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Après deux expositions monographiques (Bilbao et Paris), la lecture des très bons entretiens avec Martin Gayford (excellent critique d'art), j'ai décidé de prolonger ma connaissance de David Hockney en lisant une biographie romancée. Je suis familière du genre mais pas de cette auteur. J'avoue avoir été très surprise par le ton léger plein de mondanités qui essaime ce roman. L'ensemble badine d'anecdotes sur les villas, les petits amants, les déplacements. Les rares moments de peinture analysés sont chouettes et quelques ambiances de paysages plantent le décor. Mais l'ensemble à mes yeux manquent de corps et de mises en perspectives. L'histoire du paysage, le format, le souffle, le geste, la persistance dans la figuration, le militantisme gay, le dandysme... Bref autant d'axes à peine effleuré.
Quel dommage. À peine refermé les yeux plein de lumière, je retourne me gaver des Bleus et des Verts de cet artiste hors du commun.
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Le livre (j'ai de la difficulté à le qualifier de roman) que Catherine Cusset consacre à la vie du peintre anglais David Hockney est si intime, si lumineux et si cru parfois, qu'il semble avoir été écrit par le sujet lui-même. Très vite, on est saisi par le texte, happé par la proximité intérieure avec le peintre, les sentiments, les vibrations de la vie. L'auteure a dû être hantée par son sujet, ressentir une connivence si intime que le texte a dû couler de source à maintes reprises, offrant au lecteur ce cadeau, cette plongée dans la vie du célèbre peintre anglais et dans l'histoire de l'art du vingtième siècle.
Suite sur le blog.
Lien : http://nicole-giroud.fr/vie-..
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Je ne me suis sentie un peu mal à l'aise à la lecture de cette biographie de David Hockney. L'accent est trop mis sur sa vie sentimentale et sexuelle. Mais peut-être que notre oeuvre artistique dépend de notre vie amoureuse... Je ne sais pas, je ne suis pas artiste... Malgré tout, c'est un roman qui reste agréable à lire mais pour moi, le titre "la vie de David Hockney" est mal choisi car il me semble et je l'espère, cela ne raconte qu'une partie de sa vie. Cela dit, cela m'a incitée à regarder sur le web les oeuvres de cet artiste que je ne connaissais pas et qui a fait vraiment de belles choses.
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La Vie de David Hockney de Catherine Cusset est une biographie à l'américaine, si américaine, qu'on la dirait traduite de l'américain, comme si elle avait été d'abord écrite en cette langue, pour ce public-là... Or curieusement l'auteur est française, ancienne élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et agrégée de lettres classiques, d'abord professeur à l'université Yale, aux États-Unis, elle vit à New York avec son mari et sa fille...

Une fois posée l'enfance et la prime jeunesse du peintre anglais-américain David Hockney (né en 1937), cette biographie qui se revendique élégamment "roman", donne tant de place à la collection (in extensive ?) d'amants, d'appartements et de billets aller-retour entre l'Europe et l'Amérique, que l'on en oublie la peinture et le milieu de l'art... Là où un public à la française aurait pu craindre le "name dropping" à tout crin, Catherine Cusset a l'art de déconcerter quand elle consent à inscrire le nom des quelques rares célébrité: Proust, Michel-Ange ou Monet.

Ainsi au détour d'une remise en question sur son travail : "David (Hockney) se demandait si son oeuvre n'avait pas une ambition similaire à celle de Proust [ ] David [ ] n'était-il pas depuis le début à la recherche du mouvent perdu (p138)? Plus loin l'entrée en scène d'un nouvel amant s'apprécie en termes de "dos musclé, ses bras, ses cuisses dignes des statues de Michel Ange" (p142)

Alors que la peinture de David Hockney est succinctement comparée à la dernière période de Monet (p99), tandis que tous deux en arrive à se réveiller à 5 heures du matin, quand Hockney passe plus de 9 ans sédentarisé à Birmington (Angleterre), c'est pour faire valoir en point commun : que Claude Monet, lui, a vécu 43 ans dans sa maison de Giverny (p173)... Accessoirement on apprend que Birmington (Angleterre) où vit Hockney avait l'avantage d'avoir 18 heures de décalage horaire avec le bureau de Los Angeles (USA), aussi Hockney était peu dérangé, quand il était 8 heures là-bas, il était 18h30 chez lui.

Et que dire des quelques références clichées, lorsque par exemple, dans ses succès "David se sentait un peu comme Robin des Bois dans sa tentative de rendre l'art aux gens (p152)". Tandis que plus loin, un amant de 23 ans, rencontré à 17 ans, se suicide en buvant de l'acide chlorhydriques ou débouche WC "comme Socrate la coupe de la ciguee" (p178)...

Faut-il le souligner, ce livre écrit en français, est si américain et anglosaxon dans ce qu'il y a de pire, que même les erreurs, comme on en font les traducteurs (?), contribuent à authentifier cette assertion. Pourquoi Catherine Cusset compare la peinture de Hockney aux "Nénuphars" (sic) de Monet ? Même s'il est incontestable que Monet s'inspire des prosaïques nénuphars de son jardin d'eau... son oeuvre emblématique, déclinée en plus de 250 peinture à l'huile, est celles des "Nymphéas". Et puis tant qu'à faire, à l'attention du public anglo-américain, l'auteur aurait pu suggérer une distinction entre Monet et Hockney, c'est que si l'argent coule à flot pour ce dernier, ce n'était pas le cas pour le premier, même si Monet se prononce "Money" en anglais.

Cette biographie de Catherine Cusset est si étrange (et ce n'est pas Monet qui gâche tout) au point que l'on se demande si elle en est effectivement l'auteur. Marie-Claude Jarrias

Catherine Cusset : Vie de David Hockney, Gallimard, 192 pages, 18€50.
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Catherine Cusset romance ici la vie du peintre anglais David Hockney, ses amours, sa vie entre Londres et Los Angeles, ses périodes picturales. On aurait aimé que l'auteure fasse le pari de l'introspection, elle s'en tient malheureusement à la surface des choses, au factuel qu'elle a pu rassembler lors de ses recherches. Cependant, sa plume est agréable et on lit sans déplaisir ce court roman biographique.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Tel un peintre inspiré, Catherine Cusset a réalisé un portait personnel de son modèle qu'elle n'a jamais rencontré : à partir de faits connus et avérés, elle a imaginé les sentiments, les pensées, les conversations, de David Hockney. Elle entre en empathie totale avec lui, vivant et nous faisant vivre les déchirures et les plaisirs du grand artiste.
"J'ai commencé à lire énormément de choses sur David Hockney. Je suis rentrée dans la peau, dans la tête, dans le personnage. Et ce qui s'est écrit c'est quelque chose de l'ordre de la biographie et du roman en même temps. Je réinventais le personnage à partir de ce que j'avais lu de lui."
Grâce à sa ténacité et sa cohérence, « je fais ce que je veux, où je veux, comme je veux », David Hockney, portraitiste, paysagiste, dessinateur, décorateur, photographe, théoricien de l'art, est le peintre vivant anglais le plus connu au monde :
Catherine Cusset souligne l'influence de sa vie sentimentale-homosexuelle sur son travail. Ses amants, ses proches deviennent ses modèles ; ses appartements, ses maisons sont ses paysages, le soleil de la Californie est sa lumière. Malgré une infatigable bougeotte, Hockney adopte l'art de vivre californien épris de liberté et de piscines. L'énergie toute américaine, l'ouverture d'esprit du peintre anglais séduisent Catherine Cusset. Plus encore, elle devient dévote devant la capacité de David Hockney de se remettre en question, de ne pas flancher devant les deuils à répétition, de rebondir par le travail, de rester malgré tout toujours jeune, espiègle et séduisant. Cet exercice d'admiration défend alors une noble cause : la totale liberté de l'artiste.
Cusset fait avec son écriture l'écriture ferme, incisive, fluide, sans bavures, mais tendre et émouvante ce que fait Hockney dans sa peinture. Elle ponctue son roman avec de nombreuses descriptions de toiles (intéressantes à rechercher sur le net) ce qui donne l'impression au lecteur de parcourir un musée.
Au passage Catherine Cusset réfléchie à l'ontologie de l'art et de l'artiste : le mystère et le désir de la création.
#henrimesquida #cinemaetlitteraturegay
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Catherine Cusset nous narre la vie du peintre David Hockney.
Je ne suis pas branchée peinture. J'ai eu peur de m'ennuyer ou de ne pas avoir les références.
L'auteure m'a embarqué dans son récit. J'ai appris pleins de choses sur ce peintre (notamment qu'il est toujours vivant) et sur la vie dans le milieu artistique.
Ça se lit hyper facilement.
La fin est un peu abrupte. J'ai compris pourquoi en lisant la biographie de David Hockney. (difficile de faire une fin qd le sujet de ton livre vit toujours 😅)
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Le dispositif est original et, à ma connaissance, inédit : écrire une biographie « romanesque » d'un peintre vivant. C'est plutôt bien fait, même si on regrette le manque de technique dans la présentation de sa peinture, le livre étant surtout tourné sur sa vie.à l'époque du Sida. Mais c'est une bonne approche de Hockney.
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J'aime bien les peintures et les travaux de Hockney : je ne sais pas pourquoi, mais j'y vois comme des peintures naïves, même si je sais quelles sont le fruit d'un long travail de réflexion et de maturation de l'artiste. Quand je vois des photos d'Hockney jeune, je pense à T. Capote : les cheveux blonds et les lunettes ... mais un Capote sans l'amertume et le besoin de reconnaissance qui ont gâché la vie de l'écrivain. A ma grande tristesse, je n'ai pu aller voir la rétrospective consacrée à Hockney qui avait lieu à POMPIDOU en octobre 2017.
Alors quand j'ai vu apparaître dans mon champ de vision ce "roman" de Catherine Cusset, un auteur que j'aime beaucoup (ce qui ne gâte rien), j'ai saisi l'objet du désir et je l'ai lu rapidement. Un seul regret : aucun travail de l'artiste n'illustre le texte et c'est frustrant ... Ceci étant il y a pléthore de livres à ce sujet.
C'est un texte étonnant car l'auteur n'a jamais rencontré l'artiste, elle le connaît uniquement par le biais de ses travaux, ses écrits aussi, ses échanges avec les journalistes. La vie d'Hockney par Cusset est une vie superbe (sans ironie), car elle présente un enfant soutenu par ses parents, de belles rencontres (d'autres moins heureuses), mais toujours un individu en constante évolution curieux de tout, qui apprend toujours. C'est me semble-t-il cette formidable curiosité qui le maintient toujours actif, malgré deux crises cardiaques. Hockney n'a pas d'a-priori vis-à-vis de l'art : il veut juste continuer à travailler, à créer sous quelque forme que ce soit. Si ces doigts le titillent, il sait qu'il est sur la bonne voie : la sienne, celle qui contribue à ce qu'il restera lui-même Hockney est un homme heureux.
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Né en 1937, ce peintre d'origine anglaise venu en Amérique est encore vivant aujourd'hui.
Il a révélé son talent très jeune, a suivi les cours de l'école de peinture à Londres ; il a découvert liberté en Amérique, où il a peint ses amis artistes gay ; ses tableaux de piscines de couleur bleuesont très connus; il a été considéré comme peintre naturaliste californien à une époque où l'abstrait est plus pratiqué ; il évolue dans la vivacité des couleurs, la recherche du mouvement, le collage, les points de vue multiples ; il peint aussi des décours d'opéra et continuera à chercher, ave les nouvelles technologies, des manières nouvelles de rendre le réel.
A la quête de la liberté et du plaisir, il souffrira de ses ruptures amoureuses avec des hommes plus jeunes.
Après 50 ans, il perd son père, puis le garçon auquel il s'était attaché comme un fils, et plusieurs de ses amis atteints par le SIDA. Mais son travail de peintre restera son refuge et sa raison de vivre.
J'ai trouvé intéressante l'évolution du peintre mais un peu froide la manière de raconter
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