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Une belle princesse fuit. Belle et mystérieuse, elle se nomme Yongning. C'est que Li Shimin, le second fils de l'empereur et accessoirement l'oncle de Yongning, supprime tous ceux qui lui barrent la route pour prendre le pouvoir. Lors de sa fuite, elle tombe du haut d'un précipice, du moins c'est ce qu'en rapporte un général. En réalité, elle a réussi à sauter et se déguise en marchand avec une seule idée en tête : se venger.
Pas très spécialiste de Manga, j'ai cliqué par hasard ce livre lors de l'opération « masse critique de décembre ». Où peut-être ai-je été attiré par la couverture ? D'emblée les dessins m'ont séduit. L'ambiance qui s'en dégage nous plonge dans cette Chine du septième siècle. C'est un tome numéro un qui pose les bases de cette série, n'empêche l'intrigue rend le récit agréable à lire, et est forcément gage de dépaysement.
Merci aux éditions Urban China et à Babelio.
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Le projet de l’auteure chinoise de bande dessinée Xia Da est séduisant : raconter à travers une histoire de vengeance l’Histoire de la naissance et du développement de la Dynastie Tang ! Et pour ce faire, elle s’insère dans les interstices de l’Histoire de la Chine pour donner vie à ses oubliés pour mieux battre en brèche ses célébrités. Ici on démonte la légende dorée de l’empereur Taizong, sans doute pour démonter plus tard la légende noire de l’impératrice Wu Zetian… Car c’est le paradoxe de la très machiste civilisation chinoise : c’est aux femmes qu’elle doit sa plus belle époque !
Bref, ici l’histoire est au service de l’Histoire et c’est donc tout naturellement que Xia Da, nourrie aux œuvres des grandes mangaka des années 1970, nous livre un beau shojo historique. La forte héroïne adolescente est plus qu’un effet de mode, c’est le reflet d’une époque : les femmes modernes s’attaquent, parfois avec bien de peu de moyens, aux derniers bastions de la phallocratie (ici l’imaginaire collectif). Sa princesse vagabonde est bien plus qu’une énième princesse rebelle… C’est seule contre tous qu’elle s’est jurée de venger une famille qu’au finale elle a bien peu connue ! En pleine crise identité, c’est entre le souvenir d’un père han charismatique mais égoïste et celui d’une mère ouïgoure aimante mais distante, que la princesse Yongning / Li Changge essaie de se reconstruire… Et pour accomplir sa quête de vengeance, elle épouse volontiers son côté sombre car elle est rusée, manipulatrice et impitoyable quand le besoin s’en fait sentir !

Graphiquement, la jeune bande dessinée chinoise a bien du mal à s’émanciper des influences mangas et/ou comics (qu’elle assume d’ailleurs totalement au demeurant). Mais force est de constater que Xia Da maîtrise son sujet : arrière-plans superbes, découpage travaillé, charadesign soigné… mais un peu fluctuant, certains personnages donnant dans le réalisme, d’autres dans le simplisme tandis que de tant à autres j’ai eu l’impression qu’on s’inspirait des dessinateurs coréens… Qu’importe, l’ensemble est de qualité et on est transporté dans la Chine d’une autre époque !


En 626, Li Shimin, second fils de l’empereur Tang Gaozu, accuse ses frères de trahison et les fait convoquer à la capitale Chang’an… C’est sans aucun remord qu’il les fait assassiner à la Porte Xuanwu avant de massacrer toutes leurs familles et de déposer son père ! Le problème avec les massacres d’innocents, c’est qu’il y a toujours un survivant : le général Yuchi Jingde puis l’intriguant Wei Zheng épargnent la princesse Yongning qui fait le serment de conduire son oncle aux enfers les plus sombres jusqu’à la mort !
Travestie en homme, elle assiste à ses propres funérailles avant de rendre un dernier hommage aux siens. Mais ses stratagèmes provoquent l’anéantissement de la maison Pinxiangiou et du coup le petit orphelin A Dou se retrouvent dépositaire des mêmes haines qu’elle, et c’est ensemble qu’ils font route route vers le Nord et la province de Shuo, pratiquant le vieux stratagème de la « renaissance dans les terres mortes" (se faire oublier à la périphérie pour mieux revenir au centre).

La princesse intrigue, et pas qu’un peu, pour se faire embaucher par Heng Gongsun le vertueux gouverneur de Shuozhou, parangon d’intégrité déjà en fonction sous la Dynastie Sui. Et c’est grâce à ses conseils que la victoire est remportée sur le général turc Tuka… Désormais elle est la cible à abattre tant pour les ennemis extérieurs que pour les ennemis intérieurs de la cité, mais elle s’est aussi attirée l’attention d’Asahina Sun, le fils adoptif du Grand Khan des Turcs orientaux !


Le travail d’Urban China, collection d’Urban Comics dédiée à la bande dessinée asiatique, est soigné et le format choisi est très agréable pour profiter du spectacle en plus du sens de lecture occidental, de premières en couleurs et de la postface… Clairement une série à suivre !
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Je ne suis pas tout à fait séduite par le premier tome de la Princesse Vagabonde.
J'ai trouvé qu'on n'avait pas beaucoup d'informations sur les personnages, les circonstances. On est plongé directement au coeur de l'intrigue puis on nous distille ensuite les renseignements au compte-gouttes, mais pas suffisamment pour qu'on saisisse bien les enjeux ou qu'on comprenne l'attitude de l'héroïne que je n'ai pas trouvé très attachante.
La princesse de fait passer pour un homme, et en plus pour un combattant très habile, sans que jamais sa couverture ne soit mise en doute ou qu'elle ne se pose de questions.
Les dessins sont beaux, assez dépouillés, mais la "trame" des parties grisées est trop visible. Ce n'est pas gênant sur les costumes, mais des rayures ou des carreaux sur un cheval c'est plus douteux...
C'est une lecture agréable, mais pas assez pour que je me lance dans la lecture des sept autres tomes.
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Voilà un livre sur lequel je n'aurais pas jeté un oeil. Mais le challenge des globe trotteurs me l'a mis dans les main (ainsi que The Doc , xie xie à toi...).
Et donc , je me retrouve avec une BD qui ressemble à un manga mais se lit dans le bon sens.
On est au début de la dynastie Tang en 626. L'empereur Gaozu, premier empereur Tang, a fait de son fils ainé son héritier. Son cadet, Li Shimin, assassine ce dernier et son autre frère. Il devient de fait l'héritier du trône , dont il s'emparera deux mois plus tard. C'est avec cet assassinat que débute la princesse vagabonde.
Yongning, la princesse vagabonde est considérée comme morte par le nouveau maitre de Chang'an (Xi' An aujourd'hui, plus grande ville du monde
à l'époque ).
Cette dernière n'aura plus qu'un but : Venger sa famille !

Belle surprise. Il y a bien sur le volet historique , avec la vie sous la dynastie Tang, la guerre contre les Turcs, les complots...
On ne pourrait éluder la qualité du dessin, même si je n'y connais que dalle. C'est agréable , les effets de perspectives sont assez saisissants, il n'y a pas trop d'yeux exorbités, assez rédhibitoire pour moi ! Après quelques pages en couleur, on bascule dans le noir et blanc, avec beaucoup de nuances de gris .
Je vais surement me laisser tenter pour les autres tomes même si j'ai cru comprendre qu'il y a un problème de diffusion, un problème entre Urban China et l'éditeur Chinois .
Une façon originale de découvrir l'univers de la dynastie Tang.
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Une cavalière fuit au galop et parvient à franchir un ravin vertigineux. Un général arrête la flèche d'un soldat et la laisse filer. Plus tard il la fera passer pour morte auprès de son excellence Li Shi-min et elle assistera grimée à son propre enterrement.
Nous sommes en 626, sous la dynastie Tang. le prince Li Shimin a éliminé deux de ses frères ainsi que tous les membres de leur famille pour accéder au trône impérial. Mais la princesse Yougning sa nièce a survécu. Elle n'aura de cesse de vouloir se venger. Elle est astucieuse et impitoyable. Elle dégaine sec à coups "d'arbalète à répétition renforcée au cuivre et carreaux empoisonnés". Vous vous dites c'est Kill Bill chez les Tang. Un peu. La demoiselle manie l'épée et excelle dans tous les arts martiaux. En tout cas, c'est un manhua ( manga chinois) vraiment très agréable à lire : les dessins sont fins, élégants, tout en nuance de gris. La couverture magnifique et les premières pages sont colorées dans les tons pastel. le scénario est clair, bien construit, facile à suivre avec des personnages secondaires prometteurs. J'ai bien aimé ce premier épisode et je continuerai volontiers l'aventure chez les Tang en compagnie de cette singulière Princesse vagabonde..
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La princesse vagabonde m'a fait de l'oeil dans ma librairie et ce n'était pas prévu dans mes achats du mois d'août! Grrr, je suis faible d'avoir céder à ses avances. Mais, c'était pour mon plus grand plaisir! En effet, les dessins de Xia Da sont magnifiques : j'aime beaucoup les expressions des personnages et la précision des décors chinois autant dans les paysages sauvages que dans l'architecture des villes.

Pour résumer, la princesse Yongning a été obligée de fuir son palais, déguisée en homme marchand, après que son oncle Li Shimin ait assassiné la totalité de sa famille. Ayant bénéficié d'une bonne éducation en art martial et en stratégie, elle décide alors de se venger et de rejoindre le nord du Royaume pour lever une armée.

En lisant le synopsis, c'est le côté Mulan du personnage principal qui m'a tout de suite attiré par rapport à l'autre oeuvre de Xia Da, Little Yu. Yongning a une sacrée trempe : on est loin de la princesse traditionnelle. Elle est très intelligente, courageuse, forte mais aussi impitoyable! Gare à celui qui se retrouve en face d'elle! L'intrigue est plutôt bien menée et on ne s'ennuye pas à la lecture de ce premier tome. J'ai d'ailleurs appris qu'il y a eu sept tomes parus au Japon. J'ai donc grand hâte de connaître la suite.
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Premier abord, je suis surpris par l'élégance trait, le coup de pinceau qui s'inspire bien plus de la peinture ancienne chinoise et japonaise que du manga contemporain, même si celui n'est pas absent. le ton ensuite, on est dans la saga historique, c'est épique, il y a du lyrisme hollywoodien, voire shakespearien, avec un personnage central solitaire, et juste un faire valoir comme compagnon. Un des oncles de Changge a pris le pouvoir en exterminant tous les membres de sa famille pouvant prétendre au trône, elle est la seule rescapée, s'enfuit, livrée à elle-même, elle se déguise en marchant puis se fait enrôler dans une armée pour combattre les turcs. Changge n'est pas une petite princesse timorée qui rêve du prince charmant, c'est plutôt “Rebelle”, Jeanne d'Arc ou autre héroïne porte étendard du féminisme. On s'attache à ce personnage au caractère bien trempé, audacieuse, courageuse et rusée. le rythme est efficace, laissant un belle place aux batailles et aux poursuites. Pour en revenir au graphisme, je déplore malgré tout l'emploi des trames grossières qui dévaluent la qualité (ces trames permettent une impression bas de gamme), il y a quelques pages en couleurs en préambule, et même en lavis pour les entêtes de chapitres qui prouvent qu'au niveau de l'encrage et du coup de pinceau, Xia Dia n'est pas un manchot. Donc dommage… Mais c'est tout de même une bande dessinée qui me réconcilie avec la création asiatique et j'ai maintenant envie de découvrir la suite...
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En Chine, au 7ème siècle de notre ère, sous la dynastie des Tang, les rivalités entre membres d'une même famille vont bon train pour être sûr d'accéder au pouvoir.
Malheureusement, la princesse Yongmin est contrainte à l'exil, à se faire pour morte et à se faire passer pour un jeune marchand après l'assassinat de son père.
Un jeune garçon devient son compagnon de route. Ils se font embaucher dans l'armée d'un gouverneur de province.
Cela permettra aux deux jeunes gens de s'exercer et passer incognito jusqu'à ce qu'ils puissent assouvir leur vengeance.

Le scénario est assez simple, le graphisme avec des lignes plus souples que dans beaucoup de manga rend cette lecture très agréable. Certes, avec ces thèmes il y a un peu de déjà-vu mais l'histoire est suffisamment bien menée pour qu'on ait envie de lire la suite.
Ce n'est sans doute pas pour rien que cette Chinoise a réussi à se faire un nom dans le milieu du manga au Japon !
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En voilà une super série ! Il y a quelques années, je m'étais retrouvée avec le premier tome entre les mains toutefois, ce n'était pas pour moi : il s'agissait d'un cadeau pour ma meilleure amie. Je me souviens l'avoir feuilleté pour admirer le très beau coup de crayon de Xia Da. le cadrage, la découpe des planches, le dynamisme de certaines cases ainsi que le design des personnages m'avaient convaincue. Cependant, je n'avais pas pris le temps de le lire, car je l'ai vite emballé pour l'offrir ! Et nous revoilà, longtemps après : en découvrant que mon réseau disposait de la saga, j'ai finalement décidé de craquer. Oh, que j'ai bien fait ! C'est simple : j'ai lu tous les tomes disponibles au fil de la journée ! C'était hyper addictif. J'ai passé un super moment aux côtés de la princesse Yongning / Li Changge qui, à la manière de Mulan, va se travestir en garçon pour survivre. Par contre… Où est la suite ? Je n'ai rien vu de publié depuis 2017 ! Or, le T7 est loin d'être le dernier…

Le premier opus m'a fait forte impression. Tout en étant une bonne introduction, l'ouvrage va mettre en scène ce qui fait l'essence de la série : une ambiance digne de « Tigre et Dragon », la guerre/les combats, la stratégie, la politique et les coutumes de l'époque, … le tout est servi sous un superbe style graphique.

L'héroïne a rapidement su me séduire. Bien qu'elle appartienne au « sexe faible qui semble être incapable de régner », l'adolescente est pourtant plus douée que la plupart des gens. Elle est forte, agile et débrouillarde. de plus, son esprit vif et stratège, son sens de l'observation ainsi que son courage et sa détermination seront la clef de sa survie ! Or, c'est grâce à son intelligence, elle va côtoyer la guerre de très près… C'est avec plaisir que j'ai suivi sa déchéance, son envie de vengeance, puis la façon dont elle va progressivement trouver sa place. On a là un manhwa sur fonds historique à découvrir d'urgence qui donne envie de se jeter sur la suite !
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Premier tome d'introduction pour ce manga chinois se passant dans la Chine médiévale. Rescapée du massacre de sa famille par son oncle, la princesse Yongnin, guerrière et stratège émérite, décide de se venger.
Je ne suis pas le meilleur juge en matière de manga même si j'en lis régulièrement mais je n'ai pas été plus séduite que ça par ce premier tome que j'ai trouvé peu original.
Le personnage principal, sorte de Mulan-Hokuto no Ken (oui, je sais j'exagère un peu) n'est pas du tout attachante et je l'ai trouvée sans profondeur.
Le méchant est aussi assez cliché, sorte de croisement entre Shan Yu et Taïshaku-ten.
L'histoire est assez décousue et répétitive (mais ça, c'est assez courant dans ce genre d'histoire).
Bref, pas plus convaincue que ça par ce premier tome mais ce n'est pas pour autant une lecture désagréable.
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