Un livre qui, visiblement, se veut coller le plus possible à la réalité des faits (très visiblement, même, car sur 114 pages, il y en a pas mal de consacrées à de la documentation qui semble posée là sans autre but que de l'étaler), et qui relate la rencontre entre deux psychiatres et trois résistants, dont deux ne sont autres que Paul et Nusch
Eluard, le poète et sa femme.
Toute "l'action" se déroule à l'asile de Saint-Alban sur Limagnole, en Lozère, pendant la seconde guerre mondiale.
Je ne sais pas pourquoi le très engagé
Daeninckx est allé se commettre là-dedans, en tout cas je n'ai pas retrouvé du tout l'auteur de
le der des ders, de Nazis dans le métro, et du superbe
le chat de Tigali.
Passons déjà sur le choix bizarre de la narration au plus que parfait, qui pose de graves problèmes de concordance des temps, puisque l'antériorité est, elle aussi, exprimée au plus que parfait (forcément !), le gros problème de cette histoire est avant tout que ça n'en est pas une. Malgré le caractère particulièrement court de ce récit, ce n'est en fait qu'une juxtaposition de situations à peu près sans rapport les unes avec les autres, et qui effleurent plusieurs sujets sans jamais les approfondir. Ça parle de résistance sans adversité, de psychiatrie quasiment sans malades mentaux, et d'art brut soi-disant, mais je me demande bien où et en quoi, en fait.
Bref, je ne vais pas épiloguer : en ce qui me concerne, c'est un flop total.