en, du sexe, parce qu'il est vraiment omniprésent dans ce bouquin, les scènes sont tellement explicites qu'elles m'en ont donné la nausée. Bon, on est loin des onze mille verges, mais en achetant ce livre, je ne m'attendais pas à y trouver ce que j'y ai trouvé. Nouvelle déception.

Et la plus grosse de toutes, le CV sans faute de Mme Cusset est affiché en quatrième de couverture. Normalienne, agrégée de lettres classiques, professeur à l'Université de Yale... bla, bla, bla... je devais sûrement me faire des idées mais du coup j'attendais de prendre mon pied en lisant des phrases comme on n'en fait plus aujourd'hui. Et paf, je me retrouve devant un style qui s'apparenterait à du Musso en version trash. Sans compter le fait qu'elle a vécu bien trop longtemps à l'étranger pour que son français soit irréprochable. Entre pléonasmes à répétitions et phrases américanisées complètement bancales, il serait temps de revenir en vacances en France!
La quatrième de couverture (encore cette traîtresse) vante aussi le roman le plus abouti de l'auteur... Bon, et bien je ne tenterai pas les autres, désolée.

Un bon point tout de même... malgré le fait que ces scènes dégueulasses m'aient mis en tête plusieurs fois l'idée d'abandonner, les pages se tournent toutes seules, et même si Jane est une tête à claques, on reste, juste pour savoir qui a écrit ce bouquin.


Enfin bref, je ne suis pas contente, je suis même très en colère. J'ai vraiment l'impression d'avoir été arnaquée.

En me relisant, je me trouve vraiment dure... j'étais en train de penser à la chouette mise en abyme qu'était ce bouquin et j'en n'ai même pas parlé! Voilà qui est réparé!
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Mon problème avec Jane, c'est que J'ai eu la très mauvaise idée de relire ce roman qui m'avait enchantée lors de sa sortie en 2000.
Je n'ai rien retrouvé de ce qui m'avait tellement plu mis à part l'écriture fluide et agréable de l'auteur.
Je suis allée au bout de cette lecture malgré le profond ennui que j'ai ressenti.
Alors, pourquoi 3 étoiles me direz-vous ? Tout simplement en souvenir d'une époque où je lui en aurais mis 5... !
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Le problème avec Jane, c'est qu'elle n'a pas de vrais problèmes ! Alors elle s'invente des motifs de gémir, de pleurer, de cogiter, de se faire peur....
Bref, Jane est une prof américaine petite bourgeoise qui se donne des allures de bobo en fréquentant une foule de gens aux personnalités très différentes mais principalement issus du giron universitaire. Ne mélangeons pas les torchons avec les serviettes. Il y a bien quelques gays et lesbiennes, pervers sexuel (français comme par hasard) et marginaux pour faire couleur locale New York Manhattan façon Woody Allen, histoire de montrer qu'on vit avec son temps et qu'on a les idées assez larges pour s'affranchir d'un puritanisme américain de bon ton mais bon bon...
En quête perpétuelle de reconnaissance (intellectuelle, professionnelle, littéraire), elle collectionne les amants, sans rien nous dissimuler de ses ébats amoureux ainsi que les ami(e)s de tous poils dont la fidélité est constamment mise à l'épreuve...de ses caprices et de son quant à soi.
Mariée un temps à Éric, un homme « beau comme un Dieu » et gentil comme tout, elle se débrouille pour lui en faire voir de toutes les couleurs (jusqu'à lui faire croire qu'elle l'a trompé avec le pervers -français !- pour le faire bisquer) si bien qu'Eric finit par demander le divorce et je le comprends.
Enfin, malgré sa fragilité émotionnelle et ses remises en question permanentes, Jane m'a laissée de marbre. On l'a compris, je n'en ferai pas ma meilleure amie !
Vie insipide, nombrilisme effarant, crises existentielles à répétition,doutes permanents, déprime pour un pull en cachemire rétréci, whisky à gogo pour avaler ses couleuvres, un pas en avant trois pas en arrière...et bien entendu, ce n'est jamais sa faute si elle fait les mauvais choix.
Ah oui ! Il y a bien cependant une énigme qui revêt une importance capitale : Jane trouve, dans sa boîte aux lettres, un manuscrit anonyme....Mais qui donc la connaît si bien pour raconter sa vie dans ses moindres détails et ses secrets les plus intimes ???? Josh, Eyal, Norman, Eric, Francisco, David, Xavier ? Vous le saurez si vous parvenez à la page 350
Ceci dit, lecture et écriture ne sont pas désagréables. ...A lire si on du temps.
Mais n'est pas Auster, Oates ou Roth qui veut...
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« C'est exactement ça le problème avec toi Jane. Si ça ne marche pas c'est à cause de toi.
-De moi?
-Tu es tellement passive. C'est toujours moi qui dois tout faire. Et quand une fois je te demande de faire un truc, un seul, tu sens que je n'en ai pas envie. Super.
-Tu veux dire, demanda lentement Jane en le regardant, que je suis toujours trop passive?
-Oui
-Tu veux dire qu'on n'a jamais bien fait l'amour?
-Exactement
-…si c'est vrai, tu sais quoi? Paie une pute! »

Il paraît que t'as un problème, Jane. Pourtant, je viens de terminer ton histoire et je me dis que qu'à ce compte, on a tous un sacré problème! À l'amour comme à la guerre, que celui ou celle qui ne s'est jamais trompé jette la première pierre… Plutôt, je te trouve extrêmement courageuse. Déjà, tu as eu la force de nous parler de ces hommes qui ont marqué ta vie. Et tu l'as fait avec la franchise de quelqu'un qui n'a plus rien à prouver ni à perdre, et dont le temps lui a permis de reconnaître sa propre valeur.

Le problème avec toi, Jane, c'est que tu es une femme comme toutes les autres. Authentiquement imparfaite, tu rayonnes de tes qualités et tu grandis de tes limites. le chemin que tu empruntes t'est unique, il t'appartient pour autant que tu ne laisses personne le tracer à ta place…

Eh oui, on se cherche, on se trouve et puis un jour, le coeur fourmille de sentiments doux. On se touche, on se découvre et on s'abandonne. Plus fort que tout, on se sent libre de cet amour assez vrai pour nous permettre de rester soi-même. Mais t'as raison, Jane, parfois il peut aussi nous faire tellement mal. C'est peut-être alors le temps de se demander ce que l'on cherche vraiment…

Alex t'a laissé sans nouvelles depuis des jours. Et si c'était lui le problème? Et ton étudiant et ex petit ami, Josh, rien à faire de mieux celui-là que de se mettre à te psychanalyser! C'est lourdaud, tu ne trouves pas?

« le problème avec toi, c'est que tu n'aimes pas ton corps. Tu refuses d'être une femme : c'est pour ça que tu n'as jamais eu d'orgasmes. Tu ne sais pas te détendre »

Effectivement, celui-là, il ne donne pas très envie d'avoir un orgasme! Bon, après il y a eu Norman, qui lui t'a demandé 20$ pour l'aider à payer l'addition au premier rendez-vous, quelle classe! D'autant plus qu'il croule sous l'argent à ne plus savoir quoi en faire. Il paraît que sa femme lui coûte cher, le pauvre. Ah oui, sa femme, le détail qui tue… On parlait de « faire des erreurs », mais ça, comment aurais-tu pu te douter qu'il était tellement égoïste? Enfin, il y a eu aussi Eyal, quelle brute! Puis Francisco, ton confident le plus intime, celui qui embrasse comme un Dieu.

« Elle repassait dans sa tête les images de la veille, leurs corps sur le tapis, la bouche d'Éric, sa poitrine large avec le duvet châtain, ses épaules musclées. Ses fesses rondes et fermes, ses cuisses, ses mollets parfaits et, au bas de son ventre, le sexe doux et brun tout petit quand il reposait sur l'oreiller des couilles et qui se gonflait sous les doigts de Jane jusqu'à se dresser, si grand qu'elle avait chaque fois l'impression d'être vierge. Juste la bonne taille. Elle aimait tout de lui. Sa langue rentrant entre les lèvres de son sexe, la fouillant ou l'effleurant avec délicatesse… »

Jusqu'au jour J d'Éric. Éric est celui de l'Amour avec un grand A. Pour lui, tu étais prête à renoncer à bien des choses, même à ce projet qui te tenait tant à coeur, avoir des enfants. Un jour, n'en pouvant plus, tu as aussi touché le fond et connu le désespoir d'un amour en chute libre. En venant enseigner le français à Old Newport, en banlieue de New-York, tu pensais refaire ta vie. Tu as vécu bien des peines, mais tu es restée celle que tu avais toujours été, une femme complexe et libre, sauvage, belle, indépendante, douteuse et insécure. En ce sens tu y as gagné tout ce qu'il y a de plus important au monde, le respect de toi-même. Et moi je t'admire…

Mais un mystère demeure. Qui peut bien être cette personne qui t'a envoyé anonymement un manuscrit portant le titre « le problème avec Jane »? Et qui te connaisse assez pour raconter des détails intimes de ta vie, de la relation avec ton père à tes orgasmes?

Une lecture toute en tendresse et désespoir, de l'amour à l'acharnement, de la passion à la révolte. À travers une écriture parfois crue parfois douce, mais toujours émouvante...

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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Une lecture très agréable pour commencer ce dernier mois d'hiver: le grand prix des lectrices de Elle 2000, "Le problème avec Jane", paru en 1999.
C'est le second livre de Catherine Cusset que je découvre après «Confession d'une radine» qui m'avait plu également mais pas autant que celui-ci.
Le problème avec Jane selon ses amis, amoureux, amants ou mari c'est que… ceci ou cela! Chacun a toujours une bonne raison de lui reprocher un défaut quelconque avant de se détacher d'elle. Elle est belle pourtant, intelligente et cultivée. Spécialiste de Flaubert, elle enseigne la littérature française dans une grande université américaine (l'auteur, elle, a enseigné à Yale), mais elle se sent seule trop souvent.
Le récit commence lorsqu'elle reçoit un paquet contenant des feuilles manuscrites avec pour titre: «Le problème avec Jane». Elle se rend compte très vite, avec effroi, que chaque chapitre raconte un aspect de sa propre vie, jusque dans ses moments les plus intimes. Elle s'en trouve bouleversée et verse dans une sorte de paranoïa qui consiste à soupçonner chacun de ses proches tour à tour. Qui peut la connaître aussi précisément jusqu'au moindre de ses actes et de ses pensées? Quel est le but de celui qui écrit ainsi sa vie? Jusqu'où ira-t-il? Sa vie est-elle menacée. Elle se sent épiée, jalousée, bref plus rien n'est pareil pour elle désormais.
Jusque là, j'ai cru à une sorte de récit policier et pourquoi pas même à un thriller mais pas du tout... Je me suis bien trompée. Est-ce tant mieux ou tant pis?
La fin n'est-elle pas un peu fade? Jane n'est-elle pas un peu incompréhensible et agaçante parfois? Dans bien des circonstances, je n'aurais sûrement pas réagi comme elle: je l'ai trouvée souvent très inconsciente, frivole, capricieuse, parfois trop froide et souvent trop confiante. Si quelqu'un connaît aussi bien sa vie, c'est qu'elle parle un peu à tout le monde, à tort et à travers. Elle se livre trop facilement aux premiers venus.
Ceci mis à part, c'était une lecture très agréable.
Inutile de mettre des liens: il me semble que presque tous les blogs que je connais ont déjà écrit des billets sur ce livre!
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J'ai déjà parlé de mon amour pour Catherine Cusset. Les trois premiers ouvrages que j'ai lu d'elle m'ont transportés et elle a rapidement intégré ma short-list des autrices dont un jour je pourrais parler en disant : j'ai tout lu d'elle.
Malheureusement avec "Le problème avec Jane" on est pas resté sur la même lancée et le même engouement.
C'est pas bien grave, je savais qu'un jour il y aurait une déception.
Imaginez la pression pour l'auteur de toujours être au top aussi ... :)

Ce livre, je ne l'ai pas trouvé mauvais.
Et y a-t-il des livres mauvais ? Où tout est à jeter ? Publiés je veux dire ? Bon, autre débat #digression.

Le pitch est même très intrigant. Jane, professeur de littérature française dans une université américaine, (là déjà, c'est très Cusset. C'est les States avec un petit peu de french touch, c'est le quotidien d'une personne lambda) rentre chez elle et découvre un manuscrit sur le pas de sa porte. Ce livre, c'est sa vie. C'est ses dernières années, c'est ses hauts et ses bas, les obstacles qu'elle a rencontré, les hommes qu'elle a aimé. C'est même ses pensées.
Tout d'abord horrifiée, Jane va parcourir ce manuscrit et mener l'enquête sur qui peut en être l'auteur.
Nous le lisons avec elle, nous découvrons son passé avec ses pensées actuelles. C'est pas mal.
Oui, ça aurait été vraiment bien si ce n'avait pas été aussi long. Des longueurs en veux tu en voilà.
On rentre dans l'intime de Jane. Ses amants, ses problèmes sexuels, ses insécurités, ses coups de téléphone à rallonge, nous savons que ses relations ne vont pas marcher et on nous en dit un peu trop alors qu'on a cerné le personnage.
Egalement, le (gros) problème avec Jane c'est qu'elle n'est pas attachante. On aimerait, vraiment !
Mais j'ai eu le sentiment de découvrir la vie d'une femme insatisfaite, constamment sur la réserve face à l'impossibilité de lâcher-prise. C'est certainement le point de Cusset. La difficulté de nouer des relations dans un pays étranger à notre propre culture, la complexité des relations hommes-femmes au coeur des années sida, l'exigence américaine dans le milieu universitaire. Cette femme, tout du long, on a envie qu'elle se foute un peu la paix.
A trop vouloir rentrer dans le moule elle finit par être une tarte.

Bref, ce livre n'est pas mauvais, le pitch est intéressant, mais malheureusement, ce n'est pas celui de Cusset que je vous recommanderais.
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Le Problème avec Jane, c'est que sa vie n'a aucun intérêt: une petite bourgeoise américaine passe d'un amant à un autre tout en se disant amoureuse de l'un ou de l'autre. C'est comme Bridget Jones mais en pas drôle. Et puis mon problème, c'est qu'à l'époque où je lisais Bridget Jones, j'avais l'âge de Bridget Jones. Là, les jérémiades et atermoiements d'une trentenaire nombriliste ne m'intéressent absolument pas. Va-t-elle réussir à jouir avec Eric ou avec Norman ou avec Steeve ? Franchement, je m'en tape. le seul intérêt de l'intrigue, c'est de savoir QUI a écrit ce fameux manuscrit déposé sur son perron, qui sait tout d'elle et qui raconte sa propre vie. Mais, même ça, je m'en fous au final. Je ne vais pas me fader 200 pages de plus de récits de vols transatlantiques, d'achats compulsifs, de bouderies, de bovarisme (Madame fait une thèse sur Flaubert - c'est la caution intello) et de touche-pipi en Grèce. C'est dommage, j'avais adoré la scène inaugurale, au restaurant. N'est pas David Lodge ce ou Philip Roth qui veut.
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il m'a tout de même fallu un sacré temps pour lire et terminer cet ouvrage, avec de longues pauses de lecture. Parce qu'il est relativement long ce livre pour son histoire. J'y ai somme toute trouvé pas mal de longueurs et de faits abracadabrantesques. Ce que je retiens aussi est que j'ai trouvé notre héroïne, Jane, assez immature et égocentrique. Mais j'ai tenu jusqu'au bout et n'en demeure pas moins que ce fut pour moi outre le négatif que j'ai pu dire, une plutôt bonne lecture. Une écriture fluide et une imagination débordante !
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Bon livre qui se lit avec une facilité surprenante car bien écrit, avec une belle "mise en abîme" de deux histoires parallèles et imbriquées.
Une enseignante universitaire reçoit un projet de livre anonyme qui raconte jusque dans les détails sa vie amoureuse.
Elle a été trahie et par quelqu'un qui la connait bien...quelle horreur !
A mesure que Jane progresse dans la lecture, elle cerne de mieux en mieux qui a pu la trahir, mais de toute façon la fin sera inattendue.
La lecture m'a quelque peu agacé avec le descriptif de la vie sexuelle et sentimentale de cette enseignante, mais tout le campus est concerné, académiques et élèves, comme si cette partie de leur vécu était leur principale préoccupation !
En revanche, j'ai trouvé très intéressant le descriptif de la vie à l'intérieur du campus d'une grande université américaine. Et Catherine Cusset sait de quoi elle parle puisqu'elle a enseigné à Yale pendant plus de 10 années.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Hé bien pour une fois, je suis heureuse d'avoir eu la patience d'aller jusqu'au bout de ce petit bouquin, Grand Prix des lectrices Elle 2000 tout de même ! Non, parce qu'entre nous, si l'impression générale est finalement plutôt positive, on ne peut pas dire que cette lecture était d'une déglingue particulière...

Une personne avisée m'a demandé un jour pourquoi je me forçais à finir des livres que je trouvais ennuyeux. Bonne question n'est ce pas ?! Je les termine parce que j'ai envie d'y croire jusqu'au bout et que je me dis qu'il y aura certainement un rebondissement de dernière minute abracadabrantesque qui va me faire sauter au plafond (jusqu'à présent ce n'est jamais arrivé... bon et alors !) et puis aussi certainement par respect pour l'auteur et pour le travail accompli. Tout ça pour vous dire que je suis bien contente d'avoir insisté pour celui-là car j'ai vraiment beaucoup apprécié le dénouement et les cent dernières pages qui m'ont bien tenue en haleine.

En tout cas, nous sommes tous d'accord pour saluer l'originalité du scénario de ce petit roman : une jeune femme, Jane, trouve un manuscrit dans sa boite aux lettres qui raconte de manière assez précise sa vie. de quoi vous faire frémir et vous agacer au plus haut point, vous en conviendrez. Jane se lance alors dans une lecture frénétique bien décidée à comprendre qui a écrit ce texte et pourquoi ?

Le lecteur alterne entre la lecture de ce fameux manuscrit et les introspections de Jane qui commente et nous fait part de ses sentiments, ce qui confère au roman une dynamique assez atypique et apporte un autre point de vue sur la lecture écoulée, un petit peu comme si vous lisiez tout ça avec la principale concernée, Jane. Plutôt sympa comme “expérience littéraire” si je puis dire... Et c'est là toute la performance de Catherine Cusset qui arrive à maintenir une part de suspens et à procurer une curiosité insatiable au lecteur. Tout ça, malgré quelques longueurs et quelques passages plutôt creux et ennuyeux : bla, bla, bla, bla , bla et sinon on va où là ?!! Oui, parce que lorsqu'on s'intéresse au récit de “Le problème avec Jane”, il est d'une banalité affligeante : la vie d'une femme qui se cherche et ses histoires d'amour pas franchement réussies : on ne peut plus classique !

La grande réussite de ce petit livre réside donc dans sa construction et puis aussi dans le dénouement. Je ne m'y attendais pas du tout et je l'ai trouvé assez poignant et dur en même temps, à la limite du tragique. Contre toute attente, alors que je m'étais ennuyée pendant une bonne centaine de pages au milieu du bouquin, j'avais presque envie que ça continue pour savoir ce qui allait arriver à Jane ! Maligne cette Catherine Cusset !

Pour celles et ceux qui ont eu entre les mains “Le confident” d'Hélène Grémillon, la similitude de la construction du roman est assez frappante même si l'intrigue n'a strictement rien à voir. Pour ma part j'ai trouvé le roman d'Hélène Grémillon bien plus prenant, plus poignant que celui de Catherine Cusset. Toutefois les lauriers que l'on pourrait attribuer au scénario revienne d'abord à Catherine Cusset, avant gardiste à ce niveau là.

Pour conclure je dirais qu'il y a vraiment quelque chose dans “Le problème avec Jane”, c'est un livre qui mérite amplement d'être lu même si il n'est pas transcendantal. Il y a vraiment moyen de passer un bon moment, à vous de voir si vous avez envie de tenter votre chance !

Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..
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