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La princesse vagabonde tome 2 sur 8
EAN : 9782372590082
156 pages
Urban China (12/06/2015)
4.14/5   52 notes
Résumé :
Chine 626
Li Changge a rejoint la province de Shao dans l'espoir de lever une armée contre son oncle et assouvir sa vengeance. Travestie en homme, et promue au rang de capitaine grâce à son audace militaire, la princesse est aux prises avec les redoutables Turcs qui menacent le pays. Mais le jeu de pouvoir est en marche, et tout le monde ne voit pas cette ascension fulgurante d'un bon oeil...
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le projet de l’auteure chinoise de bande dessinée Xia Da est séduisant : raconter à travers une histoire de vengeance l’Histoire de la naissance et du développement de la Dynastie Tang ! Et pour ce faire, elle s’insère dans les interstices de l’Histoire de la Chine pour donner vie à ses oubliés pour mieux battre en brèche ses célébrités. Ici on démonte la légende dorée de l’empereur Taizong, sans doute pour démonter plus tard la légende noire de l’impératrice Wu Zetian… Car c’est le paradoxe de la très machiste civilisation chinoise : c’est aux femmes qu’elle doit sa plus belle époque !
Bref, ici l’histoire est au service de l’Histoire et c’est donc tout naturellement que Xia Da, nourrie aux œuvres des grandes mangaka des années 1970, nous livre un beau shojo historique. La forte héroïne adolescente est plus qu’un effet de mode, c’est le reflet d’une époque : les femmes modernes s’attaquent, parfois avec bien de peu de moyens, aux derniers bastions de la phallocratie (ici l’imaginaire collectif). Sa princesse vagabonde est bien plus qu’une énième princesse rebelle… C’est seule contre tous qu’elle s’est jurée de venger une famille qu’au finale elle a bien peu connue ! En pleine crise identité, c’est entre le souvenir d’un père han charismatique mais égoïste et celui d’une mère ouïgoure aimante mais distante, que la princesse Yongning / Li Changge essaie de se reconstruire… Et pour accomplir sa quête de vengeance, elle épouse volontiers son côté sombre car elle est rusée, manipulatrice et impitoyable quand le besoin s’en fait sentir !

Graphiquement, la jeune bande dessinée chinoise a bien du mal à s’émanciper des influences mangas et/ou comics (qu’elle assume d’ailleurs totalement au demeurant). Mais force est de constater que Xia Da maîtrise son sujet : arrière-plans superbes, découpage travaillé, charadesign soigné… mais un peu fluctuant, certains personnages donnant dans le réalisme, d’autres dans le simplisme tandis que de tant à autres j’ai eu l’impression qu’on s’inspirait des dessinateurs coréens… Qu’importe, l’ensemble est de qualité et on est transporté dans la Chine d’une autre époque !


Dans la cité de Shuo, la princesse vagabonde toujours travestie en homme travaille sous les ordres du légendaire gouverneur Heng Gongsun avec le grade de capitaine, et elle a fort à faire dans ce tome 2 :
- contre l’ennemi intérieur, elle développe son réseau d’espionnage pour jouer au jeu, au double jeu et au triple jeu… Suspens et rebondissements sont au rendez-vous !
- contre l’ennemi extérieur, elle retourne contre lui la stratégie de l’envahisseur turc qui doit essuyer un nouvel échec malgré des soldats de meilleure qualité et en plus grande qualité
Mais aucun succès ne peut sauver la cité, puisque l’Empereur a décidé d’abandonner à la colère du Grand Khan tous les habitants au Nord du Fleuve Jaune pour protéger la quiétude de sa capitale et la sécurité de sa cour…
Yongning / Li Changge apprend certes qu’au jeu des trônes on gagne ou on meurt, mais surtout que dans l’un et l’autre cas c’est toujours la population qui paient les pots cassés des tribulations des puissants. Devant une princesse vagabonde impuissante, le gouverneur et son épouse s’offrent en sacrifice pour sauver la vie de leurs sujets qui repose désormais sur le bon vouloir du bouillant Asahina Sun… (Ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier !)


Le travail d’Urban China, collection d’Urban Comics dédiée à la bande dessinée asiatique, est soigné et le format choisi est très agréable pour profiter du spectacle en plus du sens de lecture occidental, de premières en couleurs et de la postface… Clairement une série à suivre !
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Entre la stratégie militaire, les intrigues de palais, l'Histoire avec un grand H, et une jolie princesse rusée, le récit tient en haleine avec des arguments digne d'une grande saga. Je déplore toujours ces trames “letraset” qui font produit bas de gamme et qui ramollissent le graphisme pourtant dynamique. Mais à part ça, je me suis précipité sur le tome trois tout de suite à la fin de la lecture pour connaître la suite, c'est trop rare dans mon rapport avec la création asiatique pour ne pas le souligner.
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Le scénario de ce second tome fait beaucoup pensé à Massada.
Après avoir repoussé l'ennemi grâce à un fin stratagème qu'ils n'avaient pas anticipé, la province de Shuo se retrouve à nouveau encerclée par les Turcs, plus nombreux, et plus déterminés que jamais à écraser tous les Chinois dans ils croiseront le chemin. Face à un tel constat, le gouverneur Heng Gongsun se trouve face à un choix cornélien : se sacrifier pour espérer que la population dont il a la charge sera sauve, ou alors mener un combat perdu d'avance.

Malgré quelques scènes au palais avec le traître Li Shimin, il y a peu d'action dans ce tome, et peu de nouveautés.
Bien que cette lecture n'ait pas été aussi palpitante que ce que j'attendais, je suis toujours curieuse de connaître la suite.
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La Princesse est devenue le capitaine Li Changge et a gagné la confiance du gouverneur Heng Gongsun; elle en dirige quasiment les troupes par ses conseils avisés en stratégies militaires. Ce personnage apparaît nettement avec un caractère fort et bien trempé, toujours suivi du petit serviteur recueilli à Chang'an. Mais seront-ils assez forts face aux Turcs et leurs alliés ?

le coup de coeur est valable également pour ce second livre ! Je suis toujours autant charmée par ce coup de crayon à la fois harmonieux et délicat ainsi que par la puissance des détails.
Dans cet épisode on a de nombreux gros plans sur les personnages et leurs visages, peu de paysages si ce n'est des vues larges sur les villes. Les intérieurs sont dessinés de façon très précises avec force détails. Les habits sont dessinés avec soin pour faire ressortir le raffinement des étoffes.
Plusieurs cartes des lieux permettent une meilleur compréhension des stratégies à l'ouverture des chapitres. La situation m'a donc semblé plus claire, plus aisée à suivre, l'action étant également plus simple, concentrée sur la défense de la ville de Shuozou contre les Turcs.

Cet épisode se dénoue de façon dramatique et laisse le lecteur en grande attente de la suite. La Princesse a pu se confier à deux personnes sûres mais aux yeux du monde elle est toujours un homme.
Parviendra-t-elle à sauver le peuple de Shuozou ?

Challenge Petits Plaisirs 2016
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Une héroïne mise en scène par une femme, prenant pour cadre la Chine aux alentours des années 630-650, de quoi battre en brèche le machisme de la société chinoise (qui a perduré...) en apportant un vent de fraîcheur, une épopée historico-héroïque teintée d'une belle poésie. Rien que cela...

Poésie d'abord... par un certain classicisme dans la mise en page, dans le trait souple et fluide, dans les paysages enneigés, dans les cerisiers en fleurs, dans les étoffes que l'on devine confortables et fraîches sous la patte de Xia Da.

Epopée historique... où la Princess Yongning va chercher la vengeance. Une vengeance sourde et dure. Et pourtant, elle est fluette cette princesse, même si elle arrive à se faire passer pour un jeune homme. Rapidement promue capitaine de la garnison de Shuozhou, Yongning (alias Li Changge) a fort à faire face aux troupes du Grand Khan qui déboulent. On va assister, la boule au ventre, à une succession de passes d'armes, d'exploits de stratèges jusqu'à l'évidence: les assauts sur Shuozhou sont un leurre. le Grand Khan vise la capitale.

Oui, mais à la capitale, la vraie identité de ce capitaine Changge est connue de certains. S'engage alors une sorte de jeu tactique au détriment du gouverneur Heng Gongsun qui va maintenir l'honneur de son rang jusqu'au bout.

Voilà Yongning face aux envahisseurs turcs...

Le tome se lit extrêmement vite, grâce -notamment- à la minutie accordée au rythme, à la mise en page, à la gestion des cases imbriquées les unes dans les autres...

Si ce tome m'a moins cueilli que le précédent, c'est sans doute parce que l'effet de surprise ne jouait plus. Car on y retrouve tous les ingrédients qui faisaient du tome 1 un très grand cru. Si je devais trouver quelque chose à redire, ce serait dans un certain classicisme déjà évoqué, dans le jeunisme de certains personnages dont les traits sont trop lisses à mon goût (ceci est éminemment subjectif), et parfois dans le manque de travail sur certains personnages (même principaux). Mais que l'on ne s'y trompe pas, c'est une série qui vaut la peine.
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critiques presse (1)
BulledEncre
16 septembre 2015
Une série passionnante, particulièrement pour les amateurs d’histoires de Chine médiévale.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le vent des sables balaie la route hivernale,
Les bannières abattues claquent et se fanent,
Il n’y a que la lune et son halo,
Et le givre qui drape ton blanc manteau.
(Li Bai, "Départ de la porte Nord de Ji")
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Pendant les Han antérieurs, la Plaine centrale était continuellement assaillie par les Barbares, jusqu’à l’arrivée du général Huo Qubing. Il s’est défendu sans relâche jusqu’à ce qu’il trouve la faille et attaque à son tour. Il a vaincu les Barbares chez eux et les a rendus inoffensifs. Si toi aussi tu veux marquer l’Histoire, patiente et dompte ta colère.
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— Les tambours vous rappellent à l'ordre. Vous devriez y aller.
— Li Sun-feng... Connaissez-vous l'issue de cette guerre ?
— Croyez-vous au langage des cieux ?
— Ils m'ont déjà aidé à retrouver la princesse.
— Soyez tranquille. Les cieux sont favorables aux Tang. Le pays a de beaux jours devant lui.
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Si toi aussi tu veux marquer l'Histoire... patiente et dompte ta colère.
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_ Vous ne craignez pas qu'elle se rende et s'allie avec eux?
_ Ce serait mal la connaître. Elle est certes prête à tout pour se venger mais elle ne pliera jamais devant les Turcs.
_ Et pourquoi ça?
_ Parce qu'elle est une princesse Tang.
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