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Un livre qui tente d'expliquer a quel point le travail de résilience est important lorsqu'on a subit un traumatisme et que l'on veut s'en sortir. Il s'adresse à un public large et n'est pas difficile dans sa compréhension.

Je n'ai pas trouvé cette lecture très absorbante, même si j'y ai porté un intérêt.
On apprend durant cette lecture que parfois lorsqu'on désire protéger son entourage on lui fait finalement plus de mal. Loin d'être un mode d'emploi universel pour ceux qui ont subit un traumatisme ce livre donne quelques explications et conseils pour aider à se relever. Une personne qui est bien entouré aura de grandes chances de surmonter son traumatisme.

Un proverbe dit bien "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". C'est plus ou moins le message que l'auteur tente nous transmettre.
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Cet ouvrage définit la fameuse "résilience": cette capacité que nous avons à modifier notre représentation du réel et ainsi à rendre supportable le souvenir d'une blessure passée. "Le destin transforme en esclaves ceux qui croient à ce qu'ils inventent", dit Boris Cyrulnik dans cet ouvrage. Il préconise d'écrire nos traumatismes et de les reformuler afin de sortir de la honte dans laquelle ils nous enferment et de sublimer le passé à notre avantage.
Dans une des dernières diffusion de l'émission "la grande librairie" Florence Aubenas a dit "écrire, c'est défaire un noeud". Cela rejoint l'idée de cet essai très bien documenté.
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" Il faut pourtant que cela chante

Je ne puis pas n'être qu'un cri...

Ecoutez pleurer en vous-mêmes

Les histoires du temps passé.

Le grain terrible qu'elles sèment

Mûrit de poème en poème

Les révoltes recommencées."

(L. ARAGON, le Fou d'Elsa)

Boris CYRULNIK est neuro-psychiatre français. Il est surtout connu pour avoir vulgarisé le concept de "résilience" (renaître de sa souffrance) qu'il a tiré des écrits de John Bowlby.
Dans cet essai "Parler d'amour au bord du gouffre" paru en 2004 chez Odile Jacob, il aborde justement la notion de résilience à la suite de traumatismes. le surinvestissement de capacités enfouies, la mise en cause du regard social et la conjugaison des styles affectifs constituent le thème de ce livre.
En illustrant ses réflexions d'exemples concrets de cas de traumatismes psychiques, l'auteur permet de situer l'idée de résilience dans le processus de reconstruction.
p. 119 : " S'entraîner psychiquement à acquérir de nouvelles habiletés relationnelles, travailler sur l'histoire qui constitue notre identité, apprendre à se penser soi-même en d'autres termes et militer contre les stéréotypes que la culture récite à propos des blessés, voilà ce qui résume l'engagement éthique de la résilience."
En effet, il semble évident que l'enfance conditionne l'adulte en devenir. Cependant, dans cet essai il est démontré qu'un enfant en carence affective ou à l'extrême inverse, un enfant étouffé de pléthore affective, auront l'un et l'autre des difficultés de construction dans leur vie d'adulte.
p. 91 : "Freud, dans sa théorie des enfants gâtés, parlait de "parents névropathes qui, comme on le sait, sont enclins à une tendresse démesurée, qui éveille par leurs caresses les prédispositions de l'enfant à des névroses." Il ne s'agit donc pas d'un excès d'affection parentale, mais de l'apprentissage non conscient d'une angoisse de perte."
Des études ont prouvé comment se réalise la transmission intergénérationnelle d'une blessure ou de sa résilience.
p. 19 : " [...] la voie suivie par chaque individu au cours de son développement et son degré de résilience face aux événements stressants de la vie sont fortement déterminés par le schéma d'attachement qu'il avait développé au cours de ses premières années."
Boris CYRULNIK est porteur d'espoir dans cet essai, démontrant que finalement, quelque soit le degré de traumatisme, rien n'est figé dans le temps. Si l'individu effectue un travail de sens, ces chances de résilience seront significatives.
p. 235 : "Quand le traumatisme contraint à la transformation à cause de l'effondrement psychique qu'il a provoqué, la résilience invite à la métamorphose qui transforme une déchirure en force, une honte en fierté."
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Comme d'habitude Cyrulnik nous livre ici un livre blindé d'optimisme. Des changements, des bifurcations, des remaniements sont toujours possibles. Malgré l'horreur. Malgré les traumatismes réels et une atmosphère traumatique qui peut se diffuser et se transmettre. Ou pas. Ou différemment. L'amour et la rencontre amoureuse est un moment propice. "Le surinvestissement decapacités enfouies, la mise en cause du regard social et laconjugaison des styles affectifs constituent le thème de ce livre.[...]Nous parlerons d'amour puisqu'il estdifficile de faire un couple sans s'affecter mutuellement et sans quecela transmette une empreinte dans nos enfants. Et nous parlerons degouffre, car ces gens qui s'aiment sont au bord d'un précipice et sedébattent pour s'en éloigner."Le livre est parsemé d'exemples et de chiffres et mots de nombreuses études étayant ses propres propos et théories. Effectivement, il parle ici encore de résilience. Un concept qu'ici Cyrulnik rend assez opératoire, pour moi.
Etablir un récit, une narration reconstructive, le récit des autres et son influence, la transmission de traumatismes, les accords amoureux, entre styles affectifs, sont quelques-uns des sous-thèmes débattus avec intelligence et pertinence. Comme chaque fois avec lui. Je regrette un côté un peu répétitif, mais bon : les mots et les images des traumas sont tellement répétés eux aussi qu'on peut bien contrebalancer.
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L'espoir fait vivre, la résilience fait ressusciter....
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J'ai lu le livre et j'ai trouvé que c'est un livre avec beaucoup de clichés sur les hommes, les femmes, l'éducation, l'enfance.
Un peu trop psychanalytique notamment la sexualité, l'Oedipe...
Je n'aime pas non plus le style d'écriture de l'auteur mais c'est propre à chacun.e.
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