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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un polar assez noir, très politique dans le milieu des extrémistes et de l'édition. L'auteur nous perd dans une autre histoire.
Je crois que le format court ne m'a pas trop convenu.
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"Nazis dans le métro" est le livre n°7 des Éditions La Baleine et, probablement, le quatrième roman de la série "Le Poulpe". Je dis "probablement" car je n'ai toujours pas compris le système de numérotation de la série.

Mais, peu importe. "Nazis dans le métro" est écrit par Didier Daeninckx. D'abord journaliste, Daeninckx se lance dans l'écriture de romans suite à une période de chômage.

Proche du Parti Communiste, Daeninckx aime dénoncer le racisme et le négationnisme, mais pas que dans ses écrits. L'homme semble à l'origine de multiples polémiques envers divers auteurs dont Gérard Delteil (je pense que le personnage de Joseph Delteil de "Nazis dans le métro" lui est destiné) ou encore Serge Quadrupanni, auteur du deuxième opus du Poulpe, "Saigne sur mer".

"Nazis dans le métro" est un très court roman mettant en scène Gabriel Lecouvreur dit le Poulpe, ce personnage atypique qui gagne sa vie en mettant son nez dans des affaires louches qu'il débusque dans les pages de son journal préféré qu'il lit tous les matins dans son bistrot favori, "Au pied de porc à la Sainte Scolasse".

C'est d'ailleurs dans ce troquet que Gabriel découvre que André Sloga, un écrivain de 78 ans, a été tabassé dans son parking sous-terrain à Paris. Pas de bol pour les agresseurs, André Sloga est l'écrivain favori du Poulpe. Aussi, ce dernier va tout faire pour découvrir qui a frappé le vieil homme et pourquoi.

L'enquête va mener le Poulpe sur deux affaires différentes, l'assassinat d'une tueuse en série et le rapprochement entre des groupuscules d'extrême-gauche et certains d'extrême-droite.

Rien d'étonnant dans les idées décrites par Daeninckx qui sont dans la droite lignée de ses obsessions et de ses combats.

Pourtant, le sujet est intéressant, résonnant dans l'actualité présente à l'heure où une partie de l'électorat de gauche qui se tourne vers l'extrême-droite.
Mais le livre est bien trop court et ce sujet aurait mérité d'être traité en profondeur mais n'est, en fait, qu'effleuré par l'auteur. On sent pourtant toute la bonne volonté de Daeninckx, mais celle-ci se confronte avec les passages obligés de toute histoire autour du Poulpe. Ces scènes, coupant la réflexion de Daeninckx, mettent alors à mal toute la partie investigation et dénonciation de l'élévation de ce drapeau Rouge-Brun que certains tentent de mettre au goût du jour.

La concision de l'ouvrage force, en plus, l'auteur à user de clichés et de manichéisme (en tout cas je mets cela plus sur le dos du format court que sur un manque de subtilité) ce qui confère, à l'ensemble, un manque évident de nuances. C'est d'autant plus vrai que l'histoire se perd entre deux enquêtes, une, subalterne autour de l'assassinat d'une tueuse en série et l'autre, centrale, autour de cette mouvance extrémiste.

L'auteur profite du livre pour régler des comptes en citant quelques auteurs et quelques politiciens dont Ségolène Royal, mais, surtout Michel Droit qui, dans le roman, prend une gifle de la part du Poulpe, pendant qu'Alain Peyrefitte, lui, reçoit un coup de pied dans les testicules, également par Gabriel.

Au final, même si le roman est plutôt bien mené, avec une écriture simple, documentée et percutante, l'ensemble est bien trop concis pour apporter le lot de réflexions qu'un tel sujet aurait mérité. Il n'en reste pas moins une histoire facile et agréable à lire mais qui ne parvient pas, pour moi, à égaler la participation de Jean-Bernard Pouy ou encore, celle de Patrick Raynal.

A noter que Didier Daeninckx est un auteur très prolifique et que dans sa longue bibliographie, il fera vivre deux autres aventures à Gabriel Lecouvreur.
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Un écrivain « engagé » se fait tabasser alors qu'il regagne son domicile. Est-ce lié au livre qu'il était en trait de terminer sur une sinistre histoire de vengeance et de crime dans le Marais poitevin ? Avait-il d'autres projets en cours. Il n'en faut pas plus à Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, détective privé et redresseur de torts, grand amateur de bière ne crachant toutefois pas sur le Bonneseaux (en fait, Bonnezeaux, un blanc moelleux du Val de Loire) pour se mettre en chasse.

Nazis dans le métro est assez surprenant dans sa construction, avec deux enquêtes successives, pas vraiment abouties. Mais c'est enlevé, souvent drôle, rempli de références littéraires et de clins d'oeil. La seconde investigation met le doigt – et appuie fort – sur des idéologies que l'on espère toujours en voie de disparition mais qui se révèlent persistantes. « Ce sont des écrivains qui reviennent à la mode » dit un libraire à Gabriel. le roman date de 1996, les choses n'ont malheureusement guère changé.
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