Une histoire de 1943....
Nous arrivons à Saint Alban sur Limagnole en même temps que Denise.
Bienvenue dans la région de la bête du Gévaudan, sur un chemin de Compostelle, dans cet asile qui a attendu 1933 pour émerger du moyen âge, pour petit à petit redonner aux malades une identité et pour que les premiers rudiments du métier d'infirmier soient dispensés aux gardiens et bonnes à tout faire embauchés là. (La seule chose dont on s'assurait auparavant, étaient qu'ils avaient un âge mental de au moins onze ans.)
Il faut s'habituer aux hurlements parfois simplement parce qu'on a décidé de leur couper les cheveux sans les opérer à vif ou les dépecer !
Avec Denise on assiste à une relecture de l'histoire, si les communistes s'étaient comportés comme des communistes, si les ouvriers français "avaient transformé le mouvement du Front populaire en mouvement révolutionnaire et non en revendication de départ en congés payés".
Avec
Eluard nous sommes en incursion dans l'empire des fous ... souvenez vous
"Le fou parle" :
C'est ma mère, monsieur, avec ma fiancée.
Elles passent là-bas, l'une à l'autre pressée.
La jeune m'a giflé, la vieille m'a fessé.
Je vous jure pourtant que je les aimais bien ;
Mais, constamment, j'avais le besoin bénin
D'exiger trop d'amour : ses larmes et son sein.
Je vous jure, monsieur, qu'elles m'ont bien aimé.
Ça n'est certes pas leur faute à toutes les deux
Si sans cesse je voulais être plus heureux.
....
Avec des histoires d'imprimeur avec les papiers, les ficelles ou plutôt les cageots pour la distribution des oeuvres imprimées,
Avec la naissance ou plutôt la reconnaissance de ce que l'on nommera plus tard l'art brut,
Nous sommes projetés dans une photo prise en 1943 dans un coin perdu de France,
Ce n'est pas vraiment un roman c'est plutôt une nouvelle, pour rafraîchir nos mémoires et se souvenir de ce passé pas si éloigné que ça !